Station des Buissières à Panossas (Isère) : rapport de fouille 2014

Matthieu Poux; Aldo Borlenghi

La campagne de fouille conduite en 2014 sur le site des Buissières à Panossas (Isère) est la première d’un programme de recherche triannuel, qui fait suite aux travaux menés en 2012 et 2013 (voir rapports 2012 et 2013). L’extension des aires de fouille ouvertes l’année dernière, à l’emplacement de l’édifice thermal mis en évidence par les sondages de 2012 (parcelles 591 et 759) et de l’entrepôt identifié en 2013 (parcelle 749), a permis de mieux cerner l’emprise des deux édifices et leur environnement proche. L’achèvement de la fouille de la partie nord des thermes, conservée en élévation jusqu’à 4,30 m de hauteur, a montré qu’ils comportaient au total quatre pièces chauffées par hypocauste. Aux pièces A1 et A5 déjà dégagées en 2012-2013 s’ajoutent deux nouveaux espaces : la pièce A6, dans laquelle on pénétrait par l’abside nord de la pièce A2, qui a conservé intacte la totalité de sa suspensura, une grande partie de ses tubuli muraux et un fond de bassin plaqué de marbre dépourvu d’évacuation visible, qui l’identifie à un probable sudatorium. La pièce A7 a également été dotée, à l’origine, d’un hypocauste détruit lors d’un réaménagement du bâtiment. À l’est du premier praefurnium (A3) fouillé en 2012, deux autres foyers destinés à chauffer les pièces A5 et A6 ont été retrouvés en très bon état, avec leurs canaux de chauffe encadrés par de gros blocs de molasse conservés in situ. La façade nord du complexe est désormais établie et dépasse de 7 m celle des thermes, portant leur surface à plus de 900 m². Elle englobe plusieurs pièces de service : l’une d’elles (J3) correspond à une grande latrine à sol maçonné et banquette en L ; une autre (G2) est occupée en son centre par une sorte de patio rectangulaire, probablement destiné à la récupération des eaux de pluie et à leur redistribution via plusieurs évacuations repérées au niveau des angles. L’espace (I) séparant le balnéaire et le bâtiment F est occupé par une grande canalisation, liée à l’évacuation des latrines. La découverte de tessons d’amphore africaine en A6 et des datations archéomagnétiques fournies par le canal de chauffe du praefurnium A3 révèlent que les thermes ont été fréquentés jusqu’aux IVe-Ve s. apr. J.-C. Une tranchée exploratoire de 80 mètres de long, orientée nord-ouest sud-est, a été ouverte de l’autre côté du bosquet, une centaine de mètres à l’est du balnéaire. Elle a révélé des structures maçonnées d’époque romaine correspondant à au moins deux états de construction, dont plusieurs pièces dotées d’un sol en terrazzo et d’enduits peints. L’alignement des maçonneries trahit leur probable appartenance au corps de bâtiments (F) qui jouxte l’édifice thermal. Dans son tiers nord, la tranchée a recoupé des canalisations et un large fossé destinés à drainer les eaux du vallon. Le mobilier recueilli date ces vestiges du Ier siècle av. J.-C. (amphore Dressel 1B) à l’Antiquité tardive (monnaie de Jovien). À l’ouest, dans la parcelle 749, l’imposant granarium dont la moitié orientale avait été dégagée en 2013 a été entièrement fouillé. Ses dimensions de 52 par 18 m sont confirmées, mais l’espace séparant les deux bastions latéraux à sol ventilé s’est révélé dépourvue de niveaux de sol et d’entrée. Des blocs de granit retrouvés in situ invitent à restituer un dallage surélevé par rapport aux niveaux de voirie environnants. Cet édifice construit au IIe s. apr. J.-C. recoupe un premier corps de bâtiment (E) arasé, formé d’un alignement de plusieurs cellules quadrangulaires construites successivement. Dotées pour plusieurs d’entre elles de foyers, elles sont reliées dans leur dernier état par un portique adossé à leur façade orientale, devant lequel une installation de forge avait déjà été mise au jour en 2013. Au nord de l’entrepôt, un corps de bâtiment (L) comportant également une forge dans sa partie sud a été mis au jour, qui semble avoir été construit postérieurement à l’entrepôt contre le mur d’enclos qui prolonge le bâtiment E. La jonction entre ces deux constructions est occupée par un portail rentrant avec chasses roues (K), traversé par une chaussée en cailloutis encadrée par deux fossés et rechapée à plusieurs reprises. La façade occidentale des bâtiments est longée par une autre voie revêtue du même cailloutis. Sur son bord ouest, une sépulture secondaire à incinération en coffre de tuiles a été retrouvée intacte, qui a livré un vase-ossuaire, des fragments d’amphore(s) Dressel 1B, un balsamaire en verre, un fragment de strigile et une pointe de flèche en fer, témoins d’une tombe relativement privilégiée, aménagée dans le courant de la période julio-claudienne.

Panossas « Les Buissières » Commune de Panossas (Isère) Arrêté d’autorisation de fouille archéologique n°2014/2311 Fouille pluriannuelle 2014-2016 Premier rapport intermédiaire (2014) Matthieu POUX (dir.) Aldo BORLENGHI (dir.) Alexis BONNEFOY, Antony CARBONE, Laura CARBONE, Jullian CASTELBOU, Aurélie COURTOT, Thibaut DEBIZE, Marjorie LEPERLIER, Jean LASSUS, Gaëlle MORILLON, Camille NOUET, Thomas PIZOT, Elio POLO, Laure PLOQUIN, Matthieu SONN, Marie-José ANCEL, Nicolas BERNIGAUD, Fanny BLANC, Clément CHAVOT, Nicolas DUBREU, Cécile BATIGNE-VALLET, Sylvain FOUCRAS, Florent AUBERT , Éléonore FAVIER Décembre 2014 Avertissement Les rapports de fouille constituent des documents administratifs communicables au public dès leur remise au Service Régional de l’Archéologie, suivant les prescriptions de la loi n° 78-753 du 17 juillet modifié relative à l’amélioration des relations entre l’administration et le public. Aux termes de la circulaire du 26 mars 1993, ils pourront être consultés ; les agents des Services régionaux de l’archéologie rappelleront à tout demandeur les droits de propriété littéraires et artistiques possédés par les auteurs et les contraintes qui en résultent pour tout consultant. Les prises de notes et les photocopies sont utilisées pour un usage exclusivement privé et non destiné à une utilisation collective (article L122-5 du code de la propriété intellectuelle). Toute reproduction du texte accompagnée ou non de photographies, cartes ou schémas, n’est possible que dans le cadre du droit de courte utilisation, avec les références exactes et complètes de l’auteur et de l’ouvrage. Par ailleurs, l’exercice du droit à la communication exclut, pour ses bénéficiaires ou pour les tiers, la possibilité de reproduire, de diffuser ou d’utiliser à des fins commerciales les documents communiqués (Loi n°78-753 du 17 juillet, art. 10. Le non respect de ces règles constitue un délit de contrefaçon puni par l’article 425 du code pénal. Générique de l’opération Phase préparatoire et suivi administratif DRAC Rhône-Alpes – Service Régional de l’Archéologie Anne LE BOT-HELLY, Michel LENOBLE, Laure DEVILLARD Financement Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC – SRA Rhône-Alpes Région Rhône-Alpes, Conseil Général de l’Isère Association GAROM Portage administratif et gestion des crédits Association GAROM Direction Matthieu POUX, Professeur d’archéologie romaine et gallo-romaine Aldo BORLENGHI, Maître de Conférences en archéologie et histoire de l’art du monde romain Université Lumière Lyon 2, ArAr, UMR 5138-MSH MOM Adjoints : Aurélie COURTOT, Université Lumière Lyon 2 (secteur Ouest) Marjorie LEPERLIER, Université Lumière Lyon 2 (secteur Est) Fanny BLANC, Université Lumière Lyon (suivi étude mobiliers) Jean LASSUS, Université Lumière Lyon 2, GAROM (logistique et recherches en archives) Intervenants phase terrain Responsables de secteur : Nicolas BERNIGAUD, Alexis BONNEFOY, Antony CARBONE, Laura CARBONE, Jullian CASTELBOU, Aurélie COURTOT, Thibaut DEBIZE, Marjorie LEPERLIER, Gaëlle MORILLON, Camille NOUET, Thomas PIZOT, Elio POLO, Laure PLOQUIN, Matthieu SONN, Université Lumière Lyon 2 Équipe de fouille : étudiants de l’université Lumière Lyon 2, membres de GAROM et de la SAB Topographie : Guilhem TURGIS (Archeodunum SAS) Moyen techniques : Pelle 1,5 tonnes : 7 jours (entreprise BARRET) Intervenants post-fouille Equipe de rédaction : Matthieu POUX (dir.), Aldo BORLENGHI (dir.) et responsables de secteurs. Recherches documentaires : Jean LASSUS (GAROM), Alain BLIEZ (SAB) Études spécialisées Cécile BATIGNE-VALLET (ArAr-UMR 5138), Fanny BLANC (céramologie) Antony CARBONE, Clément CHAVOT (petits mobiliers) Nicolas DUBREU, Université Lumière Lyon 2 (monnaies) Sylvain FOUCRAS, Archeodunum, Maximilien EVRARD, Université Lumière Lyon 2 (faune) Alexis BONNEFOY, Florent AUBERT, Éléonore FAVIER (architecture monumentale), Université Lumière Lyon 2 3 Sommaire Notice scientifique........................................................................................................................................6 Remerciements ............................................................................................................................................7 1. INTRODUCTION .....................................................................................................................................8 1.1. 1.2. Contexte scientifique de l’opération.................................................................................................9 ENJEUX ET PROBLÉMATIQUE ...............................................................................................................9 RECHERCHES ANTÉRIEURES ..............................................................................................................10 Campagne de fouille 2014 ..............................................................................................................14 STRATÉGIE GÉNÉRALE ......................................................................................................................14 AIRES DE FOUILLE 2014 ....................................................................................................................15 2. ZONE OUEST (ENTREPÔT ET BÂTIMENTS PÉRIPHÉRIQUES)...................................................18 2.1. 2.2. Organisation générale du chantier et stratégie de fouille ..............................................................19 Coupes de référence et stratigraphie générale...............................................................................24 COUPE DE RÉFÉRENCE NORD-SUD (ESPACES E, H, K, L3) ....................................................................24 COUPE DE RÉFÉRENCE OUEST-EST (E, H, VOIE N/S) ............................................................................24 CHRONOLOGIE GÉNÉRALE, NUMÉROTATION DES ÉTATS ......................................................................25 2.3. Bâtiment artisanal (E)....................................................................................................................28 PIÈCE E0, PREMIER ÉTAT MAÇONNÉ (10 AV. J.-C. À 15/20 APR. J.-C.)..................................................28 DEUXIÈME ÉTAT MAÇONNÉ, PHASE A (15/20 À 40 APR. J.-C.)..............................................................33 DEUXIÈME ÉTAT MAÇONNÉ, PHASE C (60/70 À 150 APR. J.-C.) ............................................................46 2.4. Grenier (H).....................................................................................................................................57 ORGANISATION GÉNÉRALE, STRATIGRAPHIE ......................................................................................57 APPORTS 2014..................................................................................................................................57 Corps de bâtiments nord (L).....................................................................................................................64 BÂTIMENT SUD (L1-L3, L6-L8).........................................................................................................64 ESPACE CENTRAL (L4) ......................................................................................................................75 BÂTIMENT NORD (L5) .......................................................................................................................76 PHASAGE, DATATION ET INTERPRÉTATION .........................................................................................78 Bâtiment-porche (K) et voirie ...................................................................................................................80 BÂTIMENT-PORCHE (K1)...................................................................................................................80 STRUCTURES ET NIVEAUX DE VOIES ASSOCIÉS ....................................................................................83 VOIE SUD-NORD [VO 14513].............................................................................................................87 VOIE OUEST-EST [VO 14514] ............................................................................................................91 SÉPULTURE À INCINÉRATION [14502 ]................................................................................................94 PHASAGE, DATATION ET INTERPRÉTATION .........................................................................................98 3. ZONE EST (THERMES ET CORPS DE BÂTIMENTS F).................................................................. 101 3.1. 3.2. Édifice thermal ............................................................................................................................. 102 SUDATORIUM (A6)........................................................................................................................... 102 PIÈCE CHAUFFÉE (A7) ..................................................................................................................... 110 TEPIDARIUM / LACONICUM (A5)........................................................................................................ 111 PRAEFURNIUM (A3)......................................................................................................................... 116 ESPACES DE SERVICE (G) ................................................................................................................ 124 CULINA (G1) ................................................................................................................................... 124 COUR DE SERVICE (G2) ................................................................................................................... 129 ESPACE G3 ..................................................................................................................................... 135 Extérieurs Nord (J) ...................................................................................................................... 140 ESPACE J1 ...................................................................................................................................... 140 ESPACE J2 ...................................................................................................................................... 143 ESPACES J4-J5 ................................................................................................................................ 145 4 3.3. 3.4. LATRINE (J3) .................................................................................................................................. 149 Couloir (I)..................................................................................................................................... 154 PORTION NORD (I1)......................................................................................................................... 154 ENTRÉE ET ESCALIER D’ACCÈS AUX THERMES (I3)............................................................................ 162 Bâtiment F.................................................................................................................................... 164 PIÈCE F8 ........................................................................................................................................ 164 4. TRANCHÉE EST (CORPS DE BÂTIMENTS M) ............................................................................... 166 4.1. 4.2. 4.3. Description générale..................................................................................................................... 167 Corps de bâtiments M .................................................................................................................. 173 ESPACE M1 .................................................................................................................................... 173 ESPACE M2 .................................................................................................................................... 175 ESPACE M3 .................................................................................................................................... 180 ESPACES M4-M5 ............................................................................................................................ 182 Extérieurs nord ............................................................................................................................ 186 ESPACE M6 .................................................................................................................................... 186 ESPACE M7 .................................................................................................................................... 187 ESPACE M8 .................................................................................................................................... 188 ESPACE M9 .................................................................................................................................... 191 ESPACE M10 .................................................................................................................................. 192 5. ÉTUDES SPÉCIALISÉES .................................................................................................................... 194 5.1. 5.2. 5.3. 5.4. 5.5. 5.6. 5.7. Etude géoarchéologique de la structure fossoyée (tranchée Est)................................................. 195 Céramiques................................................................................................................................... 203 Céramiques (zone Est et tranchée Est) ........................................................................................ 234 Répertoire des monnaies .............................................................................................................. 242 Petits mobiliers............................................................................................................................. 248 Éléments d’architecture ............................................................................................................... 324 Autel anépigraphe ........................................................................................................................ 330 6. SYNTHÈSE GÉNÉRALE ET PERSPECTIVES.................................................................................. 333 6.1. Synthèse des résultats................................................................................................................... 334 ZONE OUEST (ENTREPÔT, VOIRIE ET CORPS DE BÂTIMENTS ASSOCIÉS) ............................................... 334 ZONE EST (ESPACE THERMAL, CORPS DE BÂTIMENTS F) .................................................................... 340 CORPS DE BÂTIMENTS M (TRANCHÉE EST) ...................................................................................... 345 RELATION CHRONOLOGIQUE, PLANIMÉTRIQUE ET FONCTIONNELLE DES VESTIGES.............................. 347 PROJET DE FOUILLE (2015).............................................................................................................. 350 7. BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................................. 353 8. ANNEXES.............................................................................................................................................. 362 8.1. 8.2. 8.3. 8.4. Liste des Unités de fouille............................................................................................................. 363 ZONE EST ....................................................................................................................................... 363 ZONE OUEST .................................................................................................................................. 373 Liste des clichés de fouille ............................................................................................................ 381 ZONE EST ....................................................................................................................................... 381 ZONE OUEST .................................................................................................................................. 397 Minutes de relevé ......................................................................................................................... 403 SECTEUR EST .................................................................................................................................. 403 SECTEUR OUEST ............................................................................................................................. 404 Autorisation de fouille.................................................................................................................. 406 5 Notice scientifique La campagne de fouille conduite en 2014 sur le site des Buissières à Panossas (Isère) est la première d’un programme de recherche triannuel, qui fait suite aux travaux menés en 2012 et 2013 (voir rapports 2012 et 2013). L’extension des aires de fouille ouvertes l’année dernière, à l’emplacement de l’édifice thermal mis en évidence par les sondages de 2012 (parcelles 591 et 759) et de l’entrepôt identifié en 2013 (parcelle 749), a permis de mieux cerner l’emprise des deux édifices et leur environnement proche. L’achèvement de la fouille de la partie nord des thermes, conservée en élévation jusqu’à 4,30 m de hauteur, a montré qu’ils comportaient au total quatre pièces chauffées par hypocauste. Aux pièces A1 et A5 déjà dégagées en 2012-2013 s’ajoutent deux nouveaux espaces : la pièce A6, dans laquelle on pénétrait par l’abside nord de la pièce A2, qui a conservé intacte la totalité de sa suspensura, une grande partie de ses tubuli muraux et un fond de bassin plaqué de marbre dépourvu d’évacuation visible, qui l’identifie à un probable sudatorium. La pièce A7 a également été dotée, à l’origine, d’un hypocauste détruit lors d’un réaménagement du bâtiment. À l’est du premier praefurnium (A3) fouillé en 2012, deux autres foyers destinés à chauffer les pièces A5 et A6 ont été retrouvés en très bon état, avec leurs canaux de chauffe encadrés par de gros blocs de molasse conservés in situ. La façade nord du complexe est désormais établie et dépasse de 7 m celle des thermes, portant leur surface à plus de 900 m². Elle englobe plusieurs pièces de service : l’une d’elles (J3) correspond à une grande latrine à sol maçonné et banquette en L ; une autre (G2) est occupée en son centre par une sorte de patio rectangulaire, probablement destiné à la récupération des eaux de pluie et à leur redistribution via plusieurs évacuations repérées au niveau des angles. L’espace (I) séparant le balnéaire et le bâtiment F est occupé par une grande canalisation, liée à l’évacuation des latrines. La découverte de tessons d’amphore africaine en A6 et des datations archéomagnétiques fournies par le canal de chauffe du praefurnium A3 révèlent que les thermes ont été fréquentés jusqu’aux IVe-Ve s. apr. J.-C. Une tranchée exploratoire de 80 mètres de long, orientée nord-ouest sud-est, a été ouverte de l’autre côté du bosquet, une centaine de mètres à l’est du balnéaire. Elle a révélé des structures maçonnées d’époque romaine correspondant à au moins deux états de construction, dont plusieurs pièces dotées d’un sol en terrazzo et d’enduits peints. L’alignement des maçonneries trahit leur probable appartenance au corps de bâtiments (F) qui jouxte l’édifice thermal. Dans son tiers nord, la tranchée a recoupé des canalisations et un large fossé destinés à drainer les eaux du vallon. Le mobilier recueilli date ces vestiges du Ier siècle av. J.-C. (amphore Dressel 1B) à l’Antiquité tardive (monnaie de Jovien). À l’ouest, dans la parcelle 749, l’imposant granarium dont la moitié orientale avait été dégagée en 2013 a été entièrement fouillé. Ses dimensions de 52 par 18 m sont confirmées, mais l’espace séparant les deux bastions latéraux à sol ventilé s’est révélé dépourvue de niveaux de sol et d’entrée. Des blocs de granit retrouvés in situ invitent à restituer un dallage surélevé par rapport aux niveaux de voirie environnants. Cet édifice construit au IIe s. apr. J.-C. recoupe un premier corps de bâtiment (E) arasé, formé d’un alignement de plusieurs cellules quadrangulaires construites successivement. Dotées pour plusieurs d’entre elles de foyers, elles sont reliées dans leur dernier état par un portique adossé à leur façade orientale, devant lequel une installation de forge avait déjà été mise au jour en 2013. Au nord de l’entrepôt, un corps de bâtiment (L) comportant également une forge dans sa partie sud a été mis au jour, qui semble avoir été construit postérieurement à l’entrepôt contre le mur d’enclos qui prolonge le bâtiment E. La jonction entre ces deux constructions est occupée par un portail rentrant avec chasses roues (K), traversé par une chaussée en cailloutis encadrée par deux fossés et rechapée à plusieurs reprises. La façade occidentale des bâtiments est longée par une autre voie revêtue du même cailloutis. Sur son bord ouest, une sépulture secondaire à incinération en coffre de tuiles a été retrouvée intacte, qui a livré un vase-ossuaire, des fragments d’amphore(s) Dressel 1B, un balsamaire en verre, un fragment de strigile et une pointe de flèche en fer, témoins d’une tombe relativement privilégiée, aménagée dans le courant de la période julio-claudienne. 6 Remerciements Nous adressons nos remerciements chaleureux à toutes les personnes et institutions suivantes pour leur soutien financier, logistique et humain, qui a contribué au succès de cette campagne :                  L’équipe de bénévoles et étudiants-chercheurs de l’Université Lumière Lyon 2 qui a œuvré tout au long de cette campagne avec énergie, compétence et bonne humeur. Le Service Régional de l’Archéologie, pour son soutien financier et administratif, son Conservateur en chef Anne LE BOT-HELLY, Michel LENOBLE et Robert ROYET pour le suivi scientifique du chantier, ainsi que Laure Devillard, pour sa prompte et efficace gestion des dossiers administratifs ; L’association GAROM, pour son soutien financier et administratif et l’intérêt qu’elle accorde a nos recherches, en particulier son président, Peter LEATHER et son trésorier Jean LASSUS. Christian FROQUET qui nous a autorisés à intervenir dans les parcelles boisées qu’il possède. Louis MICHUT, Pierre BORNE, Rolland SANCHEZ, Christophe CANDY et Pascal DUFOUR qui nous ont autorisés à intervenir sur leurs parcelles dédiées aux travaux agricoles dont ils sont propriétaires et exploitants. Jean-Jacques QUEYRANNE, Président du Conseil régional Rhône-Alpes pour son soutien financier et Philippe REYNAUD, Conseiller régional, pour sa visite sur le terrain. Thierry DEMARET, Sous-Préfet de l’Isère pour sa visite du chantier et pour son implication dans la perspective de conservation du site avec, notamment, l’organisation de la réunion du 28 juillet 2014 à ce sujet. Le Conseil général de l’Isère pour son soutien financier et en particulier Annick CLAVIER, et Jean-Pierre MOYNE, archéologues du service patrimoine, pour leur visite et leur aide sur la recherche de l’histoire du site des Buissières. Alain MOYNE-BRESSAND, député de la sixième circonscription de l'Isère, maire de Crémieu et conseiller général du canton pour son soutien financier et l’intérêt qu’il a montré à cette opération. Pierre PERROT et son Conseil Municipal, et, tout particulièrement, Louis MICHUT, pour leur aide tant dans le cadre de leurs fonctions municipales, notamment pour la protection du chantier et le traitement contre l’ambroisie, que pour leur implication personnelle, notamment pour le stockage du matériel de fouille. Aimé VIDAL, ancien maire de Frontonas, pour les informations fort utiles qu’il nous a communiquées sur le site des «Buissières » et ses environs. Gilhem TURGIS qui a assuré bénévolement les relevés topographiques de terrain. Nicolas BERNIGAUD pour sa participation à la fouille de la tranchée de la parcelle 765. Cécile BATIGNE-VALLET (CNRS-UMR 5138) et l’équipe de l’ACR « Les céramiques de cuisine d’époque romaine en Rhône-Alpes et dans le sud de la Bourgogne (fin du Ier s. av. J.-C. – Ve s. apr. J.-C.) : morphologie, techniques, approvisionnement » pour son aide concernant l’étude du mobilier. Bernard-Noël CHAGNY pour avoir réalisé de magnifiques photos aériennes du chantier. Thierry REYBOZ et son équipe de restauration. L’entreprise BARRET CHANTIERS GANATHAINS pour les travaux de décapage à la pelle mécanique. 7 1. Introduction Fig. 1 - Vue aérienne du chantier en juin 2014 (cliché aérien A. Bliez). 8 1.1. Contexte scientifique de l’opération Enjeux et problématique Le projet d’une fouille extensive du site des « Buissières » à Panossas s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherche porté depuis 2007 par l’UMR 5138 Archéologie et Archéométrie de la MOM, dédié aux modalités de délimitation, d’occupation et de romanisation des territoires coloniaux de Lugdunum et de Vienne (équipe 1 « agglomérations et territoires », projet ELCOL, coordonné par M. Poux). Complémentaire des études épigraphiques et historiques menées sur ces deux territoires depuis plusieurs décennies, ce programme porte sur une base concrète et synthétique, recouvrant l’ensemble des données issues de l’archéologie programmée et préventive collectées au cours des dernières décennies. Il implique, d’une part, l’entreprise de nouvelles opérations de terrain (fouilles, sondages et prospections thématiques) et d’autre part, la reprise de l’ensemble de la documentation disponible relative aux établissements ruraux, aux parcellaires, aux infrastructures liées au stockage et à la commercialisation des ressource agricoles, ou encore, à la production viticole en territoire viennois et lyonnais. La reprise des données issues de fouilles anciennes, comme celles de la villa de Chessy (R. Guichon, mémoire de Master en cours) ou du sanctuaire du Mercruy à Lentilly (F. Prioux, mémoire de Master soutenu en 2011), a déjà donné lieu à des prospections thématiques menées dans les secteurs de Chessy (R. Guichon, en cours), de Saint-Laurent-d’Agny/Taluyers/Saint-Maurice-sur-Dargoire (P. Bernard et J. Lassus, en cours), de Sainte-Catherine (F. Prioux, en cours). Ces travaux sont complétés par d’autres études menées à l’échelle des territoires lyonnais et viennois portant, par exemple, sur la viticulture (T. Debize, C. Caillaud, mémoires de Master soutenus en 2011), sur les voies et les bornes miliaires (J. Jandin, mémoire de Master en cours) ou encore, sur les faciès culturels du territoire ségusiave (C. Lemaistre, mémoire de Master en cours). Ce projet impliquait surtout la mise en œuvre de fouilles archéologiques sur des établissements ruraux inédits, sélectionnés pour leur fort potentiel mis en évidence par les prospections aériennes et pédestres. Choisi en premier lieu pour son importance et sa longévité, le site de Goiffieux à Saint-Laurent-d’Agny (Rhône), au cœur du territoire colonial de Lugdunum, a fait l’objet de sondages et de prospections en 2008, puis de fouilles extensives conduites au cours des trois années suivantes (Poux et al. 2009, 2010, 2011). Achevées l’année dernière, ces fouilles donneront lieu à un rapport de synthèse en cours d’achèvement, formant le manuscrit d’une publication monographique de l’ensemble des vestiges et des mobiliers dont le manuscrit a été finalisé courant 2013. La fouille du site des Buissières à Panossas a été planifiée dès 2007 dans la continuité de celle de SaintLaurent-d’Agny. Elle bénéficie, à l’échelle régionale, d’un environnement scientifique remarquablement dynamique, grâce notamment au PCR consacré par Jean-François Berger (CNRS, Université Lyon 2) à l’environnement du plateau de l’Isle Crémieu, qui fédère de nombreux chercheurs (en particulier N. Bernigaud et G. Gaucher, dans le cadre de leur thèse de doctorat), ainsi qu’aux travaux archéologiques menés par R. Royet (SRA Rhône-Alpes), S. Bleu et C. Coquidé (INRAP) autour de la villa de Saint-Romainde-Jalionas et sur les agglomérations d’Aoste ou d’Optevoz. Les opérations de terrain conduites depuis 2012 sur le site des Buissières visent à répondre aux principales problématiques définies dans le projet ELCOL : ‐ La détermination des limites respective de ces deux territoires en constitue le premier axe. La question des limites de la Cité de Vienne étant bien balisée par les travaux antérieurs de B. Rémy, les recherches ont principalement porté sur l’extension de la pertica de Lugdunum, dont on peut supposer qu’elle s’étendait à l’Est sur l’ensemble de la plaine du Velin (Poux et al. 2011, 14-15 fig. 4). La cartographie de toponymes de limites d’origine celtique ou latine, comme des témoignages épigraphiques faisant état de l’installation de magistrats lyonnais dans cette zone, invite à en repousser la frontière au moins jusqu’au 9 cours de la Bourbre (Poux, à paraître). Situé 3 km plus à l’ouest et adossé au versant occidental du plateau de l’Ile-Crémieu, le site des Buissières à Panossas s’inscrit, dans cette hypothèse, à l’interface des deux colonies même s’il se rattache probablement à la cité de Vienne. ‐ L’identification des grands domaines coloniaux, l’analyse de leurs processus d’implantation et de leur permanence au-delà de l’Antiquité sont d’autres enjeux importants. Si les fouilles préventives et programmées menées au cours des dernières décennies dans la région lyonnaise ont mis au jour un certain nombre d’établissements ruraux, d’importance variable, il a été démontré que deux d’entre eux seulement témoignent d’une occupation continue étalée sur plusieurs siècles, de la fin de la période gauloise au Haut Moyen-âge. À l’heure actuelle, la villa du Vernai à Saint-Romain-de-Jalionas (Royet et al. 2007) et la villa susmentionnée de Goiffieux à Saint-Laurent-d’agny présentent une importance équivalente en termes de longévité, d’étendue et de richesse. La symétrie et l’éloignement des deux sites dessinent une configuration bipolaire qui est sans doute illusoire. La fouille d’un troisième gisement situé à quelques kilomètres du premier, dont l’importance est supposée comparable, devrait permettre de mieux appréhender les modalités de partage des terres et les interactions économiques qui unissent deux domaines proches. ‐ La question des modalités de partage et d’occupation du sol, des ressources du territoire colonial et de leurs modalités d’exploitation, alimente le troisième axe du projet. Les fouilles de la villa de Goiffieux et dans une moindre mesure, de la villa du Vernai, ont déjà contribué à cette problématique en confirmant l’existence d’une production vinicole locale, l’installation de populations coloniales d’origine italique ou encore, les échanges entre la ville et son environnement rural. La fouille du site des Buissières à Panossas semblait à cet égard tout aussi prometteuse, au vu des vestiges qui y avaient été identifiés sur les clichés aériens : en particulier, d’un vaste bâtiment rectangulaire comportant deux pavillons latéraux, subdivisé par cinq lignes de maçonneries parallèles, évoquant soit un dispositif de production vinicole (Gaucher 2001, Bernigaud 2012), soit un entrepôt fondé sur des vides sanitaires (Poux, Borlenghi 2012), comparable aux grands horrea ou granaria reconnus en contexte aussi bien militaire que civil. Recherches antérieures Avant 2012 Le site des « Buissières » à Panossas est mentionné depuis les années 1960 dans divers inventaires et notices publiées dans des revues locales (CAG 38/2, p. 268-269, qui rassemble l’ensemble de la bibliographie antérieure). Dès 1969, Yves Burnand effectue une reconnaissance sur place, sous la forme de sondages limités, complétés par une recherche documentaire relativement approfondie qui distingue deux secteurs principaux. Le premier, situé dans un bosquet de buis (parcelles 761-591), livre un mur appareillé, revêtu d’un enduit de tuileau recouvert de peintures à coloris unis vert-rouge, des éléments d’hypocauste, des tuiles et des plaques de marbre. Le second secteur, situé à l’ouest du bosquet dans des parcelles labourées, ne comporte pas de murs en élévation mais livre des tuiles plates et des céramiques romaines datées des Ier et IIe siècles. Yves Burnand rattache ces deux ensembles à un domaine rural de type villa, le premier correspondant à sa partie résidentielle et le second aux « hangars, remises ou bâtiments annexes. » Cette hypothèse semble confortée par la découverte, en 1820, d’une inscription funéraire exhumée dans le périmètre du Chemin de Rachassin (ou Restassin), exposée dans les jardins de la maison forte d’Antouillet (C.I.L. XII, 2365). Gravée sur un bloc d’architrave couronnant à l’origine un mausolée à podium, conservé sur 2,18 mètres de longueur mais brisé à ses deux extrémités, elle stipule qu’un Pontife a été honoré par ses héritiers d’un monument funéraire, conformément à des volontés testamentaires (PONTIF(ex) HERES EX FO[rmulae testamento]). L’hypothèse d’un monument funéraire érigé à proximité d’un grand domaine agricole est privilégiée dans la plupart des articles ultérieurs malgré la situation atypique des structures en 10 fond de vallée, qui amène Jean Chauffin à privilégier l’hypothèse d’un gite routier de type mansio ou mutatio (Chauffin, 1960). Le site fait l’objet en 2001 de prospections pédestres (Gaucher 2002) qui permettent d’obtenir une carte précise des gisements et élargissent leur datation aux Ier-IIIe siècles de notre ère. Dans les années 2000, le site attire l’attention de la Société Archéologique de Bron, dirigée par A. Bliez, qui y mène régulièrement des prospections aériennes et pédestres. En 2004, un nettoyage des structures du bosquet sondées par Y. Burnand montrent qu’elles appartiennent à une grande pièce à abside, comportant également un bassin dont le fond est plaqué de marbre. Les photographies aériennes effectuées la même année révèlent l’existence d’une autre pièce à abside entièrement arasée, perpendiculaire à la précédente. Dans les champs situés plus à l’ouest (parcelle 749), elles mettent en évidence un ensemble de bâtiments distant d’environ 200 m, dont les murs superposés présentent des orientations différentes suggérant plusieurs phases d’occupation. Une grande construction rectangulaire de plan tripartite, mesurant au moins 50 m de longueur, se détache nettement au centre de cet ensemble (voir infra, fig. 15), interprétée selon les auteurs comme des chais vinicoles ou comme un entrepôt. D’autres clichés signalent des structures en creux linéaires de type fossés de délimitation ou de drainage, qui encadrent le site au sud et à l’ouest du bosquet. Des prospections au sol réalisées effectuées dans les champs environnants par Gregory Gaucher (2002), ainsi que par Nicolas Bernigaud (2012) dans le cadre de sa thèse sur les anthroposystèmes des marais de Bourgoin-La Verpillière confirment que la vallée au fond de laquelle s’écoule le ruisseau de la Ribaudière présente de nombreux indices d’occupation antique en amont et en aval du site des Buissières. Elles livrent de nombreux éléments de construction (tegulae, briques, pilettes, tubuli, placages de marbre) et des céramiques datées entre le Ier s. av. J.-C. et le IIIe s. apr. J.-C. qui viennent s’ajouter aux découvertes anciennes recensées aux XIXe et XXe siècles dans la carte archéologique pour les communes de Panossas, Chamagnieu, Frontonas, Veyssilieu et Chozeau. Campagne de sondages 2012 Cette première campagne de fouille annuelle sur le site des Buissières à Panossas s’inscrit dans le prolongement des sondages réalisés par nos soins durant l’été 2012, dans le cadre d’un chantier-école de l’université Lumière Lyon 2 (Poux, Borlenghi 2012). Ces sondages ont permis de confirmer l’existence d’un balnéaire monumental situé dans le bosquet de la parcelle 591 et dans la parcelle 759 qui le jouxte à l’ouest. S’ils ont établi la singularité de cet ensemble par comparaison avec les bains de villa reconnus dans la région, (état de conservation exceptionnel, dimensions importantes, décors de placage de marbre, épaisseur des murs….), la fonction de chacune des pièces restait à préciser, la seule certitude résidant dans le fait que les pièces A1 et A5 ont été chauffées par le sol. Il était également acquis que le site a été occupé au second âge du Fer, comme en témoignait le mobilier recueilli à proximité du fossé de la parcelle 759. La présence des bâtiments repérés en prospection aérienne dans la parcelle 749 s’est également vue confirmée par une tranchée de sondage ouverte dans ce secteur, au sud du grand bâtiment tripartite (entrepôt ?) repéré sur les clichés aériens. Elle y a mis en évidence des maçonneries cohérentes et bien appareillées, constitutives de bâtiments à caractère artisanal et/ou agricole (foyer, four, sols en terre battue) présentant plusieurs états d’occupation. Campagne de fouille annuelle 2013 Une première campagne de fouilles annuelles a été menée sur le site en mai-juin 2013 visant à approfondir la connaissance des deux secteurs déjà sondés en 2012. La pousuite de la fouille de l’édifice thermal, conduite sur des surfaces plus étendues mais limitée à un nettoyage superficiel des maçonneries doublé de quelques sondages, a permis d’en compléter le plan et de préciser la fonction des espaces. Au nord de l’ensemble mis en évidence en 2012 (A1-A5), la mise en 11 évidence plusieurs pièces supplémentaires (A6 et A7) chauffées par hypocauste permet d’affirmer qu’il s’étend sur plus de 900 m². Une porte d’accès aménagée dans l’angle sud-est du bâtiment, accessible par un large escalier, dont les marches ont été récupérées, ainsi que deux collecteurs d’eaux usées, ont été repérés le long de sa façade sud. Au nord du praefurnium A3, une dernière pièce (G) dotée d’un sol en mortier, correspondant à un local de service ou à une cuisine profitant du foyer des thermes, a été partiellement dégagée. Deux monnaies de Domitien extraites du sol en mortier de la pièce A4 correspondent peut-être à un dépôt de fondation et suggèrent une datation relativement précoce pour la construction du balnéaire. L’extension du chantier plus à l’est, en limite de parcelle, a révélé plusieurs pièces constitutives d’un second corps de constructions (corps de bâtiments F), séparé des thermes par un étroit couloir. L’un d’elles, dotée d’une niche aménagée en fontaine et d’une évacuation surmontée d’une banquette, est identifiée comme une latrine conservée sur plus de 2 m d’élévation. Un autre, sondée partiellement, repose sur un mur d’époque antérieure mis en évidence sous son radier de sol, qui suggère l’existence d’un premier corps de bâtiments daté du Ier s. apr. J.-C. Au nord-ouest des thermes, un long fossé mis en évidence par les clichés aériens (« coulée verte ») a fait l’objet d’une tranchée de sondage transversale. Large de près de 10 m, pour une profondeur atteignant près de 3 m, il est doublé sur son côté nord par un blocage de blocs de pierre. Ce fossé pourrait correspondre à un bief aménagé ou à un collecteur à ciel ouvert. À l’ouest, dans la parcelle 749, un grand secteur de fouille ouvert au nord des structures sondées en 2012 a mis au jour un imposant entrepôt mesurant plus de 51 mètres de long par 18 m de large. Ses murs, épais de 90 cm (trois pieds) délimitent deux bastions latéraux dotés de planchers suspendus sur cinq murets parallèles, ventilés par des ouvertures ménagées en façade et dans les murets. Ces deux bastions s’élèvent de part et d’autre d’une vaste cour centrale de près de 500 m². Les extérieurs du bâtiment sont occupés par des sols de circulation, identifiés comme des niveaux de voie ou de chemin. L’ensemble correspond à un type de grenier sur planchers suspendus (granarium sublimatum) bien caractérisé par les sources écrites et les découvertes archéologiques effectuées en Gaule, en Italie ou dans d’autres provinces de l’Occident romain. Il s’en singularise cependant par ses dimensions et sa capacité très importantes (entre 44 et 116 m3, ou 70 tonnes de céréales), sans équivalent sur les établissements ruraux contemporains, qui ne trouvent d’équivalent que dans les grands horrea urbains. Le mobilier retrouvé situe sa période d’utilisation entre la fin du Ier et la fin du IIIe s. apr. J.-C. L’entrepôt s’installe sur des niveaux d’occupation plus anciens (atelier de forge, sols de circulation), datés de l’époque julio-claudienne, dégagés mais non fouillés. Ces nouvelles découvertes suscitent de nouvelles interrogations quant à la fonction du site des Buissières (villa, station routière, agglomération secondaire), qui mobilisent des fouilles extensives doublées de recherches à plus large échelle, visant à mieux comprendre son insertion dans le réseau régional d’occupations et de voirie antiques. Ces perspectives scientifiques ont justifié la mise en œuvre d’un programme de fouille pluriannuel, échelonné entre les années 2014 et 2016. 12 Fig. 2 - Cartes de localisation du site des Buissières à Panossas. 13 1.2. Campagne de fouille 2014 Stratégie générale La stratégie de fouille adoptée est globalement identique à celle mise en œuvre en 2013 sur des surfaces plus réduites. Comme indiqué dans les précédents rapport d’opération (Poux, Borlenghi 2012, p. 200 sqq. ; 2013), ce projet de recherche a pour objectif d’appréhender globalement l’ensemble des vestiges repérés en prospection et en sondages sur le site des Buissières et ses abords immédiats, qui s’étendent sur une surface d’au moins six hectares. La caractérisation de ses espaces fonctionnels, de ses particularités architecturales et de son évolution chrono-stratigraphique devrait permettre de mieux cerner l’étendue et la vocation d’un gisement qui peut correspondre, à ce stade des recherches, aussi bien à un site de villa qu’à une station routière, voire à une agglomération secondaire. Il n’est pas envisageable, en revanche, d’en réaliser la fouille exhaustive dans le cadre d’une opération de fouille programmée, même étalée sur plusieurs années. On a donc opté pour des tranches de fouille successives privilégiant la continuité des fenêtres d’exploration, afin d’appréhender l’organisation spatiale du site en évitant d’aboutir à une vision trop parcellisée des espaces dégagés. Contrairement à la stratégie adoptée pour la villa de Saint-Laurent-d’Agny (Poux et al. 2009, 2010, 2011), fouillée dans sa quasi-totalité, l’étendue du site ne se prête pas à des décapages extensifs d’orientation centrifuge, visant à étendre progressivement les limites d’un seul et même secteur. Pour ce qui est des parcelles cultivées situées à l’ouest du bosquet, on s’est principalement appuyé sur les données planimétriques issues des prospections aériennes et géophysiques, qui ont révélé l’ampleur d’un corps de bâtiments encadrant à l’ouest, au sud et à l’est un espace central d’environ un hectare, apparemment vide de tout vestige. La fouille des vestiges conservés en élévation dans le bosquet requiert une stratégie bien particulière, qui doit également tenir compte de leur conservation à moyen terme et des problèmes qu’ils posent pour la sécurité des équipes. Une première approche planimétrique des différents espaces perceptibles à la surface de l’humus, par le biais d’un nettoyage superficiel des arases de murs, est suivie d’un relevé au pierre à pierre visant à mettre en évidence l’organisation spatiale des pièces, leur caractéristiques métrologiques et architecturales, ainsi que les principaux axes de communication du bâtiment. L’intérieur des pièces, le mode de construction des murs en élévation, ainsi que l’existence d’éventuel décors ou aménagements internes, ne sont appréhendés que par l’intermédiaire de sondages manuels plus ou moins étendus. Lorsqu’il a été jugé nécessaire, pour la réalisation de prises de vue générales, le relevé de décors ou d’aménagements particuliers, le dégagement exhaustif de certains espaces a été effectué par tranches successives, après concertation avec le SRA Rhône-Alpes et la CIRA Centre-Est. Le rebouchage des aires ouvertes sera assuré avant la fin de la campagne pluriannuelle, afin d’éviter de fragiliser les bâtiments. La conduite opérationnelle des opérations a été menée sous la responsabilité de Matthieu POUX et d’Aldo BORLENGHI, enseignants-chercheurs à l’Université Lumière Lyon 2. Les travaux de terrain ont été assurés par des étudiants bénévoles de l’Université Lyon 2 Lumière (équipe tournante d’environ 30 personnes), sous la surveillance d’une dizaine de fouilleurs expérimentés (Alexis BONNEFOY, Antony CARBONE, Laura CARBONE, Jullian CASTELBOU, Clément CHAVOT, Gaëlle MORILLON, Camille NOUET, Thomas PIZOT, Elio POLO, Matthieu SONN) et la supervision de deux adjointes déjà investies lors des campagnes antérieures, Aurélie COURTOT et Marjorie LEPERLIER. Les travaux de post-fouille ont été réalisés dans le cadre de stages de formation à l’étude des vestiges et du mobilier et pour une part, dans le cadre de mémoires de Master ou de Doctorat. L’opération a été portée, sur le plan financier et logistique, par l’association GAROM représentée par Jean LASSUS, trésorier et étudiant en Master 2. 14 Aires de fouille 2014 Pour cette première année du programme de fouille pluriannuel, l’extension des surfacees de fouille déjà ouvertes en 2013 a été préférée à l’implantation de nouvelles aires : Zone Est : édifice thermal et bâtiment F (parcelles 591, 592 et 761) Comme en 2013, la stratégie de fouille visait à poursuivre l’exploration de l’édifice thermal et des bâtiments attenants, tout en assurant la préservation de ses vestiges afin de ménager la possibilité d’une mise en valeur dans les années ultérieures. Après déboisage et décapage des éboulis l’aide de la pelle mécanique, la fouille manuelle a principalement porté sur deux secteurs : - Dégagement extensif, sur une surface d’env. 200 m², de la partie nord des thermes située à l’arrière de la pièce à abside A2 et de l’espace A4, afin de mieux cerner la fonction des différents espaces et pièces de service qui la constituent (A6, A7, G1-G3). Responsables : Laura CARBONE, Julian CASTELBOU, Clément CHAVOT, Marjorie LEPERLIER, Elio POLO, Matthieu SONN ; - Désobstruction du « couloir » (I) séparant les thermes et le bâtiment F, visant à rechercher les interfaces entre les deux structures (150 m²) et à repérer d’éventuelles vestiges antérieurs par l’intermédiaires de sondages ponctuels ; Responsables : Thibaut DEBIZE, Marjorie LEPERLIER. Tranchée de sondage Est (parcelle 765) - Une tranchée d’orientation nord-sud d’environ 50 m par 2 m a été ouverte une centaine de mètres à l’est de l’édifice thermal, de l’autre côté du bosquet, afin de retrouver le prolongement de la « coulée verte » sondée en 2013 et à y mettre en évidence d’éventuels vestiges maçonnés. Responsable : Camille NOUET ; Zone Ouest : entrepôt, voiries et bâtiments associés (parcelle 749) La fouille de l’horreum partiellement dégagé en 2013 a été poursuivie sur une surface plus importante, d’environ 3000 m², couvrant la totalité du bâtiment et de ses abords : - Achèvement de la fouille du bâtiment H après dégagement de sa moitié ouest, visant à dégager l’intégralité de la cour et des bastions latéraux et à localiser son entrée supposée au centre de sa façade occidentale (500 m² environ). Responsables : Alexis BONNEFOY, Antony CARBONE, Aurélie COURTOT, Gaëlle MORILLON ; - Décapage extensif des abords du bâtiment à la pelle mécanique, destiné à mettre en évidence d’éventuelles voies d’accès et d’autres bâtiments, apparus plus au nord sur les clichés aériens. Responsables : Alexis BONNEFOY, Antony CARBONE, Aurélie COURTOT, Gaëlle MORILLON, Thomas PIZOT ; 15 Abréviations utilisées BS : bassin CN : canalisation F : fait FO : fossé FR : four FS : fosse FY : foyer M : mur SE : seuil SL : sol TCA : Terre Cuite Architecturale (tuiles, briques, tubuli) TF : tranchée de fondation TAQ : Terminus Ante Quem TPQ : Terminus Post Quem UF : Unité de Fouille 2. Zone ouest (entrepôt et bâtiments périphériques) Alexis BONNEFOY, Antony CARBONE, Gaëlle MORILLON, Aurélie COURTOT, Marie-José ANCEL, Matthieu POUX, Fig. 3 - Secteur Ouest, vue aérienne du chantier depuis le nord (cliché au drone, B.-N. Chagny). 18 2.1. Organisation générale du chantier et stratégie de fouille La zone Ouest (Pl. 1) correspond à une vaste aire de fouille située au centre de la parcelle 749, à environ 150 m de la partie thermale. Elle concerne une série de vestiges maçonnés, précisément localisés par les photographies aériennes réalisées dès 2004 par A. BLIEZ, confirmés par une campagne de prospections électriques réalisée en octobre 2012 et partiellement dégagés en 2013, qui s’étendent au nord et au sud du grand bâtiment quadrangulaire à plan tripartite (H), dont une moitié (orientale) a déjà été dégagée l’année dernière (Pl. 2). L’aire de fouille ouverte cette année s’étend au maximum sur 118 m de longueur en nord-sud et sur 43 m de largeur en est-ouest. Cumulée à celle de l’année dernière, la surface totale du chantier a été portée à environ 2940 m2. - La moitié occidentale du bâtiment H qui n’avait pas été fouillée l’année dernière a été ouverte cette année. Afin de comprendre l’implantation et les abords immédiats du grenier, les niveaux situés à l’est et à l’ouest du bâtiment ont été décapés sur une largeur minimale de 4 m. - L’extension du décapage à l’ouest du bâtiment, jusqu’à 15 m de sa façade occidentale, avait pour objectif de mettre au jour la voie d’orientation sud-nord suggérée par les photographies aériennes d’A. BLIEZ. - Au nord du grenier, la campagne de prospection électrique réalisée en octobre 2012 avait déjà révélé l’existence d’un mur de façade nord-sud et de plusieurs murs de refend est-ouest (bâtiment L). Cet ensemble a été dégagé, au nord, jusqu’aux bornes de piquetage. Dans l’angle nord-ouest de l’aire de fouille, un sondage a été pratiqué en direction de l’ouest sur 4 m afin de préciser l’orientation de la voie sud-nord. À l’est du bâtiment L, le décapage s’est opéré jusqu’à la fin des murs de refend. Enfin, tout à fait au sud, le sondage ouvert en 2012 a été prolongé en direction de l’ouest afin de fournir une coupe stratigraphique des abords occidentaux du bâtiment H. Le décapage de la terre de labours a été réalisé par l’entreprise Barret, à l’aide d’une pelle mécanique de 15 tonnes et d’un godet lisse de 2 m de large. Les premières opérations ont consisté à dégager le plan de la seconde moitié du bâtiment H, en suivant les maçonneries et à vider l’intérieur des travées. L’espace central a été décapé par bandes successives d’orientation sud-nord jusqu’à l’apparition des vestiges appartenant à un bâtiment d’état antérieur (E). Le décapage d’une bande de 4 m de large a été réalisé le long de la façade occidentale du bâtiment H. - Le bâtiment K, partiellement dégagé en 2013, a ensuite fait l’objet d’un décapage, en suivant les maçonneries. La voie est-ouest découverte en 2013 a été suivie et dégagée en direction de l’ouest jusqu’à sa connexion à la voie sud-nord. - Les opérations de décapage se sont par la suite concentrées sur le bâtiment L, qui a été dégagé par bandes successives d’orientation sud-nord et d’une largeur de godet, depuis le mur de façade ouest jusqu’à la fin des murs de refend à l’est. Au vue de l’absence de structure archéologique l’espace central a été vidé jusqu’au niveau d’apparition d’une fosse. - Les abords est du bâtiment H, déjà dégagés sur une bande de 2 m en 2013, ont fait l’objet d’une nouvelle bande de décapage de mêmes dimensions et de même orientation. Au terme du décapage, quatre corps de bâtiments (L, K, H et E) occupent l’aire de fouille (Pl. 2). 19 20 Fig. 4 - Vue aérienne du chantier de la zone Ouest, partie sud : corps de bâtiments B et E, entrepôt H (cliché au drone B.-N. Chagny). 21 La stratigraphie du bâtiment H étant déjà connue depuis 2013, on s’est contenté de retirer les niveaux de démolition mécaniquement afin d’en dégager le plan. - Dans le bâtiment E, une coupe générale d’orientation nord-sud a été implantée dès le début de la fouille. La partie orientale des pièces a été fouillée par passes stratigraphiques, jusqu’à des profondeurs variées. Plusieurs sondages d’orientation est-ouest ont été réalisés en différents endroits (Pl. 3). Les coupes ainsi obtenues ont été cumulées avec celles réalisées dans les extérieurs afin d’appréhender les relations entre le bâtiment et ses abords. - Dans le bâtiment K, la coupe d’orientation sud-nord, réalisée en 2013 a été prolongée en direction du nord pour rejoindre le bâtiment L. - Dans le bâtiment L, seules quelques pièces ont fait l’objet d’investigations profondes, par la réalisation de sondages ponctuels (Pl. 3). Des unités de fouilles [UF ] ont été attribuées à chaque structure et à chaque niveau archéologique (de 14500 à 14748), puis inventoriées dans un listing (Annexe 8.1). La documentation photographique a été réalisée grâce à un appareil photo reflex haute définition (taille moyenne des clichés : 6 Mo). Les photos ont été prises par les responsables et enregistrées dans un listing sous un code et un numéro de forme « PAN14-ZO-n » (Annexe 8.3). Les relevés de terrain ont été réalisés au 1/20e. Ils ont été vectorisés par des membres de l’équipe de fouille (A. BONNEFOY, A. CARBONE et G. MORILLON). Chaque relevé a été inventorié dans un listing minutes (Annexe 8.3). Les altitudes ont été calculées à partir d’un point de référence coté au théodolite à 238,17 m NGF. Les relevés topographiques des structures et des limites des aires de fouilles ont été effectués en fin de campagne par G. TURGIS (Archeodunum SAS). La gestion de la zone ouest a été confiée à quatre responsables (A. BONNEFOY, A. CARBONE, A. COURTOT et G. MorIllon) qui ont travaillé de concert sur cette zone, sans secteurs définis. L’équipe de fouille, régulièrement renouvelée entre le 19 mai et le 27 juin 2014, a mobilisé en permanence une quinzaine d’étudiants bénévoles. 22 23 2.2. Coupes de référence et stratigraphie générale Coupe de référence nord-sud (espaces E, H, K, L3) La coupe de référence sud-nord (Pl. 4) a été obtenue en cumulant celle réalisée en 2013 avec les coupes des bâtiments E, K et L de même orientation. Au total, elle s’étend sur une longueur de 106,77 m pour une hauteur maximale de 1,76 m. Elle met en évidence une succession spatiale et chronologique des bâtiments. À l’extrême sud se développe le bâtiment B mis au jour en 2012. Partiellement dégagé, sa fonction est encore inconnue, néanmoins son faciès céramique le situe courant IIe s apr. J.-C. Ses fondations reposent sur le substrat naturel et plusieurs niveaux de sol ont été repérés. Il est scellé par ses niveaux de démolition. Le bâtiment H s’étend immédiatement au nord et est daté de la seconde moitié du IIe s apr. J.-C. Fondé profondément dans le terrain naturel, il a livré quelques niveaux d’utilisation dans les travées des bastions latéraux : [UF 13606 = 13673 = 13605 = 13675 = 13676 = 13677] au sud et [UF 14542 = 14543 = 13598] au nord. Il est incendié au milieu du IIIe s. comme en témoignent les niveaux [UF 13531 = 13532 = 13540 = 13541 = 13542 = 13543] et [UF 13555 = 13556 = 13557 = 13558 = 13559 = 13560]. Il est lui aussi recouvert par ses niveaux de sédimentation postérieurs à son abandon. Le bâtiment H s’implante directement sur le bâtiment E sans épisode sédimentaire intermédiaire. Le bâtiment E est aussi fondé dans le terrain naturel. Plusieurs sols ont été reconnus ainsi que des niveaux et structures d’état antérieur [UF 14600 = 14609] et [UF 14610]. Ce bâtiment est construit et fonctionne dans le courant du Ier s apr. J.-C. Il est recouvert par sa démolition qui est percée par l’implantation du bâtiment H. Le bâtiment K jouxte au nord ce dernier. Il est fondé dans le terrain naturel et fonctionne avec deux voies successives [VO 14725] et [VO 14514]. Il est utilisé à partir de la première moitié du Iers. Ce bâtiment est scellé par sa propre démolition. Au nord court un mur d’enclos [M 14564] qui sert d’appui à deux cellules rectangulaires. Elles sont fondées dans un épais remblai anthropique [UF 14531 = 14532]. Au sein des pièces qui composent ces cellules, plusieurs niveaux de sol (maçonnés ou non) ont été identifiés. La couche de destruction n’est paas conservée sur l’arase des murs, ceux-ci étant recouverts par un niveau sédimentaire [UF 14694] ne contenant quelques reliquats de démolition. Il est construit dans le courant du IIe s et est détruit au cours de la seconde moitié du IVe s. Coupe de référence ouest-est (E, H, voie N/S) La coupe de référence ouest-est (Pl. 5) documente les bâtiments H et E ainsi que leurs abords occidentaux et orientaux. Elle s’étend sur une longueur de 26,67 m pour une hauteur maximale de 1,14 m. À l’ouest, la stratigraphie révèle la présence d’un corps de voie [VO 14513] en cailloutis, qui fonctionne avec le bâtiment H. Sa bordure occidentale est associée à un fossé [FO 14524]. Elle est recouverte le long du mur [M 13520] par un niveau de tuiles à plat [UF 14748], ailleurs directement par un niveau de sédimentation postérieurs à l’abandon du site. La séquence comprise entre les murs périmétraux de H et de E atteste de l’existence d’une autre voie [VO 14709]. Celle-ci est perturbée par l’implantation de H : elle n’est conservée que sous la forme d’un lambeau de cailloutis mais fonctionne clairement avec le bâtiment E. La séquence comprise dans le bâtiment E témoigne de relations stratigraphiques entre les bâtiments H et E déjà explicitées dans le paragraphe précédent. 24 La partie orientale de la coupe de référence documente l’extérieur de E, à savoir l’emprise du portique associé (E6) et un cailloutis [VO 13544] correspondant à un niveau de circulation extérieur. Chronologie générale, numérotation des états L’analyse des données stratigraphiques et architecturales a permis d’élaborer une séquence subdivisée en trois états principaux, dont les datations s’échelonnent du milieu du Ier s. av. J.-C. au IVe s. apr. J.-C. L’argumentaire sera présenté ultérieurement, il s’agit simplement ici d’en résumer les grandes lignes : - Premier état maçonné (10 av. J.-C. à 15/20 apr. J.-C.) : cellule E0 et niveaux associés ; - Deuxième état maçonné, phase a (15/20 à 40 apr. J.-C.) : premier corps du bâtiment E (E2, E7, E8) et niveaux associés ; - Deuxième état maçonné, phase b (40 à 60/70 apr. J.-C.) : bâtiment K et niveaux associés ; - Deuxième état maçonné, phase c (60/70 - 150 apr. J.-C.) : second corps du bâtiment E (E3, E4, E5, E6) et niveaux associés ; - Troisième état maçonné, phase a (à partir de 150 apr. J.-C.) : bâtiment H et niveaux associés ; - Troisième état maçonné, phase b (de 150 à la seconde moitié du IVe s. apr. J.-C.) : bâtiment L et niveaux associés. 25 27 2.3. Bâtiment artisanal (E) Le bâtiment E est situé en partie sous l’espace central et sous le bastion nord du grenier, dans sa moitié ouest (Fig. 5 et Fig. 7). Ce bâtiment adopte un plan rectangulaire axé sud-nord. Il est constitué d’une succession de six cellules (E2, E7, E8, E3, E4, E5) installées contre un mur de façade [M 14546]. Le bâtiment E est délimité au sud par le mur [M 14545], à l’ouest par le mur [M 14546], à l’est par les murs [M 14634] et [M 13610]. La façade nord de correspond au mur sud [M 13594] du bâtiment K. Sous la cellule E7, est apparue une cellule antérieure (E0) dont on a pu observer les murs nord [M 14626], est [M 14718] et sud [M 14625]. À l’est du bâtiment E ont été mis en évidence deux rangées de piles interprétées comme les supports des poteaux porteurs d’un portique de façade (E6). Devant celui-ci se développe un espace extérieur (E9). Pièce E0, premier état maçonné (10 av. J.-C. à 15/20 apr. J.-C.) Description Sous le bâtiment E, est apparue une cellule antérieure isolée (E0, Pl. 6, Fig. 7). Elle adopte un plan carré de 5 m de côté. Elle est délimitée au nord par le mur [M 14626], au sud par le mur [M 14625]. À l’ouest, elle est certainement fermée par le mur [M 14546] même si cela n’a pas pu être vérifié sur le terrain. À l’est, elle est dotée d’un seuil aménagé dans le mur [M 14718]. Le mur [M 14625] a été observé sur une longueur de 2,50 m. Son niveau d’apparition se situe à 237,81 m NGF. Seule l’élévation a été observée : elle est haute de 0,20 m et large de 0,65 m. Elle emploie des blocs de moyen module, d’une longueur comprise entre 0,10 et 0,30 m, appareillés en un opus pseudo-vittatum. Le mortier est blanc et de granulométrie moyenne. Le mur [M 14626] a été dégagé sur 2,30 m de long. Il est apparu à une altitude de 237,85 m NGF. L’élévation est large de 0,65 m. Elle met en œuvre des blocs de moyen module, d’une longueur comprise entre 0,10 et 0,30 m. Ceux-ci sont appareillés en un opus pseudo-vittatum et liés par un mortier blanc de granulométrie moyenne. La fondation n’a pas pu être observée. Le mur [M 14718] est apparu à une altitude de 237,90 m NGF. Seule l’élévation a été observée. Sa largeur est de 0,65 m. La mise en œuvre, selon un opus pseudo-vittatum emploie des blocs de moyen module, d’une longueur comprise entre 0,10 et 0,30 m, liés par un mortier blanc et de granulométrie moyenne. Aucun niveau intérieur lié à la cellule E0 n’a été appréhendé. Les seuls niveaux associés à cette pièce qui ont été atteints par la fouille sont situés à l’extérieur de celle-ci. Néanmoins, le foyer [FY 14606], la fosse [FS 14700] et le niveau [UF 14699], rattachés pour la description à l’espace E7, appartiennent peut-être à cet état. À l’est, le niveau [UF 14645 = 14648] est constitué d’une importante quantité de fragments de tuiles pris dans une matrice sablo-limoneuse grise-brune. Son niveau d’apparition est coté à 237,65 m NGF. Il est interprété comme la démolition de la toiture de la cellule. Sous ce niveau est apparu un foyer [FY 14650] partiellement appréhendé dont le niveau d’apparition se situe à 237,55 m NGF. Il est constitué d’une plaque d’argile rubéfiée d’une longueur de 0,40 m et d’une largeur indéterminée. Sur cet aménagement reposait un objet en fer de nature indéterminé (PAN14-O-119). Ce foyer s’installait sur le niveau [UF 14679] apparu à 237,46 m NGF. Il s’agit d’une fine couche brune grise sablo-limoneuse, qui constituait certainement le niveau de circulation extérieur de la pièce E0. Sous ce niveau a été mise en évidence la couche [UF 14647]. Elle se présente sous la forme d’une poche dont le comblement est de nature sablo-limoneux, meuble et homogène, de couleur jaune-beige. Son niveau d’apparition se situe à une altitude de 237,41 m NGF. Fig. 5 - Vue aérienne du corps de bâtiments E sous l’entrepôt H (cliché au drone B.-N. Chagny) et vue en perspective à partir du Nord-Est. 29 30 Tous ces niveaux [UF 14645 = 14648], [UF 14679] et [UF 14647] ont été en partie ou totalement détruits à l’est par le creusement d’une fosse de démolition [FS 14687] contenant des pierres et des fragments de tuiles pris dans une matrice sablo-limoneuse brune-noire apparue à 237,29 m NGF. Enfin, il faut associer à l’est la forge [UF 13503] découverte l’année dernière (Rapport 2013, 2013 : pp. 107-110) sur laquelle vient en partie se déposer le niveau de toiture effondrée [UF 14645 = 14648]. S’y rattachent les niveaux [UF 14689] et [UF 14690]. La couche [UF 14689] est de matrice sablo-limoneuse, meuble et homogène, de couleur grise. Son niveau d’apparition se situe à 237,46 m NGF. La couche [UF 14690] est constituée d’une matrice sablogravillonneuse, dense et homogène, de couleur beige-brune. Son niveau d’apparition est coté à 237,52 m NGF. Ces couches sont perturbées à l’est par celles liées à l’installation du bâtiment H [UF 14688], [UF 13530] et [UF 14714]. Enfin, la forge [UF 13503] est perforée au sud par la tranchée de récupération [TR 14649]. Celle-ci est orientée nord-ouest sud-est. Sa largeur est de 0,60 m, elle a été suivie sur 7,14 m. Sa matrice est composée de sable et de graviers ainsi que d’une grande quantité de mortier dégradé. Sa couleur est jaune beige et sa texture meuble et homogène. Son niveau d’apparition se situe à 237,56 m NGF. Les niveaux situés au nord de l’espace E0, sous les pièces postérieures E8 et E3 peuvent éventuellement lui être associés, bien qu’aucun élément ne permette à ce jour de le confirmer. L'hypothèse repose exclusivement sur le fait que ces niveaux sont eux-aussi antérieurs aux structures du bâtiment E. Le niveau de circulation [SL 14600 = 14609] présent sous les pièces E8 et E3 doit être associé à E0. Sa matrice est sablo-limoneuse, dense et homogène et de couleur brune-grise due à la présence de cendres et de charbons de bois. Elle contenait des fragments de céramiques, de tuiles, du métal et des pierres de petit module. Son niveau d’apparition est coté à 237,55 m NGF. À ce niveau se rattache un foyer [FY 14610] apparu à une altitude de 237,44 m NGF. Il se présente sous la forme d’une couronne d’argile rubéfiée (Ø 0,80 m) partiellement conservée et installée sur un lit de galets dont la plupart présente des traces de rubéfaction. Au nord et à l’est de ce foyer s’étend une couche cendreuse. Phasage, datation et interprétation La cellule E0 constitue la première occupation reconnue. En effet, ses murs périmétraux apparaissent sous les maçonneries du second état (bâtiment E). Plusieurs structures sont associées à cette première cellule. Stratigraphiquement, la forge [UF 13503], située à l’est, est partiellement recouverte par la démolition de la toiture [UF 14645] de E0. Entre la forge et la cellule, le foyer [FY 14650] est lui aussi scellé par la démolition de toiture [UF 14645]. Au nord, l’autre foyer [FY 14610] est installé dans un sol [SL 14600 = 14609] localisé sous les ressauts de fondation des murs du deuxième état maçonné. Au sud, le mur [M 12579] existe dès cette période : en effet, il est coupé par la construction de la façade sud du bâtiment E. En revanche, le sondage 14.10 révèle l’absence de connexion architecturale avec le mur [M 14625]. Les deux structures sont donc indépendantes. L’état 1 est situé entre 10 av. J.-C. et 15/20 apr. J.-C. par les céramiques contenues dans le sol [SL 14598 = 14600] et dans la démolition de toiture [UF 14645]. La limite haute est donnée par des céramiques sigillées italiques (un vase caliciforme de type Drag. 11 et un plat de type Haltern 5) et par des céramiques communes non tournées. La limite basse est induite par des sigillées de Gaule du sud (plats Drag. 17, bols Drag. 24/25, bol Drag. 27a et une coupe carénée Drag. 29a), des céramiques engobées de Saint-Romain-en-Gal (bol à décors de guillochis) et des céramiques communes tournées (bols Périchon 14 et 15). Architecturalement, la cellule E0 était vraisemblablement construite en opus craticium sur murs bahuts et couverte d’une toiture de tuiles. L’accès se faisait à l’est par un seuil auquel devait appartenir une dalle tout juste apparue lors de la fouille. La fonction de cette cellule est hypothétique car aucun sol certain ni aucun mobilier caractéristique n’a été retrouvé à l’intérieur. Néanmoins, sa proximité avec la forge et les différents foyers laisse envisager qu’il puisse s’agir d’un atelier lié au travail du fer. 31 Fig. 6 - Corps de bâtiments E, vue en perspective à partir du Sud-Est.. Fig. 7 - Espace E0, vue du Nord. 32 Deuxième état maçonné, phase a (15/20 à 40 apr. J.-C.) Le corps initial du bâtiment E est construit sur la première cellule E0 dont il reprend l’orientation et s’étend sur une longueur de 16,67 m et sur une largeur de 5 m de moyenne (Pl. 7). Il constitue un ensemble cohérent par les chaînages qui lient ses murs périmétraux. À l’intérieur, il est subdivisé en trois cellules (E2, E7, E8) par les murs est-ouest réutilisés de la cellule E0. Ce bâtiment est prolongé au nord par le mur de façade occidental [M 14546], agrandi ultérieurement par le mur [M 14657 = 14715], et au sud par le mur de façade [M 12579] réutilisé, comme le démontre son appui contre le mur sud du bâtiment E [M 14545] Le mur [M 14657 = 14715] a été observé dans l'emprise du sondage 14.7, c'est-à-dire sur une longueur de 1,30 m. Il est situé sous le mur de façade ouest du bâtiment L [M 14564] auquel il sert de fondation. Apparu à une altitude de 237,80 m NGF, il n'est observable qu'en parement ouest : ainsi, sa largeur n'est pas connue. Sa hauteur a été dégagée sur 0,64 m : on compte une assise de fondation, débordant d'environ 0,12 m de l'axe vertical du parement et cinq assises d'élévation. L'ensemble présente un parement en galets grossièrement assisés. Ces galets sont de petit et moyen module, d'une longueur allant de 0,07 à 0,13 m pour une hauteur comprise en 0,04 et 0,11 m. Ils sont liés par un mortier blanc pulvérulent de granulométrie moyenne mêlé à quelques fragments de terres cuites architecturales. Les joints de pose et les joints montants sont incertains et gras : les premiers sont épais de 20 à 50 mm, les seconds de 20 à 40 mm. Pièce E2 La pièce E2 est la plus méridionale du corps de bâtiments E (Pl. 9,10). Elle est délimitée au sud par le mur périmétral [M 14545], à l’ouest par le mur périmétral [M 14546], à l’est par le mur périmétral [M 14634] et au nord par le mur [M 14625]. La pièce présente un plan rectangulaire d’une largeur de 4,90 m et d’une longueur de 5,10 m délimitant une surface d’environ 25,0 m². Dans cette pièce sont apparus deux autres murs qui semblent lui être antérieurs, l’un orienté est-ouest [M 14547], l’autre orienté nord-sud [M 12579]. La pièce présente à l’est un seuil long de 2,56 m. Le mur [M 14545] a été observé sur une longueur de 5,80 m. Son niveau d’apparition se situe à 237,85 m NGF. Son élévation a été observée sur deux assises et sa largeur est de 0,50 m. Ces deux assises mettent en œuvre des blocs de moyen module, d’une longueur comprise entre 0,30 et 0,40 m pour une hauteur de 0,18 à 0,32 m, appareillés en opus pseudo-vittatum. Le mortier employé est le même que celui qui lie les fondations : blanc et de granulométrie moyenne. Les joints montants ont une épaisseur comprise entre 20 et 30 mm, celle des joints de pose entre 30 et 40 mm. Le blocage est fait de mortier, les parements étant assez rapprochés. Le mur [M 14545] est chaîné aux murs [M 14546] et [M 14634] et sert d’appui au mur [M 12579]. Le mur [M 14546], d’orientation sud-nord, a été observé sur une longueur de 42,25 m. Son niveau d’apparition se situe à 237,85 m NGF. Une seule assise d’élévation a été observée à quelques rares endroits : sa largeur est de 0,45 m. Ces assises mettent en œuvre des blocs de moyen module, d’une longueur comprise entre 0,20 et 0,30 m pour une hauteur de 0,10 à 0,12 m, appareillés en opus pseudo-vittatum. Le mortier employé est blanc et de granulométrie moyenne, identique à celui utilisé en fondation. Les joints montants ont une épaisseur comprise entre 50 et 80 mm et celle des joints de pose entre 20 et 40 mm. L’espace intermédiaire entre les deux parements est fait de mortier. Le mur [M 14634], d’orientation sud-nord, a été observé sur une longueur de 16,70 m. Son niveau d’apparition se situe à 238,05 m NGF. 33 34 Les fondations n’ont pas été dégagées intégralement. Elles sont réalisées en appareil irrégulier et comprennent des blocs calcaires de moyen module de forme plus ou moins rectangulaire, dont la taille varie d’une longueur de 0,15 à 0,25 m pour une hauteur de 0,10 à 0,15 m. Deux assises d’élévation ont été observées. La largeur de l’élévation est de 0,50 m. Ces assises mettent en œuvre des blocs de moyen module, d’une longueur comprise entre 0,18 et 0,32 m pour une hauteur de 0,12 à 0,15 m, appareillés en opus pseudo-vittatum. Le mortier employé est le même que celui qui lie les fondations : blanc et de granulométrie moyenne. Les joints montants ont une épaisseur variable comprise entre 20 et 30 mm et les joints de pose varient entre 30 et 40 mm. Le blocage est fait de mortier car les parements sont assez rapprochés. L’élévation est percée d’une encoche rectangulaire dans le parement ouest au niveau de son contact avec les murs [M 14625] et [M 14626]. Il est doté de trois seuils desservant les cellules E2, E7 et E8. Le mur [M 14364] est chaîné aux murs [M 14545] et [M 14548]. Il sert d’appui aux murs [M 14547], [M 14625], [M 14626] et [M 13610]. Le mur d’état antérieur [M 14625] est réutilisé. Il est doté d’une encoche quadrangulaire de 0,30 m de long pour 0,21 de large dans le mur [M 14610] au niveau de sa connexion avec le mur [M 14625]. Les niveaux mis en évidence en E2 lors du décapage mécanique sont les couches de démolition [UF 14537 = 14541 = 14501 = 14517 = 14518 = UF 14521 = UF 14580 = UF 14599] et [UF 14581]. La première [UF 14537] comprend une grande quantité de pierres et de mortier dégradé pris dans une matrice sablo-limoneuse jaune-beige, homogène et dense. Son niveau d’apparition se situe à 237,95 m NGF. Elle a livré un fragment de vaisselle en alliage cuivreux de nature indéterminée (objet n°29, pl. 03) ainsi qu’un anneau d’écurie (objet n°39, pl. 03). La seconde [UF 14581], apparue à 237,83 m NGF, est de matrice limono-argileuse, compacte et homogène et de couleur orange-brune. Elle contient de très nombreuses inclusions de mortier de moyen module ainsi que des pierres de petit module. Elle a également livré de la céramique et du métal. Des prélèvements (prélèvement 03, annexe 09) pour des tests de battitures se sont révélés positifs. Ces deux couches de démolition [UF 14537] et [UF 14581] sont percées par trois fosses. La première [FS 14611], localisée dans l’angle sud-est de la pièce, adopte une forme de quart de cercle. Son comblement est composé de graviers, de petits cailloux et de nodules de mortier pris dans une matrice sablo-limoneuse, dense et homogène, de couleur brune-grise. La deuxième [FS 14612] est située à l’extrême sud de la pièce. Il s’agit d’une fosse de forme oblongue (L = 0,50 m ; l = 0,15 m), à profil en cuvette et comblée de graviers, de petits cailloux et de nodules de mortier pris dans une matrice sablo-limoneuse, dense et homogène, de couleur brune-grise. La troisième [FS 14608] est présente au centre de la pièce. De forme circulaire (Ø 0,50 m) et de profil en cuvette, son comblement est d’une matrice sablo-limoneuse, meuble et homogène, de couleur brune-gris et comprend une forte concentration de mortier dégradé. Les niveaux de démolition [UF 14537] et [UF 14581] sont également perforés à l’ouest par la couche [UF 14582] située le long du mur [M 13520]. Celle-ci se présente sous la forme d’une bande large de 2 à 3 m apparue à 237,97 m NGF et épaisse de 0,10 à 0,30 m. Sa matrice est de nature sablo-limoneuse, meuble et homogène et de couleur brune-grise. Elle a livré de la céramique, du métal et des pierres de petit module. La couche [SL 14539] est apparue à une altitude de 237,81 m NGF, sous les niveaux de démolition [UF 14537] et [UF 14581]. Elle est constituée d’une matrice sablo-limoneuse, dense et homogène, et de couleur noire-grise très prononcée due à la présence de cendres et de charbons de bois. A sa base, elle renfermait une lentille [UF 14663] de même matrice et de couleur marron. Le niveau [SL 14539] est interprété comme le sol de la pièce : il a livré de la céramique à plat, de la faune, du métal, une perle en verre biconique (objet n°71, pl. 05), un couteau désosseur (objet n°31, pl. 03), et un semis de Tibère à l’autel de Lyon (10-14) (PAN14-O-73). Des prélèvements (prélèvement 02, annexe 09) ont été réalisés en vue de tests de battitures, qui se sont révélés négatifs. Sur ce niveau de sol est installé le foyer [FY 14606]. Apparu à une altitude de 237,79 m NGF, il se compose de deux tegulae retournées et posées à plat, auxquelles sont accolées à l’est deux imbrices. Des résidus de bûche étaient encore en place sur les tegulae. 37 38 Deux sondages d’orientation est-ouest ont permis d’appréhender la stratigraphie sous le sol [SL 14539]. À l’ouest du foyer [FY 14606], ce sol est installé sur un radier [UF 14664], dont le niveau d’apparition se situe à 237,71 m NGF. Il contient de très nombreux fragments de tuiles pris dans une matrice sablo-limoneuse meuble et homogène de couleur brune-grise. Dans le reste de la pièce, le sol [SL 14529] repose sur des remblais venant égaliser le niveau avec celui de l’arase des murs antérieurs [M 14625] et [M 14626] réutilisés comme solins de cloisons en terre et bois. Ces remblais sont formés par l’ensemble des couches [UF 14705], [UF 14660], [UF 14661], [UF 14662] et [UF 14665]. La couche [UF 14705], apparue à 237,79 m NGF, présente une matrice sablo-limoneuse, meuble et homogène de couleur brune-grise, qui n’a pas livré de matériel. La couche [UF 14660] apparaît à 238,70 m NGF. Sa matrice est composée de sable et de graviers, meuble et homogène, de couleur jaune-beige. La couche [UF 14661], apparue à 237,64 m NGF, est composée d’une matrice sablo-limoneuse, meuble et homogène et de couleur marron-brune. La couche [UF 14662] apparaît à 237,70 m NGF. Elle contient de nombreuses pierres de moyen module comprises dans une matrice sablo-limoneuse, meuble et homogène et de couleur brunegrise. Enfin, la couche [UF 14665], dont la phase d’apparition est cotée à 237,61 m NGF est constituée d’une matrice sablo-limoneuse, meuble et homogène de couleur brune-grise, n’ayant pas livré de matériel. Pièce E7 La pièce E7 (Pl. 12, 13) est située au nord de la pièce E2 et reprend le plan de la cellule antérieure E0. Elle est délimitée à l’est et à l’ouest par les mêmes murs périmétraux, respectivement [M 14634] et [M 14546]. Au sud, elle est limitée par le mur [M 14625] et au nord par le mur [M 14626]. Cette pièce adopte également un plan rectangulaire long de 5 m et large de 4,90 m, pour une superficie d’environ 24,5 m². En façade orientale, elle est accessible par un seuil large de 3,17 m. Le mur antérieur [M 14626] est réutilisé comme limite nord de la pièce E7. Le mur [M 14610] est à nouveau doté d’une encoche quadrangulaire de 0,30 m de long pour 0,21 m de large au niveau de sa connexion avec le mur [M 14626]. Cela laisse supposer une réutilisation comme solin pour une cloison en terre et bois. En E7, le décapage mécanique a immédiatement révélé la démolition du bâtiment E [UF 14537]. C’est durant la fouille de ce niveau, que la structure [UF 14603] est apparue à une altitude de 238,58 m NGF. Installée en partie sur le mur [UF 14625] et contre le mur [M 14634], elle est composée de blocs calcaires de moyen module liés à l’argile et présente un plan carré d’un mètre de côté pour une hauteur conservée de 0,25 m. Cette structure est interprétée comme le fond du foyer d’un petit four d’appoint. Elle en présente en effet plusieurs caractéristiques : un canal médian axé sud-nord, d’une largeur de 0,25 m, constituant l’alandier. Les piédroits de la gueule présentent des traces de rubéfaction sur les faces intérieures. De part et d’autre du canal de chauffe central et parallèles à celui-ci, s’accolent deux conduits de chauffe de même largeur. Une ouverture d’environ 0,15 m, située au centre du muret est du canal médian, permet la communication avec le conduit. Dans celui-ci est présent un empilement d’imbrices disposées contre le parement ouest du mur [M 14634], dont la fonction est probablement d’isoler la maçonnerie de la chaleur. Le muret entre le canal médian et le conduit ouest est quant à lui très mal conservé. En l’absence de mobilier caractéristique découvert à l’intérieur ou à proximité de cette structure et en l’absence de niveaux de fonctionnement clairement associés, il est impossible de déterminer la fonction précise de ce four. Sous la couche de démolition [UF 14537] est apparu le niveau d’effondrement des parois en terre et bois délimitant l’espace E7 au nord et au sud [UF 14581]. Sous celui-ci a été découvert le foyer [FY 14606]. Il se composait de tegulae rubéfiées retournées et posées à plat, sans qu’il soit possible de déterminer leur nombre ni leur disposition en raison des perturbations occasionnées par l’installation du four [UF 14603]. La couche [UF 14699] est apparue à une altitude de 237,72 m NGF, sous le niveau d’effondrement des parois en terre et bois [UF 14581]. Sa matrice est de nature limoneuse-argileuse, meuble et homogène et de couleur noire-grise, mêlée à du métal. Elle s’étend dans toute la partie nord de la pièce, autour du four [UF 14603] et du foyer [FY 14607]. 41 42 La présence d’éléments métalliques associés à un foyer laissait supposer une activité métallurgique. De fait, des prélèvements ont été réalisés (prélèvement 01, annexe 09) pour des tests de battitures. Ceux-ci se sont révélés positifs. La couche [UF 14698] reposait sous ce niveau, à une altitude supérieure de 237,68 m NGF. Elle est constituée d’une matrice sablo-limoneuse à la fois meuble et homogène et de couleur brune-grise. Cette couche est percée, au sud de la pièce, par la fosse [FS 14700] apparue à une altitude de 237,68 m NGF. De forme circulaire (Ø 0,50 m) et de profil inconnu en l’absence de fouille, elle était comblée par un sédiment limono-argileux, meuble et homogène et de couleur noire-grise. En l’absence d’investigations plus profondes dans la pièce E7, il est actuellement impossible d’interpréter ces niveaux, ni de les rattacher avec certitude à l’un des états du bâtiment E. Néanmoins, le four [UF 14603] est à rattacher avec certitude à la pièce E7 car elle empiète légèrement sur le mur [M 14625]. Le foyer [FY 14607] qu’elle coupe lui est donc antérieur, sans qu’il soit possible d’affirmer qu’il appartienne à la cellule E0. Pièce E8 La pièce E8 (Fig. 8) est située au nord de la pièce E7. Elle adopte le même plan et les mêmes dimensions. Elle est délimitée à l’ouest et à l’est par les deux murs périmétraux [M 14546] et [UF 14634]. Au sud, elle est limitée par [M 14626] et au nord par [M 14548]. Le mur est comporte un seuil long de 2,61 m. Le mur [M 14548], qui est apparu à 237,89 m NGF, a été observé en fondation et en élévation sur une longueur de 5,30 m. Toutefois, sa tranchée de fondation n’a pas été mise en évidence. Les fondations sont réalisées en opus pseudo-vittatum et comprennent des blocs calcaires de moyen module de forme plus ou moins rectangulaire, dont la taille varie d’une longueur de 0,15 à 0,25 m pour une hauteur de 0,10 à 0,15 m. Deux assises d’élévation ont été observées sur une largeur de 0,50 m. Elles mettent en œuvre des blocs de moyen module, d’une longueur comprise entre 0,20 et 0,30 m pour une hauteur de 0,10 à 0,12 m, appareillés en pseudo-vittatum. Le mortier employé est identique à celui qui lie les fondations : blanc et de granulométrie moyenne. Les joints montants et les joints de pose ont une épaisseur comprise entre 20 et 30 mm. L’espace réduit entre les parements est comblé de mortier. Le mur [M 14548] est chaîné aux murs [M 14634] et [M 14546]. En E8, aucun niveau de sol n’a été retrouvé. En effet, les couches de démolition [UF 14537] et [UF 14581], apparues au décapage mécanique, reposent directement sur le niveau [SL 14600 = 14648] lié au fonctionnement de la pièce E0. La couche de démolition est en partie recouverte par le niveau [UF 14708] et les blocs [UF 14706] et [UF 14707] appartenant au bâtiment H. Abords immédiats Les seuls niveaux extérieurs associés à cette première étape du deuxième état maçonné et appréhendés par la fouille sont : à l’ouest, la voie [VO 14709] ; à l’est les sols [SL 14680] et [SL 14646]. Ces deux niveaux s’étendent à partir du mur [M 14634] en direction de l’est sur une longueur de 2,20 m. Au-delà, ils ont été détruits par l’installation des niveaux postérieurs [VO 13544] et [UF 14686]. Le sol [SL 14680] est apparu à une altitude de 237,69 m NGF. Il est constitué d’une matrice sablo-limoneuse, meuble et homogène et de couleur brune-grise. En plan, il présentait plusieurs pierres posées à plat. Ce sol s’installe sur la toiture effondrée de la cellule antérieure E0 [UF 14645 = 14648]. Il se règle avec le niveau de l’arase du mur antérieur [M 14718]. La lentille argileuse orangée [UF 14713], qui apparaît à la même altitude, se rattache certainement à ce sol. Un second niveau de sol [SL 14646] s’installe sur le premier [SL 14680] et vient cette fois-ci recouvrir le mur [M 14718]. Il présente les mêmes caractéristiques que le sol précédent et est apparu à une altitude de 237,66 m NGF. Ces deux niveaux de circulation [SL 14680] et [SL 14646] sont percés par la fosse [FS 14683 = 14684]. La phase d’apparition de celle-ci est cotée à 237,87 m NGF. En coupe, elle se présente comme une poche comblée par des pierres de moyen module mêlées à une matrice sablo-limoneuse, meuble et homogène et de couleur brune-grise. Cette fosse est recouverte par la couche jaune-grise [UF 14685], de matrice sablolimoneuse, meuble et homogène, et cotée à 237,81 m NGF. 43 44 Fig. 8 – Espace E8, vue du Nord. Fig. 9 – Espace E8, détail. 45 Au sud, le sol [SL 14646] est percé par autre fosse [FS 14682]. Celle-ci apparaît à une altitude de 237,80 m NGF. Il s’agit d’une poche comblée de pierres de moyen module prises dans une matrice sablo-limoneuse, meuble et homogène, de couleur brune-grise. Deuxième état maçonné, phase c (60/70 à 150 apr. J.-C.) À ce premier corps de bâtiment viennent s’ajouter au nord trois nouvelles cellules (E3, E4, E5, Pl. 14). Cette extension porte la longueur totale conservée du bâtiment E à 36,30 m. Le bâtiment se dote en façade orientale d’un portique (E6) matérialisé sur le terrain par deux rangées de piles de soutènement pour poteaux porteurs, auquel correspond un espace extérieur (E9). Pièce E3 La cellule E3 (Fig. 10) est située au nord de la pièce E8. Elle est délimitée à l’est par le mur périmétral [M 13610], à l’ouest par le mur périmétral [M 14546], au sud par le mur [M 14548] et au nord par le mur [M 14549]. Elle adopte un plan rectangulaire, d’une longueur de 6 m et d’une largeur de 5,10 m. Apparu à 238,14 m NGF, le mur [M 13610] a été observé sur une longueur de 19,70 m. Il est fondé dans le limon gris naturel [UF 13001] mais la tranchée de fondation n’a pas été mise en évidence. Les fondations utilisent un tout-venant de petit module pris dans un mortier blanc grossier. Une assise d’élévation a été observée : elle est large de 0,45 m et met en œuvre des blocs de moyen module, d’une longueur comprise entre 0,20 et 0,30 m pour une hauteur de 0,10 à 0,12 m, appareillés en opus pseudo-vittatum. Le mortier employé est jaune et de granulométrie fine. Les joints montants et les joints de pose ont une épaisseur comprise entre 20 et 30 mm. L’espace intermédiaire entre les deux parements est comblé par du mortier. Le mur [M 14549] a été observé sur une longueur de 5 m. Son niveau d’apparition se situe à 237,93 m NGF. En revanche, la tranchée de fondation n’a pas été mise en évidence. Les fondations sont réalisées en opus pseudo-vittatum et comprennent des blocs calcaires de moyen module de forme plus ou moins rectangulaire, dont les dimensions varient en longueur de 0,15 à 0,25 m et en hauteur de 0,10 à 0,15 m. Une seule assise d’élévation a été observée : large de 0,45 m elle met en œuvre des blocs de moyen module. Ceux-ci ont une longueur comprise entre 0,20 et 0,30 m et une hauteur variant de 0,10 à 0,12 m et sont appareillés en opus pseudo-vittatum plus régulier. Le mortier employé est le même que celui qui lie les fondations : jaune et de granulométrie fine. Les joints montants et les joints de pose ont une épaisseur comprise entre 20 et 30 mm. L’intervalle entre les deux parements est comblé par du mortier. Ce mur est appuyé contre les murs [M 14634] et [M 14546]. Aucun niveau de sol n’a été retrouvé en E3. En effet, la couche de démolition [UF 14537], apparue au décapage mécanique, repose directement sur le sol d’état antérieur [SL 14600 = 14648]. La couche de démolition est en partie percée par le niveau [UF 14582] appartenant au bâtiment H. Sous les ressauts de la pièce a été mise au jour une fosse contenant un squelette de jeune équidé [UF 14641] (Fig. 11). Celle-ci vient percer le sol [SL 14600 = 14609] mais son niveau d’apparition est inconnu. L’animal a été volontairement enfoui, dans un espace visiblement étroit et colmaté puisque le squelette était à la fois ramassé et en connexion anatomique. Malgré l’absence de mobilier, il faut rattacher ce dépôt à cet état : l’implantation du mur [M 14548] l’aurait indubitablement perturbé s’il avait été antérieur. 46 47 L’animal correspond à un cheval (Equus caballus) plutôt qu’à un âne ou à un mulet. Le squelette est complet mais la tête n’a malheureusement pas pu être prélevée compte tenu de l’état de fragmentation trop avancé des différents os du crâne. On remarque à ce propos que la jeunesse de l’individu n’aide pas à la conservation des restes, encore forts poreux et friables. Il s’agit en effet d’un individu en très bas âge, puisqu’aucun os n’est épiphysé. Le fait que l’extrémité distale de l’ulna ne soit pas soudée au tibia indique que la mort est intervenue avant que l’animal ait atteint l’âge de 2 mois. L’examen des dents permet de confirmer un âge de 1 à 2 mois puisqu’une des incisives mitoyennes est présente, alors que les coins sont absents et les mandibules ne sont pas encore soudées. Seules les trois prémolaires sont apparues. Le sexe de l’animal n’a pas été défini en raison du trop jeune âge de ce sujet. Les crochets éventuels dans le cas d’un mâle, ne seraient de toute façon pas encore apparus et les os qui composent le coxal (qui n’est pas encore formé), sont lacunaires ou altérés. L’examen des surfaces osseuses n’a pas révélé de traces de découpe particulières et aucune atteinte pathologique n’a été perçue. En définitive, rien ne nous instruit sur les causes de la mort de ce poulain, ni sur une quelconque utilisation de son vivant. La déposition soignée de l’animal semble évidente et indiquel ne s’agit pas là du rejet détritique d’une simple carcasse. Pour autant, si ce poulain a bien été enterré avec un certain soin, l’interprétation de ce geste de déposition demeure délicate. Le fait qu’il s’agisse d’un cheval, espèce qui bénéficie d’une symbolique forte à la période romaine, ouvre un champ d’hypothèses large. Pièce E4 La pièce E4 est située au nord de la pièce E3. Elle est délimitée à l’est et à l’ouest par les mêmes murs périmétraux. Au sud, elle est délimitée par le mur [M 14549] et au nord par le mur [M 14550]. D’un plan rectangulaire, elle s’étend sur 5,80 m de long pour 5,10 m de large. Le mur [M 14550], apparu à une altitude de 237,91 m NGF, a été observé sur une longueur de 5 m. Seule la fondation a été observée au niveau de la semelle. Celle-ci présente une largeur de 0,45 m et utilise des blocs de moyen module, d’une longueur comprise entre 0,10 et 0,30 m, qui sont appareillés en opus pseudovittatum. Le mortier est jaune et de granulométrie fine. Le mur est appuyé contre les murs [M 14610] et [M 14546]. Le niveau [UF 14614] a été mis en évidence dans l’espace E4, directement sous le niveau de décapage mécanique, à une altitude de 237,96 m NGF. Il s’agit d’une couche sablo-limoneuse brune-jaune qui comprend des poches charbonneuses et quelques galets, sans organisation particulière. Elle contient de la céramique, de la faune, du métal et du verre. Cette couche se situe au-dessous des ressauts de fondation des murs du bâtiment H [M 13526] et [M 13527] mais au-dessus de ceux du bâtiment E. Le niveau [UF 14615], localisé directement sous [UF 14614], est une couche limono-argileuse brune-noire contenant des éléments charbonneux ainsi que de la faune. Cette strate, meuble et homogène, a été mise en évidence entre 237,84 et 237,78 m NGF, sur l’ensemble de l’espace E4. Le niveau [SL 14616] se situe au-dessous de [UF 14615] à une altitude de 237,78 m NGF. C’est un niveau sablo-limoneux brun-rouge, homogène et très compact, qui s’étend sur la totalité de l’espace E4 où il est conservé de manière variable. De par sa densité et sa localisation au niveau des ressauts de fondation du bâtiment E, on peut l’interpréter comme un sol en terre battue associé à ce bâtiment. Il a livré un demidupondius de Nîmes (PAN14-O-148) daté de -10 à 10. 48 Fig. 10 - Espace E3, vue de l’Ouest Fig. 11 - Espace E3, dépôt de squelette d’équidé 49 Avec ce sol fonctionne le foyer [FY 14696]. Celui-ci s’apparente à une structure circulaire de galets rubéfiés au centre de laquelle est présente une plaque d’argile, rubéfiée elle aussi. Au nord de ce foyer, s’observe une poche cendreuse [UF 14703] interprétée comme le tirage des cendres produites par l’utilisation du foyer. Pièce E5 Enfin, la pièce E5 est située au nord de la pièce E4. Elle est limitée à l’est et à l’ouest par les mêmes murs périmétraux : [M 14546] et [M 13610]. Au sud, elle est limitée par le mur [M 14549]. Au nord, elle est clôturée par le mur sud [M 13594] du bâtiment K1 déjà existant (état 2b). Néanmoins, la connexion entre le mur de façade orientale [M 13610] et le mur [M 13594] a été détruite par l’implantation du grenier (H). La largeur de la pièce est de 5,10 m et sa longueur minimale de 5,44 m. La couche [UF 14619] constitue le niveau de décapage de 2014. Elle correspond aux couches [UF 13558], [UF 13559] et [UF 13560] déjà documentées en 2013. L’espace E5 étant recoupé par l’implantation du bâtiment H, il n’a pu être fouillé que dans l’emprise des travées H11 et H12. L’étroitesse de la travée H13, associée aux phénomènes liés à la construction du bâtiment H, n’a pas permis la conservation des niveaux antérieurs du bâtiment E. La fouille des espaces H11 et H12 a permis de mettre en évidence deux niveaux associés au bâtiment E : [UF 14620] et [UF 14621]. La couche [UF 14620] n’a été fouillée que dans l’emprise de la travée H11 et se situe directement sous le niveau de décapage [UF 14619]. Elle est de nature limono-argileuse, brune-orangée et a livré de la faune, de la céramique ainsi qu’un tranchant de hache en fer (objet n°16, pl. 01). La strate [UF 14621] fouillée en H12, est elle aussi apparue sous le niveau de décapage. Il s’agit d’une couche brune-marron, limono-argileuse qui a livré de la céramique et de la faune. Ces deux niveaux ont une constitution très proche et des niveaux d’apparition situés autour de 237,80 m NGF. Il s’agit certainement d’un même niveau coupé par l’implantation du bâtiment H. Espace E6 En façade, le bâtiment E, dans son dernier état, est bordé à l’est par un portique (E6, Fig. 12, pl. 16-18). Celuici est matérialisé sur le terrain par deux rangées de piles. La longueur minimale de ce portique est de 28,70 m. La ligne occidentale jouxte les murs de façade est du bâtiment E [M 14634] et [M 13610]. En partant du sud, elle se compose des piles [PL 14552], [PL 14553] et [PL 14554]. La première est installée dans la continuité du mur [M 14541]. La seconde est implantée dans la continuité de l’axe central de la pièce E3. Enfin, la troisième est localisée dans la continuité de l’axe central de E4. L’entraxe des piles [PL 14552] et [PL 14553] est de 19,44 m, celui des piles [PL 14553] et [PL 14554] est de 9,15 m. La rangée orientale est distante des murs de façade est du bâtiment E [M 14634] et [M 14610] de 2,70 m. Du sud au nord elle se compose des piles [PL 14555], [PL 14556], [PL 14557] et [PL 14558]. La première est située en regard de la pile [PL 14552], la deuxième se place dans la continuité du mur [M 14625], la troisième se pose dans le prolongement du mur [M 14626], la quatrième s’implante en vis-à-vis de la pile [PL 14553]. L’entraxe des piles [PL 14555] et [PL 14556] vaut 6,24 m, celui des piles [PL 14556] et [PL 14557] 5,60 m et enfin celui des piles [PL 14557] et [PL 14558] 7,60 m. L’hypothèse d’un agrandissement d’un portique installé à l’étape 2b est à exclure, du fait de l’absence d’une pile de soutènement en regard du mur de clôture nord de E8. 50 Fig. 12 – Espace de portique E6-E9 adossé à la façade orientale du corps de bâtiments E, vue du Sud. 51 Le niveau de circulation associé au portique E6 est le sol [SL 14583], directement apparu au décapage mécanique à une altitude de 237,90 m NGF. De matrice limono-argileuse, compacte, homogène et de couleur orange-brune, il est à de rares endroits recouvert par des restes de la démolition extérieure du bâtiment E [UF 14540]. Cette démolition, dont l’altitude supérieure est cotée à 237,93 m NGF, est constituée d’une matrice sablo-limoneuse, meuble et homogène et de couleur brune-jaune. Elle a livré de la céramique, de la faune, du métal ainsi que des fragments d’enduits peints rouges. Abords immédiats Les niveaux extérieurs associés au second état du bâtiment E sont : à l’ouest, la voie [VO 14709] toujours en fonction et à l’est le niveau de cailloutis [VO 13544] découvert en 2013. Ce cailloutis, coté à 237,77 m NGF, est limité à l’ouest par le portique E6, et ne se retrouve que dans un espace compris entre les piles [PL 14554] et [PL 14557]. Au nord et à l’est, ses limites n’ont pas été appréhendées. Au sud il périclite jusqu’à la forge d’état antérieur [UF 13503]. Au total, il a été dégagé sur une longueur est-ouest de 11,81 m et une largeur nord-sud de 16,55 m. Il s’installe sur le radier [UF 14686] apparu à 237,71 m NGF. Il est composé d’une matrice sablo-gravillonneuse, dense et homogène et de couleur beige-grise mêlée à de nombreux galets de moyen module (Ø 5 à 7 cm). Le cailloutis et son radier sont perforés à l’est par les niveaux associés à l’installation du bâtiment H : [UF 14688], [UF 13530] et [UF 14714]. Phasage, datation et interprétation Le bâtiment E matérialise une deuxième phase d’occupation de la zone Ouest. Dans un premier temps, trois cellules (E2, E7 et E8) sont construites et réemploient comme support de fondation les maçonneries antérieures de E0. Elles reprennent l’orientation et le module de cette dernière. Le mur sud de E2 [M 14545] et le mur nord de E8 [M 14548] sont chaînés aux deux façades est et ouest, respectivement [M 14634] et [M 14546]. Les murs de refend ne sont pas chaînés aux façades puisqu’il s’agit des murs de la cellule antérieure (E0) réutilisés comme solins de paroi en terre et bois dont on conserve localement l’effondrement. Par contre, la façade orientale [M 14546] est équipée à leurs rencontres d’une encoche pour l’encastrement d’une sablière basse qui recevait les poteaux porteurs de la cloison. Le mur [M 14546] continue au nord bien au-delà des trois cellules : il constitue donc certainement un mur d’enclos. Le prolongement au sud de celui-ci pourrait être le mur [M 12579] réutilisé à cette période : bien qu’il ait été détruit localement par l’implantation du bâtiment E, sa partie conservée, jointive de la façade sud, semble bien fonctionner avec elle. Dans un troisième temps (étape 2c), suite à la construction du bâtiment K (étape 2b), trois nouvelles cellules (E3, E4, E5) s’installent dans l’espace vacant entre celui-ci et les cellules initiales. Cet agrandissement a nécessité le prolongement au nord de la façade orientale par un nouveau mur [M 13610] appuyé contre le précédent. Les murs de refend des nouvelles pièces sont chaînés à la façade est mais appuyés contre la façade ouest [M 14546] déjà existante. Les maçonneries mettent en œuvre un mortier jaune fin et lissé, remarquablement différent de celui, blanc et grossier, employé lors de la construction du premier corps de bâtiment E (étape 2a) et du bâtiment K (étape 2b). Cette étape voit aussi la construction du portique à deux rangées de poteaux porteurs (E6) en façade orientale, comme en témoigne la présence des piles [PL 14553], [PL 14558] et [PL 14554] contre le mur [M 13610]. L’état 2a est daté entre 15/20 et 40 apr. J.-C. par des céramiques provenant de deux niveaux de sol : [SL 14539] et [SL 14646]. Ceux-ci contiennent deux plats en sigillée de la Graufesenque dont les timbres MAC[…] et OFIC.FIR[…] sont datés entre 15/20 et 70 apr. J.-C. Cette datation est compatible avec les deux monnaies retrouvées dans ces deux sols : un semis de Tibère César à l’autel de Lyon (10-14 apr. J.-C.) et un dupondius de Nîmes (9/8 à 3 av. J.-C.). La limite basse est fournie par le TPQ de l’état suivant (état 2b : 40-60/70 apr. J.-C.). L’état 2c est daté par le matériel céramique découvert dans les niveaux de démolition du bâtiment E [UF 14509 et équivalences], les niveaux de sol [SL 14615], [SL 14616], [SL 14620] et [SL 14583]. Le TPQ de cet état est établi par la présence d’un pot Déch. 69 produit uniquement à partir des années 60 apr. J.-C. et d’une 52 coupe Drag. 37 produite et diffusée à partir des années 60/70 apr. J.-C. Le sol [SL 14616] a par ailleurs livré un demi-dupondius de Nîmes, daté de 10-14 apr. J.-C. Dans son état final, l’architecture du bâtiment E mêlait élévation maçonnée et terre et bois. La construction maçonnée était réservée aux murs périmétraux d’étape 2a, tandis que l’ensemble des murs d’étape 2b et les refends d’étape 2a étaient élevés en opus craticium sur murs bahuts. Les murs extérieurs étaient, selon toute vraisemblance, recouverts d’un enduit blanc et rouge dont des fragments ont été retrouvés. La charpente était couverte de matériaux périssables, chaume ou bardeaux, puisqu’aucune tuile n’a été découverte à l’intérieur ou à l’extérieur du bâtiment. L’accès se faisait depuis l’est par des seuils. Seuls ceux du premier corps de bâtiment sont connus et ils équipent toutes les pièces. L’accès aux cellules de l’extension devait se faire de la même manière. Enfin, le portique de façade était constitué par deux rangées de poteaux porteurs soutenus par des piles en pierre. Là encore, l’absence de tuiles oriente vers une couverture en matériaux périssables. Dans le cadre d’une triennale, il est préférable d’attendre le dégagement de la moitié occidentale des pièces avant de se prononcer quant à l’interprétation du bâtiment. En l’état il serait vain de proposer une fonction des espaces au vue de l’absence de mobilier et de structures caractéristiques d’une activité particulière. 53 54 55 56 2.4. Grenier (H) Organisation générale, stratigraphie Le bâtiment H avait été dégagé dans sa moitié orientale en 2013. La campagne de cette année a mené la fouille de ce bâtiment à son terme (Fig. 13 et Fig. 14), ce qui a notamment révélé la présence d’un bâtiment d’état antérieur (E) recouvert par sa moitié ouest (voir supra). Le grenier est localisé au nord du bâtiment B, auquel il est relié par le mur [M 12582] percé d’un seuil. Au nord, il vient s’implanter contre le bâtiment-porche K et la voie [VO 14514]. Il est bordé à l’ouest par la voie [VO 14513]. Le bâtiment est délimité par quatre murs périmétraux : [M 13508] au sud, [M 13520] à l’ouest, [M 13523] au nord et [M 13519] à l’est. Ces derniers définissent un espace rectangulaire de 52 m de long pour 18 m de large, correspondant à une superficie de 936 m². Il s’organise selon un plan tripartite composé d’un espace central (H1) de 28 m par 17 m (476 m²) et de deux bâtiments latéraux symétriques de 18 m par 12 m (216 m²). Ces bastions sont divisés en sous-œuvre par cinq murets de refend délimitant six espaces de largeur variable. La numérotation mise en place en 2013 a été reprise : de H2 à H7 pour le bâtiment sud et de H8 à H13 pour le nord. Apports 2014 Maçonneries La fouille de la moitié occidentale du bâtiment H a permis d’appréhender dans son intégralité le mur de clôture occidental du bâtiment [M 13520], tout comme le prolongement ouest des murs de refend des bastions nord [M 13527 à 13529] et sud [M 13511 à 13515]. Le dégagement des maçonneries du bastion nord a mis en évidence deux nouvelles ouvertures internes dans la moitié ouest du mur [M 13525]. Ce mur présente au total quatre aérations, larges d’environ 0,60 m, et distantes d’environ 3 m. La fouille de la moitié ouest du mur nord du bâtiment [M 13523] a révélé trois nouvelles ouvertures, larges de 0,60 m et parfaitement symétriques à celles présentes dans la moitié est dégagée en 2013. Le mur ouest de ce bastion [M 13524], inconnu en 2013, est lui aussi doté d’ouvertures, larges d’approximativement 0,60 m, qui sont au nombre de quatre. Elles sont le pendant de celles perçues en 2013 dans le mur est [M 13522]. Comme déjà observé l’an passé, l’ensemble de ces ouvertures ont été bouchées. Les ouvertures internes ont été obstruées par la démolition du bâtiment à la différence de celles ouvrant sur l’extérieur, qui présentaient un bouchage parementé et intentionnel, occupant seulement la moitié extérieure de l’épaisseur des murs périmétraux. Cette observation vaut pour toutes les ouvertures périmétrales du bastion nord, sauf pour la deuxième et la troisième ouverture du mur nord [M 13523] en partant de l’ouest. Ces dernières sont bouchées par des éléments liés à la démolition du bâtiment mais ne présentent pas de parement. Le dégagement extensif du bastion sud a confirmé son moins bon état de conservation par rapport au bastion nord. En effet, les maçonneries des murets de refend de la moitié ouest ne sont conservées au maximum que sur deux assises d’élévation. Ainsi, aucune ouverture supplémentaire aux trois mises en évidence en 2013 n’a pu être identifiée. 57 58 Fig. 13 – Vue aérienne de l’entrepôt H en fin de fouille (cliché au drone B.-N. Chagny). 59 Liaison avec le bâtiment K Le mur [M 14551] a été mis en évidence entre le mur sud du bâtiment K [M 13594] et le mur nord du bâtiment H [M 13523]. Il vient s’installer entre les deux premières ouvertures en partant de l’ouest ménagées dans ce dernier. Ce mur [M 14551] possède une longueur de 1,38 m, une largeur de 0,50 m et est conservé sur une hauteur de quatre assises d’élévation (Fig. 15). Ces dernières se composent de blocs calcaires dont la longueur est comprise entre 0,20 et 0,25 m et la hauteur entre 0,10 et 0,12 m. Les joints de pose ont une épaisseur de 20 mm et les joints montants varient entre 20 et 40 mm. La construction s’organise en deux parements reliés par un comblement de pierres concassées liées par un mortier blanc à dégraissant moyen. Ce mur s’appuie sur les murs [M 13594] et [M 13523]. Ainsi, il vient condamner le passage laissé libre entre les deux bâtiments H et K. Le mur présente un aménagement particulier [UF 14658], composé de deux paires d’imbrices accolées. Chaque paire comprend deux imbrices superposés, l’imbrex inférieur étant retourné. La structure est constituée au final de deux tubes juxtaposés qui traversent la largeur du mur de part en part. Elle peut être interprétée comme une canalisation double liée à l’évacuation des eaux de pluie. Le niveau d’installation de cette canalisation est situé deux assises en dessous du bas des ouvertures du bâtiment H, ce qui implique que l’eau passant au travers ne se déversait pas à l’intérieur du vide-sanitaire du grenier. Niveaux d’occupation La fouille menée cette année a mis en évidence plusieurs niveaux déjà rencontrés lors de la campagne 2013. On compte d’abord la couche [UF 14508 = 14515 = 13501] mise en évidence dans les espaces H2 à H7 et qui constitue le niveau de démolition des murs et de la toiture du bastion sud. Les strates [UF 14508 = 14515 = 13502] sont équivalentes à la couche [UF 13501] mise en évidence dans les espaces H8 à H13. Il s’agit ici également du niveau résultant de la démolition du bâtiment H mais au sein du bastion nord. La couche [UF 14542] correspond à un niveau brun-jaune, très sableux, contenant des fragments de pierres concassées, mis en évidence en H8 à une altitude de 238,29 m NGF. Il équivaut au niveau [UF 14543] en H9 et au niveau [UF 13598] en H13 découverts lors de la campagne 2013. Ce niveau avait alors été interprété comme l’aménagement du fond des travées. La couche [UF 14708] se situe dans l’espace central du bâtiment H(1) où elle apparaît à une altitude de 237,82 m NGF. Elle est conservée uniquement sous les deux blocs [UF 14706] et [UF 14707]. Elle se constitue d’une matrice sablo-limoneuse beige-grise, dense et homogène, contenant une importante quantité de galets de moyen module (Ø 0,10 m). Les deux blocs [UF 14706] et [UF 14707] viennent sceller cette séquence dans le quart nord-ouest de H1 (Pl. 8, Fig. 16). Le bloc [UF 14706] mesure 0,54 m de hauteur et 1,50 m de longueur. Le bloc [UF 14707] quant à lui possède une hauteur de 0,52 m et une longueur de 1,08 m. Probablement composés de granit local, ils sont directement posés sur le niveau [UF 14708]. Phasage, datation et interprétation La construction et le fonctionnement du bâtiment H constituent la première étape de la troisième phase d’occupation qui recouvre les vestiges du corps de bâtiments E après abandon (état 3). Ses principales caractéristiques étaient déjà connues l’année dernière et ont été étudiées de manière exhaustive dans le rapport 2013. 60 Fig. 14 – Vue de l’entrepôt H depuis le Nord. Fig. 15 – Parement nord du mur de liaison [M 14551] avec le bâtiment K.. 61 La datation de l’état 3a est fournie par la céramique contenue dans les niveaux d’utilisation du vide-sanitaire [UF 14542], [UF 14543] et [UF 14614] et dans le comblement de la tranchée de fondation du mur [M 13520] [UF 14582]. Le TPQ de 150 apr. J.-C. est donné par la présence de deux céramiques « allobroges » : un fond de vase estampillé MAXIMVS et un pot à lèvre déversée. Sa datation est confirmée par un plat Lez. 057 estampillé CRICIRO, qui n’est pas antérieur à cette date. Ce terminus est nettement plus tardif que celui proposé l’année dernière sur la base des mobiliers retrouvés dans les niveaux d’utilisation et d’abandon du bâtiment E sous-jacent. Le dégagement du grenier étant achevé, il est désormais possible d’étudier le réseau d’aérations du sousœuvre dans son intégralité, du moins dans le bastion nord. On constate que les travées centrales (H9 à H12) possèdent chacune une ouverture interne du côté est mais aussi chacune deux ouvertures externes, une dans chaque mur périmétral : [M 13524] à l’ouest et [M 13522] à l’est. Les travées latérales, H8 et H13 présentant une faible largeur (respectivement 1,15 m et 0,96 m), il n’a pas été possible d’installer d’ouvertures dans leurs murs ouest et est. Ce manque est pallié, pour la travée H13, par six ouvertures ménagées dans le mur nord du bâtiment [M 13523]. La travée H8, quant à elle, compense par quatre ouvertures dont une est placée dans l’alignement des ouvertures internes des autres travées qui elles-mêmes sont dans l’axe de la quatrième ouverture en partant de l’ouest percée dans le mur nord du bâtiment. Bien que quatre ouvertures seulement ont pu être mises au jour dans le bastion sud, on constate un réseau similaire. En effet, la travée la plus au nord, H7, possède deux ouvertures et l’une d’elles est dans l’alignement de celle retrouvée dans le mur [M 13514] de la travée voisine. La travée H4 présente une ouverture dans son mur de façade est [M 14509]. Si les réseaux d’aération des deux bastions présentent des similitudes, ils ne sont pas pour autant symétriques. En effet les ouvertures retrouvées dans le bastion sud ne sont pas alignées avec celles du bastion nord. Ces nouvelles données laissent subsister de nombreuses interrogations concernant la datation, la structuration interne et l’interprétation de l’édifice, qui seront abordées dans le chapitre de synthèse du rapport. 62 Fig. 16 – Blocs de granit retrouvés sur la couche de remblais de l’espace H1. 63 Corps de bâtiments nord (L) Le corps de bâtiments L est situé au nord du bâtiment H, dont il est séparé par le bâtiment-porche K et la voie [VO 14514]. Il est constitué de deux bâtiments de forme rectangulaire, appuyés contre un mur de façade occidentale [M 14564], dégagé sur une longueur de 41,20 m et apparu à une altitude moyenne de 238,13 m NGF (Pl. 20, ). Le bâtiment sud (L1-L3, L6-L8, Pl. 20) est fermé à l'ouest par le mur [M 14564], au nord par les murs [M 14565] et [M 14566], à l'est par le mur [M 14567] et au sud, par les murs [M 14568] et [M 14563]. Il est architecturalement lié au bâtiment-porche puisque une partie de sa façade sud [M 14563] correspond au mur nord de celui-ci et que ce même mur est chaîné avec celui constituant le long mur de façade ouest du bâtiment [M 14564]. Le bâtiment de 12,65 m du nord au sud et large de 8,19 m d'est en ouest pour une surface au sol de 105,24 m². Il est divisé en deux par un mur d'orientation nord-sud [M 14569] puis en six pièces par quatre murs d'orientation ouest-est, deux à l'ouest ([M 14627] et [M 14656]) et deux à l'est ([M 14570] et [M 14571]). Les six pièces ainsi délimitées sont donc au nombre trois à l'ouest (L3, L8 et L7) et trois à l'est (L1, L6 et L2). Elles sont toutes de plan rectangulaire mais de dimensions inégales. Le bâtiment nord (L5) est délimité à l'ouest par le mur de façade [M 14564], au nord par le mur [M 14572], à l'est par le mur [M 14573] et au sud par le mur [M 14574]. Il mesure 8,59 m de longueur en nord-sud, 6,59 m de largeur en est-ouest pour une surface au sol de 56,61 m². Aucun mur interne ne vient subdiviser son espace interne, qui est donc constituée d'une pièce unique (L5). Entre les deux cellules s'étend un vaste espace central (L4) dont les bornes – si elles existent – excèdent au nord et à l'est l'emprise de fouille. Cet espace est borné à l'ouest par le tronçon de mur de façade [M 14564] compris entre les deux cellules et au sud par la voie [UF 14514]. Au total, il a été dégagé sur une surface d'environ 274 m². Bâtiment sud (L1-L3, L6-L8) Pièce L1 La pièce L1 est localisée dans l'angle sud-est du bâtiment sud. Elle est délimitée au sud par le mur de façade [M 14568], à l'ouest par le mur de façade [M 14569], au nord par le mur [M 14570] et à l'est par le mur de façade [M 14567], chaîné au mur sud. De forme presque carrée, elle est longue de 3,01 m en nord-sud et large de 2,90 m en est-ouest pour une surface au sol de 8,73 m². Le mur [M 14568] constitue la façade sud de la pièce L1. Il sépare cette même pièce au nord de la porte cochère K1 au sud. Apparu à une altitude de 238,32 m NGF, il est long de 3,30 m, large de 0,40 m et haut de 0,28 m. Son parement sud a pu être observé dans l'emprise du sondage 14.6 réalisé dans K2. Comme pour le mur [M 14566], un simple radier constitue les fondations qui mêlent des pierres de moyen et petit module à des fragments de terres cuites architecturales, le tout lié à l'argile. Celles-ci s'installent dans le comblement [UF 14729] du fossé de voie [FO 14579]. Au-dessus du radier, deux assises d'élévation sont conservées. Elles mettent en œuvre des moellons en un opus pseudo-vittatum double, l'intervalle entre les deux parements étant comblé par du mortier. Les moellons sont de moyen module, variant de 0,15 à 0,25 m en longueur et de 0,10 à 0,12 m en hauteur. Ils sont liés par un mortier jaune de granulométrie moyenne. Les joints montant et les joints de pose sont incertains et gras, épais de 20 à 40 mm. Le mur [M 14568] est chaîné avec le mur [M 14567] et est appuyé aux murs [M 14563], [M 14569] et [M 14562]. 64 Fig. 17 – Vue aérienne du corps de bâtiments L en fin de fouille (cliché au drone B.-N. Chagny). 65 Le mur [M 14569] constitue la façade orientale du bâtiment sud originelle. Après son réaménagement, elle sépare à l'ouest les pièces L3, L8 et L7 des pièces L1, L6 et L2 à l'est. Apparu à une altitude de 238,34 m NGF, il est long de 13,35 m et large de 0,45 m. Dégagé seulement sur deux assises dans la pièce L3, il est en l'état impossible de déterminer s'il est conservé en fondation ou en élévation. Les deux assises sont appareillées en un opus pseudo-vittatum double et régulier. Celui-ci met en œuvre des moellons de moyen module, d'une longueur allant de 0,15 à 0,25 m pour une hauteur variant de 0,10 à 0,12 m. Ceux-ci sont liés par un mortier blanc de granulométrie moyenne. Les joints montants et les joints de pose ont une épaisseur comprise en moyenne entre 20 et 40 mm. Le mur [14569] est chaîné avec le mur [M 14565]. Il est en outre appuyé au mur [M 14563] et sert d'appui aux murs [M 14627], [M 14566], [M 14571], [M 14570] et [M 14568]. Le mur [M 14570], d'orientation ouest-est, sépare la pièce L1 au sud de la pièce L6 au nord. Apparu à une altitude de 238,09 m NGF, il est long de 2,30 m et large de 0,35 m. Dégagé uniquement au niveau de son arase, il est en l'état impossible de déterminer s'il est conservé en fondation ou en élévation ni de dénombrer ses assises. L'arase semble indiquer que le mur est construit en appareil double et parementé en opus pseudovittatum. Les moellons employés ont une longueur comprise entre 0,15 et 0,25 m pour une hauteur allant de 0,10 à 0,15 m. Ils sont liés par un mortier jaune de granulométrie moyenne. L’épaisseur des joints montants et des joints de pose est comprise entre 20 et 50 mm. Le mur [M 14570] est appuyé aux murs [M 14567] et [M 14569]. Le mur [M 14567] constitue la façade orientale des pièces L1, L6 et L2. Apparu à une altitude de 238,03 m NGF, il est long de 13,80 m et large de 0,35 m. Il a été dégagé sur une hauteur de deux assises à l'intérieur du sondage réalisé dans le coin nord-est de la pièce L6. Ces deux assises correspondent à l'élévation, précédée par un ressaut de fondation qui apparaît dans le fond du sondage. Ce ressaut déborde de 0,12 m de l'axe vertical du parement. Les deux assises d'élévation sont organisées en un opus pseudo-vittatum assez régulier. Celui-ci met en œuvre des moellons de moyen module rapidement équarris, d'une longueur variant de 0,15 à 0,25 m pour une hauteur comprise entre 0,10 et 0,12 m. Ces moellons sont liés par un mortier jaune de granulométrie moyenne. Les joints montants et les joints de pose sont incertains et gras, épais de 20 à 40 mm. Le blocage est constitué de mortier. Le mur [M 14567] est chaîné avec les murs [M 14568] et [M 14566] et sert d'appui aux murs [M 14570] et [M 14571]. Sous la couche de sédimentation post-abandon [UF 14002] décapée manuellement est apparu à une altitude de 238,26 m NGF un niveau de sol en mortier hydraulique compact [SL 14576]. Il est inégalement conservé et s'observe le mieux dans le tiers sud de la pièce. Un bourrelet d'étanchéité s'installe contre le parement oriental de [M 14569], tandis qu'un autre s'installe contre le parement nord de [M 14568]. Ailleurs, c'est son radier, constitué de pierres de petit module qui est visible. Celui-ci est partiellement arraché à l'est de la pièce. Cet arrachage [UF 14602] est long de 0,93 m et large au maximum de 0,85 m. Il est comblé uniquement de tuiles à plat fragmentaires. L'absence de rubéfaction sur les tuiles empêche d'y voir une installation artisanale de type foyer. Il s’agit plutôt d’une poche de démolition. Sur le sol en mortier de tuileau, plusieurs tessons de céramique ont été retrouvés, ainsi que quelques fragments de verre, des tuiles, des nodules de mortier ainsi qu'un fragment de tige indéterminée en alliage cuivreux (PAN14-O-61). Pièce L2 La pièce L2 occupe l'angle nord-est du bâtiment sud. Elle est séparée de la pièce L6 au sud par le mur [M 14571] et de la pièce L7 à l'ouest par le mur [M 14569]. Au nord et à l'est, elle est fermée respectivement par les murs de façade [M 14566] et [M 14567]. De forme presque carré, elle est longue de 3,25 m en nord-sud et large de 3,01 m en ouest-est pour une surface au sol de 9,78 m². Elle constitue le pendant septentrional de la pièce L1. 66 67 Le mur [M 14566] est situé dans le prolongement de [M 14565]. Apparu à une altitude de 237,98 m NGF, il sépare la pièce L2 au sud de l'espace central L4 au nord. Il court sur une longueur de 3,40 m et est épais de 0,35 m. Sa hauteur dégagée atteint 0,53 m et correspond à une assise d'élévation. Seul son parement nord est observable. Comme pour le mur [M 14568], les fondations constituent plutôt un radier : elles mêlent des pierres de moyen et petit module à quelques rares galets et des fragments de terres cuites architecturales, le tout lié à l'argile. Au-dessus repose l'unique assise d'élévation conservée. Celle-ci met en œuvre des pierres de gros module, d'une longueur comprise entre 0,25 et 0,35 m et une hauteur de 0,10 m en moyenne. En l'état, on suppose que le parement était réalisé en opus pseudo-vittatum. Les moellons sont liés par un mortier jaune de granulométrie moyenne. Les joints montants et les joints de pose sont épais de 20 à 40 mm. À l'est, l'assise d'élévation est recouverte de trois tuiles à plat sur lesquelles a été coulé le mortier hydraulique [SL 14590] servant de sol à la pièce L2. Le mur [M 14566] est chaîné avec le mur [M 14567] et est appuyé sur [M 14565] et [M 14560]. Il constitue le prolongement de [M 14565] dans l'extension du bâtiment sud. Le mur [M 14571] sépare la pièce L6 au sud de la pièce L2 au nord. Apparu à une altitude de 237,96 m NGF, il est long de 2,30 m et large de 0,35 m. Dégagé uniquement au niveau de son arase, il est en l'état impossible de déterminer s'il est conservé en fondation ou en élévation. Deux assises du parement sud sont observables dans le sondage réalisé dans l'angle nord-est de la pièce L6. Celles-ci sont appareillées en opus pseudovitattum double assez irrégulier. Les moellons employés ont une longueur comprise entre 0,10 et 0,23 m pour une hauteur allant de 0,10 à 0,12 m. Ils sont liés par un mortier jaune de granulométrie moyenne. Les joints montants et les joints de pose ont une épaisseur comprise entre 20 et 50 mm. Le mur [M 14571] s'appuie sur le mur [M 14567]. En l'absence d'un dégagement suffisant, il n'est pas possible de déterminer sa relation avec le mur [M 14569]. Néanmoins, dans l'hypothèse d'une adjonction postérieure des pièces L1, L6 et L3, il est très certainement appuyé sur celui-ci. Un niveau de sol en mortier hydraulique compact [SL 14590] est apparu à une altitude de 237,98 m NGF, sous la couche de sédimentation post-abandon [UF 14002]. Il est très mal conservé et ne s'observe presque exclusivement qu'au niveau de son radier. Celui-ci est constitué de pierres de petit module prises dans une chape de mortier blanc. Sur ce sol ont été retrouvés plusieurs tessons de céramique, des tuiles liées à l'effondrement de la couverture de la pièce et quelques nodules de mortier. Pièce L3 La pièce L3 occupe l'angle sud-ouest du bâtiment sud. Elle est délimitée au sud par le mur du bâtiment K [M 14563], à l'ouest par le mur de façade [M 14564] chaîné au précédent, au nord par le mur [M 14627] et à l'est par le mur [M 14569]. De forme rectangulaire, elle est longue de 4,77 m en ouest-est, large de 4,32 m en nordsud, pour une surface au sol de 20,61 m². Le mur [M 14627] sépare la pièce L3 au sud de la pièce L8 au nord. Apparu à une altitude de 237,89 m NGF, il est conservé sur une longueur de 4,30 m et est large de 0,45 m. Dégagé sur une assise (fondation ou élévation ?), il est appareillé en opus pseudo-vittatum double, l'intervalle entre les deux parements étant scellés par des pierres de petit module et des terres cuites architecturales. Les moellons employés sont de moyen module : la longueur varie de 0,10 à 0,20 m pour une hauteur allant de 0,10 à 0,12 m. Ils sont liés à l'argile. Ce mur constitue plus vraisemblablement un solin recevant une cloison en terre et bois. Le mur [M 14627] s'appuie contre les murs [M 14564] et [M 14569]. La pièce L3 présente plusieurs aménagements qui ont fait l'objet d'un dégagement en plan. L'apparition d'un niveau très noir [UF 14585] ainsi que d'une banquette en argile [UF 14604 = 14636] lors du décapage mécanique incitait à identifier cette pièce comme une forge. Cette hypothèse a conditionné la suite du protocole de dégagement. Après avoir mis au jour le niveau charbonneux [UF 14585] localisé sous la démolition, un carroyage a été implanté sur l'ensemble de la pièce. Le module choisi était celui du carré d'un mètre de côté. Le mobilier de cette couche a été prélevé au sein de chacun des carrés, distingués par une lettre et un chiffre. Les lettres de A à E servent de repère nord-sud, les chiffre de 1 à 5 de repère est-ouest. 68 La pièce n'a donc pas fait l'objet d'investigations profondes : le niveau noir [UF 14585] a été dégagé sur toute son emprise, de même que les structures qui lui sont associées. Une berme d'orientation nord-sud documente la stratigraphie des niveaux situés au-dessus de cette couche. Un sondage restreint a été réalisé dans l'angle défini par la rencontre entre la berme réservée et le mur nord [M 14627] afin d'appréhender l'épaisseur du niveau [UF 14585]. La couche de démolition [UF 14694] est constituée d'une matrice sablo-limoneuse de couleur brune-grise mêlée à des inclusions de terres cuites architecturales. Apparue à une altitude moyenne de 238,06 m NGF, elle se retrouve aussi dans les pièces L8 et L7, passant sur les murs [M 14627] et [M 14658]. Elle vient s'appuyer contre [M 14530] et lui est donc postérieure. Apparue à une altitude moyenne de 238,06 m NGF et épaisse d'une trentaine de centimètres, la couche de démolition [UF 14530] a été mise au jour directement sous le niveau de terre végétale [UF 14002] et n'est présente que dans les deux tiers méridionaux de la pièce L3. Elle est constituée d'une matrice sablolimoneuse de couleur brune-grise, meuble et hétérogène, mêlée à des pierres de gros et de moyen module et des tuiles, qui la distingue clairement de la couche [UF 14694] présente dans le tiers nord de la pièce. Ce niveau a également livré des scories en abondance – dont plusieurs culots – contre le mur [M 14563], des nodules de mortier, des argiles vitrifiées, quelques restes fauniques, de la céramique et du mobilier métallique. Ce mobilier est surtout constitué de tiges de clous et de plaques de nature encore indéterminée. Une tôle repliée en alliage cuivreux (objet n°92, pl. 07) et une probable bobine (objet n°120, pl. 08) y ont également découverts. La tôle présente une bossette réalisée au repoussé qui l’identifie à un ex-voto médical figurant des parties génitales masculines. La couche [UF 14677], mise au jour contre le mur [M 14563] est apparue à une altitude moyenne de 237,96 m NGF. De matrice sablo-limoneuse et de couleur brune-noire, elle constitue vraisemblablement une interface entre la démolition [UF 14530] au-dessus et la couche charbonneuse [UF 14585] au-dessous. Elle a livré du métal (plaques et tiges) ainsi que de nombreuses scories. La couche [UF 14585] est apparue sous la démolition [UF 14530] à une altitude moyenne de 237,90 m NGF. Elle s'étend exclusivement dans les deux-tiers orientaux de la pièce et est limitée au nord par un axe estouest marqué par la fin de la banquette d'argile [UF 14636]. Elle repose à l'ouest sur cette banquette [UF 14638] à laquelle elle est donc postérieure, et à l'est sur une couche orange [UF 14675]. Elle est recouverte dans le quart sud-est par la couche [UF 14677]. De couleur noire sombre et très charbonneuse, elle a livré de nombreuses scories ferreuses – dont plusieurs culots – des rebuts de métallurgie, des argiles vitrifiées, des charbons de bois et du mobilier métallique. Des prélèvements de sédiments ont été effectués dans les carrés A2 (prélèvement 06, annexe 09),A3 (prélèvements 08 et 11, annexe 09), A5(prélèvements 05, annexe 09),B2 (prélèvements 09 et 12, annexe 09), B3 (prélèvement 04, annexe 09), B5 (prélèvement 07, annexe 09),C3 (prélèvement 10, annexe 09) ,C5 (prélèvement 13, annexe 09), D3 (prélèvement 15, annexe 09) et D5 (prélèvement 14, annexe 09) afin d'affirmer ou d'infirmer la présence de battitures. En outre un demi-produit en alliage cuivreux (objet n°25, pl. 02) et un crampon de menuiserie en fer (objet n°38, pl. 03) ont également été découverts. Il se présente comme une tige de section circulaire à pans multiples, martelée à une extrémité. Un dupondius d'Antonin le Pieux (PAN14-O-147) découvert dans le sédiment fournit un TPQ de 145. L'abondance de charbons dans le sédiment mêlés à de nombreuses scories, à un demi-produit et à plusieurs rebuts de métallurgie oriente l'interprétation de cette couche vers un niveau de travail du fer et des alliages cuivreux : il s'agit probablement du fond de l'atelier. 69 Fig. 18 – Vue de l’espace L3 depuis le Sud. Fig. 19 – Relevé du foyer de forge bimétallique et carroyage mis en place dans l’espace L3 70 La banquette d'argile [UF 14604 = 14636] est apparue sous la démolition [UF 14530] à une altitude moyenne de 238,08 m NGF. Appuyée contre le mur [M 14637], elle adopte une forme grossièrement rectangulaire longue d'environ 1,44 m du sud au nord, large d'environ 1,20 m d'ouest en est et épaisse d'une vingtaine de centimètres. Elle repose sur un lit de mortier blanc [UF 14637] coté à 237,91 m NGF, lui-même installé sur un radier de pierres à plat de moyen module [UF 14695], coté à 237,87 m NGF. Dégagée dans son intégralité, elle va en s'amenuisant vers l'est où elle est recouverte par le niveau charbonneux [UF 14585]. De couleur verte sombre compacte et homogène, elle présente un arrachage semi-circulaire [UF 14639] au niveau de sa bordure orientale. À l'origine comblé par le niveau de démolition [UF 14530], cet arrachage a été vidé jusqu'à son fond supposé. Celui-ci est apparu à une altitude de 237,86 m NGF et présentait des tuiles et pierres à plat, bordées en couronne par des pierres disposées de chant. Cet aménagement reposait sur le lit de mortier [UF 14637] et constituait très certainement une installation anthropique, de nature encore indéterminée. La banquette présentait une couronne de rubéfaction au niveau de ses limites sud et nord-ouest. Le système d'installation de la banquette a été observé dans le sondage sus-localisé. Le radier [UF 14695] reposait sur la couche [UF 14678]. Apparue à une altitude moyenne de 237,86 m NGF, elle est constituée d'une matrice sablo-limoneuse homogène et dense, de couleur brune-jaune, mêlée à de nombreuses pierres de moyen module. Elle est limitée au nord par le mur [M 14627] et au sud par la banquette [UF 14604 = 14636] et constitue vraisemblablement la fin de l'atelier : la couche charbonneuse [UF 14585] normalement au-dessus ne s’y retrouvait pas. Au terme d’un dégagement de surface, il est possible d’interpréter les structures de la pièce L3 comme les installations d’un atelier métallurgique. Cette interprétation est accréditée par l’existence de nombreux culots de scories ferreuses, de fragments d’argile vitrifiée et de battitures lamellaires dans les sédiments associés. De plus, plusieurs segments de plaques en fer ainsi qu’un demi-produit en alliage cuivreux ont été exhumés lors du dégagement. Ainsi, il est probable qu’il s’agisse d’un atelier bimétallique d’appoint. Celui-ci sera fouillé exhaustivement par un spécialiste en paléométallurgie de l’axe 1 « Production et ateliers » (équipe 4 « Instrumentum archéologique », UMR 5138 « ArAr : Archéologie et Archéométrie »). Pièce L6 La pièce L6 se situe au nord de la pièce L1, dans la partie orientale du bâtiment sud. Elle est bordée par les murs [M 14570] au sud, [M 14569] à l'ouest, [M 14571] au nord et par le mur de façade [M 14567] à l'est. De forme rectangulaire allongée, elle est longue de 6,05 m en nord-sud et large de 3,01 m en est-ouest pour une surface au sol de 18,21 m². Lors du décapage manuel [UF 14632] de la pièce L6, un as de Trajan a été découvert (PAN14-O-84), ainsi qu'un pied de fibule de type Feugère 26c3a (objet n°62, pl. 05) datée de la fin du Ier au début du IIIème s. apr. J.-C. Une couche de sédimentation post-abandon [UF 14002] recouvrait l'ensemble de la pièce. Un sondage réalisé dans l'angle nord-est révèle sous ce niveau l'existence de la couche [UF 14704]. Apparue à une altitude moyenne de 237,75 m NGF, elle est constituée d'une matrice sablo-limoneuse homogène et de couleur brunegrise, et a livré plusieurs tuiles et quelques pierres de moyen module contre le mur [M 14567]. Aucun mobilier archéologique n'y a été découvert. En l'absence d'investigations plus extensives ou plus profondes, il est difficile de déterminer la nature de cette couche. Néanmoins, celle-ci vient recouvrir les ressauts de fondation des murs [M 14567] et [M 14566] : ainsi, il est possible qu'il s'agisse là du niveau de sol en terre battue de la pièce L6. Pièce L7 La pièce L7 est localisée dans l'angle nord-ouest du bâtiment sud. Elle est délimitée au sud par le mur [M 14656], à l'ouest par le mur de façade [M 14564], au nord par le mur de façade [M 14565] et à l'est par le mur [M 14569]. De forme rectangulaire, elle est longue de 6,21 m du nord au sud et large de 4,75 m d'est en ouest pour une surface au sol de 29,50 m². Un sondage 14.7 réalisée contre le mur sud permet d'appréhender sa stratigraphie (Pl. 21). 71 72 Le mur [M 14565] est apparu à une altitude de 237,99 m NGF. Il constitue le mur séparant la pièce L7 au sud de l'espace central L4 au nord. Il est long de 5,20 m et large de 0,45 m. Sa hauteur dégagée atteint 0,60 m et correspond à quatre assises, dont trois de fondation. Le parement en fondation adopte un appareil irrégulier, grossièrement assisé en pseudo-vitattum, qui tend à se régulariser au niveau de l'assise d'élévation. Dans tous les cas, l'appareil emploie des blocs de gros module, d'une longueur comprise entre 0,20 et 0,60 m pour une hauteur variant de 0,10 à 0,15 m. Ceux-ci sont liés par un mortier jaune de granulométrie moyenne. Les joints montants et les joints de pose sont épais de 20 à 40 mm. Le blocage est fait de mortier. Le mur [M 14565] est chaîné au mur [M 14569], sert d'appui au mur [M 14566] et est appuyé contre le mur [M 14564]. Suite au décapage manuel de niveau de sédimentation post-abandon [UF 14002] est apparue à une altitude moyenne de 238,17 m NGF, la couche de démolition [UF 14638 = 14694]. Étendue sur toute la surface de la pièce L7, elle est constituée d'une matrice argilo-limoneuse brune-grise meuble et hétérogène, mêlée à de nombreux fragments de terres cuites architecturales et de pierres de moyen module. Épaisse d'une vingtaine de centimètres, elle a également livré beaucoup de restes fauniques, plusieurs fragments de verre et tessons de céramique, ainsi que quelques objets métalliques. Parmi ceux-ci, on compte une monnaie de Caligula (DIV AVG) à l'autel de la Providence datée de 39 à 41 (PAN14-O-97), une charnière de porte en fer à quatre charnons (objet n°41, pl. 04) ainsi qu'une sonde auriculaire en alliage cuivreux (objet n°78, pl. 05). Elle est percée par la fosse [FS 14673]. La fosse [FS 14673] est apparue à une altitude de 237,92 m NGF dans le quart sud-ouest de la pièce L7. De forme grossièrement oblongue (2,64 m de long pour 1,07 m de large), elle coupe le niveau de démolition [UF 14638]. Comblée de pierres de moyen module contre ses parois et de tuiles non organisées, elle constitue selon toute vraisemblance une fosse de démolition. Elle a livré quelques restes de faune et des fragments de verre. Le sondage réalisé contre le mur sud de la pièce révèle l'existence de trois autres niveaux. Située immédiatement sous la couche de démolition [UF 14638] et sous la fosse [FS 14673], la couche [UF 14691] est apparue à une altitude moyenne de 237,87 m NGF et est épaisse d'une vingtaine de centimètres. Elle est de matrice sablo-limoneuse de couleur brune-grise. Homogène et dense, elle contenait quelques tuiles mêlées à des pierres de petit module. La couche [UF 14692] correspond à une lentille sablo-limoneuse noire-grise homogène et meuble, localisée sous [UF 14691] et sur [UF 14693]. Apparue à une altitude moyenne de 237,73 m NGF, elle est épaisse d'au maximum 8 cm et n'a livré aucun matériel archéologique. Elle semble limitée à l'est par la fosse de démolition [FS 14673]. Enfin, la couche [UF 14693] est située sous la lentille [UF 14692]. Apparue à une altitude moyenne de 237,70 m NGF, elle est constituée d'une matrice sablo-limoneuse brunegrise à la fois meuble et homogène et a livré quelques tessons de céramique. Pièce L8 La pièce L8 est localisée immédiatement au nord de la pièce L3. Au sud, elle est séparée de celle-ci par le mur [M 14627] et est délimitée à l'ouest par le mur de façade [M 14564], au nord par le mur [M 14656] et à l'est par le mur [M 14569]. De forme rectangulaire allongée, elle est longue de 4,83 m d'est en ouest et large de 1,44 m du nord au sud pour une surface au sol de 6,96 m². Le mur [M 14656] sépare la pièce L8 au sud de la pièce L7 au nord. Apparu à une altitude de 237,94 m NGF, il a été dégagé sur 2,40 m de longueur et est large de 0,45 m. Trois assises de son parement nord sont observables dans le sondage pratiqué sur toute la largeur sud de la pièce L7. Les deux premières assises constituent la partie dégagée des fondations du mur. Celles-ci débordent d'environ 0,07 m ; elles adoptent un parement en opus pseudo-vittatum irrégulier. Cet appareil met en œuvre des moellons de gros module, d'une longueur variant de 0,20 à 0,30 m pour une hauteur allant de 0,15 et 0,20 m. Ces pierres sont liées par un mortier jaune de granulométrie moyenne. Les joints de pose et les joints montants sont largement débordants, quasiment beurrés. 73 Fig. 20 – Vues du couloir L8 (à gauche) et de la pièce L7 (à droite) Fig. 21 – Vue de l’espace L1 depuis le Sud. 74 L'assise d'élévation présente un réglage en opus pseudo-vitattum plus régulier, mettant en œuvre des moellons de même calibre. Les joints de pose et les joints montants sont gras : leur épaisseur varie de 20 à 50 mm. Le mur [M 14656] est appuyé contre les murs [M 14564] et [M 14569]. La couche [UF 14674] a seulement été dégagée en plan dans toute l'emprise de l’espace L8. Apparue à une altitude moyenne de 237,66 m NGF, elle est localisée sous la démolition [UF 14694 = 14638]. De matrice sablo-limoneuse, meuble et de couleur brune-grise, elle contenait quelques inclusions de terres cuites architecturales. Elle a livré deux fragments de meules indéterminés (objet n°12, non illustré) ainsi qu’un couvre-ressort de fibule type Feugère 14b (objet n°64, pl. 05). Ce niveau constitue éventuellement le fond de la pièce. Espace central (L4) En raison de l'absence de structures archéologiques apparentes, l’espace central L4 a fait l'objet d'un décapage à la pelle mécanique jusqu'à l'apparition des premières structures. Une berme d'orientation estouest et large de 0,70 m a été réservée afin d'attester l'inexistence de niveaux anthropiques dans la stratigraphie. Par ailleurs, le mobilier découvert lors du décapage mécanique a été inventorié sous le numéro d'UF [UF 14527]. Un pied de fibule de type Feugère 19a1 (objet n°61, pl. 05) a été découvert. La partie au sud de la berme a été nommée L4a, la partie au nord L4b. Une fosse oblongue [FS 14589], longue en est-ouest de 1,23 m et large en nord-sud de 0,80 m est apparue à une altitude moyenne de 237,45 m NGF lors du décapage mécanique de l'espace L4b. Son creusement adopte une forme en cuvette à fond plat. Il perce la matrice de couleur grise et de texture meuble du remblai [UF 14532]. L'altitude du fond de fosse est cotée à 237,12 m NGF, soit une profondeur maximale de 0,33 m. Cette fosse est comblée en majorité par des tessons d'amphores, mêlés à quelques céramiques communes et fragments de terres cuites architecturales ainsi qu'à du charbon de bois. Ces mobiliers étaient pris dans une matrice grise claire contenant de rares pierres de petit module et des galets sporadiques. De part la nature du mobilier découvert dans le comblement, la structure constitue selon toute vraisemblance une fosse de rejets domestiques. Lors du décapage à l'est de la pièce L5, quatre éléments architecturaux ont été découverts. Il s'agit de deux bases de colonne géminée [CL 14594] et [CL 14595], d'une dalle de seuil rainurée [SE 14596] et d'un entablement [UF 14597]. Une description plus précise de ces éléments et quelques pistes de comparaison sont proposées dans le chapitre consacré aux études spécialisées (5.6). L'ensemble de ces blocs étaient pris dans une même couche [UF 14544]. Ce niveau, situé directement sous le niveau de décapage est constitué d'une matrice sablo-limoneuse brune-grise, meuble et homogène. Apparu à une altitude moyenne de 238,15 m NGF, il est épais de 0,30 m. La couche a livré de nombreux éléments de terres cuites architecturales et de pierres ainsi que de la faune, de la céramique en quantité importante, du verre et de nombreux objets. Parmi ce corpus se trouvent notamment une applique de meuble en alliage cuivreux (objet n°37, pl. 03), une sonnaille (objet n°1, pl. 01), deux pesons de tisserand (objets n°20-21, pl. 02), une applique de harnais en alliage cuivreux (objet n°85, pl. 06), un aiguisoir (objet n°22, pl. 02), une tablette à broyer (objet n°80, pl. 06) et une intaille représentant un jeune venator (objet n°67, pl. 05). On y a également retrouvé deux monnaies : un semis de Tibère à l'autel de Lyon (PAN14-O-131) daté des années 10-14 et un antoninien de Gallien au motif Aeternitas daté de 265 (PAN14-O-132). De par sa composition, ce niveau est interprété comme un niveau de démolition lié à un bâtiment situé à l’est, hors des limites de fouilles, car elle semble trop loin de la pièce L5 pour en constituer l'effondrement de toiture. Sous ce niveau, à 237,84 m NGF, a été mise en évidence la couche [UF 14633], argilo-limoneuse et de couleur brune-grise. On y a découvert un objet de nature indéterminée (objet n°118, pl. 08), probablement un fragment de statue découpée pour refonte, ainsi qu’un demi-dupondius de Nîmes daté des années 27 à 14 av. J.-C. (PAN14-O-101). 75 L'espace L4a n'a pas fait l'objet d'investigations. Néanmoins, un décapage manuel a permis de découvrir une charnière ovoïde à trois charnons (objet n°33, pl. 03), deux appliques de meuble (objets n°35-36, pl. 03), un pied de récipient en forme de sphinge (objet n°94, pl. 07), une possible clavette (objet n°123, pl. 08) et une applique de char campaniforme (objet n°84, pl. 06), tous en alliage cuivreux. Bâtiment nord (L5) La pièce L5 (Pl. 22) occupe toute la surface du bâtiment nord. Elle est délimitée au sud par le mur [M 14574], à l'ouest par le mur [M 14564], au nord par le mur [M 14572] et à l'est par le mur [M 14573]. Elle est longue de 8,59 m du nord au sud et large de 6,59 m d'est en ouest, pour une surface au sol de 56,61 m². Cette pièce a seulement fait l'objet d’un nettoyage jusqu'au niveau d'apparition des premières structures archéologiques. Sa stratigraphie demeure donc peu connue. Le mur [M 14574] constitue le mur sud de la cellule L5 et la sépare ainsi de l’espace L4. Il s’agit d’un mur d’orientation ouest-est apparu à 238,08 m NGF. Il s’étend sur une longueur de 7 m et sur une largeur de 0,60 m. Une seule assise d’élévation est conservée, ce qui correspond à une hauteur de 30 cm. Elle se compose de blocs de gros module, de 0,30 à 0,40 m de longueur pour 0,10 à 0,12 m de hauteur. La conservation inégale de cette assise d’élévation ne permet que de supposer une organisation en opus pseudo-vittatum. Les moellons y sont liés par un mortier jaune, de granulométrie moyenne. Les joints montants ont une épaisseur de 30 à 40 mm. Les joints de pose ont une épaisseur plus importante, comprise entre 50 et 60 mm. Le blocage entre les blocs de parement est constitué de mortier. Comme la fouille de l’espace L4 a été menée sur une plus grande profondeur que celle de l’intérieur de la cellule L5, cela a permis d’observer la fondation de ce mur sur une hauteur de 0,50 m. Ce mur est appuyé contre le mur de façade du bâtiment L [M 14564] et est chaîné au mur [M 14573]. Le mur [M 14573] fermant à l’est la cellule L5, est apparu à 238,21 m NGF. Il est conservé sur toute sa longueur (9,80 m) et présente une assise d’élévation. Il est chaîné avec les deux autres murs formant la cellule, les murs [M 14572] et [M 14574] et partage les mêmes caractéristiques de mise en œuvre. Le mur [M 14572] forme le mur nord de la cellule L5. Il n’a été dégagé qu’au niveau de son arase, apparue à une altitude de 238,23 m NGF. Il mesure 7 m de long pour 0,60 m de large. La comparaison du mode de construction avec celles des deux autres murs fermant le bâtiment L5, avec lesquels il est chaîné, permet de dire que ce mur n’est conservé qu’au niveau de ses fondations. La couche [SL 14593], sablo-limoneuse brune-grise, dense et homogène, a été mise en évidence à 237,91 m NGF. Elle a livré de la céramique, de la faune, du métal, des fragments de terres cuites architecturales ainsi qu'un fragment de plomb (PAN14-O-127). Ce niveau est présent sur l’ensemble de l’espace L5 et recouvre les ressauts de fondation des murs [M 14572], [M 14573] et [M 14574]. De par sa nature et son implantation, ce niveau est interprété comme sol en terre battue associé à l’espace L5. Cette couche est percée par trois structures : la fosse [FS 14577], le foyer [FY 14578 = 14586] et le [TP 14592]. La fosse [FS 14577] est localisée dans la partie sud-ouest de la pièce. Elle mesure 2,50 m de long pour 1 m de large et son comblement, de nature sablo-limoneux, brun-gris, meuble et homogène, a livré de la céramique, des pierres et du métal. La fouille de cette structure a mis en évidence un crâne de bœuf dans sa partie la plus occidentale. La fosse est apparue à 236,84 m NGF. Au contact de cette fosse, contre sa paroi sud, est apparue une autre structure en creux [TP 14592]. Elle mesure 0,20 m de diamètre. Son comblement est limoneux brun-gris très meuble, son niveau d’apparition se situe à 237,84 m NGF. Il s’agit d’un trou de poteau. Le foyer [FY 14578 = 14586] apparu à 236,94 m NGF, a été mis en évidence contre le mur [M 14573], au sud de la pièce. Il se compose d’une tegula retournée, installée sur un radier de galets de petit calibre. Ces derniers, tous rubéfiés, sont pris dans une couche d’argile, elle-même rubéfiée. 76 77 Sous le niveau de sol [SL 14593], a été perçue sur une très petite fenêtre, la couche [UF 14653]. Il s’agit d’un niveau limoneux brun-gris qui a livré une réserve de matière première en plomb (objet n°23, pl. 02). Ce niveau a livré un centenionalis de Constantin II César au motif de la porte de camp (PAN14-O-128). Phasage, datation et interprétation Le bâtiment L marque la seconde étape de la troisième occupation (étape 3b). Le bâtiment sud est construit en deux temps. Tout d’abord les pièces L3, L8 et L7 sont érigées en se servant du mur nord [M 14563] du bâtiment K1 comme façade sud et du mur d’enclos [M 14564] comme façade ouest. Deux nouveaux murs chaînés ferment le bâtiment ainsi délimité au nord [M 14565] et à l’est [M 14569] tandis que deux autres [M 14627] et [M 14656], appuyés aux façades, font office de murs de refend. Ensuite, les pièces L1, L6 et L2 sont ajoutées à l’est. Les façades sud et nord sont prolongées respectivement par [M 14568] et [M 14566] tous les deux chaînés à la nouvelle façade orientale [M 14567]. Au-delà de ces relations architecturales, la diachronie du plan est étayée par la différence des sous-œuvres : profonds, liés au mortier et relativement réguliers pour les premières pièces ; peu profonds, liés à l’argile et sommaires pour les secondes. Enfin, au nord, le bâtiment L5 est bâti : ses murs de façades nord [M 14572], est [M 14573] et sud [M 14574] sont chaînés entre eux mais appuyés contre le mur d’enclos [M 14564]. L’état 3b rend compte de la période qui voit la construction, l’utilisation et l’abandon des cellules du bâtiment L. La datation de la construction des premières cellules sud (L3, L8 et L7) ne repose que sur la présence d’un dupondius d’Antonin le Pieux (TPQ 145 apr. J.-C.), d’une céramique « allobroge » et d’une céramique à revêtement argileux découverts dans le niveau supposé d’atelier [UF 14585]. Toutefois, faute d’investigations plus profondes, il n’est pas assuré qu’il s’agisse du premier ni même de l’unique sol de la pièce. Ainsi, il n’est pas à exclure que la construction de ces cellules remonte à un état antérieur qui sera néanmoins postérieur à l’état 2b. Par contre, les fondations de l’extension (L1, L6, L2) percent le remblai [UF 14513 = 14532] dont le mobilier céramique (céramique « allobroge », sigillées de Gaule du Centre de type Drag. 37 et Ritt. 9) interdit une datation antérieure à 150 apr. J.-C. Le bâtiment L5 est le dernier construit. Un centenionalis de Constantin II César daté de 324-330 apr. J.-C. a été découvert sous le sol [SL 14593]. Les niveaux de destruction de la pièce [UF 14534] et [UF 14586] ont livré quant à eux de la céramique métallescente, des céramiques à revêtement argileux et un pot à lèvre verticale à gorge interne (COM-E-M A3, var. A) qui induisent une datation postérieure au début du IIIe s. apr. J.-C. Dans son état final, le bâtiment sud était entièrement maçonné au vue de l’épaisseur des niveaux d’effondrement. Le mur intérieur [M 14627] conservé sur une assise, lié à l’argile et étroit, a pu servir quant à lui de mur bahut. Elle était couverte d’une toiture de tuiles dont on a retrouvé des éléments dans les niveaux de démolition. Il en est de même pour le bâtiment L5 pour les mêmes raisons. D’un point de vue global, le schéma architectural est celui d’un mur d’enclos à cellules adossées indépendantes. Il est donc vraisemblable que d’autres cellules, encore inconnues, jalonnent régulièrement son trajet. Dans son état final, le bâtiment sud est constitué d’un porche (L6) flanqué de deux pièces (L1 et L2) pavées d’un béton de propreté. L’absence de mobilier caractéristique empêche de déterminer leur fonction. Le porche conduit à un couloir (L8) qui dessert deux pièces latérales (L3 et L7). La nature des vestiges et du mobilier découvert en L3 conduit à l’interpréter comme une forge bimétallique. La pièce L7 a livré peu de mobilier, de surcroit trop disparate (instrument de médecine, élément d’huisserie, faune en abondance) pour entr’apercevoir une cohérence et caractériser sa fonction. Le bâtiment nord est composée d’une pièce unique L5 qui a livré deux structures non contemporaines : une fosse contenant un crâne de bœuf [FS 14577] et un foyer [FY 14578 = 14586]. Malgré tout, il n’est pas possible de la caractériser plus précisément. L’espace L4 constitue l’extérieur des cellules. Il s’agit certainement d’un espace de cour enserré par le mur d’enclos. La structure [FS 14589] découverte dans les niveaux les plus profonds s’interprète comme une fosse détritique à rattacher probablement à l’état 1. 78 Fig. 22 – éléments d’architecture monumentale retrouvés le long des murs extérieurs du bâtiment Nord L5. 79 Bâtiment-porche (K) et voirie L’espace K correspond à un espace de circulation aménagé et à un piédroit de portail déjà identifiés l’année dernière au nord du bâtiment H. L’extension de la fouille au nord des vestiges mis au jour en 2013 et à l’ouest de la façade occidentale du granarium a permis d’appréhender à grande échelle l’organisation de ces espaces de voirie et leur articulation avec les corps de bâtiments H et L. Bâtiment-porche (K1) L’espace K1 comprend l’aire située entre le mur [M 14563] au nord, [M 13594] au sud ainsi que [M 14562] et [M 13595] à l’est. Ces murs délimitent un espace de 6,56 m de long pour 5,00 m de large, soit une superficie de 32,8 m2. Les murs [M 13594] et [M 13595], en partie mis au jour lors de la campagne 2013, présentent un chaînage d'angle, tout comme les murs [M 14563] et [M 14562]. Le mur [M 13594] a été dégagé en 2013 sur 2,45 m et en 2014 sur 4,80 m, portant ainsi la longueur totale à 7,25 m. Le mur [M 13595], dégagé dans son intégralité en 2013, forme un retour perpendiculaire au mur [M 13594] en direction du nord sur 1,23 m. Le mur [M 14563] mesure au total 7,23 m et forme un débord de 1,36 m par rapport à l’axe du mur de façade occidental [M 14564] du bâtiment L. Le mur [M 14562] forme un retour perpendiculaire en direction du sud de 1,20 m. Un sondage opéré en 2013 dans l’angle des murs [M 13594] et [M 13595] a permis d’observer leurs sousœuvre. Fondés en tranchée étroite dans le terrain naturel [UF 13000], leurs fondations sont hautes d'au minimum 0,60 m. Larges de 1,16 m elles apparaissent à 238,07 m NGF et se composent de blocs calcaires, dont les dimensions sont comprises entre 0,20 m par 0,35 m de long pour 0,20 m par 0,10 m de haut. Ces blocs sont grossièrement équarris et liés par un mortier blanc très clair, pulvérulent et grossier, mêlé à des gravillons. L'élévation de ces murs est réalisée en blocage parementé en pseudo-vittatum assez régulier. Elle met en œuvre des moellons calcaires taillés dont la longueur est comprise entre 0,10 m et 0,20 m et la hauteur entre 0,10 m et 0,12 m liés par un mortier identique à celui des fondations. L’épaisseur des joints de pose varie entre 10 et 30 mm et celle des joints montants entre 10 et 20 mm. Au croisement des murs [M 14563] et [M 14546], l’élévation du premier repose directement sur le second qui est remployé comme fondation. Dans la partie du mur [M 14563] située à l’ouest du mur [M 14564], la fondation se compose de blocs calcaires, grossièrement taillés, d’environ 0,30 m par 0,15 m liés au mortier. Cette fondation est débordante de 0,20 m au sud et 0,25 m au nord. La fondation du mur [M 14563] n’a pas pu être appréhendée dans la partie située à l’est du mur [M 14564]. L’élévation est parementée en opus pseudo-vittatum assez régulier, le blocage est constitué de tout-venant lié par un mortier blanc de granulométrie moyenne. Les parements mettent en œuvre des blocs calcaires équarris dons les dimensions se situent entre 0,15 et 0,20 m de longueur et 0,07 et 0,10 m de hauteur. L’élévation conserve au maximum quatre assises. Ce mur est chaîné à la fois à l’est au mur [M 14562] et au nord au mur [M 14564]. Le dégagement du mur [M 14562] s’est restreint à son niveau d’apparition. Le chaînage avec le mur [M 14563] prouve qu’il s’agit de son élévation. Celle-ci présente les mêmes caractéristiques que celles du mur [M 14563] précédemment décrit. Le mur [M 14564] d'orientation sud-nord a été dégagé sur une longueur de 41,20 m. Apparu à une altitude moyenne de 238,13 m NGF, il constitue le mur de façade occidentale du bâtiment L. 80 Fig. 23 – Vue aérienne du bâtiment-porche K et des voies perpendiculaires [VO 14513-14514] 81 82 Les fondations n'ont pas été dégagées jusqu'à la première assise : il est en l'état impossible d'affirmer si celles-ci reposent directement sur le terrain naturel. La tranchée de fondation n'a pas été mise en évidence. Trois assises peuvent être observées en L4b au niveau du parement oriental : elles sont grossièrement appareillées. La première assise se distingue par une mise en œuvre en arête-de-poisson : les pierres sont dressées à environ 45° sur leur petit côté et liées par des joints montants en sifflet. Les deux assises suivantes emploient des pierres de gros module, d'une longueur variant entre 0,15 et 0,25 m pour une hauteur allant de 0,08 à 0,12 m, et liées par un mortier blanc, de granulométrie moyenne. Les joints de pose et les joints montants, largement débordants, sont incertains et gras : l'épaisseur des premiers est comprise entre 50 et 70 mm, celle des seconds entre 40 et 60 mm. Au total, la hauteur dégagée des fondations est de 0,47 m pour une largeur de 0,60 m. Deux assises d'élévation sont visibles en parement est au niveau de la pièce L3. L'élévation conservée est haute de 0,18 m ; l'absence de parement ouest dégagé ne permet pas de connaitre la largeur de l'élévation. Ces deux assises mettent en œuvre des blocs de moyen module, d'une longueur comprise entre 0,10 et 0,20 m pour une hauteur de 0,10 m en moyenne, appareillés en pseudo-vittatum. Le mortier employé est le même que celui qui lie les fondations : blanc et de granulométrie moyenne. Les joints montants et les joints de pose sont incertains et gras (environ 2 cm). Le blocage est fait de mortier, les parements étant assez rapprochés. Le mur [M 14564] est chaîné avec le mur [M 14563] et sert d'appui aux murs [M 14627], [M 14565], [M 14574] et [M 14572]. Ces quatre murs constituent une entité architecturale à part entière : le bâtiment K, qui se présente sous la forme de deux murs parallèles, [M 14563] et [M 13594] délimitant un passage qui à l’est est resserré à 3,55 m par les refends [M 14562] et [M 13595]. Il est prolongé au nord par le mur [M 14564]. Structures et niveaux de voies associés Le dégagement des espaces K1 et K2 a révélé l’existence de quatre blocs de gneiss équarris de grandes dimensions, placés à la têtes des murs pour faire office de chasse-roue. Deux d’entre eux avaient déjà été mis au jour lors de la campagne de fouille menée en 2013. Le premier [UF 14559], situé directement dans la continuité du mur [M 13595], mesure 0,60 m de long, 0,32 m de large et 0,38 m de hauteur. Le second [UF 14561], situé dans l’angle nord-est du bâtiment H, mesure 1,10 m de long, 0,80 m de large pour 0,56 m de hauteur. Les deux autres ont été découverts cette année. Il s’agit de [UF 14560], située dans la continuité du mur [M 14562]. Seul son niveau d’apparition a été dégagé. Il s’agit d’un bloc de 0,56 m de large pour 0,72 m de long. Enfin, le bloc [UF 14575] se situe à l’intérieur de l’espace K1, dans l’angle formé par les murs [M 13594] et [M 13551] et mesure 0,96 m de long, 0,35 cm de large et 0,34 m de hauteur. La fouille de l’espace K1 a permis de confirmer et de compléter certaines données issues de la campagne de 2013. Ces nouvelles informations ont conduit à réinterpréter les résultats de la fouille de l’an passé (rapport 2013, p. 126). La coupe qui constituait la limite nord du chantier en 2013 a ainsi pu être relue au regard de celles réalisées dans les sondages 14.6 et 14.8 cette année. Ces deux sondages n’ont pas atteint le sol géologique et se sont arrêtés sur un niveau de remblai stérile [UF 14670 = 13626]. Directement sur ce remblai vient s’installer une couche de galets [UF 14727 = 13625] sur laquelle on retrouve le niveau [UF 14726]. Ce dernier est un niveau argileux, sans doute lié à l’installation de la première voie [VO 14725 = 13624] qui vient la recouvrir. 83 Fig. 24 – Bâtiment-porche K vu de l’Ouest, détail du revêtement de la voie est-ouest [VO 14514] 84 Fig. 25 – Vues de détail des chasse-roue du bâtiment-porche K et de la structure [UF 14652] 85 Le radier [UF 14727] de la voie [VO 14725] s’installe en même temps que le mur [M 13595] et vient recouvrir son ressaut de fondation. La mise en place de la voie est donc contemporaine de celle du bâtiment K. Par ailleurs, le sondage 14.8 a mis en évidence une structure [UF 14652], qui s’installe dans la voie [VO 14725]. Cette structure se développe depuis le mur [M 14563] au nord jusqu’au mur [M 13594] au sud. Elle est définie par deux rangées de pierres de grande taille incluses dans le cailloutis de la voie [VO 14725]. Ces dalles ont une altitude moyenne de 237,95 m NGF. D’autres dalles plates, de mêmes dimensions, ont été mises en évidence aux extrémités nord et sud, contre les murs périmétraux. L’espace ménagé entre ces deux rangs de dalles varie entre 0,30 et 0,40 m de largeur. Sachant que la première voie [VO 14725] fonctionne d’une part avec le mur [M 13595] et d’autre part avec la structure [UF 14652], elle est aussi contemporaine du bâtiment K. Cela est renforcé par le fait que la structure [UF 14652] et le ressaut de fondation du mur [M 13595] ont un niveau d’apparition très proche (respectivement 237,95 et 238,07 m NGF). Dans cet état de construction, le bâtiment K se présente comme un espace resserré à l’est par les retours de murs [M 13595] et [M 14562]. Le passage disponible entre ces deux murs est alors de 3,55 m. Suite à cette première voie [VO 14725], l’intérieur de l’espace K1 est sujet à un épisode sédimentaire [UF 13623]. Le second niveau de voie [VO 14719 = 13619] est recouvert par deux épisodes sédimentaires successifs [UF 13621] et [UF 13620]. Il est compris entre 238,20 et 238,43 m NGF. Par ailleurs, le bloc [UF 14559] s’installe dans le niveau [UF 13623] à 238,27 m NGF mais fonctionne avec le niveau de cailloutis [VO 14719 = 13619] situé au-dessus. Même si la fouille de cette zone n’a pas permis le dégagement du niveau d’implantation du bloc [UF 14560], qui constitue le pendant du premier, il semble raisonnable de penser qu’il fonctionne aussi avec ce niveau de voie [VO 14719 = 13619]. Ainsi, la largeur du passage se trouve resserrée à 2,53 m. Le second niveau de voie [VO 14719 =13619] se retrouve dans le sondage 14.8 où il recouvre directement la voie précédente [VO 14725] sans interface sédimentaire. Il se retrouve à l’ouest et à l’est de la structure [UF 14652] sans la recouvrir. Directement au-dessus de ce niveau, et sans épisode de sédimentation, vient s’installer une couche de cailloutis [VO 14719 = 13619] formant un premier rechapage de cette seconde voie. Son niveau d’apparition est situé autour de 238,46 m NGF. À cette altitude, seul 0,15 m du bloc [UF 14559] en reste apparent. De la même manière que la voie [VO 14719 = 13619], le niveau [VO 14719 = 13619] se retrouve de part et d’autre de la structure [UF 14652]. Élément nouveau, un rang de pierres de petit module vient rehausser les piédroits de celle-ci. Sur ces niveaux [VO 17419 = 13619] et [VO 14719 = 13619] se déposent deux épisodes sédimentaires [UF 13618] et [UF 13617]. Enfin un dernier rechapage [VO 14514 = 13570] mis en évidence dans les espaces O et K2 ne se retrouve que très partiellement dans l’emprise du bâtiment K. Une dépression dans ce niveau est comblée par une chape de mortier hydraulique [UF 13616] qui apparaît à 238,62 m NGF. À l’ouest, il vient au contact de la structure [UF 14652]. Le dernier rechapage recouvre totalement le bloc [UF 14559]. Le passage entre les murs de refend [M 13595] et [M 14562] est alors à nouveau porté à 3,55 m. Enfin, un dernier épisode sédimentaire [UF 13615] vient recouvrir la voie dans son état final. Le tout est scellé par la démolition [UF 13613] du bâtiment K qui a livré des pierres de moyen module, des nodules de mortier ainsi que des fragments d’enduits peints de couleur rouge. 86 Voie sud-nord [VO 14513] Une voie orientée sud-nord [VO 14513] a été découverte à l’ouest du bâtiment H (espace O). Dans son dernier état, elle se présente sous la forme d’un cailloutis relativement lâche. Elle a été dégagée sur une longueur d’environ 65,20 m. Le corps principal de la voie longe le bâtiment H. Au sud, ses limites sont incertaines du fait de sa mauvaise conservation. Néanmoins, les photographies aériennes laissent supposer qu’elle oblique en direction de l’ouest. Au nord, elle s’accole, dans son dernier état, au mur de façade occidental [M 14564] du bâtiment L puis excède les limites de fouille. Un sondage plus au nord a été tiré depuis ce mur vers l’ouest : les coupes stratigraphiques n’attestent pas de la présence de la voie à cet endroit. Ainsi, elle doit obliquer en direction de l’ouest. La largeur a été déterminée là où elle était la plus lisible, c’est-à-dire dans le sondage 14.7 situé au nord : elle est de 8,34 m. Au sud, la largeur de la voie s’avère plus incertaine. Dans sa partie centrale, elle se rétrécie pour atteindre une largeur de 5,26 m. En regard du bastion nord du bâtiment H, une structure circulaire [UF 14655] s’implante au milieu de la largeur de la voie. Cette structure se présente sous la forme d’une fosse (Ø 0,45 m) comblée d’un ensemble de terres cuites architecturales disposées de chant. Il s’agit peut-être d’une ornière comblée. A l’ouest, la voie est longée par un fossé [FO 14524]. Sa largeur demeure inconnue car sa limite occidentale excède l’emprise de fouille excepté au sud où il est illisible en plan. Au minium, elle a été dégagée sur 2,80 m. Afin d’appréhender la stratigraphie de la voie [VO 14513], trois sondages ont été effectués : le sondage 14.1 coupe la voie au sud de l’emprise de fouille ; le sondage 14.4 est implanté en regard de la frange septentrionale de l’espace central (H1) du grenier ; le sondage 14.7 a été réalisé au niveau du bâtiment sud du bâtiment L. Dans le sondage 14.1, seule la coupe nord a été étudiée. Elle s'étend sur 24,52 m de long pour une hauteur comprise entre 8 cm et 70 cm. Son extrémité ouest documente la stratigraphie liée à la sépulture à incinération [SP 14502]. En profondeur, le sondage a été arrêté de façon arbitraire dans la couche [UF 14741] qui apparaît à 237,77 m NGF. De couleur brune, sa matrice est limono-argileuse, meuble et homogène. Elle n'a livré aucun matériel archéologique. Le niveau [UF 14747] apparaît à 237,41 m NGF au dessus de la couche [UF 14741] à l'ouest de la coupe. Elle s’étend sur 2,40 m et est constituée d’une matrice sablo-gravillonneuse plutôt dense de couleur jaune-beige. Au dessus, s’implante la couche [UF 14739] cotée à 238,07 m NGF. Elle est de couleur brune, de matrice limono-sableuse, meuble et mêlée à des pierres de moyen module et des fragments de tuiles concentrés plutôt à l'est de la couche. La couche [VO 14513] apparaît au dessus de la couche [UF 14739] à 238,13 m NGF. Au niveau de ce sondage la couche forme un important pendage vers l'ouest. Elle culmine à une altitude de 238,13 m NGF à l'est et va en s’amenuisant vers l’ouest pour atteindre une altitude de 237,50 m NGF. La couche recouvre le mur [M 12579]. Elle se présente sous la forme d’un cailloutis compact mêlé à des galets (Ø 5 à 8 cm) de petit module pris dans une matrice sablo-limoneuse, homogène et de couleur marron-beige. Parmi le matériel archéologique, elle a entre autre livré deux clous de chaussure (objets n°72-73, pl. 05), une lame de petit couteau (objet n°95, pl. 07), une chaînette en alliage cuivreux (objet n°98, pl. 07) et une boîte à sceau ronde (objet n°90, pl. 06). Elle a également livré deux monnaies de Trajan : un denier (PAN14-O-100) et un sesterce (PAN14-O-145). 87 88 La coupe nord a servi de référence pour le sondage 14.4. Elle est constituée de deux séquences stratigraphiques : l’une est comprise entre la berme ouest et le mur de façade occidental du grenier [M 13520] et l’autre entre ce même mur et le mur de façade occidental du bâtiment E [M 14546]. Au total, elle s’étend sur une longueur de 10,60 m pour une hauteur comprise entre 0,52 m et 0,74 m. Dans la première séquence stratigraphique, le fond du sondage constitue un niveau arbitraire dans la couche [UF 14737]. Celle-ci apparaît à 237,26 m NGF et est constituée d’une matrice limono-argileuse, dense et homogène de couleur grise-brune. Mise à part quelques clous, la couche reste quasiment stérile. Deux couches apparaissent au-dessus du niveau [UF 14737] : d'une part la couche [UF 14734] et d'autre part la couche [UF 14736]. La première est cotée 237,40 m NGF et possède une matrice limono-argileuse homogène de couleur brune. Elle contenait essentiellement des galets et des grosses pierres mais aussi des fragments de tuiles, de la faune, des fragments de céramiques et des clous. La seconde [UF 14736] apparaît à une altitude de 237,38 m NGF. De couleur brune, sa matrice est limono-sableuse, hétérogène et meuble mêlée à quelques pierres et galets de moyen module. Elle a livré des clous et des scories de fer. Au-dessus de la couche [UF 14736] s’installe le niveau [UF 14735] coté à 237,42 m NGF. Sa matrice est de nature limono-sableuse, meuble et hétérogène, de couleur brune. Plusieurs galets ont été observés. Elle a livré des tessons de céramiques, des clous et des scories de fer. Le niveau [UF 14733] repose sur les couches [UF 14735] et [UF 14734] et apparaît à une altitude de 237,64 m NGF. Sa matrice argilo-limoneuse est dense et hétérogène, d'une couleur grise à inclusions blanches. Cette couche est percée à l’ouest par le fossé de bordure ouest [FO 14524] et à l’est par le creusement de [UF 14738]. Le fossé [FO 14524] apparaît à une altitude de 237,68 m NGF. Son profil adopte la forme d'une cuvette allongée profonde de 0,26 m et large de 3,06 m. Son comblement est de matrice limono-argileuse, meuble et homogène, de couleur brune. Il contient des pierres de moyen module ainsi que quelques fragments de tegulae. Le matériel retrouvé se compose principalement de tessons de céramique, de faune et de clous. Il a livré entre autre une boucle (objet n°97, pl. 07) et un anneau (objet n°106, pl. 07), tous deux en alliage cuivreux et de fonction indéterminée. La couche [UF 14738 = 14582] apparaît à 237,68 m NGF. Elle se présente sous la forme d'une cuvette de part et d’autre du mur [M 13520] à l’installation duquel elle semble liée. Enfin, ces niveaux sont recouverts par le cailloutis [VO 14513] qui vient s’appuyer contre le parement ouest du mur [M 13520]. Dans la seconde séquence stratigraphique comprise entre les murs [M 13520] et [M 14546], le sondage a été arrêté à un niveau arbitraire dans la couche [UF 14712 = 14736]. Elle est recouverte par le niveau [UF 14711] qui apparaît à une altitude de 237,66 m NGF. De matrice sablo-limoneuse, meuble et homogène, de couleur brune-grise, il contenait quelques pierres de moyen module. Au-dessus s’installe la couche [UF 14710] cotée à 237,86 m NGF composée d’une matrice sablo-limoneuse, meuble et homogène, de couleur grise-brune. Le niveau [VO 14709] la recouvre et apparaît à une altitude de 237,92 m NGF. Il se présente sous la forme d’un cailloutis compact pris dans une matrice sablo-gravillonneuse homogène et de couleur jaune. Il s’agit d’un premier niveau de voie fonctionnant avec le bâtiment E et coupé par l’implantation du grenier. Enfin, ces couches sont perforées par le creusement de [UF 14538 = 14582]. Seule la coupe nord du sondage 14.7 a été relevée. Elle s'étend sur 10,06 m pour une hauteur comprise entre 0,52 m et 0,94 m. La dernière couche atteinte [UF 14730] est apparue à 237,80 m NGF. De matrice limonoargileuse, meuble et homogène, de couleur brune, elle n'a pas livré de matériel. Le niveau [UF 14624] vient s'installer au-dessus cette couche et vient contre le mur [M 14567]. Son niveau d'apparition se situe à 238,00 m NGF. D'une matrice limono-argileuse, dense et homogène, de couleur brune, elle a livré beaucoup de scories mais peu de tessons de céramique et de restes fauniques. Au-dessus s’installe la couche [VO 14623] dont la phase d’apparition est cotée à 238,14 m NGF. Elle se présente sous la forme d’un niveau de cailloutis compact légèrement bombé qui s’étend sur une largeur de 7,08 m. Il est composé d’une matrice sablo-limoneuse, dense et homogène, de couleur marron-beige recelant une importante concentration de graviers et de galets de petit module. Cette voie n’atteint pas les murs [M 14657 = 14715] ni [M 14564] ; elle fonctionne donc ni avec l’un ni avec l’autre. Le niveau [VO 14513] vient se poser au-dessus de ce premier cailloutis [VO 14624]. Il apparaît à une altitude de 238,32 m NGF. Cette voie recouvre le mur [M 14567 = 14715] et s’installe contre le mur [M 14564], ce qui indique qu’elle fonctionne avec ce dernier. Elle est scellée par un niveau de sédimentation post-abandon [UF 14002]. Voie ouest-est [VO 14514] La voie ouest-est [VO 14514] se présente sous la forme d’un cailloutis compact légèrement bombé et bien conservé sur l’ensemble de son tracé. Il a été appréhendé sur une longueur de 26,30 m. Elle passe entre les bâtiments H au sud et L au nord et au travers du bâtiment K. À l'ouest elle se connecte à la voie sud-nord [VO 14513]. Ce carrefour ne se situe pas au niveau du bâtiment K mais à environ 4,40 m plus à l'ouest. De plus, la voie est inexistante au niveau de l’angle sud-ouest du bâtiment L et de l’angle nord-ouest du grenier. À l’est, elle se poursuit au-delà de l’emprise de fouille. La largeur maximale de la voie a été déterminée dans l’espace K2 : elle atteint 3,24 m. À l’extrémité orientale le cailloutis présente un arrachage circulaire d’environ 0,85 m de diamètre, de nature indéterminée. Cette voie est longée au nord par le fossé de bordure [FO 14579] et au sud par le fossé [FO 13700]. Afin de documenter la stratigraphie de la voie [VO 14514], un sondage a été pratiqué dans l’espace K2 entre la façade nord du grenier [M 13523] et la façade sud de L [M 14568]. La coupe ouest, cumulée avec celle de 2013 (rapport 2013, p. 131), a servi de référence. Elle s'étend sur 5,40 m pour une hauteur moyenne de 0,92 m. La couche la plus profonde atteinte [UF 14728] apparaît à 237,68 m NGF. Sa matrice limono-sableuse est dense, homogène et de couleur brune. Elle est vierge de mobilier archéologique. Au-dessus apparaît le niveau [UF 14727 = 13625] à une altitude de 237,78 m NGF. Il est composé d’une matrice limono-argileuse de couleur brune, dense et homogène contenant de nombreux galets et de pierres plates. Le niveau [UF 14726] recouvre la couche précédente, sa phase d’apparition est cotée à 237,90 m NGF. Il est de matrice limono-argileuse, dense, homogène et de couleur brune. Elle est suivie par la couche [VO 14725 = 13624] cotée à 237,90 m NGF. Sa matrice est limono-argileuse, homogène et très dense de couleur jaune. Elle est composée de graviers et de pierres plates. Il s’agit du premier niveau de voie ouest-est. Le niveau [UF 14724] vient se placer au-dessus de celle-ci, il apparaît à une altitude de 238,02 m NGF. Il présente une matrice limono-argileuse de couleur grise, homogène et dense. La couche est composée de graviers et de plusieurs pierres relativement plates. Au-dessus se développe la couche [UF 14723] qui apparaît à 238,04 m NGF. De matrice limono-sableuse de couleur brune, homogène et dense elle n’a pas livré de matériel archéologique. Ces deux dernières couches sont interprétées comme des niveaux de sédimentation liés à l’abandon de la première voie. C’est sur ceux-ci que s’installe les radiers [UF 14722 = 13699] et [UF 14721 = 13622] de la seconde voie [VO 14719 = 13619]. Le premier apparaît à 238,08 m NGF et est constitué d’une matrice limono-argileuse, dense, homogène et de couleur brune renfermant une importante quantité de galets de moyen module. Le second, apparu à 238, 10 m NGF, est composé d’une importante quantité de fragments de terres cuites architecturales contenus dans une matrice matrice limono-argileuse, dense, homogène et de couleur brune. 91 92 93 Ce niveau est partiellement recouvert par la couche de sédimentation [UF 14720] qui apparait à 238,20 m NGF. Sa matrice est limono-argileuse, meuble et homogène, de couleur grise. Les radiers [UF 14722 = 13699] et [UF 14721 = 13622] servent de support au second niveau de voie [VO 14719] coté à 238,15 m NGF. Il se présente sous la forme d’un cailloutis compact pris dans une matrice limono-sableuse, dense et homogène, de couleur brune. Quelques restes fauniques y ont été retrouvés ainsi que quelques clous. Par-dessus s’installe un premier rechapage [VO 14587] de la voie [VO 14719 = 13619]. Il est composé d’un cailloutis compact englobé dans une matrice limono-sableuse, très dense et homogène, de couleur jaune. Ensuite s’implante un deuxième niveau de rechapage [VO 14587] coté à 238,32 m NGF. Il est formé d’un cailloutis compact pris dans une matrice limono-sableuse, très dense, homogène et de couleur orange. Enfin, un troisième et dernier rechapage [VO 14514 = 13570] est installé. Il apparaît à une altitude de 238,52 m NGF et est constitué d’un cailloutis inclus dans une matrice sablo-limoneuse, compact et homogène, de couleur beige-jaune. Il a livré des clous, des tessons de céramique et des restes fauniques. Par ailleurs, ont également été retrouvés un anneau en alliage cuivreux (objet n°105, pl. 07) de nature indéterminée, un segment de faucille en fer (objet n°2, pl. 01), ainsi qu’un denier allobroge (PAN14-O-146) émis à partir de 75 av. J.-C. De part et d’autre de ces niveaux de voie des fossés ont été implantés. Au nord, le fossé [FO 14579] apparaît à 238,40 m NGF. Son creusement se présente sous la forme d’une cuvette d'une largeur maximale de 0,90 m et d’une profondeur de 0,68 m. Son comblement est de matrice limono-sableuse, meuble et homogène, de couleur brune. Il contenait plusieurs pierres de moyen module, des fragments de terres cuites architecturales, des clous, des restes fauniques ainsi que quelques tessons de céramique. Au sud, le fossé [FO 13700] est coté à 238,42 m NGF. Il présente un creusement à pans obliques. Le comblement est constitué d’une matrice sableuse, meuble et homogène, de couleur beige-brune contenant quelques pierres et galets de petit module ainsi que des fragments de terres cuites architecturales. Sépulture à incinération [14502 ] Une sépulture secondaire à crémation [14502] a été mise au jour en bordure de la voie nord-sud [VO 14513], côté ouest (Pl. 24). La structure apparaît à une altitude de 236,90 m NGF. Elle se caractérise par la présence d’un coffrage de forme rectangulaire constitué de tegulae à l’intérieur duquel le vase ossuaire a été déposé. A l’est de la fosse, des restes épars d’ossements animaux non brûlés ont été observés [UF 14536]. L’hypothèse d’un lien avec la sépulture est envisageable, leur présence indiquerait un dépôt secondaire qui a pu avoir lieu au moment de la cérémonie funéraire (vestiges ou symboles de repas funéraires). Cet ensemble, qui sera étudié ultérieurement, ne fera ici l’objet que d’une courte notice rédigée par A. COURTOT et M.-J. ANCEL Description Le coffrage [UF 14507] est constitué de quatre tegulae formant les parois, d’une quatrième positionnée sur le fond de la fosse, et d’une cinquième utilisée comme couverture (cette dernière a été déplacée lors du décapage mécanique). Il mesure 0,62 m par 0,50 m de côté, pour une hauteur de 0,25 m. Quatre blocs de pierre situés contre chacune des parois du coffrage, sur le fond de la fosse, ont pu faire office de calage pour les tuiles posées de champs [UF 14544]. L’installation prend place dans une fosse circulaire d’1,20 m de diamètre présentant des parois droites et un fond plat [UF 14503]. Elle est conservée sur 0,25 m de profondeur. Le comblement de la fosse [UF 14506] correspond vraisemblablement à des résidus de crémation provenant du bûcher : il s’agit d’un sédiment sablo-limoneux brun-noir charbonneux qui a livré des galets rubéfiés, des fragments de céramique brûlés, de tuile, des esquilles osseuses brûlées (humaines et/ou animales), de nombreux clous et un fragment de verre brûlé. Trois objets se distinguent des autres : un manche de strigile (obj. n° 24) et une probable anse de bassin en alliage cuivreux (obj. n° 34), ainsi qu’une pointe de flèche bipenne à douille en fer (obj. n° 41). 94 En revanche, le comblement interne du coffrage en tuiles ne présente pas les mêmes caractéristiques, on notera notamment l’absence de charbons de bois [UF 14538]. Le sédiment sablo-limoneux présente une teinte grise et a livré quelques éléments céramique. Le vase ossuaire [UF 14504] est localisé au centre du coffrage et repose sur la tuile de fond. Il était scellé par un couvercle en céramique qui s’est en grande partie effondré à l’intérieur [UF 14511]. Ce dernier a été prélevé sur le terrain, ce qui a permis de constater la présence d’un balsamaire en verre [UF 14510] posé sur le dessus de l’amas osseux. Celui-ci a également fait l’objet d’un prélèvement sur le terrain, tandis que le vase a été transporté dans son intégralité afin d’être fouillé en laboratoire. Le balsamaire a été retrouvé positionné sur le côté, dans la partie sud du vase. La partie supérieure du vase ossuaire accueillait le balsamaire en verre, tandis que l’amas osseux apparaît entre 9 cm et 12,5 cm du col, marquant un léger pendage du dépôt. Dans la partie la plus basse se trouvait un galet rubéfié dont la présence est très certainement volontaire bien que difficilement explicable en termes de pratiques funéraires. Le dépôt osseux est dense et couvre l’ensemble de la surface interne du vase. Celui-ci a été fouillé en sept passes. La même densité est visible de haut en bas. Une petite concentration de fragments de voûte crânienne a été observée dans la partie ouest du vase, au niveau du galet. Un fragment de clou et deux éléments de tabletterie brûlés ont été retrouvés mêlés aux os humains (passe 5 et 7). Les os ont été prélevés et lavés mais n’ont pas pu faire l’objet d’une étude dans la cadre de ce rapport. Elle sera réalisée courant 2015. Interprétation L’utilisation de tuiles dans l’architecture funéraire antique est fréquente mais reste principalement dédiée aux inhumations (coffrage, bâtière, réceptacle pour périnataux, repose-tête…). Des exemples sont néanmoins connus - notamment en Rhône-Alpes - pour des sépultures secondaires à crémation où on retrouve le même type de coffrage constitué de quatre tegulae, bien que d’autres configurations soient possibles. Ces structures sont principalement datées des Ier et IIème siècles après J.-C. (Blaizot 2009, p. 187-190). Parfois seuls des fragments de tuiles vont être utilisés dans la sépulture comme couvercle ou comme élément de calage. Si l’architecture de la tombe est assez spécifique et remarquable, le mode de dépôt des os est en revanche plus classique. Une partie des os est prélevée sur le bûcher et débarrassée des résidus de crémation pour être placée dans le vase en céramique, tandis que l’on prélève une partie des restes du bûcher - contenant également des esquilles osseuses du défunt - afin de combler la fosse sépulcrale. Ce type de dépôt a été observé à de nombreuses reprises et fait partie des typologies élaborées par différents auteurs pour les structures liées à la crémation (Ancel 2012, p. 29). Il convient de noter dans le cas présent l’absence de résidus charbonneux à l’intérieur du coffrage, ce qui sous-entend un geste différent au moment de l’enfouissement du défunt : on installe le coffrage, le vase est placé à l’intérieur puis recouvert d’un sédiment « neutre » provenant probablement du creusement de la fosse, la tuile de couverture est mise en place puis l’on déverse une partie des résidus de crémation autour du coffrage, dans la fosse sépulcrale. La présence d’ossements animaux non brûlés trouvés à proximité de la sépulture pourrait quant à elle correspondre à un autre temps des funérailles, voire à des commémorations ultérieures. Cela évoque en effet la symbolique du repas funéraire. La position topographique de cette sépulture, isolée, en bordure de voie et à proximité de l’habitat, ainsi que le soin apporté à son aménagement nous engage à y voir le reflet d’une position sociale particulière. 95 Fig. 26 – Vues de la sépulture secondaire à crémation [14502] en cours de dégagement. 96 Fig. 27 – Sépulture secondaire à crémation [14502] en fin de fouille. 97 Phasage, datation et interprétation Deux voies sud-nord ont été identifiées dans la partie de la zone Ouest fouillée cette année, en limite occidentale du grand entrepôt H : [VO 14709 = 14623] et [VO 14513]. La première regroupe les deux cailloutis [VO 14623] et [VO 14709]. Elle est sans doute installée durant l’état 2b puisqu’il est raisonnable de penser que son installation est concomitante avec celle de la voie ouest-est associée au bâtiment K, sinon elle longerait un mur aveugle [M 14546]. La restitution de son tracé est incertaine car elle n’a été observée qu’en coupe. Il est vraisemblable qu’elle longeait toute la façade ouest du bâtiment E [M 14546]. Plus au nord, le cailloutis [VO 14623] (sondage 14.7) se détache du mur d’enclos et bifurque vers le nord-ouest. Ce niveau de voie est utilisé sans rechapage jusqu’à disparaître totalement à certains endroits. En effet, un seul niveau de cailloutis a été identifié dans le sondage 14.4.La voie originelle fonctionne donc certainement jusqu’à l’état 3a avant d’être remplacée par [VO 14513]. La voie [VO 14513] est datée de l’état 3b puisqu’elle recouvre les ressauts du bâtiment H avec lequel elle fonctionne. Cela n’est pas incompatible avec le mobilier : une boîte à sceau ronde de la seconde moitié du Ier s. apr. J.-C., un sesterce de Trajan daté de 105, un denier de Trajan de 117). Elle vient rechaper [VO 14709 = 14623] là où le cailloutis avait disparu. Au nord, elle recouvre le cailloutis antérieur dont elle modifie l’orientation en venant s’accoler au mur de façade occidental [M 14564]. Elle est dotée d’un fossé à l’ouest [FO 14524]. Il s’agit très certainement du fossé de la première voie réutilisé. Une autre voie [VO 14725], d’orientation est-ouest, a été identifiée. Elle s’implante à l’état 2b puisqu’elle recouvre les ressauts de fondation du bâtiment K. Elle vient se connecter à la première voie sud-nord [VO 14709 = 14623]. Cependant, n’ayant été observée qu’en coupe, il est impossible d’en déterminer son tracé. Celle-ci est composée d’un agglomérat compact de pierres concassées sans rudus. À l’état 3a, elle est partiellement coupée par l’implantation du grenier (H) mais elle continue à être utilisée. En effet, elle constitue le seul niveau de circulation situé entre les ressauts du bâtiment H et ses évents septentrionaux. Elle est reconstruite [VO 14719] à l’état 3b. La nouvelle voie se présente comme un cailloutis induré installé sur un épais radier de pierres [UF 14722] et de tuiles [UF 14721]. Cette reconstruction implique le bouchage des ouvertures dont la base se situait alors sous le cailloutis. C’est avec ce second niveau de voie que fonctionnent les blocs [UF 14559] et [UF 14560]. Deux rechapages successifs [VO 14587] et [VO 14514] ont été identifiés. Le dernier présentait une dépression due à l’usure au milieu de l’espace K1 qui a été comblée par une chape de mortier [UF 13616]. Tous ces niveaux de voie possèdent des fossés de bordure nord [FO 14579] et sud [FO 13700] qui ont été successivement exhaussés. La construction du bâtiment K1 constitue la deuxième étape du deuxième état maçonné. En effet, d’une part son installation perfore localement le mur de façade ouest [M 14546] préexistant et d’autre part ses maçonneries mettent en œuvre un mortier de même couleur et de même granulométrie que le corps initial du bâtiment E alors que les murs d’état 2c emploient un fin mortier jaune. Cependant il est toujours en fonction durant le troisième état comme en témoigne le mur [M 14551] appuyé sur sa façade sud et la façade nord du grenier. L’état 2b est daté par les céramiques contenues dans le comblement de la structure [UF 14670] associé au bâtiment K. Elle a livré des fragments de bol de Roanne (Per. 15) et surtout un bord de coupe Ritt. 12b qui n’apparait pas avant les années 40 apr. J.-C. Le TPQ de l’état suivant (2c) fournit la limite basse. Néanmoins le bâtiment K demeure en fonction au cours de l’état 3. 98 Fig. 28 – Exemples de bâtiments-porches de villa comparables à l’espace K. 99 Cet édifice est interprété comme un bâtiment-porche fréquemment rencontré dans les établissements ruraux d’époque romaine. Plusieurs parallèles viennent étayer cette identification. Dans le département voisin de l’Ain, au moins deux exemples sont présents. Ceux-ci se trouvent sur les sites de la villa de La Boisse (Silvino, Vicherd, Baudrand 2008), dans son état du milieu du Ier s. apr. J.-C. et de la villa de Beynost dans son état du deuxième quart du Ier s apr. J.-C. Un autre exemplaire, architecturalement très proche de celui de Panossas, est connu dans la villa de Damblain « La Cave », située dans les Vosges (Motte, Vicherd 2008). Il est daté de la seconde moitié du Ier s apr. J.-C. Un dernier bâtiment-porche est à signaler dans la villa à pavillons multiples de Reinheim datée entre le Ier et le IIIe s. apr. J.-C. (Flotté, Fuchs 2004) Ces porches ont tous une organisation spatiale très similaire. Ils traversent majoritairement un mur d’enclos. Sur les sites de Panossas et de Damblain, le bâtiment-porche est chaîné au mur d’enclos, contrairement à ceux de Reinheim et de Beynost. Tous ces bâtiments forment des constructions indépendantes hormis sur le site de La Boisse où il est installé au sein d’une branche de la pars urbana de la villa. Tous ces bâtiments ont un schéma architectural commun. Ils sont tous définis par des murs périmétraux dotés de retours vers l’intérieur du porche. Au sein des sites étudiés, les dimensions varient entre 5,00 m et 8,00 m de long pour 4,50 m à 5,50 m de large. Les moyennes se situent à 6,16 m de long pour 5,08 m de large. Le rétrécissement de la largeur induit par les murs de retour est soit présent aux deux extrémités du bâtiment, comme à La Boisse, Beynost, Reinheim ou Damblain, ou bien à une seule, comme à Panossas. Le passage étant de fait très resserré et très fréquenté des chasse-roues sont parfois installés : c’est le cas à Reinheim. À Panossas, les blocs [UF 14559], [UF 14560], [UF 14561] et [UF 14575] remplissent cette fonction. Les pierres [UF 14561] et [UF 14575] protègent respectivement l’angle nord-ouest du bâtiment H et l’extrémité orientale du mur de façade sud du bâtiment-porche. Les blocs [UF 14559] et [UF 14560] protègent quant à eux le passage de la porte en lui-même. Celui-ci est alors réduit à 2,53 m de large. Ces chasse-roues fonctionnent avec le second niveau de voie [VO 14719 = 13619] et son premier rechapage [VO 14587]. L’intérieur des porches est généralement bipartite. Il est divisé par des murets médians à La Boisse, Reinheim et Beynost et par un mur de refend à Damblain. La fonction de ceux-ci demeure incertaine. Des hypothèses ont été émises à Beynost et à Damblain. Dans le premier cas, les murets sont compris comme un aménagement visant à implanter « un système complexe de fermeture d’accès » (Motte, Vicherd 2008). Dans le second cas, K. Boulanger postule qu’il s’agirait de « l’emplacement d’une porte intermédiaire » (Boulanger 2012). L’interprétation de ces installations intermédiaires comme structures d’implantation de la porte même a le mérite d’expliquer leur présence systématique à l’intérieur des bâtiments-porches. À Panossas ce système se retrouve probablement dans l’aménagement de dalles de pierres [UF 14562]. En effet, il est installé avec la première voie [VO 14725] et maintenu au fil des rechapages successifs. La structure d’installation de la porte compartimente l’intérieur du porche en divisant l’espace intérieur dans sa largeur. La division opérée n’est pas centrale : elle est globalement située aux 2/3 de la longueur du porche, sauf dans le cas de La Boisse où elle est quasiment centrale. Dans les bâtiments de Panossas, de Reinheim et de Damblain le grand côté de l’espace intérieur du porche est localisé dans la partie intérieure. Cela peut être dû à la nécessité de réserver un espace libre pour l’ouverture des portes. En effet, en s’ouvrant vers l’extérieur celles-ci viendraient empiéter sur l’espace de circulation et entraver le passage. Enfin, les sites de Damblain et de Panossas présentent une particularité remarquable. À Panossas, les murs nord et sud du bâtiment-porche sont en saillie par rapport aux murs de façade. Sur le site de Damblain, c’est le mur sud qui présente un rajout de plus de 3 m dans sa longueur. Cette avancée joue avant tout un rôle pratique : elle permet de localiser au loin la porte dans le mur de façade. 100 3. Zone Est (Thermes et corps de bâtiments F) Matthieu POUX, Aldo BORLENGHI, Marjorie LEPERLIER, Laura CARBONE, Julian CASTELBOU, Clément CHAVOT, Thibaut DEBIZE, Laure PLOQUIN, Elio POLO, Matthieu SONN Fig. 29 – Secteur Est, vue oblique des thermes depuis l’ouest (cliché au drone, B.-N. Chagny). 101 3.1. Édifice thermal Sudatorium (A6) La pièce A6 est située au nord de la salle à abside A2. Elle est délimitée par le mur [M 14005] au nord, [M 14006] à l’est, [M 12065] et [M 12079] au sud et [M 14006] à l’ouest. Elle mesure 3,6 m par 2,25 m, soit une surface de 8,1 m². La présence de cet espace au nord de la grande pièce à abside A2 est attestée depuis 2012. Elle avait été partiellement dégagée suite à un déboisement sommaire du secteur et fait l’objet en 2013 d’un sondage de 1 m par 1 m ouvert dans son angle sud-ouest. Il avait révélé que cette petite pièce était chauffée par hypocauste, comme en témoignaient les tubuli conservés en place le long des parois. Pour des raisons de sécurité, ce sondage avait été stoppé à 1,30 m de profondeur, au niveau d’apparition de la couche de démolition. Plusieurs états de construction avaient néanmoins pu être constatés. L’angle sud-ouest de la pièce, formé par les murs [M 12065] et [M 12078], est recouvert par une même couche d’enduit peint blanc postérieure, contre laquelle est venue s’appuyer dans un second temps le mur [M 12079], dont l’élévation diffère des autres (assises de briques plus nombreuses). Au vu du potentiel de la pièce, il a été décidé d’en réaliser la fouille exhaustive en 2014. Description Afin de recueillir un maximum d’informations, le comblement de la pièce a été vidée en deux temps pour laisser la possibilité de relever une coupe nord-sud. Les couches stratigraphiques perçues lors du sondage de 2013 (humus, pierrier et partie sommitale de la couche de démolition) ont été décapées à l’aide de la pelle mécanique jusqu’au niveau d’apparition des tubuli mêlés à du mortier jaune [UF 14116] sur lequel s’était arrêtée la fouille du sondage. Le remplissage de la salle A6 est composé de plusieurs couches résultant principalement de la destruction du parement des murs de la pièce. De haut en bas, on observe sur la coupe nord-sud une première couche de fragments de tubuli brûlés et mêlés à de la cendre [UF 14150]. Elle recouvre une couche de mortier jaune, de tubuli effondrés et d’enduit peint blanc et rouge [UF 14117]. On retrouve ensuite une nouvelle couche de tubuli mélangés à de la cendre [UF 14151]. Les couches inférieures, épaisses de 5 cm au maximum et situées juste au-dessus de la suspensura [UF 14231], se distingent des précédentes par leur composition et le matériel qu’elles renferment. La première [UF 14230], concentrée dans un périmètre restreint au centre de la salle, est composée d’un sable jaune induré, tandis que la seconde [UF 14229] recouvre tout le reste de la salle d’une chape très argileuse de couleur gris-vert. Ces deux couches ont livré un matériel céramique identique qui prouve leur contemporanéité. Elles correspondent aux niveaux d’abandon de la pièce A6 et du corps de bâtiment A en général. Le dégagement des murs [M 14006] et [M 14005] a permis de clôturer cet espace. Le premier est construit en petit appareil, alterné avec des arases de briques de type sesquipedales et s’appuie sur une couche d’enduit blanc qui couvre le parement du mur [M 14005]. Ce recouvrement et l’absence de chaînage prouvent sa postériorité. A l’intérieur de la pièce, les murs sont enduits d’un mortier blanc-crème à gros granulat, (1 cm d’épaisseur), qui s’épaissit au sud (5 cm) pour uniformiser la jonction entre [M 12065] et [M 12079]. Cette sous-couche est recouverte d’une épaisse couche de tuileau épaisse de 2 à 8 cm, dans laquelle ont été intégrés les tubuli dont l’empreinte est toujours visible même lorsqu’ils sont arrachés. Le dégagement complet de la pièce A6 a permis la mise au jour de cheminées conservées sur tout son pourtour, pour la plupart sur un seul rang (trois rangs pour les parois les mieux conservées au niveau des angles). Deux formats de tubulus ont été observés, de petit (10 x 14 cm) ou de grand (8 x 20 cm) module. Ils sont juxtaposés les uns aux autres et joints au mortier. 102 Fig. 30 – Vue aérienne de l’édifice thermal (A) en cours de fouille (cliché au drone B.-N. Chagny) 103 Une fine couche de mortier les recouvre, enduite de tuileau sur 5 cm. Dans le quart ouest de la pièce, ce revêtement mural accueille en partie basse un fin placage de marbre blanc formant les piédroits d’un bassin [UF 14136]. Dans le reste de la pièce, un bourrelet d’étanchéité de 8 cm de large assure la jonction des parois avec la suspensura entièrement conservée. Cette suspensura [UF 14231], entièrement lissée, se situe à peu près au même niveau (293 m NGF) que les sols des pièces A2, A4 et A5 situées plus au sud, dont il se distingue toutefois par l’absence de revêtement en plaques de marbre, qui n’ont laissé aucune empreinte dans le mortier. Il surplombe, par ailleurs, de plus de 1,80 m de hauteur le niveau des pièces de service G1-G3 qui s’étendent plus au nord, qui ne sont pas chauffées par hypocauste et se situent par conséquent à une altitude beaucoup plus basse (275 m NGF en moyenne). Le sol de la pièce est occupé dans son tiers ouest par un bassin entièrement dallé de marbre blanc [UF 14136] dont seul le fond a été conservé à la cote d’altitude de 293,08 m NGF. Il s’interrompt à l’est pour faire place à une trace d’arrachement linéaire qui témoigne de la récupération de sa margelle, ne laissant plus que les bourrelets d’étanchéité. La grande dalle de fond centrale (77 x 77,5 cm) présente une rainure large de 2,5 cm qui longe son bord est sur une longueur de 58 cm. Un cercle est gravé au centre de cette plaque, dont la fonction nous échappe. Les côtés nord et sud du bassin se distinguent enfin par un changement dans la méthode de parement des tubuli : ils comportent un doublage de briques disposées de chant dans le mortier de tuileau, probablement dans le but de renforcer les murs et de les isoler. L’entrée de la salle A6 se faisait par l’intermédiaire de la grande salle à abside A2, par une ouverture mise en évidence dans l’angle sud-est du mur [M 12065]. Cet accès aménagé dans l’abside était jusqu’à présent masqué par une très grosse souche, qui n’a été enlevée que cette année par la pelle mécanique et a fortement endommagé la partie sommitale du mur. L’absence de piédroits bien maçonnés plaide pour un percement ultérieur au premier état de construction. La fouille a permis d’observer le chaînage des murs [M 14006], [M 12065] et du seuil de la pièce A6, construit à l’aide de tuiles liées et recouvertes d’une couche de tuileau. Une rigole d’évacuation des eaux a été ménagée au niveau de sa bordure orientale, dispositif déjà documenté pour les seuils latéraux de la pièce A2. La poursuite de la fouille de l’espace A3 (voir infra) a permis de découvrir un troisième praefurnium qui chauffait directement l’espace A6 par hypocauste. Une photographie au flash prise au travers du canal de chauffe permet d’observer en profil le support de la suspensura intégralement conservé (fig. $$) qui n’a pu, pour des raisons de sécurité, être mesuré ni étudié dans le détail. Il semble constitué de 6 par 6 rangées de pilettes carrées de largeur standard (bessales de 20 cm), disposées par rangées simples (centrales) ou doubles (latérales). On dénombre en moyenne une quinzaine de pilettes par pile, pour une hauteur totale estimée à au moins 1 m, supportant une dernière pilette circulaire ( ?) surmontée d’une brique de dimension moyenne (sequipedales de 45 cm), disposée à l’intersection des briques formant l‘assise de la suspensura (bipedales, 60 cm). Une ouverture carrée d’environ 10 cm de diamètre, ménagée au centre du mur ouest à environ 1 m du sol, surplombe le bassin. Déjà repérée en 2013, correspond vraisemblablement à l’empreinte d’une canalisation d’arrivée d’eau, connectée à la chaudière supportée par les piédroits du canal de chauffe fouillé en pièce A3. 106 107 108 Fig. 31 – Pièce A6 en fin de fouille, vue de l’Ouest et de l’Est.. 109 Interprétation Cette pièce chauffée et dotée d’un bassin occupant le cinquième de sa surface participe à l’évidence du circuit thermal. Adjacente à la pièce A2, vraisemblablement non chauffée et assimilable par conséquent au frigidarium des thermes, elle a probablement été adjointe dans un second temps, comme en témoigne le percement d’une ouverture excentrée dans l’abside. Il est possible que la pièce A6 ait occupé à l’origine une bande de 5 m équivalente à la largeur de A2. Cette mesure correspond, en effet, à la longueur initiale du mur qui la délimite au nord [M 14005] et la sépare de la pièce G2. Ce dernier a fait l’objet d’un percement volontaire, associé à la construction d’un escalier permettant de rattraper la différence de niveau, destiné à ménager un accès plus direct dans l’édifice thermal (voir infra). Il est probable que la pièce A6 a été scindée et cloisonnée à cette occasion, de sorte à créer un étroit couloir (A8) conduisant à l’angle nord-ouest de la pièce A4. Cette hypothèse est corroborée par la postériorité du mur de cloison est [M 14006], qui n’est pas chaîné aux trois autres, diffère par son mode de construction en petit appareil et s’appuie sur la couche d’enduit blanc qui couvre le parement du mur [M 14005]. La présence de l’hypocauste et l’arrivée d’eau chaude connectée à la chaudière du praefurnium A3 permettent d’interpréter le bassin comme un solium plutôt que comme une seconde piscina. L’absence de dispositif visible pour l’évacuation de l’eau et la présence d’une rainure en bordure de la dalle centrale de fond, qui matérialise peut-être un système de fermeture (volet coulissant) lié à un accès latéral, s’opposent à une interprétation comme baignoire stricto sensu. Elles militent plutôt pour son identification à une sudatio, dans laquelle de petites quantités d’eau étaient déversées sur le sol brûlant de sorte à produire de la vapeur, la rigole ménagée dans le sol suffisant à assurer l’évacuation de l’eau chaude résiduelle. La juxtaposition d’un sudatorium et d’un frigidarium, qui rompt avec le schéma classique, a pu être dictée par la nécessité de s’approcher au plus près de la chambre de chauffe. Pièce chauffée (A7) Également découverte en 2013 lors d’un nettoyage sommaire du mur nord de A4, la pièce A7 est apparue comme une pièce de dimensions relativement importantes, large de 4,85 m par 5,85 m, soit 28 m² et pourvue de deux accès, au nord et au sud. On s’est limité l’année dernière à un nettoyage du sommet des murs [M 13130] au sud, [M 13014] à l’ouest, [M 13016] au nord et [M 13015] à l’est. Cette pièce est mitoyenne de l’espace G3 au nord, avec laquelle elle communique par l’intermédiaire du seuil [SE 13156] et de la pièce A4 au sud, accessible par l’intermédiaire du seuil [SE 13155]. Elle n’a pas pu être fouillée dans son intégralité, en raison des mesures de sécurité liées à la hauteur des maçonneries. Seule sa partie ouest a été intégralement dégagée, ainsi que les sols situés long du mur [M 13130]. Description L’enlèvement, à la pelle mécanique, de l’humus et des pierriers qui recouvraient les vestiges a permis de constater dès le départ l’absence de sol maçonné ou d’aménagement de suspensura. Sous une importante couche de pierres [UF 14079] issues de la démolition des murs, accumulées sur près de 2 m d’épaisseur, apparaît un niveau fin et compact de mortier de tuileau [UF 14080] marquant l’interface avec une importante couche de démolition de TCA [UF 14081] d’environ 30 cm de haut, composée majoritairement de tubuli. Apparue à l’altitude de 292,44 m NGF, cette couche a été dégagée sur environ 1 m de long en partant du seuil sud. Un tubulus était conservé en entier à l’aplomb du seuil [SE 13155]. On observe ensuite une nouvelle couche de démolition [UF 14129] qui contient du mortier, du tuileau, des TCA. La couche suivante, liée à la phase d’utilisation de la pièce, correspond à un niveau noir [UF 14130] cendreux et charbonneux sans matériel, qui recouvre le fond de l’hypocauste [SL 14154] entre les pilettes [F14131]. Du marbre, des 110 clous de menuiserie, des clous en T et des fragments du canal de chauffe ont été mis au jour dans les couches [UF 14081 et 14129]. L’hypocauste se compose d’un fond [SL 14154] en tuileau grossier dont on ignore l’épaisseur totale. Les murs sont enduits d’un mélange de chaux blanche et de nodules de TCA, sur une hauteur de 1,15 m, qui montait probablement jusqu’au niveau de la suspensura d’origine. Le dégagement du seuil [SE 13155], apparu en 2013 à l’altitude de 293,03 m NGF, a permis d’en observer la construction. Il se compose d’un important bloc de molasse de 2,20 m de large, surcreusé sur 1,20 m en son centre afin d’y accueillir une couche de mortier permettant la fixation de plaques de marbres dont quelques fragments subsistent encore. Le bloc de molasse présente des traces de taille sur son côté nord. Le seuil est aménagé sur une épaisse couche de mortier de tuileau grossier. Le second seuil [SE 13156] aménagé dans le mur [M 13016] est plus étroit et se compose d’une épaisse chape de mortier hydraulique revêtue de plaques de marbre. Un nombre important de fragments de plaques de marbre arrachées ont été découverts du côté nord du seuil, dans la pièce G2. Dans l’angle nord-ouest de la pièce A7, un vestige du niveau de sol est encore visible. Son altitude de 293 m NGF confirme cette interprétation puisqu’elle équivaut au niveau du seuil [SE 13155] (293,03 m NGF), seulement quelques centimètres en dessous du niveau du seuil [SE 13156] (293,12 m NGF). Le bouchage d’une portion du mur [M 13014] séparant A7 et G2 a été démonté, ce qui a permis de faire apparaître un passage voûté surmonté d’un départ d’arc en briques. Cette ouverture de faible hauteur (moins d’un mètre restitué d’après la courbure de l’arc) n’est dotée d’aucun seuil et semble avoir été bouchée volontairement, à l’aide d’un conglomérat de de gravats grossièrement maçonné. Interprétation L’achèvement de la fouille de l’espace A7 a permis de l’identifier à une pièce chauffée, liée au circuit thermal. La présence d’un canal voûté dans le mur [M 13014] interprété comme un canal de chauffe, les empreintes de tubuli conservées sur le parement interne du mur [M 13014] ainsi que l’importante couche de démolition [UF 14081] chargée de tubuli, de briques et de TCA, semblent appuyer l’hypothèse d’une pièce dotée à l’origine d’un hypocauste, chauffé par un praefurnium installé dans l’espace adjacent G2 (voir infra). Dans un second temps, ce dispositif de chauffage est abandonné et le canal de chauffe bouché par des pierres et du mortier. Le mur [M 14005] est percé dans sa partie orientale pour créer un couloir menant à la pièce A4. Quelques marches prennent place en remplacement du praefurnium. La suspensura ayant complètement été récupérée, il est difficile d’émettre des hypothèses quant à la fonction primaire et secondaire de la pièce. Il est possible que la couche de démolition de TCA qui comblait la pièce ait servi de remblai pour un nouveau niveau de sol, dont la surface n’a pas été identifiée. Tepidarium / laconicum (A5) La pièce A5, qui assure la transition entre la grande pièce à abside A2 et le caldarium A1, a déjà été fouillée aux deux tiers lors des campagnes 2012 et 2013 et décrite en détail dans le rapport de l’année dernière. Description Le dégagement de son dernier tiers nord, le mieux conservé, a permis de confirmer ses mensurations restituées les années précédentes. Le mur [M 12083] la ferme à l’ouest, le mur [M 12064] au sud, les murs [M 12063] et [M 12078] à l’est, le mur [M 12077] au nord. Il a été observé lors du décapage que le mur [M 12077] possédait une ouverture voûtée donnant sur l’espace A3 [F14030], matérialisée par un arc de briques reposant sur deux piédroits en briques bipedales et sesquipedales, servant d’embouchure au canal de chauffe du praefurnium de l’espace A3 (cf. infra). 111 112 Fig. 32 – Pièce A7 : fiond d’hypocauste vu de l’est, seuil [13155]. 113 114 De nouvelles pilettes ont été dégagées. Les mieux conservées en hauteur sont au nombre de sept. On remarque qu’elles sont plus usées sur une face, peut-être en raison de l’action du feu. On ne trouve aucune pilette ni empreinte de pilette devant l’ouverture [F14030]. Une sorte de contrepoids en plomb et en fer de forme triangulaire (objet n°19) a été recueilli à la transition de la couche [UF 14029] et de [UF 14038]. Sa localisation contre le piédroit ouest de l’ouverture du canal de chauffe peut laisser penser à un contrepoids actionnant un système permettant l’ouverture et la fermeture du canal au moyen d’une trappe. Au nord-ouest de la pièce le long du mur [M 12077], l’enduit de tuileau est encore en place malgré la disparition du mur. Cet enduit révèle à sa base la liaison avec le fond d’hypocauste [SL 13073], qui n’a pas conservé son bourrelet d’étanchéité en mortier de tuileau comme c’était le cas en 2013. Cette dernière partie de l’espace A5 présente une stratigraphie identique à celle documentée les années précédentes. Une première couche d’humus [UF 13026] recouvre une couche de démolition [UF 14018], équivalente à la couche [UF 13068], composée de mortier délité, de pierres, de TCA, de tubuli, d’enduits peints blancs et bleu-vert. Cette couche a livré, le long de [M 12078], un gros contrepoids de balance en plomb à tenon de fer, en forme de gland [Objet n°3]. La suspensura effondrée [UF 13069] est apparue mieux conservée dans l’angle nord-est de la pièce, son niveau d’origine étant situé à la cote d’altitude de 293,06 m NGF. Les plinthes en marbre y adhèrent encore à l’enduit de tuileau des parois, l’espace compris entre l’enduit et les murs [M 12063] et [M 12077] rappelant de la présence de tubuli contre les murs, retrouvés brisés dans l’ensemble de la pièce. Une nouvelle couche liée à la communication avec le praefurnium adjacent A3 [F14030] a été observée contre le mur nord de la pièce. Constituée d’argile ocre-brun [UF 14029], elle est équivalente à l’[UF 14027] de la pièce A3 et recouvre la couche [UF 14038] . Elle n’a livré aucun matériel. On observe à côté du fait [F14030] un important niveau d’effondrement de la suspensura [SL 13069]. Il est sans doute lié à une destruction volontaire à une date tardive, probablement contemporaine de l’empilement des plaques de suspensura observé dès 2012. Le fond d’hypocauste [SL 13073], rencontré à l’altitude de 291,88 m NGF, est conservé en partie le long des plaques mais disparaît plus à l’ouest pour faire place à plusieurs percements volontaires [SL 13073] : notamment à une fosse [FS14040] alignée sur le TP présent dans la pièce A1, mesurant environ 1,50 m de long pour 1,10 m de large, dont la fouille n’a rien révélé. Elle a permis d’observer en coupe le radier de pierres sur lequel est coulé l’enduit de tuileau constituant le fond de l’hypocauste. Il s’agit probablement d’une fosse de récupération tardive (Antiquité tardive ? Moyen-âge ?). La couche noire [UF 14038] qui tapisse le fond de l’hypocauste avait déjà été observée en 2013 [UF 13071]. Elle est plus épaisse au débouché du canal de chauffe et atteint à son point le plus haut l’altitude de 292,19 m NGF. Une couche de cendres et de charbon [UF 14212], d’altitude 291,97 m NGF, présente au niveau de l’ouverture [UF 14030] sous la couche [UF 14038] et débordant dans A5, semble liée au fonctionnement du praefurnium. Interprétation Sa situation par rapport aux autres pièces (A1, A2 et A3) et son sol hypocausté, chauffé par un praefurnium de même nature que celui qui alimente la pièce A1, tend à conforter l’interprétation fonctionnelle déjà proposée en 2013 : celle d’un tepidarium ou laconicum de plan rectangulaire. Ces deux types de pièce, nécessairement alimentée par un praefurnium pour tempérer l’atmosphère ou créer de la vapeur, précèdent presque systématiquement le caldarium, identifié ici en A1. S’il est difficile de trancher entre ces deux hypothèses, la petite taille de la pièce comme l’absence de bassin ou d’empreinte de bassin clairement identifiable militent plutôt pour la seconde. Le tepidarium était peut-être localisé dans l’espace A2, dont on ignore encore s’il était chauffé du fait de l’excellent état de conservation de son sol. La pièce A5 pourrait correspondre à une étuve quadrangulaire apparentée au type 1b de la typologie mise en place par Alain BOUET (2003, p.112), déjà documenté à l’échelle régionale dans les thermes de la villa de Sermérieu et dans les thermes des Lutteurs à Vienne. 115 Praefurnium (A3) La pièce A3 a été identifiée dès 2012 comme le prafurnium des thermes, accolé aux murs nord des pièces chaudes A1 et A5. L’achèvement de la fouille et le dégagement complet de sa moitié orientale ont permis des découvertes qui éclairent d’un nouveau jour son mode d’aménagement et de fonctionnement. Description La pièce est délimitée au sud par le mur [M 12077], à l’est par le mur [M 12078]. Au nord, elle dispose d’une ouverture directe sur l’espace G2. Cependant, on observe au nord un redent de maçonnerie [M 14202] d’orientation est-ouest, se rattachant à [M 12078]. Il est associé à une petite construction en mortier interprétée comme un vestige de canalisation [UF 14245]. La fouille de cette nouvelle portion de l’espace A3 a livré un second praefurnium. Il constitue le pendant symétrique de celui mis au jour en 2012-2013, qui alimentait l’espace A1. Ce second praefurnium conservé en élévation est construit de manière identique : il est encadré par deux blocs massifs en molasse [UF 14115] constitutifs des piédroits du canal de chauffe, conservés sur une soixantaine de centimètres de hauteur pour une trentaine de centimètres d’épaisseur, alignés parallèlement dans un axe nord-sud, à la cote d’altitude 293 m NGF. La partie nord des deux blocs présente sur la face supérieure un creusement arrondi de 8 cm, servant peut-être à l’installation des barres de support de chaudière. Il ouvre dans la pièce A5 par l’intermédiaire d’un arc voûté [UF 14030], formé d’une première arche en briques et d’une seconde en pierres, elle-même surlignée par une dernière voûte de briques de moindre épaisseur. Cette arche n’est conservée que sur une demi-section. Elle reposait sur des piédroits en briques, le piédroit ouest étant particulièrement endommagé. Ces deux blocs en molasse reposent sur des briques lydiennes posées à plat [F14258], qui accusent un fort pendage en direction du sud : de 292,24 m NGF à l’entrée du canal de chauffe au nord à 292,14 m NGF à sa sortie dans l’espace A5, soit une différence de niveau de 10 cm. Les briques [F14258] s’installent sur deux éléments distincts. Le premier est un bloc de molasse [F14380], visible à l’entrée du canal et à sa sortie, d’altitude 292,10 m NGF, constituant une assise plate. Le second correspond au massif en pierres et mortier [F14259] visible à l’ouest du deuxième praefurnium. Enfin le bloc de molasse [F14380] repose au nord sur des briques posées de chant [F14327] à la cote d’altitude 292 m NGF, similaires à celles qui constituent la sortie du praefurnium n°1. A l’est du praefurnium se trouvent des briques [UF 14360] de forme irrégulière, posées à plats et situées entre [UF 14115] et [UF 14377] à l’altitude de 292,14 m NGF. On peut déduire de ces observations que les deux praefurnia sont fortement identiques et ont très probablement fonctionné en même temps. Plusieurs niveaux de comblement ont été observés dans le canal de chauffe : l’[UF 14027] recouvre l’[UF 14126] correspondant au niveau de démolition du praefurnium. Un troisième niveau de comblement [UF 14133] est une couche rouge vive mêlant argile et cendres, qui marque la fin de l’utilisation du foyer. La dernière couche [UF 14212] forme un niveau de charbon et de cendres induré reposant sur [F14258] et débordant dans la pièce A5, qui correspond à la période d’activité du praefurnium avant son abandon définitif. Entre le premier et le second praefurnium, deux niveaux déjà observés en 2012 apparaissent directement sous le niveau de terre cultivé. La couche [UF 14349], un niveau de mortier d’une dizaine de centimètres d’épaisseur, peut être associé à une couche observée en 2013 [UF 13187]. Le deuxième niveau est un cailloutis [F14348] similaire à [UF 14376], correspondant lui aussi au niveau déjà observé en 2013 [UF 13194] et interprété comme une sole de foyer. 116 117 118 119 Au nord-est du second praefurnium a été retrouvée la suite de la canalisation maçonnée [CN 12053] découverte en 2012 à l’arrière du praefurnium n°1, qui présente un comblement similaire à celui déjà observé les années précédentes. La première couche [UF 14321] correspond à l’[UF 13060], matérialisée par un niveau jaune sableux, la seconde [UF 14322] à l’[UF 13062], qui est un niveau beige sablo-argileux. Enfin, l’extrémité ouest de la canalisation est occupée par une couche de cendre [UF 14324] correspondant probablement à une vidange des cendres du praefurnium n°2. Le mur [M 12078] présente un réaménagement visible au nord-est de l’espace A3. Il comprend un percement [UF 14379] du mur qui a accueilli un autre praefurnium (n°3). L’ouverture dans le mur [M 12078] est consolidée par des briques de différents modules [F14125], constitutives d’un petit arc de forme assez irrégulière. Ce praefurnium a servi à alimenter en air chaud l’hypocauste de l’espace A6. Plusieurs niveaux de comblement ont pu être observés : une couche de démolition [UF 14362] constituée d’argile, de pierres et de briques, recouvrant une couche de cendres grise [UF 14247] observée à une cote d’altitude de 292,65 m NGF qui a livré un coin en fer servant sans doute à fendre le bois de chauffe (objet n°26) ainsi qu’un fragment de meule en roche volcanique (objet n°28). Une dernière couche de charbon et de cendres noire [UF 14266] tapisse le fond du praefurnium, constitué d’un bloc de molasse [F14381] rencontré à la cote d’altitude 292,01 m NGF. Deux piédroits parallèles formés de blocs de molasse, reposant en partie sur des briques [F14300] agencées sur le bloc [F14381], constituent le canal de chauffe du praefurnium. Une canalisation [CN 14302] traverse tout l’espace A3 du sud-est au nord-ouest dont elle perfore les aménagements. Elle prend naissance dans le fait [F14039] et perce les couches antérieures [UF 14211], [UF 14242], [UF 14301], [UF 14303], pour venir s’implanter directement sur le niveau gris neutre [UF 14323]. Ses piédroits en mortier, les dalles de pierres calcaires qui la recouvrent et son fond tapissé de tegulae plaident pour une utilisation comme conduite d’adduction d’eau. Une ouverture visible à son extrémité ouest, à sa jonction avec le fait [F14039], permet d’observer le niveau de comblement brun-clair [UF 14326] correspondant au niveau observé [UF 14260] en bas du percement [UF 14378]. Cette canalisation se perd à l’ouest en raison de la bande arasée par la délimitation parcellaire. Elle est rejointe à son extrémité ouest par deux autres canalisations provenant de l’espace G2, qui semblent s’orienter sur son tracé. La première [CN 14046] est une conduite forcée en bois dont un emboitement métallique (objet n°32) a été retrouvé sur la dernière dalle visible de [CN 14302]. La deuxième [CN 14045] est une canalisation en tegulae qui s’oriente dans la même direction que [CN 14302]. Enfin la canalisation [CN 14302] semble détruire en partie [CN 12053], qui s’arrête brusquement à l’est. La partie de l’espace A3 fouillée cette année présente une séquence stratigraphique particulièrement bien conservée, qui atteint jusqu’à deux mètres au contact de l’angle sud-est de la pièce. Des pierriers et la couche d’humus [UF 13026], décapés à la pelle mécanique, recouvrent cette dernière partie de la pièce. La couche de démolition [UF 14026] de la pièce, constituée de mortier, de TCA et de pierres, repose sur une couche argileuse de couleur ocre-brune [UF 14027], apparue à une altitude de 294,44 m NGF. Ce dernier niveau déborde par l’ouverture de [M 12077] dans la pièce A5 [UF 14029]. Il contient des fragments de TCA, de pierres rubéfiées, de charbons de bois et livre également des éléments en fer, des blocs de molasse de tailles variées. Un fragment de meule [objet n°1] a été extrait de ce niveau lors du décapage, qui ne se trouvait pas en position primaire. Un autel anépigraphe sculpté dans un bloc de molasse et possiblement retaillé est apparu posé à l’horizontale à la surface de cette couche à une altitude de 293,12 m NGF (objet n°4, cf. études spécialisées). La couche [UF 14028], de nature argileuse et de couleur jaune, est apparue dans l’angle sud-ouest de la pièce, sous l’[UF 14027] à l’interface entre les couches [UF 14027] et [UF 14359], à une cote d’altitude d’environ 293,94 m NGF pour sa partie supérieure. Elle ne contient aucun matériel. La couche [UF 14359] est constituée d’un amas de pierres et de mortier entassés dans l’angle de la pièce à une cote de 293,69 m NGF pour son point le plus élevé. Elle repose sur un cailloutis très dense [UF 14326] rencontré à 292,54 m NGF, reposant lui-même sur le massif de pierres maçonné [F14327], similaire à l’[UF 14259]. 120 Fig. 33 – Praefurnium A3 : vue en pespective de l’Ouest (cliché au drone B.-N. Chagny), vue intérieure de l’hypocauste sous la pièce A6 à partir du canal de chauffe du foyer n°3 et restitution du dispositif de pilettes. 121 Fig. 34 – Praefurnium A3 : canal de chauffe vu du Sud et son remplissage vu du Nord. 122 Dans le mur [M 12078], on remarque à 294,40 m NGF un grand percement [UF 14378], adoptant une forme irrégulière d’environ 1,20 m de diamètre. Cette ouverture donne sur l’espace formant l’angle avec le mur [M 12065] de l’abside A2 et du mur [M 12079] de la pièce A6. Elle est comblée par trois niveaux stratigraphiques : par la couche de démolition [UF 14026], puis par la couche ocre-brune [UF 14027] et enfin, par une couche brun-clair [UF 14326] contenant du marbre, du fer et des fragments de TCA. Le fait [UF 14359] résulte du percement du mur [M 12078]. Il se place au-dessus d’un niveau de cailloutis [UF 14376] d’altitude 292,20 m NGF, qui recouvre lui-même un massif de pierres maçonné de cote d’altitude 292 m NGF. Le fait [UF 14039] est une construction mixte située sous le percement [UF 14378], composée de pierres liées au mortier, de dalles de pierres, de briques, de mortier de tuileau. Il s’appuie sur le fait [UF 14359] et s’élève, à son point le plus haut, à une altitude de 293,40 m NGF. Dans la partie nord de la pièce, une couche charbonneuse noire [UF 14211] apparaît sous la couche [UF 14027] à la cote d’altitude de 292,37 m NGF. Cette couche est similaire à la couche [UF 14042] rencontrée dans l’espace G2. Sous l’[UF 14211], une couche argileuse jaune rubéfiée [UF 14242] est apparue à la cote d’altitude 292,30 m NGF, contenant de la céramique, du verre et du charbon. Elle recouvre une couche de cendres indurée [UF 14301] de 5 cm d’épaisseur, recouvrant le niveau de circulation antique en mortier et cailloutis jaune [SL 14303] à l’altitude de 291,90 m NGF, équivalent à celui retrouvé dans l’espace G2 [SL 14213]. Ce niveau de sol s’installe sur un niveau gris neutre [UF 14323], de cote d’altitude 291,65 m NGF, dépourvu de tout matériel et déjà observé lors des campagnes précédentes [UF 13186]. Phasage, interprétation La fouille de l’espace A3 met en évidence plusieurs phases de fonctionnement de la pièce. Dans un premier temps, les praefurnia, n°1 et 2 ont fonctionné simultanément et alimenté respectivement en air chaud les espaces A1 et A5. Ces deux praefurnia étaient nettoyés par le biais d’une canalisation [CN 12053] permettant l’évacuation des cendres. Une ou plusieurs chaudières ont pu fonctionner en surplomb ou de part et d’autre des foyers, comme en témoignent peut-être les empreintes d’encastrement de barres de fer observées à la surface des piédroits en molasse. Un premier réaménagement semble faire suite à l’installation ou à la modification de l’espace A6, pièce chauffée qui a motivé l’implantation d’un troisième praefurnium (n°3) de dimensions plus réduites. Une chaudière le surmontait probablement, à en juger par l’empreinte de conduite d’eau repérée au-dessus du bassin qui occupe le tiers ouest de A6. Les trois praefurnia ont dû fonctionner ensemble dans l’ultime phase d’utilisation des thermes, car rien n’indique que les deux premiers ont été abandonnés. La fin de leur utilisation est indiquée par une importante canalisation [UF 14302] qui vient s’implanter au milieu de l’espace A3 et prend naissance au niveau d’une ouverture [UF 14378] effectuée dans le mur [M 12078]. Cette canalisation recoupe les couches de fonctionnement et d’abandon des foyers. Elle est rejointe à l’ouest par deux canalisations [UF 14045] et [UF 14046], probablement contemporaines. Elle a sans doute servi à acheminer de l’eau depuis un petit collecteur situé en hauteur, à la manière d’un château d’eau. Cette citerne est peut-être liée à la phase de réoccupation des thermes durant l’Antiquité tardive, soupçonnée dès 2012 sur la base d’indices très ténus (trous de poteau perforant le sol d’hypocauste de la pièce A1). Des remaniement encore plus tardifs sont signalés par la couche [UF 14027], qui a livré les objets n°1 et 4 abandonnés sur place lors de la récupération des matériaux de construction. Les données de terrains recueillies cette année confirment la fonction de chambre de chauffe assignée dès 2012 à l’espace A3. Son importance s’accroît puisqu’il s’avère qu’elle a été dotée dans un premier temps de deux praefurnia alimentant les espaces A1 et A5, puis dans un second temps, d’un troisième praefurnium, destiné à chauffer la pièce A6. Ces trois praefurnia correspondent au type III de la typologie de Degbomont (1984), leurs canaux de chauffe possédant des piédroits rentrant qui tendent à confirmer par ailleurs leur fonction de support de chaudière. Les aménagements [UF 14376-77 et UF14348-49] ont pu accueillir des 123 citerne d’eau ou des plates formes d’accès aux chaudières. La configuration de l’espace A3 semble identique à celle observée à Faverges Le Thovey (réservoirs placés aux extrémités de la pièce, à côté des praefurnia). On pourrait aussi restituer un réservoir central d’eau froide et des plates formes latérales d’accès aux chaudières. (Bouet 2003, 216). L’ouverture sur l’espace G2 permettait d’accéder rapidement aux réserves de bois qui y étaient stockées à l’abri sous les appentis. Espaces de service (G) La fouille 2014 a porté principalement sur un ensemble de pièces de service construites dans la partie septentrionale de l’ensemble thermal, plus précisément, des pièces A7, A6 et A3, délimité au nord par un même mur de façade continu [M 13066]. Ils se distinguent par leur construction plus sommaire, caractérisée par des murs de moindre épaisseur, larges de 45 cm à 60 cm au maximum (contre 90 cm pour les pièces thermales), des sols rudimentaires non hypocaustés, réalisés à l’aide d’une chape de mortier installée à même la terre, voire en terre battue, et l’absence de décors de prestige (placages en marbre), qui excluent d’emblée un rattachement fonctionnel au circuit thermal stricto sensu. Ces caractéristiques expliquent le fait qu’ils présentent un degré d’arasement beaucoup plus important : les élévations des thermes, conservées au niveau des pièces A2-A6-A3 jusqu’à 4 m de hauteur et partout ailleurs sur une hauteur minimale de 2 m, y font place à des murs presque totalement écrêtés, conservés sur une hauteur maximale de 50 cm. Situés à l’extérieur des thermes, ces espaces n’ont pas bénéficié de la protection des pierriers et du bosquet. Seuls les murs de délimitation méridionaux, mitoyens des thermes et larges de 90 cm, présentent encore une élévation supérieure à 2 m. Culina (G1) La pièce G1 avait déjà été en partie dégagée lors de la campagne de fouilles 2013, par l’intermédiaire d’une tranchée qui avait révélé sa partie ouest délimitée par les murs [M 13012] au sud, [M 13011] à l’ouest et [M 13066] au nord. La campagne 2014 a permis de mettre au jour sa limite est, formée par le mur [M 14003], qui mesure 45 cm de large. Très fortement arasé par les labours, il n’a conservé qu’une seule assise d’élévation. Cet espace inscrit dans l’angle au nord-ouest du bloc thermal mesure 8,30 m par 6 m, soit une superficie totale de 49,8 m2. Description Sous la couche de terre végétale [UF 14002] et une épaisse couche de démolition [UF 14024] composée de pierres et de TCA, décapées à la pelle mécanique, trois couches bien distinctes ont été mises en évidence. La première [UF 14035], de couleur ocre-rouge, apparaît à une altitude de 291,84 m NGF. Relativement compacte mais très hétérogène, elle est composée de nombreux fragments de TCA ainsi que de pierres de différents modules. Cette couche s’étend sur une grande partie de l’espace mais s’épaissit au nord sur une hauteur variable allant de 8 à 20 cm. Elle livre un peu de sigillée sud-gauloise (Drag. 27) qui tend à situer sa constitution au Ier s. apr. J.-C. Au sud de cette couche rouge, une seconde couche [UF 14033] de couleur gris-noir est apparue à l’altitude de 291,88 m NGF. En partie fouillée en 2013 [UF 13059], elle s’étend au sud le long de la couche [UF 14036] bordant la canalisation [CN 13079] et se développe à l’ouest parallèlement au mur [M 13011] sur une hauteur moyenne d’environ 10 cm. Cette strate noire est recouverte par la couche ocre-rouge. Elle a livré de nombreux restes de faune, correspondant probablement à des restes de préparation culinaire. Ce niveau recouvre le sol maçonné de la pièce et correspond probablement à son niveau d’utilisation. 124 Fig. 35 – Vue aérienne des espaces de service G1-G2 (cliché au drone B.-N. Chagny). 125 126 Une couche sableuse [UF 14036] de couleur brun-beige, d’une hauteur maximale de 12 cm est apparue à 291,69 m NGF au nord de la canalisation [CN 13079]. Elle forme une bande large d’environ 0,70 m qui longe son tracé et recoupe la couche noire [UF 14033] précédemment décrite. Elle correspond vraisemblablement au comblement de la tranchée d’implantation du conduit. Dans l’angle nord-est formé par le mur [M 13066] et la berme d’axe nord-sud, la coupe stratigraphique a révélé sous la couche ocre-rouge [UF 14035] une mince couche brune [UF 14135] sableuse et dense, assez homogène et contenant de la faune en petite quantité, apparaissant à 291,79 m NGF. Le décapage manuel de la couche noire a mis au jour un sol maçonné d’aspect grossier [SL 13029] mais assez bien conservé, compris entre les cotes d’altitude 291,54 m NGF et 291,62 m NGF. Il est apparu par la suite sur l’ensemble de la surface de la pièce, sous forme de lambeaux discontinus présentant un état de conservation variable. Ce niveau, déjà été mis en évidence l’année précédente dans la partie ouest de l’espace G1, correspond à un terrazzo composé de graviers de gros module liés par un mortier de couleur jaune. Sa disparition par endroits a permis d’observer la couche de préparation, composée d’un sédiment argilosableux très homogène de couleur gris-vert. Au niveau du mur de délimitation est [M 14003] s’étend une couche [UF 14037] brune et très hétérogène, chargée de TCA et de pierres. Sa fouille a livré de la faune ainsi que des fragments de céramiques et du charbon de bois. Elle recouvrait un appareil de pierre régulier et de surface relativement plane, correspondant probablement à un large seuil [SE 14132] assurant un accès direct entre les pièces G1 et G2. Cette ouverture interrompt le mur [M 14003] sur 2 m de largeur. Cette pièce est exempte de tout aménagement interne à l’exception d’une canalisation maçonnée implantée dans les niveaux de sol. Déjà découverte l’année précédente dans le tiers ouest de la pièce, le prolongement oriental de cette canalisation [CN 13079] a été mis au jour dès le décapage. Elle traverse l’ensemble de la pièce d’est en ouest et vient couper le mur [M 14003] pour se poursuivre dans l’espace G2. Constituée de deux piédroits formant un canal large d’environ 10 cm pour une profondeur de 19 cm. Son comblement [UF 14350] se compose d’un sédiment de couleur brun-noir et gravillo-limoneux. Le fond accuse un léger pendage en direction de l’ouest, vers l’extérieur du bâtiment, ce qui milite pour une conduite d’évacuation des eaux usées. Interprétation La fouille de cette année a permis de compléter la vision de cet espace presque totalement arasé par les labours. Le fait que le sol [SL 13029] soit antérieur au mur sud [M 13012] séparant la pièce G1 et la chambre de chauffe A3 indique qu’ils formaient à l’origine un seul et même espace de service, lié aux praefurnia fouillés contre sa bordure sud. Eu égard à sa superficie relativement importante, il pourrait s’agir d’un espace de stockage du bois. La présence sur le sol d’une couche noire très charbonneuse livrant des restes de microfaune témoigne également d’activités culinaires, associée à la proximité des foyers et à la présence d’une canalisation d’évacuation d’eau [CN 13079] qui a pu faire office d’avaloir. L’absence d’aménagements maçonnés caractéristiques d’une culina (table de préparation et table de cuisson), qui ont peut être été arasés ou récupérés, ne permet pas d’être affirmatif. La construction postérieure du mur [M 13012] ne traduit pas forcément un changement de fonction de cet espace, puisqu’il est établi que les foyers ont fonctionné jusqu’à l’abandon des thermes. 127 Fig. 36 – Espaces de service G2 et G3 vus du Nord, espace G1 vu du Sud. 128 Cour de service (G2) La partie nord des thermes dégagée cette année est occupée en son centre par un vaste espace (G2) de forme rectangulaire, d’environ 9,80 m de longueur par 8,30 m de largeur, soit une superficie totale de 80 m². Il est compris entre les espaces G1 à l’ouest, J1-J2 au nord, G3-A7 à l’est et A6-A3 au sud. Description Le mur ouest [M 14003], d’axe nord-sud, sépare les espaces G1 et G2 et vient s’appuyer contre le mur [M 13066]. Il est interrompu par un seuil [SE 14037] large de 2 m, qui assure la communication entre les deux pièces. Il est composé de moellons rectangulaires irréguliers en calcaire, d’une longueur moyenne de 21,6 cm pour une largeur moyenne de 14,5 cm. Les moellons sont liés entre eux par un mortier blanc-beige, assez homogène et sableux. On y trouve des inclusions de sable et de gravier. Le mur diffère dans sa partie nord, au contact du mur [M 14003]. Posés sur de la terre, ses moellons présentent un aspect différent, le mortier est plus jaune. Arasé au niveau d’une assise de réglage de briques conservées à l’état d’empreintes, sa mise en œuvre est similaire à celle du mur [M 14007] entre J1 et J2. Les murs périmétraux de la pièce présentent à peu près la même facture. Le mur sud [M 14005], qu’elle partage avec la pièce A6, est conservé sur près de 2 m de haut. Il présente un parement très régulier en petit appareil isodome (opus vittatum), formé de moellons de calcaire soigneusement agencés. À son extrémité orientale, au niveau de l’angle sud-est de l’espace G2, il a été démonté sur 1 m de largeur, pour ménager un accès vers la pièce A6, scindée et cloisonnée de sorte à ménager un étroit couloir (A8) occupant tout son quart oriental et conduisant à l’anglenord-ouest de la pièce A4 (voir supra). Le mur [M 13066] est plus modeste (60 cm de largeur) et plus mal conservé, sur trois à quatre assises d’élévation au maximum. Il est interrompu en son centre par une large porte dotée à l’origine d’un seuil en bois et encadrée sur un, voire deux côtés par un/des plot(s) en pierre servant de base(s) pour un montant en bois et/ou de chasse(s)-roue. Cette porte assurant l’accès à la pièce depuis l’espace extérieur J2 est suffisamment large (2 m) pour permettre le passage de charrettes à bras. Localisé dans tout l’espace G2, sauf dans les endroits où il a été récupéré, le sol maçonné [SL 14213] forme une chape compacte de mortier jaune induré mêlé à des graviers, assez homogène mais peu épaisse (4-6 cm), installée à même la terre si l’on en juge par l’absence de radier visible. Son altitude moyenne, de 275 m NGF, se situe à 1,80 m en dessous de celle du sol de la pièce adjacente A6 (293 m NGF). Un escalier [ES14016] formé de deux marches maçonnées, donnant accès à un étroit couloir assurant la communication entre G2 et A4, occupe l’angle sud-est de la pièce. Il est construit sur la couche noire [UF 14248]. Cet escalier recouvre un amas de briques concassées [UF 14320] fortement rubéfié, qui correspond probablement aux vestiges du praefurnium qui alimentait la pièce A7 à l’est, dont aucune maçonnerie ni aménagement visible n’a subsisté. Suite à l’interruption du fonctionnement de l’hypocauste, ce dernier a vraisemblablement été volontairement démonté et remplacé par l’escalier [ES14016]. Les quatre murs centraux [M 14004, 14297, 14298 et 14299] sont chaînés entre eux, si l’on exclut la récupération du mur [M 14297] dans sa section sud-ouest et la récupération du mur [M 14299] dans sa section nord-ouest et nord-est, probablement due à l’implantation de canalisations ultérieures. Situés à équidistance des murs de la pièce, ils délimitent au centre de l’espace G2 un espace rectangulaire d’environ 5 m par 3,50 m et ménagent une bande de circulation périphérique de 2,40 m de large. Ils sont construits en blocs de pierre tout-venant de forme triangulaire en fondation (principalement du gneiss), surmontés de moellons irréguliers mais mieux agencés pour l’élévation (calcaire). Les moellons ont une longueur moyenne de 19 cm pour une largeur moyenne de 8 cm. Les angles des murs sont renforcés par de gros blocs de molasse qui ont sans doute servi de support pour des poteaux. Dans l’angle nord-est, on note la présence supplémentaire d’une chape de mortier de tuileau qui recouvre le bloc de molasse. 129 Fig. 37 – Espace de service G2 : élévation du mur nord de la pièce A6 [M 14005] et réseau de canalisations mis au jour à l’aplomb du mur. 130 La canalisation [CN 14045], d’axe sud-est/nord-ouest est en fond de tegulae et avec quelques pierres retrouvées servant de piédroits. Un emboitement métallique de canalisation y a été trouvé. S’agit-il d’un élément appartenant à l’autre canalisation très proche ou d’une réappropriation de la canalisation en tant que gaine technique ? La canalisation [CN 14045-14046], d’axe sud-est/nord-ouest correspond à une ou deux conduite(s) forcée(s) en bois, matérialisée(s) par trois emboitements métalliques de canalisation servant à solidariser les tuyaux, découverts en place alignés et encore dressés de chant, à une altitude moyenne de 292,12 m NGF. Deux autres emboitements déplacés ont été retrouvés à proximité, sans qu’il soit possible de déterminer s’ils se rattachent au même conduit ou à une seconde canalisation du même type. La canalisation [CN 14222] s’installe à un niveau inférieur à celui de la précédente, est axée nord-est/sud-ouest. Elle est matérialisée en plan par le changement de sédiment de la couche supérieure et par la présence de pierres de calage inscrites dans le même axe. Après décapage mécanique de la terre de labours et nettoyage manuel des premiers niveaux de sol et structures rencontrés, la fouille s’est concentrée sur des sondages entrepris dans les angles de la pièce, menés jusqu’au terrain naturel afin d’en préciser la stratigraphie. Une première couche archéologique rencontrée dans l’ensemble de la pièce et dans tous les sondages [UF 14019] marque l’interface entre la terre de labours et l’apparition des premiers niveaux archéologiques. Elle comprend plusieurs moellons de toutes tailles, de la TCA, de l’enduit peint et de la céramique et recouvre plusieurs strates [UF 14020, 14041, 14042, 14221, 14224, 14225, 14226, 14312, 14313, 14314, 14315, 14318 et M 13014, 13066, 14003, 14004, 14297, 14298, 14299] documentées inégalement dans les sondages. Chaque séquence sera décrite successivement, dans l’ordre d’apparition stratigraphique à la fouille, soit de haut en bas : Dans le sondage ouvert au niveau de l’angle nord-est, la couche [UF 14318] est la première rencontrée sous [UF 14019]. Argilo-sableuse, compacte et homogène avec des inclusions de TCA et de petites pierres (5 cm), elle a été documentée en coupe et semble se poursuivre en plan tout le long du mur [M 13066]. Ce niveau recouvre deux UF qui semblent contemporaines [UF 14224 et 14225], la première recouvrant partiellement la seconde. L’[UF 14224] est argileuse, très meuble et homogène, de couleur noire. Le seul matériel qui y a été retrouvé est un fragment de placage de marbre, quelques traces de rubéfaction ayant également été observées dans le sédiment. L’[UF 14225] est sablo-gravillonneuse, meuble et homogène, de couleur jaune. On y a trouvé de la céramique, des fragments de mortier et quelques tesselles de mosaïque. Sous [14224] s’étend une couche gravillo-sablonneuse [UF 14226] dense et hétérogène, de couleur brun-orangée, livrant de la céramique caractéristique du Ier s. apr. J.-C. (sigillée sud-gauloise de type Drag. 29), du verre et de la TCA. Tous ces niveaux reposent sur le sol maçonné [SL 14227], aménagé en mortier de chaux de couleur jaune assez compacte mêlé à des inclusions de graviers. Le percement du sol révèle un niveau de radier [UF 14228] presque exclusivement composé de blocs de pierre mêlés à un sédiment légèrement sablogravillonneux. Il s’appuie sur un premier niveau de sol [SL 14246] qui est très certainement équivalent à [SL 14213] rencontré dans d’autres sondages (voir infra). Lacunaire, il apparaît sous la forme d’une chape de mortier jaune très compacte. On trouve enfin la couche d’installation [UF 14244], argilo-sableuse de couleur brun-foncé, plutôt meuble, qui contient de la céramique, de la faune et du fer. L’[UF 14250] marque l’interface avec le terrain naturel [UF 14001]. Elle livre de la céramique Campanienne B, de la sigillée de type italique, de la céramique claire calcaire et de la céramique modelée, qui situent sa constitution à l’époque augustéenne. Le sondage ouvert dans l’angle sud-est de la pièce, à l’aplomb du mur [M 13014], livre sous la couche de démolition [UF 14249] une couche noire [UF 14248], argileuse, compacte et homogène. Elle recouvre un niveau de briques rubéfiées [UF 14320] liées à l’installation et à l’utilisation d’un praefurnium aménagé dans cet angle, qui alimentait à l’origine la pièce A7 en air chaud depuis l’ouest (voir supra). Ces niveaux reposent sur un niveau de sol de mortier jaune [SL 14213] déjà rencontré dans le sondage précédent. Il est visible dans les coupes est et sud mais s’interrompt dans les coupes nord et ouest. Dans la partie ouest du sondage, on trouve la couche [UF 14243], sableuse, compacte et homogène de couleur ocre-rouge, qui livre de la céramique, de la faune, du métal et du verre. Elle est posée sur l’[UF 14249], sablo-argileuse compacte, de couleur grise, qui contient des inclusions de charbons, de la TCA et des galets. On trouve ensuite une couche de démolition [UF 14264]. Sous le sol et sous la couche [UF 14264], on retrouve une couche brune [UF 14265], sableuse et homogène de couleur brune, qui a livré de la céramique ainsi qu’un élément de tabletterie, puis la couche d’interface [UF 14250] avec le terrain naturel de limon gris clair [UF 14001]. Le matériel retrouvé dans les couches sous-jacentes au niveau de sol et la TCA correspondent probablement à un remblai. Le sondage sud-ouest correspond à une tranchée longiligne réalisée en direction de l’est contre la canalisation [CN 13079]. On y trouve en premier lieu la couche [UF 14020], de texture sablo-limoneuse, homogène, de couleur gris-noir, qui livre de la céramique, de la faune, du verre et du charbon de bois. Elle recouvre le niveau [UF 14041], compact, sablo-argileux, de couleur brun-clair, qui contient des inclusions de mortier de chaux et de rares charbons de bois, de la céramique et des fragments de TCA. On trouve sous ce niveau d’autres couches [UF 14243] déjà décrites plus haut, mais aussi la couche [UF 14043], niveau sableux de couleur orangée, dense et homogène, contenant des inclusions de mortier et des fragments de TCA. L’[UF 14042] est argilo-sableuse, assez meuble et homogène, de couleur noire. Elle a livré de la TCA, de la céramique et un petit objet en bronze de fonction indéterminé, qui pourrait correspondre à un élément d’huisserie. Une, voire deux canalisations [CN 14045-CN14046] apparaissent juste au dessous de ce dernier niveau et présentent un comblement identique en termes de sédiment. Le comblement [UF 14345] de la canalisation [CN 14045] se confond avec l’[UF 14041], seul son emplacement entre les piédroits de la canalisation permet d’en distinguer ses contours. Le comblement [UF 14346] de la deuxième canalisation [CN 14046] présente les mêmes caractéristiques et seul son emplacement dans l’axe supposé des conduits permet d’en distinguer les contours. Le niveau d’implantation des canalisations [UF 14044] est argilo-sableux, dense et hétérogène, de couleur marron-beige. Il présente plusieurs poches de couleur différentes et livre de la TCA, des fragments de céramique et des pierres de toutes dimensions. Sous ce niveau, une troisième canalisation [CN 14222] est comblée d’une terre [UF 14223]. argilo-sableuse, très dense et homogène, de couleur beige-marron, dépourvue d’apports anthropiques. On trouve au même niveau la couche [UF 14214], sablo-argileuse, compacte et homogène, de couleur brunclair. Peu profonde (20 cm en moyenne), elle contient de la céramique carctéristique du Ier s. apr. J.-C. (sigillée sud-gauloise, céramique modelée), de la faune et du métal. Toutes ces strates reposent sur le sol maçonné [SL 14213], déjà décrit plus haut, percé par une tranchée d’axe nord-est/sud-ouest sur une distance couvrant tout le sondage parallèle au mur [M 14005], sur une largeur variant entre 44 et 62 cm, probablement pour installer les canalisations [CN 14045 et 14046]. La partie ouest du sondage est occupée par l’[UF 14312], rencontrée directement sous la strate de nettoyage, couche sablo-gravillonneuse, meuble et homogène de couleur brun-noire, qui livre de la céramique, de la faune, des pierres, et du verre. Elle recouvre l’[UF 14221], qui repose aussi sur le sol [SL 14213]. Sableuse, compacte et homogène, de couleur brune, elle contient de la céramique, de la faune et du métal. Le sondage ouvert dans l’angle nord-ouest de la pièce livre les mêmes niveaux [UF 14312 et 14221] décrits précédemment, qui reposent sur l’[UF 14317]. Elle est sablo-gravillonneuse, meuble et homogène, de couleur brun-rouge et livre de la céramique, de la faune, des pierres et du verre. La strate inférieure est l’[UF 14325], de nature argilo-sableuse, compacte et homogène et de couleur gris-brune. Elle ne contient aucun matériel et apparaît seulement entre le mur [M 14003] et la canalisation [CN 14163]. La couche [UF 14317] repose par endroits sur un niveau de sol de circulation [UF 14328] constitué d’un cailloutis grossier, utilisant du gravier (2-3 cm) et des blocs de plus gros calibre (5-10 cm). Il n’est pas présent partout et se concentre plutôt dans la partie nord du sondage. Ce cailloutis est lié par un mortier blanc qui ne se rencontre qu’en un seul endroit, dans l’axe du seuil aménagé dans le mur [M 14003]. Il recouvre clairement le sol maçonné [SL 14213]. Dans la section nord du sondage, le sommet de la stratigraphie est occupé par l’[UF 14313], argileuse, compacte et homogène, de couleur marron-beige, qui livre plusieurs éléments de céramique. Elle recouvre la [CN 14163], qui sera décrite dans l’espace J1 et se prolonge dans G2, selon un axe nord-est/sud-ouest 133 jusqu’au mur [M 14299]. Son comblement est argilo-sableux, meuble et hétérogène, de couleur marron-beige et contient de nombreux charbons de bois, de la TCA, de la céramique et du fer. On trouve aussi des pierres de calage de la canalisation, qui sera décrite plus loin. Les niveaux compris dans les murs qui occupent le centre de la pièce G2 correspondent à une couche sableuse, meuble et hétérogène, de couleur brun-foncée, qui livre de la céramique, de la faune et du métal. Dans cette dernière couche, à la limite sud de l’emprise du sondage et contre le mur [M 14004], on trouve l’[UF 14332]. Il s’agit d’une petite section de sol en mortier blanc, large de 18 cm et conservée sur 46 cm de long pour 2 cm d’épaisseur. La nature du mortier et les petits cailloux (2-5 cm) qui la composent suggèrent qu’elle est contemporaine du sol maçonné [SL 14213] rencontré partout à l’extérieur de cet espace. Phasage, interprétation Même si les liens stratigraphiques entre les couches mises en évidence dans les différents sondages ne peuvent être attestés avec certitude, la cohérence des séquences rencontrées permet de discerner au moins deux états d’aménagement de l’espace G2. Délimitée dans son premier état par les murs mitoyens avec les espaces A7, A6, A3, G1 et J1, la pièce est accessible par l’intermédiaire d’un large seuil aménagé dans le mur [M 13066]. Elle accueille dès l’origine un sol maçonné en mortier de tuileau [SL 14213] installé à même la terre. Ce sol revêt un aspect plus grossier [SL 14328] dans sa partie méridionale, sans qu’il soit possible d’établir si cette différence renvoie à un état de conservation différencié ou à une différence de traitement appliquée à deux espaces distincts. Dès sa phase initiale, la pièce est occupée en son centre par les quatre murs chaînés [M 14004, 14297, 14298 et 14299], formant un rectangle de 5 m par 3,50 m de côté. Dépourvu d’accès et encadré par quatre bases en molasse inscrites dans les angles, il correspond selon toute probabilité au mur stylobate d’un portique intérieur de type patio. Il est probable qu’il ait été associé à une toiture rentrante formant une sorte de compluvium destiné à récupérer les eaux de toiture, qui ont pu être utilisées en complément de l’adduction des thermes pour alimenter les chaudières et peut-être même les bassins du balnéaire. Les départs de canalisation qui se connectent à trois de ses angles appuient cette hypothèse, bien qu’elles se rattachent à un état bien postérieur. Seule la canalisation [CN 14163] a pu servir à évacuer les eaux de pluies vers le collecteur [CN 14162] présent dans J1, mais sa contemporanéité n’est pas garantie . À noter qu’aucune fondation de bassin ou d’aménagement hydraulique n’a été mise en évidence à l’intérieur de cet espace, à l’exception de la chape en mortier de tuileau qui recouvre l’une des bases de molasse. Il est possible que le collecteur central ait été récupéré et plus vraisemblable encore, qu’il ait été réalisé entièrement en bois, ne laissant aucune trace après pourrissement. Dans l’angle sud-est de la pièce, un praefurnium a été installé dès l’origine, qui permettait d’alimenter en air chaud l’hypocauste de la pièce adjacente A7 par l’intermédiaire du canal de chauffe présent dans le mur [M 13014]. À une date indéterminée, il est intégralement démantelé pour faire place à un escalier [ES14016] implanté sur une couche de briques rubéfiées et concassées issues de la démolition du foyer. Cet escalier est aligné sur une ouverture ménagée dans le dernier quart du grand mur [M 14005], percé volontairement de sorte à permettre l’accès au couloir (A8) pris sur la surface de la pièce (A6), cloisonnée pour l’occasion. Le long du mur, au niveau de l’angle sud-ouest de l’espace G2, le sol maçonné [SL 14213] est percé en plusieurs endroits, sans qu’il soit possible d’en déterminer la cause exacte. Cette zone est occupée par un réseau de canalisation [CN 14045, 14046 et 14222] dont l’installation est bien postérieure à en juger par leur altitude de fond qui se trouve bien au-dessus de la surface du sol. Deux d’entre elles se connectent aux angles de la structure maçonnée rectangulaire qui occupe le centre de la pièce. Elles servaient peut-être à évacuer l’eau accumulée dans l’hypothétique collecteur central ; à moins qu’elles ne soient précisément postérieures à son démantèlement, qui aurait justifié un dispositif d’évacuation de l’eau des toitures. Dans les deux cas de figure, leur principale fonction semble avoir été de canaliser l’eau vers le praefurnium A3, peut-être pour alimenter les chaudières qui surmontaient les foyers, les bassins des pièces A6, A2, A5 et A1 ou encore, permettre le nettoyage et la vidange des fours. 134 L’altitude de fond des conduits prouve que durant cette phase, le sol de l’espace G2 a été fortement rehaussé. Les couches qui recouvrent le terrazzo [SL 14213] correspondent à la fois à des niveaux d’utilisation et de remblai préalable à l’aménagement d’un nouveau sol de circulation, dont la surface a probablement été arasée au même titre que les piédroits et la couverture des canalisations. Dans ces conditions, l’absence de découvertes de tuiles lors du décapage des couches supérieures ne constitue pas un argument suffisant pour affirmer que la pièce G2 n’a jamais été couverte. Si l’hypothèse d’une cour de service ouverte n’est pas totalement exclue, la structure rectangulaire centrale dotée de base de poteau d’angle plaide plutôt pour l’existence d’un péristyle de 2,40 m de profondeur. Le large seuil aménagé dans le mur de séparation entre les pièces G1 et G2 confirme leur vocation complémentaire. Dépourvues de système de chauffage et de tout décor particulier, elles partagent un même type de sol maçonné de facture relativement grossière. Il s’agit, dans les deux cas, de pièces de service adossées au praefurnium des thermes A3, avec lequel elles communiquent directement. Compte tenu de ses dimensions, de sa configuration, la principale fonction de l’espace G2 était sans doute le stockage du bois de chauffe, maintenu au sec sous les portiques, dont l’acheminement était facilité par la largeur des ouvertures. Son patio central a également pu servir à la collecte de l’eau de pluie, redistribuée dans l’espace de chauffe. L’installation d’un petit praefurnium dans l’angle sud-est de la pièce ne s’oppose pas à ces hypothèses, même si elle induisait un risque d’incendie des réserves de bois stockées à proximité. L’aménagement postérieur, au même emplacement, d’un escalier et d’une porte de communication avec l’espace thermal, confirme l’hypothèse de communs donnant directement accès, via le couloir A8, à une porte de service aménagée dans l’angle nord-ouest de la grande pièce A4 . Espace G3 L’espace G3 forme l’angle nord-est de l’édifice thermal et occupe la même emprise que la pièce A7 qu’il prolonge au nord : soit environ 7 m par 4,80 m, pour une superficie totale de 33,8 m². Description La pièce est délimitée par les murs [M 13066 et 14011] au nord, le mur [M 14009] à l’est, le mur [M 13016] au sud et le mur [M 13014] à l’ouest. Ils apparaissent tous chaînés les uns aux autres à l’exception du mur est [M 14009]. Sa liaison avec le mur nord du bâtiment est interrompue par une ouverture pratiquée dans le mur de façade [M 13066], obturée par les murs [M 14011/M14012] qui forment l’angle sud-ouest du bâtiment contigu J3. À son extrémité sud, il semble s’appuyer contre l’angle nord-est de la pièce A7 formé par les murs [13015/M13016]. De nettes différences de construction séparent les murs ouest [M 13014], nord [M 13066] et est [M 14009], d’une part, larges de seulement 60 cm et fondés à faible profondeur, le mur de séparation avec l’espace A7 [M 13016] , d’autre part, large de 90 cm à l’instar des autres maçonneries constitutives de l’espace balnéaire, puissamment fondé à plus d’un mètre de profondeur comme c’est aussi le cas pour les murs de l’espace J3 [M 14011/M14012]. Un décroché d’au moins 5 cm est perceptible dans l’alignement du parement intérieur des murs [M 13066] et [M 14011] et confirme qu’ils appartiennent bien à deux états de construction distincts. Le mur [14009] comporte sur son parement intérieur ouest un enduit en place de couleur rouge (plinthe inférieure) et blanc (partie médiane), conservé sur près d’un mètre de haut et 3 m de largeur. Ce décor pariétal s’interrompt en partie basse à environ 20 cm du premier niveau de sol rencontré [UF 14192], formant une ligne horizontale très régulière qui évoque la disparition d’un plancher ou d’une plinthe en bois. Une ouverture large d’environ un mètre est ménagée dans le tiers sud du mur. Son seuil [SE 14105] en mortier, présente une surface soigneusement suggérant qu’il a servi de support à une pièce de bois. Des empreintes similaires visibles sur les piédroits de la porte montrent qu’elle était encadrée par des montants en bois. 135 136 137 Une dernière ouverture [SE 13156] avait déjà été mise en évidence l’année dernière dans l’angle sud-ouest de la pièce à l’extrémité du mur [M 13016] au contact de la pièce hypocaustée A7. Large de 90 cm, son seuil est formé d’une chape de mortier de tuileau sur lequel ont été collés des fragments de plaques de marbre, ses piédroits enduits. Des plaques et des fragments d’enduit rouge et blanc absolument similaires à ceux du mur [M 14009] ont été retrouvés au contact de ce mur [M 13016], conservé en élévation sur1,70 m de hauteur. Une pelle mécanique a été utilisée pour enlever des arbres et la couche d’humus avant d’arriver sur les premières strates archéologiques. Trois sondages ont été ouverts dans les angles sud-ouest, sud-est et nordest de la pièce pour en appréhender la stratigraphie. L’[UF 14103] correspond à la passe de nettoyage manuel réalisé après le décapage. Il s’agit d’une couche gravillo-sablonneuse, meuble et hétérogène, de couleur brune. Elle comprend de nombreux éléments de construction liés à la démolition des murs, moellons, TCA, mortier, de la céramique et des clous. L’ouverture d’un sondage d’1 m de côté dans l’angle sud-ouest de la pièce a été motivée par la présence de l’ouverture dans le mur [M 13016]. La première couche [UF 14174] rencontrée sous l’UF de décapage/nettoyage correspond à un amoncellement d’éléments de demolition constitué de moellons, de pierres non taillés, de mortier, de tuiles, de fragments de placage de marbre. Le sédiment est grossier et gravillonneux, brun-jaune. L’hypothèse d’un escalier permettant l’accès à la pièce A7 a été envisagée mais n’a pas été confirmée par la fouille. Ces gravats de démolition issus de la destruction des thermes ont été piégés dans l’angle de la pièce, à un emplacement vide ou occupé par un escalier en bois disparu. La tranchée de sondage est, qui visait à mieux comprendre les liaisons stratigraphiques entre les espaces G3 et I, longe le mur [M 14009] sur toute la largeur de la pièce en nord-sud, à l’exception d’une berme centrale ménagée dans l’axe de l’entrée pour conserver un passage. L’[UF 14103] y recouvre deux UF contemporaines : l’[UF 14153], sablo-argileuse brune-orangée, meuble et homogène, présente dans la quasitotalité de la pièce et chargée de fragments de marbre, de brique, de tuile, de mortier et d’enduit peint rouge et blanc ; l’[UF 14160], argileuse compacte et homogène, de couleur jaune-vert, ne contient que quelques éléments de TCA. Elle semble s’étendre dans toute la pièce, sauf dans l’axe nord-sud du mur [M 14011]. On trouve sous ces deux couches l’[UF 14158], sablo-gravillonneuse, meuble et homogène, de couleur grise, avec quelques pierres, du gravier et quelques fragments de TCA. Deux objets de tabletterie, un jeton et ce qui pourrait être une épingle ou une aiguille, en ont été extraits. L’[UF 14159] sous-jacente est une couche argileuse ocre rouge, assez dense, homogène, mesurant en moyenne 6 cm d’épaisseur. Aucun matériel n’y a été retrouvé. Un niveau de mortier de tuileau rosâtre [UF 14172], peu épais (2 cm en moyenne), a été retrouvé ponctuellement dans le sondage, qui ne semble pas former un véritable sol continu. Le niveau inférieur est un sol en terre battue [UF 14192], homogène et sablo-argileuse, de couleur ocrerouge, d’une épaisseur moyenne de 5 cm. Il recouvre directement le niveau d’installation [UF 14193], peu épais (environ 4 cm), sableux, meuble et homogène de couleur gris-beige. Aucun matériel n’y a été trouvé. Un autre niveau de sol de mortier de tuileau [UF 14194], d’environ 15 cm d’épaisseur, est conservé sur une bonne partie de la surface du sondage mais s’interrompt à 1 m au sud du mur [M 14011]. Son radier d’installation [UF 14196], composé principalement de pierres d’un calibre moyen (15 cm en moyenne) mêlés à une terre hétérogène, meuble et très sableuse. Un sondage plus profond mené dans la moitié sud de la tranchée contre le mur [M 13016], livre sous ce niveau une nouvelle couche [UF 14333], niveau brun sableux assez dense et hétérogène, mêlé à de nombreuses pierres (5-20 cm) et de la TCA, ainsi que de la céramique, des os et de l’enduit peint. Il correspond vraisemblablement au remblai de la tranchée de fondation du mur [M 13016]. La fouille ayant dû être interrompue pour des raisons de sécurité, le ressaut de fondation n’a pas été atteint. La céramique recueillie dans la tranchée (pâte kaolinitique, pâte claire calcaire) est trop peu caractéristique pour fournir un terminus post quem fiable. Dans la moitié nord de la tranchée, la poursuite du sondage a mis en évidence sous le radier [UF 14196] la couche [UF 14195], niveau sablo-argileux, dense et hétérogène, conservé sur 45 cm d’épaisseur en moyenne. On y trouve des pierres et de la TCA, de la céramique et un élément en bronze indéterminé. Il recouvre une 138 canalisation [CN 14197] d’axe sud-est/nord-ouest, formée de deux piédroits maçonnés conservés sur une hauteur de 40 cm en moyenne. Son fond est fait d’un mortier grossier mêlé de fragments de TCA. Son comblement unique [UF 14305] est une couche sableuse peu épaisse, de couleur brun clair. Cette canalisation se poursuit au nord au-delà du mur [M 13066], dans l’espace J2, sous l’[UF 14219], où elle adopte une orientation nord-sud, parallèle à celle du mur [M 14012] qu’elle longe jusqu’à la limite du chantier. Une seconde canalisation [CN 14375], retrouvée au même niveau que la précédente, s’en distingue par son orientation est-ouest, parallèle au mur [M 14011]. Formée de deux piédroits non maçonnés délimités par des pierre de chant, elle passe sous le mur [M 14009] et semble se poursuivre à l’est dans l’espace I. Son comblement [UF 14385] est sablo-argileux, homogène et meuble. Aucun matériel n’y a été trouvé. Interprétation En raison des problèmes de sécurité inhérents à la hauteur des murs, l’espace G3 n’a pas été fouillé en profondeur sur toute sa superficie. Les sondages ouverts à proximité des murs qui le délimitent à l’est révèlent une stratigraphie très complexe formée d’au moins deux niveaux de circulation, dont un sol en mortier de tuileau [UF 14194], recouvrant deux canalisations [CN 14197 et CN 14375] dont les tracés divergents paraissent se recouper. Au moins deux états d’occupation peuvent être distingués : un premier niveau de sol en mortier de tuileau [UF 14194], remblayé et rehaussé pour faire place à un niveau de sol en terre battue [UF 14192]. Deux niveaux avec les maçonneries, en raison de l’absence de ressaut de fondation visible. La surface du second sol en terre battue se situe à peu près au niveau de la ligne d’interruption de la plaque d’enduit peint et se rattache probablement au même état. Les canalisations sous-jacentes au premier sol, dont le tracé passe sous les murs, peuvent appartenir au même état ou à un état antérieur. Les deux ouvertures mises en évidence au niveau de l’angle nord-est de la pièce formé par les murs [M 13066 -14011] et [M 14009] ne sont manifestement pas contemporaines. Si la porte est dotée d’un seuil [SE 14105] et de montants en bois semble avoir fonctionné jusqu’à l’abandon du bâtiment, la première est obturée par les murs [M 14011/M14012] formant l’angle sud-ouest du bâtiment J3. Cette configuration plaide a priori pour le bouchage d’une première porte d’accès ouvrant vers le nord par la construction de ce dernier bâtiment, mais il est également possible qu’elle documente plutôt la situation inverse : le fait que le mur [M 14009] semble s’appuyer contre [M 14011] et que son enduit pariétal se poursuive sans interruption sur les deux maçonneries milite plutôt pour sa postériorité. Le bâtiment J3, aux murs puissamment fondés à l’instar de ceux des thermes, a pu préexister à l’espace G3, dont les murs moins fondés seraient venus se raccorder à son angle sud-ouest pour fermer l’espace de circulation qui le sépare de la pièce A7. Cette hypothèse est corroborée par le prolongement nord [CN 14219] de la canalisation [CN 14197] observé dans un sondage pratiqué dans l’angle des espaces J2 et J3, dont le piédroit est s’adosse au mur [M 14012] et a été recoupé par la construction du mur [M 13066]. Quant à l’ouverture mise en évidence dans l’angle sud-ouest de la pièce à l’extrémité du mur [M 13016], il est difficile d’affirmer qu’il s’agit d’une véritable porte assurant la communication avec l’espace adjacent A7. Bien qu’il ait conservé des restes de placages de marbre, son seuil [13156] est plutôt étroit et surélevé de plus de 80 cm par rapport au dernier niveau de sol de l’espace G3. Or aucun escalier n’a été retrouvé à cet emplacement. Il pourrait donc s’agir d’une fenêtre ou d’une trappe de service, aménagée postérieurement à la destruction de l’hypocauste de A7. Ces données partielles laissent subsister de nombreuses interrogations quant à la chronologie et à la fonction exacte de la pièce. Sa localisation, la présence de décors peints et sa large porte donnant à l’est sur le couloir I, invitent à l’interpréter comme un espace de transition ou d’accueil précédant la pièce thermale A7. Sa construction plus sommaire, l’absence d’aménagements internes et son sol en terre battue n’excluent pas qu’il s’agisse d’une simple pièce de service complémentaire des espaces adjacents G2 et G1, dont la vocation ne saurait être établie avec précision faute d’indices. 139 3.2. Extérieurs Nord (J) Les espaces J1 à J3, dont il est question dans les pages suivantes, s’étendent au nord du mur de façade [M 13066] et n’appartiennent pas au corps de bâtiments thermal stricto sensu. Même s’ils se rattachent aux pièces de service G1 à G3 décrites précédemment, sur un plan tant architectural que probablement fonctionnel, leur fermeture à l’ouest n’est assurée que par un plot maçonné [F 14008} séparé de la façade des thermes par une canalisation [CN 13058] et un doublage de mur [M 13067] correspondant peut-être à un vide sanitaire (?). Ces vestiges dessinent une limite discontinue qui n’a pas pu être explorée plus au nord, en raison de la proximité des déblais de fouille. Seul l’espace J3-J5 à l’est, identifié dans son dernier état à une latrine, peut être considéré avec certitude comme une pièce fermée par quatre murs. Les autres (J1-J2) semblent correspondre à un espace de cour ouverte ou semi-couverte, dont la limite nord située sous le tas de déblais n’a pas été établie. Au-delà du tas en revanche, à environ 22 m de la limite nord de la latrine J3, le creusement de tranchées de plantation d’asperges a révélé l’existence d’un tracé de mur [ M 14331] d’orientation nord-sud cohérente avec celle des thermes, suivi ponctuellement sur plus de 8 m. Conservé sur une à deux assises d’élévation, il présente une largeur de 60 cm et présente des parements peu soignés constitués de blocs calcaire liés par un mortier de couleur jaune. Il est associé à l’est à un sol maçonné en mortier jaune, qui s’appuie contre ses maçonneries. Ce mur, qui n’a pas fait l’objet d’une fouille digne de ce nom faute d’autorisation ad hoc, documente l’existence de nouvelles pièces qui se développent au nord de l’espace thermal sur une superficie relativement étendue, sans qu’il soit possible d’établir si elles se rattachent au même corps de bâtiments et si elles correspondent à des bâtiments à vocation résidentielle ou utilitaire. Ces espaces situés à l’extérieur des thermes, des pierriers et du bosquet qui les ont recouverts et protégé des labours, sont beaucoup plus arasés que les pièces thermales A fouillées plus au sud. Démontés et écrêtés pour la mise en culture de la parcelle, le différentiel entre les sols et le sommet des élévations atteint à peine 1 m entre les cotes d’altitude 291,50 m et 292,50 m NGF. Espace J1 L’espace J1 se situe à l’extrémité nord-ouest de l’emprise de la fouille. Il est séparé de l’espace J2 par le mur [M 14007] et des espaces G1 et G2 par le mur [M 13066]. La fouille a été menée de façon exhaustive jusqu’à atteindre un niveau de sol dans la partie orientale et le terrain naturel à l’ouest dans un sondage. Les premières strates archéologiques se trouvent directement sous la terre arable, décapée à la pelle mécanique. Description Le mur [M 14007], d’axe nord-sud, a été reconnu sur 2,10 de longueur et se prolonge sous la limite de fouille au nord. Sa largeur est de 0,45 m, il est conservé sur deux à trois assises sur une hauteur de 0,43 m. Il vient s’appuyer contre le mur [M 13066]. Construit au moyen de moellons irréguliers de calcaire d’un module moyen de 15 cm grossièrement parementés, il comporte un blocage de pierre de petites dimensions liées par un mortier jaune. L’arase de ce mur est une assise de réglage de tuiles. La première couche rencontrée au sein de cet espace J1 est l’[UF 14022], meuble et homogène, sablogravillonneuse de couleur brune. On y trouve des pierres, des tuiles et des briques, de la céramique et des clous. Il s’agit d’une couche de transition entre le décapage et le nettoyage des premières couches archéologiques, qui recouvre plusieurs strates [UF 14007, 14164, 14165, 14166, 14168, 14169, 14171 et 14201]. 140 141 On trouve directement sous la couche de nettoyage un niveau de sol [SL 14164], qui vient s’appuyer contre le piédroit nord de la canalisation [CN 14162] et se prolonge au nord sous la limite de fouille. On trouve en dessous l’[UF 14170], argileuse et très compacte, de couleur brune-grise, qui livre de rares tessons. L’[UF 14165] se trouve aussi sous l’[UF 14022] et correspond à la seule couche présente dans la moitié ouest avant le terrain naturel [UF 14001]. Elle est en tout point similaire à la couche [UF 14022]. L[UF 14168] est un niveau brun-noir, meuble et homogène, qui contient quelques tessons de céramique. Il vient s’appuyer contre la canalisation [CN 14162] au sud, au contact de la fondation du mur [M 14007] à l’est, et se trouve à même altitude que l’[UF 14169]. Cette dernière couche est sablo-gravillonneuse, assez homogène et meuble, de couleur brun rouge. Elle est peu étendue en plan, entre l’[UF 14168] et le niveau de sol [SL 14164]. Aucun matériel n’y a été trouvé. L’[UF 14166] se trouve sous l’[UF 14022] et n’apparaît qu’au sud de la canalisation [CN 14162]. Il s’agit d’une couche gravillo-sablonneuse brune, très dense et hétérogène, comportant de nombreuses pierres de dimensions cariées ainsi que des fragments de mortier, de la céramique, des briques, des tuiles et du verre. En dessous de cette couche apparaît une canalisation formée de deux piédroits en pierre non maçonnées et dressées de chant, surmontés de dalle de couverture [CN 14163]. D’orientation nord-ouest/sud-est, elle passe sous le mur [M 13066] et se poursuit au sud dans l’espace G2 où elle semble se connecter à la canalisation [CN 14162]. L’ensemble du tracé présente un pendage en direction du nord, à l’extérieur du corps de bâtiments, qui milite pour un conduit d’évacuation des eaux usées plutôt que d’adduction. Sous l’[UF 14166] s’étend la couche [UF 14167], sablo-gravillonneuse, dense et hétérogène, brun-orangée, qui livre des matériaux de construction, tels que des pierres, des briques, des tuiles et du mortier. L’[UF 14173] repose sur l’[UF 14167]. Elle est argileuse brun-gris très homogène, contient de la céramique et un clou. L’[UF 14201] se trouve sous l’[UF 14022]. Il s’agit du comblement supérieur de la canalisation [CN 14162]. L’[UF 14200] forme le deuxième comblement de la même canalisation. Son sédiment sableux et brun est quasi identique mais une distinction a pu être faite à mi-hauteur de la canalisation. Plus bas encore apparaît la canalisation [CN 14162], orientée est-ouest, construite en pierre avec une couverture de dalles peu épaisses. Elle passe sous le mur [M 14007] et se prolonge à l’est dans l’espace J2. Son fond accuse un pendage de l’est vers l’ouest. Sa direction et son mode d’aménagement sommaire invitent à penser qu’il s’agit d’un collecteur destiné à l’évacuation des eaux usées, dans lequel vient se jeter la canalisation précédente [CN 14163]. Une troisième canalisation [CN 14316], vient longer le parement ouest du mur [M 14007]. Axée nord-sud, elle traverse le mur de façade [M 13066] et se prolonge au sud dans G2. En revanche, elle s’interrompt au nord de la canalisation [CN 14162]. Son comblement [UF 14171] se poursuit lui aussi à travers l’ouverture dans le mur [M 13066] jusque dans G2. Sablo-gravillonneux, meuble et hétérogène, de couleur brun foncé, il contient beaucoup de charbons, des pierres, des tessons de céramique, des TCA, des os ainsi que du métal. Un emboitement métallique de canalisation y a été retrouvé, qui indique que la canalisation a reçu une conduite forcée en bois servant à l’adduction d’eau. Phasage et interprétation L’espace J1 semble correspondre à un espace extérieur de type cour ouverte, qui s’étend au nord du mur de façade des thermes [M 13066]. Deux états distincts sont perceptibles en stratigraphie : un premier état semble être lié à l’utilisation des thermes, caractérisé par des couches argileuses très pauvres en matériel [UF 14170 et 14173]. Elles sont séparées par la canalisation [CN 14162] qui correspond à un grand collecteur longeant la façade du bâtiment, dans lequel se jette la canalisation [CN 14163] qui provient de l’espace G2. Une réoccupation de la zone est documentée par le niveau de sol [SL 14164] établi au nord de la canalisation [CN 14162], peut-être contemporain de la construction du mur [M 14007] qui est construit sur les couches d’abandon des thermes. 142 Espace J2 L’espace J2 s’étend à l’est du précédent au-delà du mur [M 14007], le long du mur de façade nord des thermes [M 13066]. Lors du décapage à la pelle mécanique [UF 14023] est apparu à l’est du mur [M 14007] un alignement de TCA disposées en demi-cercle [UF 14025] autour d’une meule complète [objet n°2]. Au sud de cet aménagement a été mis en évidence un niveau d’enduits peints blancs effondrés in situ dans une couche brune [UF 14119]. Au nord, une couche brune uniforme contient quelques TCA [UF 14118]. La meule dégagée (objet n°2) est une meule romaine tournante d’environ 43 cm de diamètre avec emmanchement latéral. Elle est probablement issue d’un moulin manuel à entrainement périphérique de type manche coudé. Malgré les apparences, il n’est pas certain qu’elle soit en position primaire car elle n’est pas associée à une méta. Le niveau d’enduits peints effondrés [UF 14119] recouvre un niveau de mortier jaune qui semble contemporain de la couronne de TCA [UF 14127] qui entoure la meule. Le niveau de mortier jaune présente un pendage d’est en ouest et le mobilier retrouvé comprend quelques tessons de céramiques et d’amphores, des clous, des fragments de coquilles d’huitre. La coupe à l’est de la meule présente plusieurs litages. Sous le premier niveau de mortier jaune [UF 14127] apparaît un premier niveau de cailloutis [SL 14137], puis une concentration d’enduit peint blanc [UF 14138]. Sous cette UF apparaît un second niveau de cailloutis [SL 14139] qui vient se poser sur un second niveau de mortier jaune [UF 14128]. On remarque un affaissement des litages au niveau de la meule et du probable passage de la canalisation [CN 14162]. Au nord de la meule, la couche brune est uniforme sur toute la hauteur de la coupe [UF 14118]. Un niveau de circulation en cailloutis [SL 14139] s’étend au nord de cet aménagement et vient recouvrir par endroits la canalisation [CN 14162] et la couche de mortier jaune inférieur [UF 14128]. Cette couche de mortier est surcreusée de part et d’autre d’un plot carré associé à l’interruption du mur [M 13066]. Cette dernière, large d’environ 2 m, est occupée par un niveau [UF 14120] de sédiment brun, des tessons de céramiques et amphores, des fragments d’enduit peint bleu et d’un clou. Un sondage profond a été ouvert à l’extrémité orientale de l’espace J2, au contact de la pièce J3 et du mur [M 14012]. Sous la couche de nettoyage [UF 14023], un niveau [UF 14152] présent dans l’ensemble de J2 se présente sous l’aspect d’une chape de sédiment rouge argileux, composé de nombreux fragments de céramique (dont un fond de céramique Allobroge estampillé SEVVO.FEC., une sigillée de Gaule du Centre avec scène de chasse) et d’amphore. Il recouvre un mince litage de cailloutis [UF 14294] qui repose lui-même sur un niveau de sédiment brun [UF 14295] incluant quelques cailloux de petit module (env. 5 à 10 cm de diamètre) et fragments de céramique. Sous ce niveau, une couche similaire [UF 14217] est composée d’un sédiment brun clair et de nombreuses pierres de diamètre plus important (env. 5 et 30 cm de diamètre). Elle présente un pendage d’est en ouest et recouvre une couche marron [UF 14218] située au niveau du ressaut de fondation du mur [M 13066] ainsi que d’une canalisation parallèle au mur est [M 14012]. Orientée nord-sud, large d’une quarantaine de centimètres, cette canalisation [CN 14219] possède des piédroits maçonnés conservés sur trois assises de pierres, un fond en mortier jaune, identique à celui qui forme le sol de la moitié ouest de J2 [UF 14128]. Cette canalisation s’appuie contre le mur [M 14012] et est recoupée par la construction du mur [M 13066]. Son comblement comprend quelques fragments de céramique et plusieurs morceaux de métal de type emboitement de conduit, qui plaident pour son identification à une conduite d’adduction d’eau. Son comblement sableux et uniforme, de couleur jauneocre, ne contient quelques tessons de céramiques et fragments de TCA. A l’ouest du sondage sous [UF 14218], un litage de cailloutis [UF 14296] recouvre le niveau d’interface avec le sol naturel [UF 14250], un sédiment brun parcellé d’inclusions grises contenant encore quelques fragments de céramique et de TCA. 143 144 Phasage et interprétation La majorité de l’espace J2 est occupée au départ par la couche marron [UF 14218], repérée uniquement dans un sondage profond ouvert à son extrémité est. Il a livré quelques tessons de sigillée italique, de paroi fine, de céramique claire calcaire et de céramique modelée, caractéristiques de l’époque augustéenne. Ce premier niveau d’occupation est probablement contemporain de celui découvert plus au sud, à l’intérieur de la pièce G2 (voir supra). Il est recouvert, dans un second temps par un niveau de sol en mortier [UF 14128], qui a été percé dans un second temps afin d’installer la canalisation [CN 14162]. Cette canalisation est ensuite recouverte par le niveau de cailloutis [SL 14139], type de revêtement plutot caractéristique d’un sol de cour ouverte qui tend à désigner l’espace J2 comme un espace extérieur au bâtiment thermal. L’interruption du mur [M 13066] est encadrée sur son côté ouest par un plot qui a pu faire office de base pour un montant en bois et/ou de chasse-roue. Elle correspond à une porte assurant l’accès à la pièce G2, suffisamment large (2 m) pour permettre le passage de charrettes à bras. Le cailloutis [SL 14139] est contemporain de cette ouverture et probablement aussi, du niveau de terre battue ocre-rouge [UF 14152] mis en évidence dans la moitié est de J2. Le niveau supérieur [UF 14138] d’enduit peint effondré correspond à un remblai préalable à la mise en place du niveau de cailloutis supérieur [SL 14137] et du mur [M 14007]. La semelle de mortier jaune [UF 14127], qui repose sur ce niveau appartient à la même phase de réaménagement. Elle reçoit la meule encastrée dans la structure semi circulaire en TCA [UF 14025], qui peut donner lieu à plusieurs interprétations. Il pourrait s’agir d’un moulin manuel en place, dont il ne subsiste que la structure en TCA et la meule supérieure. La disposition de la structure contre le mur [M 14007] et son diamètre, légèrement supérieur à celui du catillus, permettent d’envisager son entrainement par un mouvement de va-et-vient exercé à l’aide d’un manche coudé et non par un mouvement circulaire comme c’est souvent le cas. Cette hypothèse est étayée par l’inclinaison de la face active du catillus (près de 30°) dans la partie non-protégée, qui peut s’expliquer par un mouvement semi-circulaire en va-et-vient qui aurait usé prématurément la meule coté trou d’emmanchement latéral. L’hypothèse d’un remploi de meule à d’autres fins : axe de potence, de poteau ou de gond de porte ou encore, regard ou avaloir associé à la canalisation sous-jacente [UF 14162]. Cette dernière possibilité est suggérée par l’affaissement des couches inférieures au catillus, ainsi que par l’élargissement de son oeillard central (17 cm de diamètre). Qu’il soit en position primaire ou secondaire, cet instrument de mouture et l’aménagement circulaire qui l’entoure ont davantage leur place dans une installation culinaire que dans un espace de service du balnéaire : installation de mouture ou avaloir permettant l’évacuation des eaux usées sont deux hypothèses tout à fait compatibles, qui font écho à la fonction de culina affectée à l’espace G1. Un dernier niveau d’abandon est documenté par l’effondrement des plaques d’enduit blanc [UF 14119], qui correspond à un simple enduit de propreté, caractéristique de ce type d’espaces. Espaces J4-J5 La zone qui s’étend à l’est de l’espace J2 est occupée par un grand nombre de maçonneries, qui sont connectées à la fois à l’angle nord-est du complexe balnéaire et à la façade occidentale du corps de bâtiments F partiellement dégagé en 2013. Elles forment un espace quadrangulaire d’environ 20 m², subdivisé par des murs internes en plusieurs espaces désignés comme J3, J4 et J5. Dans ce secteur situé en bordure du bosquet et donc moins protégé des labours, les murs sont conservés sur une hauteur maximale de 1 m entre les cotes d’altitude 292 m et 293 m NGF. 145 146 Description Cet ensemble de maçonneries est délimité au sud-ouest par les murs chaînés [M 14011], orienté ouest-est et [M 14012] orienté nord-sud. Ils sont contigus à l’angle nord-est de l’espace G3, à la jonction entre le mur est de la pièce [M 14009] et son mur nord [M 13066]. Profondément fondés, ils mesurent en moyenne 60 cm d’épaisseur. Le mur [M 14011] se prolonge à l’est et fait place, à environ 2 m du mur ouest du bâtiment F [M 13018], à un nouveau tronçon de maçonnerie [M 14122]. Le mur [M 14012] se prolonge quant à lui vers le nord, jusqu’au mur est-ouest [M 14106], qui ferme l’ensemble. L’absence de chaînage entre ces deux derniers murs laisse à penser que le mur [M 14106] correspond à une extension du corps de bâtiments en direction du nord. Le mur [M 14012] inclut dans son dernier tiers nord un seuil de porte [SE 14121] qui permettait d’accéder à cet espace depuis l’ouest. Il mesure 1,95 m de longueur et apparaît à 292,32 m NGF. Il a été réduit en largeur à 1,50 m, par un bouchage installé à la jonction avec le mur [M 14106]. Ce dernier comporte également un large seuil [SE 14123] de 1,68 m de large situé à son extrémité est, à sa jonction avec le mur [M 13018], qui ménage un second accès vers le nord. Ses piédroits sont matérialisés par de gros blocs de pierre, liés avec un mortier différent de celui utilisé dans le reste du mur [M 14106]. Leur mise en place est sans doute liée à une réduction de l’entrée à 1,38 m de largeur (1,09 m en tenant compte du dépassement des blocs). Le mur [M 14011] est prolongé à l’est par un tronçon de maçonnerie [M 14122] qui en reprend l’alignement mais présente un mode de construction différent, puisqu’il comporte une assise de réglage en TCA qui n’est pas présente dans les autres murs. Ses assises sont légèrement décalées vers le nord. Il est accolé au mur de façade du bâtiment F [M 13018]. La jonction est assurée par des fragments de terre cuite disposés de chant entre les deux élévations pour faciliter l’accroche. Les murs perpendiculaires [M 14013] et [M 14014] délimitent l’espace J3, construit postérieurement à l’intérieur de l’ensemble décrit précédemment. Eu égard à ses aménagements caractéristiques d’une fonction bien particulière (latrine), il sera décrit indépendamment dans le prochain chapitre. Un dernier mur [M 14367] a été découvert sous le sol en mortier [SL 14271] qui occupe les espaces J4 et J5, le mur. Ses moellons sont liés par un mortier gris, friable et sableux, semblable à celui des murs [M 14011, M 14012]. Il vient s’appuyer contre le mur [M 13018] de la pièce F8 mais laisse subsister un écart de 5 cm avec son parement ouest. Son extrémité ouest est perforée par une canalisation de bois postérieure [CN 14365]. Ce mur rejoint l’extrémité nord du mur [M 14012], qui n’est pas chaînée à son prolongement [M 14106], formant un retour qui délimitait un premier état de la pièce J4 avant son extension vers le nord. La stratigraphie de l’espace J4-J5 est relativement simple. Un sol en mortier [SL 14271] occupe la presque totalité de sa surface, à une altitude d’apparition comprise entre 292,02 m et 292,12 m NGF. Il est composé de fragments de pierres liées par un mortier gris, très sableux et friable semblable à celui des murs [M 14011M 14013, M 14367 et M 14106]. Il se poursuit jusqu’au niveau du bouchage de la porte reliant J4/J5 à la pièce F8. La porte est bouchée alors que ces niveaux sont déjà en place. Une légère surélévation est perceptible au niveau des espaces nord (J4) et est (J5) de la pièce. La surface du sol a été perturbée par l’aménagement des canalisations en bois [CN 14272], [CN 14216] et [14365] qui traversent la pièce de part en part, ‘est en ouest et du nord au sud. La première [CN 14272] a entamé son revêtement sur une profondeur d’environ 2 cm, tandis que la seconde [CN 14216] semble le perforer au nord du seuil [SE 14123]. Ce sol est recouvert par plusieurs niveaux. Une couche [UF 14270] sablo-limoneuse assez meuble, de couleur grise, comportant de grosses poches d’argile jaunâtre plus ou moins épaisses et étendues, associées à quelques nodules de chaux blancs et à des traces de charbon de bois, se concentre dans les espaces J4 et J5 le long des élévations [M 14106, M 13018, M 14014]. Elle constitue peut-être un niveau de sol en terre battue postérieur à la construction de l’espace interne J3. La présence de deux canalisations [CN 14272-CN 14216], qui ont perturbé la zone, ne permet pas d’être affirmatif et il est possible qu’elle ait occupé à l’origine toute la surface du le sol de mortier [SL 14271]. Il pourrait également correspondre à un niveau d’effondrement de 147 parois en terre crue. Dans l’espace J4, une couche sableuse, grise-brune avec de nombreux nodules de mortier de tuileau et de terre cuite, longe le mur [M 14013]. Ces niveaux sont traversés par trois canalisations de bois [CN 14272, CN 14216, CN 14365], signalées par le percement des maçonneries, des difféences de coloration de la terre et dans un cas, par la découverte d’emboitement de conduit en fer conservé in situ : La canalisation de [CN 14272] suit la trajectoire du mur [M 14367] et traverse l’espace J4 d’est en ouest. Elle perce le seuil [SL 14121] à l’ouest dans le mur [M 14012] et passe à travers le mur [M 13018] par une ouverture aménagée juste au-dessus du ressaut de fondation, qui permet le passage du conduit sous le sol maçonné [SL 14217] de l’espace F8. Cette canalisation [CN 14272] semble se connecter à l’ouest à la canalisation [CN 14216-CN 14126]. L’ouverture conservée après bouchage du seuil [SE 14121] a problement servi à ménager un passage pour la canalisation [14272]. Située dans le dernier quart ouest de l’espace J4, la canalisation [CN 14365] suit un axe perpendiculaire à la précédente nord-sud et perfore les murs [M 14367] et [M 14106]. La reconstruction ou la consolidation de l’angle nord-ouest de [M 14106] est probablement consécutive à l’aménagement de la canalisation. La canalisation parallèle [CN 14216] travers toute la pièce J5 du nord au sud, le long du mur [M 13018M 14372-M 14368]. Elle passe probablement par le seuil [SL 14123] au nord et perce le mur ou seuil [F14122] au sud. On retrouve son prolongement [CN 14126] dans la portion de couloir (I1) fouillée cette année, qui vient longer le renfort de fondation [M 14342], avant de se perdre dans la coupe sud de l’espace I (voir infra). Phasage, interprétation Compte tenu de l’étroite imbrication des maçonneries et canalisations, dans un espace relativement restreint, il est difficile d’assurer un phasage précis de l’ensemble de ces aménagements et réaménagements. L’espace J4-J5 forme une extension du bâtiment F à l’ouest, dont les maçonneries viennent s’appuyer contre le mur de façade [M 13018] de la pièce F8. Elle communiquait à l’origine avec la pièce F8 par une porte [SE 14372] qui a été bouchée ultérieurement (voir infra) et possède dans son angle nord-ouest une large ouverture [SE 14121] vers l’extérieur, aménagée dans le mur [M 14012]. Cette extension a été par la suite élargie en direction du nord : le mur [M 14367] est détruit, remplacé par le mur [M 14106], situé environ 2 m plus au nord, dont l’angle nord-ouest vient se raccorder à [M 14012] et se prolonge à l’ouest jusqu’au mur [M 13018]. L’espace interne du nouvel espace ainsi créé est revêtu d’un sol maçonné [SL 14271] qui vient recouvrir le mur [M 14367]. Un seuil [SE 14123] est aménagé dans l’angle nordest de la pièce, à la jonction des deux murs [M 14106] et [M 13018], qui permettait l’accès à la pièce depuis l’extérieur. Cette ouverture ne remplace pas mais vient compléter la porte [F14372] de communication avec la pièce F8, encore utilisée au moment de l’aménagement du sol [SL 14271] qui recouvre son seuil. En revanche, l’ouverture [SE 14121] conservée à l’ouest à la jonction des murs [M 14012-M 14106] paraît condamnée, un étroit passage étant conservé de sorte à permettre le passage de la canalisation [CN 14272]. De même, aucun passage ne semble relier J4-J5 au couloir I, le mur [M 14011] se poursuivant sans interruption jusqu’au mur [M 13018]. Le cloisonnement interne de cet espace ne semble intervenir que dans un dernier temps avec la construction de l’espace J3 dans son angle sud-ouest, délimité par les murs [M 14014] et [M 14013]. Il est possible que son aménagement soit complémentaire de l’extension [M 14106] de l’espace J4-J5 de sorte à ménager un couloir de circulation périphérique évitant la latrine. Un seuil [SE 14122] est aménagé à l’extrémité est du mur [M 14011] pour permettre le passage dans le couloir I. Les maçonneries constitutives de ces trois espaces J3-J5 sont traversées par les canalisations en bois [CN 14365], [CN 14272] et [CN 14216], liées à des adductions d’eau postérieures à l’extension nord de J4 puisqu’elles perforent le mur [M 14106]. La stratigraphie n’a pas permis d’établir si elles sont contemporaines de l’installation de la latrine J3 ou liées à une phase d’aménagements ultérieure. Du fait de 148 ces réaménagements, il est également difficile de déterminer si le bâtiment J4-J5 a fait office dès l’origine de latrine extérieure, adossée à la façade occidentale du bâtiment F. Latrine (J3) Les deux murs perpendiculaires [M 14014] et [M 14013] qui forment ce cloisonnement interne ont été réalisés avec des techniques de construction différentes de celle des murs périmétraux de l’espace J4-J5. Le mur est [M 14014], axé nord-sud, utilise des moellons de calcaire et des remplois de demi-rond en TCA de colonne maçonnée ou de pilette circulaire, densément disposés sur plusieurs assises alternées. Le mur [M 14013], situé au nord de l’espace J3, utilise les mêmes éléments, plus disparates et agencés de manière bien plus rudimentaire dans sa partie ouest où ils sont entassés sans réelle organisation. Seule la partie la plus à l’ouest, collée au mur ouest de l’espace [M 14012] présente une construction plus régulière et solide. L’ensemble est lié par un mortier semblable à celui employé pour le mur [M 14014], de couleur beige à gris avec un granulat de petits galets. La partie centrale du mur semble également mieux construite, avec deux parements et un blocage en pierres. Ses maçonneries ne sont pas fondées et s’installent simplement sur de la terre. L’ensemble des parements intérieurs ont conservé de larges portions d’un revêtement mural de mortier au tuileau. Les angles sud-ouest et sud-est de la pièce sont renforcés par des boudins d’étanchéité verticaux, conservés sur plus de 66 cm de hauteur. Les murs ouest et sud [M 14011] et [M 14012] sont longés par une canalisation [CN 14257] adossée à leurs parements internes, délimitée à l’extérieur par des piédroits maçonnés au mortier de tuileau utilisant les mêmes demi-ronds en TCA et dotée d’un fond en mortier de tuileau apparu à 292,24 m NGF. Les deux branches perpendiculaires de cette canalisation forment un « L » de 3,50 m du nord au sud et 3,17 m d’ouest en est, dont la branche est plus étroite (40 cm) que la branche sud (60 cm). Elle vient rejoindre la grande canalisation [CN 14010] dégagée dans l’espace I qui passe à travers le mur [M 14011]. Au niveau de l’évacuation, le fond de la canalisation apparaît à 292,12 m NGF, soit un dénivelé de 0,12 m du nord vers le sud, le fond du collecteur [CN 14010] étant situé encore plus bas, à 292,05 m NGF. Cette canalisation en L ne comporte aucune trace de couverture et la finition soignée de ses piédroits laisse à penser qu’il s’agit d’un conduit ouvert. Son extrémité nord-ouest est occupée par un aménagement de fragments de tuiles disposés de chant de façon à former un logement rectangulaire, noyé dans une masse de mortier de tuileau. Des traces de dépôt calcaire y ont été observées. Ce dispositif est probablement destiné à recueillir l’eau acheminée vers la canalisation, à travers une conduite forcée en bois. Cette dernière correspond peut-être à la canalisation [CN 14365] qui aboutit précisément à cet emplacement et semble traverser le mur nord [M 14013]. Une grosse dalle de molasse occupe l’angle nord-est de la pièce, apparue à 292,39 m NGF et adossée au parement sud de la partie orientale du mur [M 14013]. Elle mesure 1,60 m de longueur pour 0,80 m de largeur. Il s’agit peut-être d’une dalle de seuil, matérialisant un passage à ce niveau du mur, d’une dalle de sol constituant le seul vestige du dallage originel récupéré après l’abandon des bâtiments. De nombreux fragments de molasse ont en effet été recueillis à l’intérieur de la pièce. Canalisation et dalle de molasse sont installées sur un épais niveau de remblai [UF 14267] composé de très gros blocs de pierre (jusqu’à 50 cm de longueur) mêlés à une terre sableuse de couleur jaune, semblable à du mortier pulvérisé. Il recouvre un niveau sablo-limoneux assez meuble de couleur grise [UF 14269]. Sous cette couche, la fouille s’est arrêtée sur un premier radier de pierre revêtu par endroits d’un reliquat de sol maçonné, apparu à 291,81 m NGF. Ses pierres sont liées par une terre similaire à la couche [UF 14269]. Il est très semblable aux aménagements de sol retrouvé dans les sondages de l’espace I, qui s’étendaient manifestement jusqu’au niveau de la pièce F8 antérieurement à la construction de l’espace J3-J5. 149 150 Fig. 38 – Latrine J3, vue de l’Est et du Nord.. 151 Interprétation La forme en « L » caractéristique de la canalisation [CN 14257] et le fait qu’elle ne soit pas couverte permettent de l’identifier à un égout d’évacuation de latrine. Ses dimensions permettent de restituer au moins huit places, sans doute aménagées avec des banquettes en bois, aucun fragment de bloc de pierre n’ayant été retrouvé sur place et les piédroits étant trop fragiles pour en supporter le poids. L’égout est relié au sud au grand collecteur [CN 14010], dont la construction est bien postérieure à celle du mur [M 14011]. La présence de demi-ronds de terre cuite identiques à ceux des murs [M 14014] et [M 14013] dans sa portion située au niveau de l’ouverture confirme qu’il a été percé et réaménagé pour réaliser l’évacuation des latrines. L’accès à la latrine se faisait depuis l’étroit couloir ménagé sur deux de ss côtés à l’intérieur du bâtiment J4-J5, à partir de son angle nord-est occupé par un gros bloc de molasse qui a pu faire office de dalle de seuil. Sur le plan typologique, la pièce se range dans la catégorie extrêmement courante des « latrines simples à égouts sur deux côtés perpendiculaires » d’A. Bouet (2009, 46 sq.). Avec ses dimensions relativement importantes de 3,5 m par 3,2 m, soit 11 m² de superficie, elle présente une taille médiane. Dans un contexte régional, elle est comparable à la latrine 70 de la Maison des Dieux Océan à Saint-Romain-en-Gal, d’une superficie bien inférieure (6,25 m²). Comme indiqué plus haut, aucun indice ne permet d’établir si elle traduit une reconversion fonctionnelle ou la réduction d’une première latrine qui occupait à l’origine tout l’espace J4-J5. 152 Fig. 39 –Latrine J3, élévation du mur Est [M 14014] et détail de l’égout [CN 14257]. 153 3.3. Couloir (I) Le couloir I correspond au long couloir séparant le bâtiment thermal du corps de bâtiments F qui s’étend plus à l’est. Il s’étend du mur de limite sud des thermes [M 13108] au mur [M 14011] au nord, situé dans le prolongement du mur [M 13066]. Il est limité à l’ouest par les murs [M 13015] et [M 14009] et à l’est par le mur [M 13018]. Sa portion méridionale (I3) a déjà fait l’objet de sondages en 2013, porteurs de résultats et d’interrogations qui ont motivé l’ouverture de secteurs de fouille plus larges en 2014, aussi bien à son extrémité nord (I1) qu’au niveau de l’entrée des thermes (I3). Portion nord (I1) La fouille a porté en 2014 sur son dernier tiers nord (I1), situé dans le prolongement de la façade septentrionale des thermes dégagé cette année, qui a également permis de mettre au jour l’extrémité nord du bâtiment F. Après enlèvement à la pelle mécanique et des couches d’humus, le terrain a été purgé des souches qui l’encombraient avant d’être nettoyé manuellement, pour faire apparaître les assises supérieures des murs et en relever le plan. Dans ce secteur particulièrement bien préservé par la végétation, l’altitude supérieure des élévations atteint jusqu’à 2 m de hauteur (294,40 m NGF). Le couloir n’a pas été complètement dégagé, afin de respecter les palliers de sécurité et d’écarter toute risque d’effondrement des parties les plus fragiles du mur [M 13018]. Après plusieurs passes de décapage manuel, son sol de circulation a été repéré à une altitude moyenne de 292,30 m NGF. Dans un premier temps, le niveau d’humus [UF 13026] a été retiré de tout l’espace. Le décapage a ensuite été poursuivi plus profondément dans l’axe du mur sud de l’espace F5 [M 13021], où des vestiges de constructions plus anciennes avaient été repérés en 2013, et dans l’axe de la coupe réalisée la même année dans l’espace A4, le long du seuil [SE 13155]. Description Le couloir est délimité à ce niveau par les murs de façade orientale des thermes [M 13015] et [M 14009] à l’ouest, par le mur de façade occidental du bâtiment F [M 13018] et son doublage [M 14342] à l’est, par le mur [M 14011] au nord, qui la sépare dans un premier temps de l’espace J3-J5 construit dans son prolongement. Ce mur se trouve dans le prolongement du mur de façade [M 13066] qui ferme les espaces annexes G1-G3 adossés au nord des thermes. La première et la seule structure apparue à l’intérieur de cet espace est le grand plot maçonné [UF 14015], adossé au mur de façade du bâtiment F [M 13018], au niveau de la pièce F5 sondée l’année dernière. Conservé sur une hauteur maximale de 1,20 m à une altitude de 293,54 m NGF pour une longueur nord-sud de 1,30 m et une largeur ouest-est de 1,14 m, il a perdu son quart supérieur ouest. Installé contre le mur [M 13018], il n’est pas chaîné à ses maçonneries mais installé directement contre l’enduit blanc qui le recouvre. La maçonnerie est construite en blocage à l’aide de moellons de 0,30 m de long pour 0,10 m de hauteur en moyenne, utilisés uniquement pour les parements. L’intérieur du massif est composé d’un blocage de mortier de couleur blanche liant des blocs de pierre de module et de forme plus hétérogène. Les assises supérieures utilisent également de nombreux fragments de terre cuite qui signalent peut-être l’existence d’arases de briques. Une autre structure maçonnée a été dégagé à une altitude plus basse au nord de la première le long du parement ouest du mur de façade du bâtiment F. Il s’agit du mur de renfort [M 14342] installé contre le mur [M 13018], qui a été reconnu sur 6,20 m de long pour 0,60 m de largeur, à l’altitude maximale de 292,42 m NGF. Interrompue pour des raisons de sécurité au niveau du plot maçonné [UF 14015], la fouille n’a pas 154 permis d’observer les liens qui unissent les deux structures. Cette construction assez irrégulière est composée de trois assises de pierres de taille plus ou moins régulières, liées par très peu de mortier et sommairement alignées. Le mortier est sableux, de texture friable, de couleur blanche et présente un granulat de petits galets. La largeur des assises se réduit sensiblement de bas en haut. L’assise supérieure empiète légèrement sur le ressaut de fondation du mur [M 13018] et s’appuie également contre son enduit de façade, ce qui prouve sa postérité par rapport à la construction du bâtiment F. Ce mur ne se poursuit pas au sud du plot maçonné [UF 14015]. Une grande canalisation maçonnée [CN 14010] orientée nord-sud occupe l’axe longitudinal du couloir, à équidistance des murs est et ouest. Elle prend naissance dans le mur [M 14011] au nord et se prolonge sous la berme de fouille au sud. Apparus dès le décapage des niveaux de démolition présents dans l’espace I, à l’altitude de 292,35-292,40 m NGF, ses piédroits enduits de mortier de tuileau de couleur rose à violet ont été dégagés sur 10,50 m de longueur. Le piédroit ouest mesure 0,29 m de largeur et le piédroit est 0,25 m de largeur moyenne. La largeur interne du canal est de 0,30 m pour une profondeur de 0,38 m en moyenne. L’altitude de fond est comprise entre 292,09 m NGF à son extrémité nord et 291,90 m NGF à son extrémité sud, soit un pendage de près de 20 cm en direction du sud. Les piédroits sont parementés à l’intérieur avec de petites pierres rectangulaires et coffrés dans la tranchée d’implantation à l’extérieur. Une épaisse couche de mortier hydraulique recouvre le fond de la canalisation ainsi que les piédroits, formant au-dessus de ces derniers un bourrelet arrondi. Cette finition soignée milite pour l’absence de couverture, dont aucun élément n’a été retrouvé en place. Le comblement de la structure [UF 14156] est composé d’une couche unique, meuble, homogène, de couleur brune foncée-grise. Il a livré quelques fragments de mortier de tuileau provenant des parois du canal mais également des fragments de tuiles résultant peut-être de la démolition des toitures des bâtiments A et F. Un fragment de céramique sigillée a été découvert dans le comblement. Quelques fragments de pierres plates allant jusqu’à 0,40 m de longueur étaient également présents dans ce niveau d’abandon, qui pourraient correspondre à des fragments de dalles de couverture effondrées dans le conduit. Ce collecteur [CN 14010] est longé à l’est par une canalisation en bois [CN 14126], qui correspond au prolongement méridional de la conduite forcée [CN 14216] repérée au nord du couloir dans l’espace J5 (voir supra). Son tracé, qui prend naissance dans l’angle nord-est de l’espace I1 est matérialisé par quatre frettes d’emboitement en fer, découvertes en place tout le long de son comblement, qui se détache du sédiment encaissant par sa couleur légèrement plus sombre. Au nord, sa mise en place a percé le mur [M 14122] qui reprend la partie est du mur [M 14011]. Elle entretient peut-être un lien fonctionnel avec l’aménagement en tuiles et mortier de tuileau occupant l’angle des murs [M 14011] et [M 13018], qui a pu servir de bac de récupération ou de puisage intermédiaire. Elle se prolonge au sud au-delà de la coupe du sondage. Cette conduite d’adduction d’eau, qui traverse longitudinalement l’ensemble des espaces J et I en tenant compte des différents aménagements construits, appartient aux dernières phases d’occupation du secteur. Deux sondages profonds ont été réalisés à chaque extrémité de cette portion du couloir, afin d’appréhender en coupe la séquence des niveaux de circulation du couloir et d’y repérer d’éventuels aménagements sousjacents. Ces deux fenêtres ont permis de préciser les liens stratigraphiques unissant les bâtiments A et F et d’obtenir des informations supplémentaires concernant les états d’occupation antérieurs déjà repérés en 2013 à l’intérieur du bâtiment F (pièce F5). Le premier sondage a été installé au sud, entre l’exèdre [UF 13013] formée par le redan du mur [M 13015] à l’est de la pièce A4 et le mur [M 13047] correspondant au mur ouest des latrines (F7) adossées au bâtiment F. Sa coupe sud est placée dans l’axe de celle réalisée dans l’espace A4 lors de la campagne de 2013. Il a été étendu jusqu’à la partie nord de l’exèdre dans le mur [M 13015] et au plot maçonné [F14015]. De haut en bas, le premier niveau rencontré est le sol de circulation [UF 14209/UF 14175], formé d’une couche sableuse et homogène, de couleur rouge-grise, épais d’une dizaine de centimètre d’épaisseur en moyenne et fondé sur un radier de pierres [UF 14205/UF 14210] liées par une terre sablo-limoneuse de couleur grise, principalement conservé au sud du sondage contre le mur [M 13018]. Ce niveau est présent de 155 part et d’autre de la canalisation [CN 14010], postérieure à son installation. Il a été retrouvé à l’état de lambeaux dans le sondage ouvert au nord de l’espace I, où il se concentret contre le mur [M 14011]. La tranchée de fondation du mur est des thermes [M 13015] a été repérée au même niveau. Très profonde, elle se compose de plusieurs couches de comblement : la couche supérieure [UF 14178], sablo-limoneuse, de couleur brun-jaune à grise, très hétérogène et meuble, a livré un peu de mobilier archéologique comme des fragments de tuiles, de gros fragments de mortier (jusqu’à 40 cm de long) qui pourrait correspondre à des restes d’un tas de gâchage lié à la construction du mur [M 13015]. La céramique associée à ce niveau forme un ensemble assez homogène, caractéristique du Ier s. apr. J.-C. sigillée sud-gauloise, dont un bol caréné à décor moulé de type Drag. 29, VRP, claire calcaire, tournée grise), qui assigne un terminus post quem à l’époque flavienne pour la construction du mur. Le comblement médian [UF 14203] est constitué d’un blocage de grosses pierres allant jusqu’à 40 cm de long, mêlées à une terre sableuse de couleur grise. La partie inférieure du comblement se compose d’une couche de couleur brune claire à jaunâtre avec des fragments de mortier, de terre cuite et de pierres [UF 14204]. Un niveau antérieur aux maçonneries du couloir a été identifié à la cote d’altitude 291,77 m NGF, sous la forme d’une couche argileuse, de couleur orange, présentant quelques traces de rubéfaction [UF 14207/UF 14291]. Il s’installe sur une terre grise limono-sableuse, meuble et chargée en gravillons [UF 14279], qui semble correspondre à une couche de remblai. Il correspond soit à un niveau de sol en terre battue, soit à un niveau de démolition d’élévation en terre, contemporain du tronçon de mur [M 13118] découvert en 2013 dans le sondage de l’espace F5, sous le sol en terrazzo [SL 13025] à 292,19 m NGF. En effet, ce niveau est nettement recoupé par la construction du mur de façade postérieur [M 13018], dont la fondation irrégulière et mal conservée a été atteinte après démontage du niveau. Cette couche est associée à un creusement longiligne mis en évidence aussi bien à l’est [UF 14337] qu’à l’ouest [UF 14339] de la canalisation [CN 14010]. Suivi sur plus de 2,90 m de longueur, pour une largeur dégagée de 50 cm de part et d’autre du conduit, il présente un comblement limono-sableux de couleur grise, meuble et homogène avec de petits gravillons, mêlés à l’ouest du sondage à de grosses pierres calcaire de 30 cm de module. Il apparaît à la même altitude (291,77 m NGF) que la couche de terre argileuse orange [UF 14207/UF 14291], qu’il semble recouper, mais est recouvert [UF 14205/UF 14210] par le radier de pierre présent dans une grande partie de l’espace I. Ce creusement central, dont l’orientation semble préfigurer celui de la canalisation [CN 14010], peut être interprété comme un fossé de drainage ou l’empreinte d’une première canalisation en bois, antérieure à l’aménagement de cette dernière. Le second sondage implanté dans la partie nord du couloir entre les murs [M 14009], [M 14011] et [M 13018] a livré d’autres structures. L’angle nord-est du couloir formé par le mur [M 14342] et le mur [M 13018], au nord du mur [M 14342] est occupé par un aménagement quadrangulaire formé de pierres à peine liées au mortier, de TCA et de mortier de tuileau. Cette base maçonnée d’orientation est-ouest, parallèle au mur nord [M 14122], est apparue à 291,86 m NGF, mesure 1,10 m de longueur pour 0,53 m de large. Elle est revêtue à son extrémité d’une chape de mortier hydraulique lissé, d’environ 60 cm de côté, recouvert de deux tuiles disposées à plat, présentant une légère inclinaison vers le sud. Un petit bourrelet de mortier de tuileau a été dégagé le long de ses rebords ouest et nord, qui vient s’appuyer contre le mur [M 14011]. Des traces d’enduits ont été retrouvées sur ce mur jusqu’à une hauteur de 32 cm mais ne se retrouvent pas sur le mur de façade du bâtiment F [M 13018], pourtant déjà présent lors de sa construction. Il est difficile, compte tenu de l’étroitesse du sondage, d’établir si cet aménagement a été en partie détruit par l’installation du mur de renfort [M 14342] ou s’il le recoupe. Son interprétation est également délicate. Il peut correspondre à un bac de recueil, à un déversoir ou à un regard lié aux canalisations qui traversent ce secteur, ou encore, à une simple cuve de recueil des eaux de toiture. Un trou quadrangulaire aménagé dans le mur [M 13018] a été découvert dans le mur juste au-dessus de cet aménagement, qui milite plutôt pour la première hypothèse, puisqu’il documente l’arrivée d’une conduite d’eau en provenance de la pièce F8, qui semble venir se jeter dans ce bac extérieur. 156 Fig. 40 – Vue en perspective des espaces J3-J5, G3 et I1 (cliché au drone B.-N. Chagny) et couloir I1 vu du Sud. 157 158 159 160 À peu près au même niveau apparaissent les dalles de couverture d’une large canalisation oblique [CN 14341] qui traverse le sondage du nord-est au sud-ouest. Elle a été dégagée sur 2,40 m de long sur 0,80 m de largeur et présente une hauteur estimée à 0,20 m. Ses dalles de couvertures suivent un pendage du nord-est (292,03 m NGF) vers le sud-ouest (291,92 m NGF). Constituées de grosses pierres calcaires d’environ 0,50 m de longueur par 0,30 m de large, elles sont liées par un mortier jaunâtre assez dégradé. Les piédroits sont eux aussi forlés de blocs calcaires liés au mortier et utilisent également plusieurs fragments de tuiles et d’enduits de tuileau peints en rouge remployés dans leur construction. Le conduit est rempli par une couche sablo-limoneuse de couleur grise-brune, meuble à très meuble, dont la texture parfaitement homogène plaide pour un comblement unique. Le niveau d’écoulement est composé d’un simple litage de petits fragments de pierres jaunâtres, qui plaide pour une fonction d’égout collecteur plutôt que d’adduction d’eau. Cette canalisation profondément implantée est antérieure aux autres structures du secteur, qui ont perturbé son tracé. Elle est sans doute contemporaine des canalisations [CN 14197] et [CN 14375] rencontrées dans l’epace adjacent G3, qui se situent à la même altitude et présentent à peu près le même comblement (couche sablo-limoneuse grise-brune, sur lit de petites pierres jaunâtres). Si ces différentes canalisations se rattachent sans doute au même réseau, antérieur à la construction du mur [M 14009], elles présentent une orientation très divergente qui interdit toute mise en relation directe. Il n’a malheureusement pas été possible d’établir sa relation avec le mur de façade [M 13018] du bâtiment F. Il est en revanche certain que le mur de renfort [M 14342] qui double ce dernier a recoupé son tracé. Phasage, interprétation La couche sableuse [UF 14209/UF 14175] et son radier sous-jacent [UF 14205/UF 14210] correspondent au dernier sol de circulation du couloir, contemporain de la grande canalisation médiane [CN 14010] qui s’implante à sa surface. Ils ont été installés postérieurement à la construction du corps de bâtiments F dont ils recouvrent les fondations. Ces niveaux reposent sur un premier niveau d’occupation [UF 14207/UF 14291] antérieur à la construction du bâtiment F, déjà identifié en 2013 par l’intermédiaire d’un sondage ouvert dans le sol en terrazzo de l’espace F5. Ce sol de circulation est associé au mur maçonné [M 13118], dont le prolongement n’a pas été retrouvé dans l’emprise du couloir, suggérant l’existence d’un retour d’angle situé sous les maçonneries du bâtiment F, peut-être à l’emplacement même de son mur de façade [M 13018] qui en aurait repris le tracé. Au même état se rattachent peut-être le creusement central [UF 14337-339] sous-jacent à la canalisation [CN 14010], qui correspond peut-être à un premier collecteur en bois ou à un fossé de drainage, ainsi que la canalisation oblique [CN 14341], probablement antérieure à la construction des murs du bâtiment F [M 13018] et [M 14342] et contemporaine des canalisations [CN 14197, CN 14375] repérées dans l’angle nordest de l’espace contigu G3. Le massif maçonné [UF 14015], postérieur à la construction du bâtiment F dont il recouvre l’enduit de façade, peut être interprété soit comme un contrefort visant à renforcer son mur occidental [UF 13018], soit comme le support d’un aménagement pondéreux disposé en hauteur : on peut songer à un bassin de recueil et/ou de redistribution de l’eau. L’absence de toute trace de départ de canalisation ou de mortier hydraulique sur ses élévations conservées ne permet pas de retenir l’hypothèse d’un château d’eau (castellum divisorium ou aquarum) destiné à alimenter les thermes, qu’il aurait par ailleurs été plus logique d’adosser aux murs très massifs de l’édifice balnéaire. Les assises supérieures du mur [M 13018] accusent un gîte prononcé en direction de l’ouest, de nature à justifier l’ajout de contreforts. Un premier renfort [M 14342] installé contre les fondations du mur a pu s’avérer insuffisant, justifiant la construction d’un contrefort maçonné [M 14015]moins discret mais plus efficace. La grande canalisation centrale [CN 14010] a manifestement servi à collecter les eaux usées en provenance de la latrine J3. La fouille de l’extrémité nord de la canalisation, au niveau du mur [M 14011] a permis de voir qu’elle n’est pas coupée par le mur mais qu’elle passe au travers. Ce collecteur passe au sud le long des 161 latrines (F7) adossées au bâtiment F, dont l’égout vient probablement se connecter sur son tracé. La sortie du collecteur a été repérée au niveau de l’entrée sud du couloir (I3), où il semble se prolonger au sud du bâtiment thermal. L’installation de ce sol de circulation n’a pu intervenir qu’après la construction du mur ouest du bâtiment F : il n’a pas été retrouvé dans le sondage de l’espace F5 et il empiète sur le ressaut de fondation du mur [M 13018]. La canalisation en bois [CN 14126] correspond à une adduction d’eau dont le tracé a déjà été repéré dans l’espace J5 au nord du couloir [CN 14216]. Son prolongement n’a pas été retrouvé au sud de la latrine F7 (espace I3). Elle a peut-être servi à alimenter en eau la vasque aménagée dans son mur ouest, surmontée d’un orifice correspondant à l’arrivée d’une conduite forcée. Son tracé passe par le bac en TCA et tuileau construit dans l’angle nord-est du couloir, qui a peut être servi de bac de recueil ou de regard intermédiare pour cette canalisation ou pour un autre conduit en provenance de al pièce F8, dont l’arrivée est encore visible dans le mur de façade [M 13018]. Par son étroitesse, la présence d’un collecteur central (à ciel ouvert ?) et son obstruction par divers aménagements (latrine F7), l’espace I correspond à un simple ambitus et n’a sans doute jamais fait office de couloir d’accès aux thermes. Entrée et escalier d’accès aux thermes (I3) La fouille menée en 2013 au niveau de la façade sud des thermes, à la jonction de son angle sud-est avec le corps de bâtiments F, avait révélé la présence d'un dispositif d'entrée, délimité́ à l'ouest par le mur [M 13015] et à l’est par le mur [M 13018]. Cet espace interstitiel correspond aussi à l’extrémité méridionale de l’étroit couloir d’axe nord-sud (I) qui sépare les deux corps de bâtiments sur environ 2,50 m de largeur. Il est clôturé en façade sud par la maçonnerie [M 13108], postérieure à leur construction puisqu’elle vient à la fois s’appuyer à l’ouest sur l’angle formé par [M 12007] et [M 13015] dont elle recouvre les enduits peints de façade, et à l’est, sur le mur [M 13018] enduit d’un mortier de chaux peint en blanc. Un grand bloc de pierre de 2 m de long pour 0,54 m de large et 0,20 m d’épaisseur disposé en avant du mur [M 13015], associé à des empreintes de blocs de même taille repérées dans sa maçonnerie, a été interprété comme le vestige d’un escalier d’accès à la première pièce A4 des thermes. Il est longé à l’est par une canalisation maçonnée [CN 13090] d’axe nord-sud, qui se poursuit au sud de la façade méridionale [M 13108]. L’excavation de cet espace n’ayant pu être menée à terme en 2013, elle a été reprise cette année. La fouille interrompue à l'est de la dalle [F 13096] a été poursuivie sous la forme d’un sondage implanté le long de la dalle, au nord de la maçonnerie [M 13108]. On a aussi procédé au dégagement de la canalisation située au sud de cette même maçonnerie, sur environ 20 cm de profondeur. Ce complément de fouille a notamment permis de vérifier que la canalisation [CN 13090] correspond bien au prolongement de la canalisation [CN 14010] découverte cette année dans l’espace I1 et du tronçon de canalisation recoupé dans un sondage ouvert en 2013 dans la partie centrale de l'espace I2, à hauteur de la latrine F7, aménagés dans le même axe et de la même manière. Le mode de construction des piédroits et les matériaux sont identiques, la seule différence résidant dans l’ajout d’une couverture formée de dalles de pierre plates liées par un à-plat de mortier beige, apparue à la cote d’altitude 292,06 m NGF, qui se poursuit dans son tronçon situé à l’extérieur sud du bâtiment. La présence de cette couverture est évidemment motivée par le passage donnant accès à l’entrée des thermes. L’à-plat de mortier ne s’appuie pas contre le mur [M 13108] mais s’interrompt à une distance d’environ 40 cm de lui, lacune qui s’explique peut-être par la présence d’une marche ou d’un seuil en bois permettant d’enjamber le mur [M 13108] pour accéder au sol légèrement surélevé du couloir I et emprunter l’escalier menant à l’espace A4. La présence de la canalisation est sans doute à l’origine du léger affaissement de la partie centrale de du mur [M 13108] observée dès 2013. 162 La fouille du sondage nord a révélé la présence d'une autre maçonnerie [M 14310] parallèle au mur [M 13108]. Formée de deux assises et d’un radier de fondation traversé par la canalisation [CN 13090], elle sert de support à la grande dalle [F 13096] et forme le piédroit nord de l’escalier conduisant à la pièce A4. La coupe nord-sud du sondage illustre une séquence stratigraphique qui commence, de haut en bas, avec un niveau de tuiles brisées [UF 13110], lui-même recouvert d’un pierrier et d’une couche d’humus (décapés en 2014). Elle documente ensuite une fine couche [UF 14306] composée de tuiles et de mortier résultant de la démolition de la toiture et reposant sur une couche brune [UF 14307] contenant des pierres, quelques fragments de TCA, des inclusions de mortier jaune et de mortier de tuileau provenant du niveau inférieur. En effet, cette couche se trouve au dessus du niveau de circulation, matérialisé par un niveau de sol maçonné [SL 14308] apparu à l’altitude de 292,30 m NGF, composé de mortier jaune et de mortier de tuileau. Ce sol vient s'appuyer contre les maçonneries [M 13108] et [M 14310], recouvre la canalisation [CN 13090] et vient s’appuyer contre la dalle [F13096]. Il recouvre une couche homogène [UF 14309] de sédiment brun foncé, qui correspond probablement à un remblai préalable à son installation. Sous ce remblai, on retrouve la couche d'interface [UF 14250] puis le niveau du terrain naturel [UF 14001]. 163 3.4. Bâtiment F Le corps de bâtiments F, dont les sommets de mur onrt été dégagés et relevés en 2013, n’a pas été concerné par la fouille de cette année à l’exception de la pièce terminale F8, mise en évidence lors du décapage. Ses élévations étant conservées sur une moindre hauteur que dans les pièces F1-F7 situées plus au sud, il a été décidé de la vider intégralement à la pelle mécanique (pierriers et couches d’humus) pour pouvoir procéder à la fouille manuelle des sols. Pièce F8 Cette nouvelle pièce F8, dont le mur de façade [M 13018] marque un retour [M 14017] en direction de l’est, au niveau du mur de limite nord de l’espace adjacent J4-J5, semble marquer l’extrémité nord du corps de bâtiments F. Elle est dotée d’un sol maçonné, apparu à la cote d’altitude de 292,66 m NGF, a été dégagé sur 8,80 m de long pour 3,10 m de largeur au maximum, soit une surface minimale de 27,28 m². Ce terrazzo se compose de petits cailloux liés par du mortier blanchâtre. Il est lié à l’enduit blanc recouvrant les murs ouest et nord de la pièce, bouchage [F14372] inclus. L’aménagement de ce niveau de sol n’est donc intervenu qu’après la fermeture de la porte. Le mur ouest du bâtiment F [M 13018] présente en effet plusieurs particularités au niveau de la pièce F8. Dans sa moitié nord, le dégagement du parement a permis de constater la présence d’une ouverture bouchée [F14372] par une maçonnerie plus grossièrement parementée, qui mesurait à l’origine 1,18 m de large. Probablement dans le but de compenser ce bouchage, une nouvelle ouverture a été percée plus au sud, au nord du mur [M 13019]. Elle ouvre une porte de communication entre l’angle sud-ouest de la pièce F8 et la partie nord du couloir (I1). Cette ouverture est de plus mauvaise facture, ses piédroits ne sont pas aménagés de façon régulière, même s’ils ont pu être endommagés lors de l’effondrement du mur [M 13018]. La partie nord du mur, qui précède l’angle du retour [M 14017] de la pièce F8, présente quant à elle des traces d’une réfection importante. Si son ressaut de fondation est rigoureusement identique à celui dégagé sous les autres portions du mur [M 13018] situées plus au sud, le mur s’élargit sensiblement [M 14368] après deux assises au-dessus de ce ressaut. Ce tronçon de mur présente également un mortier très différent, de couleur jaune foncé, avec de nombreux fragments de terre cuite et de petits galets. Le bouchage présente le même type de granulat, lié par une chaux de couleur blanche. Il a été établi plus haut (voir supra, espace J4J5) que le piédroit est du seuil [SE 14123] vient se poser contre cette reconstruction du mur ouest de la pièce F8 [M 14328]. 164 165 4. Tranchée Est (corps de bâtiments M) Camille NOUET, Matthieu POUX 166 4.1. Description générale Une tranchée de diagnostic a été ouverte cette année en bordure ouest de la parcelle 765, située à l’est du bosquet qui recouvre l’édifice thermal A. Axée nord-sud, distante d’environ 65 m de la route dite « chemin de Frontonas », elle mesure presque 80 m de longueur sur une une largeur de godet (environ 2,30 m). Cette tranchée visait, d’une part, de retrouver le prolongement oriental de la structure fossoyée dite « coulée verte » déjà étudiée lors de la campagne précédente et d’autre part, à mieux appréhender les limites du corps de bâtiments F découvert en bordure est des thermes. Le résultat de ce décapage est très positif, puisqu’il a permis de recouper une structure fossoyée analogue à la précédente, ainsi qu’un grand nombre de structures maçonnées apparues à moins de 30 cm de la surface des labours, qui occupent une large partie de l’emprise de la tranchée : au total, 18 portions de murs, 5 terrazzo qui ont quasiment tous conservés leur nucleus, 3 canalisations et un fossé, associés à de nombreuses couches en place. Ces vestiges ont été provisoirement regroupés sous l’appellation « corps de bâtiments M » et subdivisés, du sud vers le nord, en plusieurs espaces numérotés de M1 à M10. Ils ne correspondent pas forcément à des espaces fonctionnels mais répondent seulement à une stratégie d’organisation. Pour compenser la faible surface de fouille, des sondages systématiques ont été effectués afin de mieux comprendre l’agencement des structures et les liens qu’elles pouvaient avoir entre elles. Ils ont été implantés en fonction de la nature des sols, qui n’ont pas été percés lorsqu’ils étaient maçonnés afin de laisser la possibilité d’une fouille extensive ultérieure. Sur une grande partie de l’emprise de fouille, le décapage s’est s’arrêté à une vingtaine de centimètres en dessous du niveau de sol actuel,. En certains points, les couches archéologiques ont été décapées manuellement de façon à dégager une assise de chaque côté des murs. Plusieurs corps de bâtiments semblent apparaître au décapage de cette tranchée. Plusieurs états se distinguent au vu des nombreux murs qui se recoupent. La plupart d’entre eux sont orientés est-ouest et se prolongent de part et d’autre de la tranchée, un seul mur d’axe nord-sud traverse longitudinalement la moitié de la tranchée. Cette dernière est subdivisées en deux moitiés égales (« partie sud » et « partie nord »), séparées au niveau du mur [M 14069] inclus dans la première. Les structures maçonnées de la partie sud apparaissent très haut, souvent à quelques centimètres de la surface arable, tandis que celles de la partie nord sont situées bien plus bas. Au nord de la dernière pièce maçonnée M10, la tranchée recoupe une grande structure fossoyée comparable à la « coulée verte », dont la fouille et l’étude détaillée ont été réalisées par Nicolas BERNIGAUD, géomorphologue (voir infra, études spécialisées). 167 168 169 170 171 172 4.2. Corps de bâtiments M Espace M1 L’espace M1 se situe à l’extrémité sud de la tranchée et est délimité au nord par le mur [M 14051]. Une seule structure maçonnée s’y trouve, le mur [M 14050] qui semble isolé et présente une cote d’altitude nettement inférieure à celle des autres constructions. Description Structures Le mur [M 14050] est axé est-ouest et apparaît entre 239,18 m NGF et 239,31 m NGF en fonction de sa conservation. Sa longueur observée est de 1,93 m et il est large de 60 cm. Le sondage 1 a permis d’identifier ses fondations et sa tranchée étroite. La base de la fondation est marquée par quelques pierres, un niveau de mortier jaune sableux, puis un niveau de tuiles de type tegulae servant de hérisson de fondation et enfin un niveau de pierres de modules divers (Fig. 41). Plus à l’est, le lit de mortier disparaît sur environ 50 cm de long et permet de distinguer le hérisson de tuiles en plan. Sa hauteur conservée est d’une trentaine de centimètres. Aucun matériel n’a été retrouvé dans ce sondage, ni même dans l’ensemble de l’espace M1. Au regard des autres sondages effectués, c’est le seul mur qui possède ce genre de fondation. Un retour du mur [M 14232] est perceptible dans la coupe est, au travers d’une pierre de chaînage traversant la coupe, sur presque 2,40 m de long avant d’être coupé par l’[UF 14185]. Il présente le même mortier jaune sableux ainsi que quelques pierres de parement. Stratigraphie La terre végétale [UF 14002] recouvre l’ensemble de l’espace. Dans l’angle sud-est de la tranchée, deux niveaux de nature alluviale apparaissent sur une faible largeur. La couche [UF 14076] est immédiatement en dessous de la terre végétale. De nature très sableuse, elle apparaît à la cote d’altitude 239,84 m NGF et ne mesure que quelques centimètres d’épaisseur. Elle repose directement sur la couche [UF 14077] toujours très sableuse mais un peu plus limoneuse, à peine plus épaisse que la précédente. Au-dessous apparaît un niveau naturel [UF 14084] à la cote d’altitude 239,99 m NGF. Il occupe tout l’espace M1 et semble venir se poser contre le retour du mur [M 14051] qui se situe dans la coupe ouest. De ce côté de la tranchée, le niveau [UF 14084] est directement sous la terre végétale. Puis c’est le niveau [UF 14086] à la cote d’altitude 239,79 m NGF, peu épais et composé de nombreuses pierres blanches. Au nord de l’espace, il repose sur le niveau [UF 14087] qui s’étend sur une très faible surface, de nature argilo-limoneuse et de texture très homogène, qui documente un autre épisode sédimentaire. Ce niveau est coupé au nord de l’espace par le retour du mur [M 14051]. Au sud, la couche [UF 14086] repose directement sur le niveau de démolition [UF 14234] composé principalement de tegulae/imbrices, qui apparaît à la cote d’altitude 239,55 m NGF. Il recouvre quelque peu le mur [M 14050] d’axe est-ouest dans sa partie ouest. Ce niveau ne doit pas fonctionner avec le mur car il se retrouve plus bas que les niveaux de sol disparus et doit donc résulter d’un remaniement. Au nord du mur, les [UF 14086] et [UF 14087] reposent sur le niveau naturel [UF 14185], assez homogène et de couleur brun-gris. 173 Fig. 41 - Espace M1, parement nord du mur [M 14050] Fig. 42 - Espace M2, [UF 14089] et [UF 14184] contre mur [M 14051]. Fig. 43 – Espace M2, parement extérieur du mur [M 14051] couvert d’enduit peint blanc. 174 Dans la coupe est, directement sous la couche [UF 14084], apparaît le niveau [UF 14233] à la cote d’altitude 239,68 m NGF, composé de nombreuses pierres de petits modules, qui semble correspondre à un niveau d’abandon. Cette couche recouvre [UF 14234] mais également les murs [M 14050] et [M 14232] d’axe nord-sud que l’on distingue seulement dans la coupe. Afin de mieux comprendre le mur [M 14050], il a été décidé d’opérer un sondage [SD1] autour de la structure dans sa partie ouest. Il s’étend sur environ 60 cm de large de chaque côté du mur et sur 1 m de longueur. Il a permis de compléter la stratigraphie de l’espace avec le niveau naturel [UF 14183] atteint à la cote d’altitude 239,37 m NGF. Cette couche se retrouve sur une grande partie de la surface fouillée. Elle correspond à la transition entre le TN et les niveaux archéologiques. De couleur grise, elle est très argileuse et présente de nombreuses inclusions blanches. Le sondage a été poursuivi jusqu’à la cote d’altitude 238,93 m NGF. Le TN n’a pas été atteint. Interprétation L’espace M1 documente l’existence d’une construction distincte de l’ensemble de maçonneries qui sera décrit plus loin, composée des murs [M 14050] et [M 14232]. Tous deux chaînés, ils sont recouverts par le niveau [UF 14233]. Ce dernier niveau est coupé par la construction du grand mur longitudinal nord-sud [M 14051], qui sera décrit plus loin (espace M2). En effet, le mur [M 14232] disparaît là où [M 14051] apparaît. De plus, les fondations de [M 14050] sont plus basses de quasiment 40 cm. Il est possible que ce tracé de maçonnerie documente un état antérieur au bâtiment de l’espace M2 délimité par les murs [M 14051], [M 14056] et [M 14057]. Il pourrait également s’agir d’un mur de terrasse, destiné à contenir le lit de la Ribaudière qui s’écoule quelques mètres seulement en contrebas. Son recouvrement par des niveaux plus récents peut s’expliquer par un effondrement des assises supérieures dans la pente du ruisseau. Espace M2 L’espace M2 présente le plus grand nombre de maçonneries. Il est limité au sud par le départ du mur [M 14051] et au nord par le mur [M 14059]. Il comprend le mur [M 14051] d’axe nord-sud qui traverse tout l’espace, chaîné à deux murs [M 14056] et [M 14057] d’axe est-ouest. Quatre autres murs [M 14052], [M 14054], [M 14055] et [M 14059] d’axe est-ouest viennent recouper cet ensemble. Enfin une canalisation d’époque moderne [CN 14053] traverse cet espace. Description Structures Les maçonneries présentes dans cet espaces sont décrites du sud vers le nord en commençant par le grand mur longitudinal [M 14051] (Fig. 44). D’axe nord-sud, il est conservé sur 26 m de long avec une largeur qui varie entre 45 et 50 cm et une hauteur conservée maximale de 45 cm, qui décroît fortement dans sa partie sud. Au sud du mur [M 14052], il reste de rares moellons témoin de la première assise, il est surtout discernable grâce à l’argile servant de liant. Sur l’argile la cote d’altitude atteint 239,41 m NGF, sur une pierre d’assise c’est 239,57 m NGF. Puis entre les murs [M 14052] et [M 14054] les assises conservées varient entre deux et trois avec une cote d’altitude d’environ 239,63 m NGF. Entre les murs [M 14055] et [M 14059] les assises vont jusqu’à cinq avec une cote d’altitude qui atteint les 239,79 m NGF. Sa fondation repose sur le niveau naturel [UF 14183]. Ses pierres ne sont pas liées au mortier 175 mais à l’argile, discernable à sa couleur très orangée et à sa texture compacte et homogène. Il est construit sur un hérisson de pierres de petit module, surmonté d’élévations en petit appareil formées d’un alignement de moellons rectangulaires assez peu régulier. A l’extrémité sud du mur, un retour est identifiable dans la coupe ouest. De l’enduit de propreté est présent à la base des assises sur le parement est, à l’extérieur du bâtiment (Fig. 43), qui confirme qu’il s’agit bien d’élévations et non d’assises de fondation d’un mur arasé. Le mur [M 14057] est chaîné au mur [M 14051], présente la même facture mais sa largeur ne peut être déterminée en raison de son recoupement par le mur [M 14055] dans sa longueur. Il est repéré à la cote d’altitude 239,73 m NGF et est observé sur 1 m de long. Quatre assises sont conservées jusqu’à 239,36 m NGF, avec un niveau de pierres hétérogènes de petits modules à la base. La deuxième assise semble marquer un léger ressaut. A environ 1 m 20 de distance vers le nord, un second mur [M 14056] repéré à la cote d’altitude 239,74 m NGF apparaît également chaîné au mur [M 14051] et présente les mêmes caractéristiques que le précédent. Ces deux murs de refend du grand mur longitudinal [M 14051] forment donc une pièce qui ouvre à l’ouest. Le mur perpendiculaire [M 14052], d’axe est-ouest, est très dégradé et ses altitudes d’apparition oscillent entre 239,79 m NGF et 239, 59 m NGF. Sa longueur observée est de 1,99 m, sa largeur ne peut être déterminée en raison de l’effondrement du mur vers le sud, sa hauteur conservée d’environ 6-8 cm. Il semble arasé jusqu’à la base des fondations, qui sont elles aussi construites dans le niveau naturel [UF 14183]. Le mortier est jaune, très friable et hétérogène. Ce mur a été en parti récupéré, comme le témoigne le comblement [UF 14191] d’une tranchée de spoliation dont le niveau d’apparition se situe à une altitude supérieure. Le mur [M 14054] est de même facture que le précédent. Il est orienté est-ouest et un peu mieux conservé. Repéré entre 239,68 m NGF et 239, 80 m NGF d’altitude, il est reconnu sur 1,97 m de long, sa largeur varie entre 65 et 70 cm et sa hauteur conservée est d’environ 35 cm. De gros blocs de calcaire de forme irrégulière le composent, liés au mortier jaune comme dans le mur précédent. Il coupe également le mur [M 14051] et est lui aussi construit dans le niveau naturel [UF 14183]. Le mur [M 14055] possède les mêmes propriétés que les deux précédents et recoupe de la même façon le mur [M 14051] et le niveau [UF 14183]. Sa longueur observée est de 1,98 m, sa largeur varie entre 65 et 75 cm, et sa hauteur conservée est de 46 cm. Il apparaît aux cotes d’altitude 239,74 m NGF et 239,89 m NGF. Ce mur recoupe également le mur [M 14057] d’axe est-ouest. Enfin le mur [M 14059] clôt l’espace M2. Il apparaît en surface à des cotes d’altitude qui varient entre 239,72 m NGF et 239,77 m NGF. D’axe est-ouest, long de 1 m 96 de long et large de 65-70 cm, il coupe le mur [M 14051] ainsi que le statumen [UF 14148]. Son mortier jaune, assez compacte et hétérogène, s’apparente à celui des murs précédents. Une grosse canalisation [CN 14053] moderne en béton vient s’installer entre les murs [M 14052] et [M 14054]. Elle apparaît à quelques centimètres en dessous de la terre végétale. A l’est, les restes discontinus d’une canalisation en terre cuite sont discernables contre ses parois. Elle est en pâte non calcaire et recouverte d’une épaisse glaçure marron à l’intérieur, ce qui exclut toute datation antique. La canalisation en béton semble avoir entraîné la destruction d’une première canalisation en terre cuite déjà aménagée à cet emplacement, dont les débris ont été entraînés dans le comblement de sa tranchée d’implantation. 176 Stratigraphie La couche [UF 14084] se poursuit dans cet espace du côté est de la tranchée, à la cote d’altitude 239,96 m NGF. À l’ouest, elle vient buter contre le mur [M 14051] qui sépare les deux espaces M1 et M2. Dans la coupe est, c’est le comblement [UF 14191] de la tranchée de récupération du mur [M 14052] qui recoupe l’[UF 14084]. L’[UF 14084] repose directement sur le niveau [UF 14086], déjà repéré à la cote d’altitude 239,72 m NGF. Il démarre au niveau du mur [M 14232] et apparaît sur une grande partie de l’espace. Un pendage ascendant vers le nord est nettement perceptible à l’ouest avant le mur [M 14051], puis à l’est après le mur [M 14052] ce qui traduit une perturbation de la couche. A l’ouest, elle est coupée par une perturbation [UF 14088] repérée entre les cotes d’altitude 239,87 m NGF et 239,50 m NGF. Puis, du sud vers le nord, par le comblement [UF 14191] et enfin par le comblement de la canalisation moderne [CN 14053]. Les maçonneries coupent également la couche en commençant par le mur [M 14054]. A l’ouest elle disparaît juste après en étant coupée par la perturbation [UF 14187] repérée entre les cotes d’altitude 240,01 m NGF et 239,75 m NGF, très hétérogène et comblée de nombreuses pierres de modules variés. A l’est, elle est discernable jusqu’au mur [M 14059], et coupée entre temps par le mur [M 14055]. La zone située entre le départ du mur [M 14051] et le mur [M 14052] mérite une attention particulière. Directement sous le niveau [UF 14086] apparaît la couche [UF 14290], concentrée à l’ouest à la cote d’altitude 239,79 m NGF. Elle semble correspondre à un dépôt naturel de nature hétérogène, car elle n’est pas anthropisée. Elle repose sur le niveau d’occupation [UF 14089] repéré à des cotes d’altitude qui varient entre 239,58 m NGF et 239,67 m NGF, composé de nombreux galets de petits modules. Il se retrouve quasiment au niveau d’apparition du mur [M 14051] et s’étend de part et d’autre de celui-ci. A l’est du mur, une anse d’amphore Dressel 1B et deux bords de dolium ont été retrouvés ; à l’ouest du mur ont été recueillis de nombreux fragments de faune. La couche [UF 14089] repose directement sur le niveau d’occupation [UF 14184] apparu à la cote d’altitude 239,48 m NGF. Il a été dégagé seulement en surface et apparaît uniquement à l’ouest du mur [M 14051]. Coupé au nord par le mur [M 14052], il s’étend sur une longueur d’environ 1,80 m et n’évolue donc pas tout le long de notre mur d’axe nord-sud. Cette couche est principalement composée de TCA brisées (5-10 cm) et posées à plat. L’hypothèse d’une sole de foyer a été avancée mais non retenue en raison de l’absence de chape d’argile rubéfiée. De plus le niveau supérieur [UF 14089] semble fonctionner avec ce niveau (Fig. 42), ce qui plaide plutôt pour un niveau d’occupation. Cependant, les briques ne se retrouvent pas à l’est du mur [M 14051] à la différence de la couche [UF 14089]. La couche [UF 14184] fait place au niveau [UF 14089] qui recouvre l’[UF 14185] déjà documentée dans l’espace M1 et coupée au nord par le mur [M 14052]. Elle livre de la céramique commune et un bord de dolium. Au nord du mur [M 14052], tous les niveaux archéologiques diffèrent de ceux précédemment décrits mis à part le niveau de terre végétale et la couche [UF 14086]. Sous cette-dernière, les niveaux se distinguent de ceux qui se développent à l’ouest et à l’est du mur [M 14051], entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment. L’extérieur du bâtiment s’étend à l’est. Immédiatement en-dessous de l’[UF 14086] apparaît à la cote d’altitude 239,76 m NGF le niveau d’abandon [UF 14090] de couleur brun-orangé et de texture assez homogène. Il mesure une dizaine de centimètres d’épaisseur et se poursuit à environ 1 m au nord du mur [M 14052, est ensuite coupé par la canalisation moderne [CN 14053] et s’arrête au nord au niveau du mur [M 14054]. Un clou, des enduits peints fragmentaires noirs, très peu de faune et de TCA y ont été retrouvés. 177 Le niveau suivant repose directement sur le niveau de démolition [UF 14190] qui équivaut à l’[UF 14189]. Repéré entre les cotes d’altitude 239,80 m NGF et 239,68 m NGF, il est coupé au sud par le niveau [UF 14086] situé contre le mur [M 14052] et au nord par la canalisation [CN 14053]. De nombreux fragments de tegulae/imbrices sont présents associés aux mêmes enduits peints noirs, à peu de faune et de charbon ainsi qu’à cinq clous de gros œuvre (trois de menuiserie à tête plate ronde et deux tiges). Ce niveau est en partie mélangé avec celui qui le recouvre mais les sédiments permettent de bien les distinguer. Au nord du mur [M 14054] ces deux couches font place à un autre niveau [UF 14354] repéré entre les cotes d’altitude 239,82 m NGF et 239,70 m NGF, qui présente un sédiment plus grisâtre et est principalement composé de tuiles de type tegulae. La fouille s’est arrêtée sur ce niveau. Il a été décidé d’ouvrir un sondage [SD6] accolé au nord du mur [M 14052] s’étendant sur 1 m de long et s’élargissant entre le mur [M 14051] et la coupe est. Sous les niveaux d’abandon apparaît directement le niveau d’interface avec le terrain naturel [UF 14183] atteint à la cote d’altitude 239, 64 m NGF et décapé jusqu’à la cote d’altitude 239,16 m NGF. On a pu constater que le mur [M 14052] n’a conservé ses fondations qu’à une cote d’altitude de 239, 58 m NGF, sa partie méridionale correspondant en fait à un niveau d’effondrement en direction du sud. Le parement extérieur du mur [M 14051] est conservé sur deux assises qui reposent directement sur le niveau [UF 14183]. Il présente un enduit peint qui ne se retrouve pas ailleurs, de couleur blanche (enduit de propreté : Fig. 43). Le côté ouest du mur [M 14051], situé à l’intérieur du bâtiment, a fait l’objet de sondages systématiques afin de préciser la facture des murs, de les mettre en relation et d’appréhender la stratigraphie de cette zone. Un sondage (S4) a été ouvert entre les murs [M 14052], [M 14051], [M 14054] et la coupe ouest. La totalité des niveaux archéologiques présents ici sont coupés par la canalisation moderne [CN 14053] qui passe au centre du sondage. L’[UF 14086] est bien présente et repose directement sur le niveau d’abandon [UF 14287] repéré à la cote d’altitude 239,75 m NGF. Cette couche peu épaisse, de couleur brun-orangée, ne contient que quelques nodules de charbon et de TCA, ainsi que deux clous (un clou de menuiserie à tête plate et ronde et une tige). Elle est légèrement perturbée dans sa partie nord où elle empiète sur l’UF sousjacente [UF 14183]. Au nord de la canalisation [CN 14053] elle se situe directement au-dessus du niveau [UF 14183] qui apparaît ici à la cote d’altitude 239,60 m NGF et livre de la faune en quantités. Ce dernier niveau recouvre le sédiment naturel [UF 14188], composé de nombreuses poches d’argile, le TN étant atteint à la cote d’altitude 239,10 m NGF. Au sud de la canalisation, d’autres niveaux sont présents. L’[UF 14287] recouvre le niveau naturel [UF 14240] à la cote d’altitude 239,69 m NGF. Ce fin niveau gris homogène et compacte n’est pas anthropisé et recouvre un épisode sédimentaire antérieur [UF 14241] atteint à la cote d’altitude 239,57 m NGF, d’origine probablement naturelle. Les trois couches précédentes [UF 14086], [UF 14287] et [UF 14240] sont coupées par une perturbation [UF 14186] repérée entre les cotes d’altitude 239,80 m NGF et 239,55 m NGF. Comblée de petites pierres de petits modules et est très hétérogène, elle s’installe dans la couche naturelle [UF 14241]. L’[UF 14183], apparue à la cote d’altitude 239,53 m NGF, recouvre un niveau alluvial [UF 14288] de couleur grise, composé d’une chape compacte de galets. Un second sondage (S5) a été réalisé entre les murs [M 14054], [M 14055] et la coupe ouest. Il documentent de nouvelles couches [UF 14086], [UF 14183] et [UF 14188]. Une petite perturbation [UF 4187] coupe l’[UF 14086] entre les cotes d’altitude 240,01 m NGF et 239,75 m NGF. De la céramique, trois clous et peu de faune ont été retrouvés dans l’[UF 14183]. Un troisième sondage (S2) a été ouvert entre les murs [M 14051], [M 14056] et [M 14057], contre la coupe ouest. Il a permis d’identifier un probable niveau de sol contemporain de ce bâtiment. 178 Directement sous le niveau de terre végétale apparaît à la cote d’altitude 239,92 m NGF ce qui semble être un radier [UF 14148] épais d’une vingtaine de centimètres et compris entre les trois murs environnants, composé de pierres d’assez gros modules disposées en hérisson. Un fin cailloutis recouvrait ce statumen, qui correspond probablement au reliquat de son rudus. Le fin niveau [UF 14149] sous-jacent, homogène et de couleur brun-orangé, fait probablement office de remblai d’installation du sol. Il repose directement sur un niveau très hétérogène [UF 14182] repéré à la cote d’altitude 239,75 m NGF, constitué de nombreuses pierres de petits modules, qui correspond peut-être à un premier niveau de sol abandonné et en partie détruit pour construire le nouveau sol. On retrouve ensuite les mêmes couches [UF 14183] et [UF 14188] que précédemment. Le TN est atteint à la cote d’altitude 239,12 m NGF. Un dernier sondage (S3) est localisé au nord de [M 14056]. Il coupe le radier [UF 14148] sur environ 1 m de long et a livré les mêmes couches archéologiques que le précédent. Il a surtout permis d’observer le chaînage entre [M 14056] et [M 14051]. Interprétation L’espace M2 est occupé par un état de constructions relativement ancien regroupant les murs [M 14051], [M 14056] et [M 14057], qui vient peut-être supplanter le bâtiment formé par le mur [M 14050] repéré en M1 (voir supra). L’absence de murs de refend à l’est montre que le mur [M 14051] correspond très certainement à un mur de façade. Le niveau [UF 14185], omniprésent sous les murs [M 14051] ainsi que [M 14056] et [M 14057], constitue peut-être un remblai de fondation. La couche de galets roulés [UF 14089], qui s’étend de part et d’autre du mur [M 14051], matérialise probablement son sol d’occupation et la couche [UF 14183], une aire de circulation située à l’extérieur du bâtiment. Cette hypothèse est corroborée par la présence, au même niveau sur le parement extérieur de [M 14051], d’un enduit de propreté blanc dès la première assise, qui marque donc le départ de l’élévation au niveau des sols. Le niveau de briques [UF 14184] installé contre le mur [M 14051] pourrait correspondre à une sole de foyer situé à l’intérieur du bâtiment. Le matériel retrouvé dans ces niveaux, qui comprend une lèvre d’amphore Dressel 1B et des lèvres de dolia de typologie précoce, invitent à situer la construction et/ou l’’occupation de ce bâtiment dans le courant de la période augustéenne, peut-être dès la fin du Ier s. av. J.-C. Cette datation précoce s’accorde bien avec le mode de construction des murs, liés à l’argile, technique rencontrée pour la première fois sur le site de Panossas mais bien documentée dans les premières occupations coloniales de Lugdunum (Desbat 2005) ou de la villa de Saint-Laurent-d’Agny, dès les années 40-30 av. J.-C. et jusqu’au changement d’ère (Poux et al. 2012). Au nord de [M 14052], les niveaux de démolition [UF 14190] et d’abandon [UF 14090] reposent directement sur ces premiers niveaux. Ils sont recoupés par les murs [M 14052], [M 14054] et [M 14055], d’orientation cohérente, légèrement décalée par rapport aux murs précédents, et de facture très homogène caractérisée par l’usage d’un même mortier de couleur jaunâtre. Ces murs appartiennent à un second état de construction. Le radier (statumen et rudus) d’un sol [UF 14148] et [UF 14149] contemporain de ce second bâtiment est conservé contre la coupe ouest entre les murs [M 14056] et [M 14057]. Apparu directement sous le niveau de terre végétale, il n’a pas conservé son revêtement en mortier (?). Le fait que son remblai d’installation [UF 14182] apparaisse au niveau des ressauts de fondation [M 14056] et [M 14054] confirme la contemporanéité des aménagements. La présence, dans ce niveau, d’une lèvre d’amphore de Marseille de type Gauloise 2, assigne à cette construction un terminus post quem à l’époque claudienne. 179 Après abandon définitif des bâtiments antiques, probablement après l’époque médiévale, une canalisation en terre cuite est installée, elle-même remplacée à une date récente par la grande canalisation en béton [CN 14053]. Espace M3 L’espace M3 est délimité au sud par le mur [M 14059] et au nord par le mur [M 14063], tous deux d’axe est-ouest. Dans un premier temps, [M 14059] avait été associé au même état que les murs [M 14052], [M 14054] et [M 14055] en raison de sa largeur. Mais la facture de son mortier et l’absence de moellons à des altitudes similaires aux autres murs montre qu’il est postérieur et contemporain du sol [SL 14060], qui n’est pas coupé et constitue la seule limite sud pour ce niveau de terrazzo. Sa tranchée de fondation de [M 14059] est également plus large. Immédiatement au nord de [M 14059] et jusqu’au mur [M 14061] apparaît un rudus de sol maçonné [UF 14060], directement sous la couche de terre végétale. Sa proximité avec le niveau de sol actuel explique le fait que sa surface soit très endommagée par les labours ou par un engin mécanique, d’où d’importantes variations de sa surface comprise entre les cotes d’altitude 239,88 m NGF et 239,75 m NGF. Ce rudus est composé d’un cailloutis mêlé à un mortier de chaux jaune compacte et hétérogène. Une petite partie du nucleus est conservée contre la coupe est, sur environ 1 m 30 de long et une dizaine de centimètres de large. Repéré à la cote d’altitude 239,83 m NGF, il accuse un pendage descendant vers l’est jusqu’à la cote d’altitude 239,88 m NGF, commun à l‘ensemble des terrazzo conservés. Un tesson de sigillée (indéterminé) et quelques fragments de céramique ont été retrouvés au sein du cailloutis. Le rudus a été retiré le long de la coupe est (en laissant intact son nucleus) afin d’identifier le prolongement du mur sous-jacent [M 14051]. Ce dernier est effectivement présent (Fig. 45), recoupé dans cet espace M3 par les murs [M 14059] et [M 14061]. Le mur [M 14061] travers le centre de l’espace M3 à la cote d’altitude 239,83 m NGF. D’axe est-ouest, seul son parement sud est visible, le parement nord étant recouvert par le sol en terrazzo [SL 14062] qui s’étend au-delà. Sa longueur a été observée sur 1,96 m, sa largeur et sa hauteur ne peuvent être déterminées. Son mortier jaune est composé principalement de graviers, compact et hétérogène. Contre la coupe est, le sol [SL 14062] s’étend au nord à des cotes d’altitude qui varient entre 239,89 m NGF et 239,74 m NGF de l’ouest vers l’est. Son nucleus est conservé en totalité, ce qui permet d’identifier un terrazzo classique à incrustations de petites pierres liées au mortier de chaux, lissé en surface. Il est arraché le long de la coupe est au niveau du mur antérieur [M 14051], légèrement affaissé à ce niveau en direction de l’est (Fig. 46). Un niveau de démolition [UF 14092] recouvre directement ces deux maçonneries, entre les cotes d’altitude 239,97 m NGF et 239,68 m NGF sous la terre végétale. Il comprend des pierres de modules variés, des tegulae ainsi que des fragments de plaquage de marbre (plinthes ?) et des enduits peints fragmentaires rouges. Le sol [SL 14062] est recouvert au nord par le mur postérieur [M 14063], d’axe est-ouest. Interprétation Deux états successifs sont discernables dans cet espace. Le premier est représenté par le mur [M 14051]. Il est recoupé par le mur [M 14061], de facture différente, et recouvert par les sols [SL 14060] et [SL 14062], probablement constitutifs à l’origine d’un seul et même terrazzo dont une large portion sud [SL 14060] a été arrachée postérieurement. Leurs altitudes sont effet similaires et aucun mur ne vient les séparer. 180 Fig. 44 - Partie sud de la tranchée et mur de façade [M 14051] (cliché au drone B.-N. Chagny) Fig. 45 – Mur [M 14051] sous rudus de sol [SL 1460] Fig. 46 – Mur [M 14051] et sol maçonné [SL 14062] 181 Espaces M4-M5 Ces deux espaces (M4 et M5) comportent des maçonneries qui se rattachent au même état de construction tardif , raison pour laquelle ils sont décrits conjointement. L’espace M4 s’étend au sud jusqu’au mur [M 14063] et au nord jusqu’au mur [M 14068]. Le premier [M 14063] sépare les espaces M3 et M4. Orienté est-ouest, il a été repéré à une cote d’altitude qui varie autour des 239,90 m NGF et observé sur 2 m de longueur. Large d’environ 55-60 cm, il est conservé sur 14 cm de haut. Il est lié par un mortier jaune, compact et hétérogène. Il repose sur le sol antérieur [SL 14062] sur lequel est visible une assise. Au nord, le sol [SL 14064] remonte contre son parement en formant un léger bourrelet, ce qui plaide pour la contemporanéité des deux éléments. Egalement une différence de niveau entre les deux sols qu’il sépare. Le sol [SL 14064] est observé entre les cotes d’altitude 239,98 m NGF à l’ouest et 239,89 m NGF à l’est, indiquant le même pendage que les sols précédents. Il s’étend entre les murs [M 14063] au sud et [M 14065] au nord et remonte en bourrelet sur chacun d’eux traduisant un fonctionnement contemporain des trois éléments. Il est de type classique, à incrustations de petites pierres liées à un mortier de chaux lissé en surface. Il est recouvert par une fine couche de démolition [UF 14093] composée de rares fragments d’enduits peints rouges et bleus, de tegulae/imbrices et d’un fragment de métal indéterminé, qui s’étend entre les deux murs [M 14063] et [M 14065]. Le mur [M 14065] vient séparer les deux sols [SL 14064] et [SL 14066]. Il est large d’environ 45 cm et n’apparaît qu’en surface à la cote d’altitude 239,96 m NGF. Ses moellons, quasiment absents, sont liés par un mortier jaune-blanc compacte et hétérogène. Contre la coupe est, un bloc taillé en molasse de forme rectangulaire, large de 20 cm, est intégrée transversalement à la maçonnerie (Fig. 48). Il s’agit probablement d’un piédroit de porte, dont le seuil correspond peut-être à l’arase du mur [M 14065]. Au nord, un nouveau sol en terrazzo [SL 14066] apparaît à une cote d’altitude de 239,96 m NGF à l’ouest et de 239,84 m NGF à l’est. Il présente les mêmes caractéristiques de constructions que le précédent avec le bourrelet qui remonte sur le mur [M 14065]. Cependant il est bien moins large que les précédents (un peu plus d’1 m). Délimité au nord par le mur [M 14068], cet espace très étroit correspond probablement à un couloir desservant les pièces situées de part et d’autre. Deux couches archéologiques se superposent à ce sol : un niveau d’abandon [UF 14099] peu épais brun-orangé, assez hétérogène avec la présence de gros fragments de mortier, de TCA et quelques nodules de charbons. Des enduits peints fragmentaires de couleur rouge en faible quantité sont également présents, pour certains directement au contact du sol, face contre terre. Ce niveau correspond à une première phase d’abandon de la pièce, marqué par l’effondrement des enduits pariétaux. Il est recouvert par un niveau de démolition [UF 14067] plus important, correspondant à la démolition des murs. Cette couche est repérée à la cote d’altitude 240,14 m NGF directement sous la terre végétale, et se compose de nombreuses poches de mortier de chaux, de TCA et surtout d’enduits peints fragmentaires en quantité, présentant plusieurs types de décors (Fig. 50) : - Rouge – liseré blanc – bleu Rouge et liseré bleu Bleu – liseré blanc – bleu Rouge avec décors vert et bleu 182 De façon générale, les plaques bleues sont souvent retournées, ce qui semble indiquer qu’ils ont chuté d’une hauteur peu élevée. Tous sont assez fins exceptés des enduits plus grossier présents contre la coupe est, de couleur blanc, présentant un décor rouge similaire à celui déjà rencontré dans la pièce F5 du corps de bâtiments F sondée en 2013 (cf. rapport 2013, SP F5 SD3, UF 13048). Dans l’ensemble ils sont mieux conservés et en plus grand nombre contre le mur [M 14068], dont la base des parements a conservé une bande d’enduits peints in situ. Un tesson de céramique et une tige de clou ont également été retrouvés dans ce niveau. Ce dernier mur [M 14068], d’axe est-ouest est large de 45 cm, sa hauteur conservée jusqu’à 14 cm. Il apparaît à la cote d’altitude 240,01 m NGF et se trouve directement sous la terre végétale. Il est conservé sur deux assises dans sa partie est et seulement sur une à l’ouest. Des enduits peints sont présents sur ses deux parements. Sur le parement sud, ils descendent jusqu’au sol et présentent une couleur plus claire (rosâtre) [UF 14100] que sur le parement sud (rouge) [UF 14145]. Il délimite au sud l’espace M5. Cet espace est fermé au nord par un dernier mur [M 4069]. D’axe est-ouest, il apparaît à des cotes d’altitude qui varient entre 240,05 m NGF et 239,96 m NGF, directement sous la terre végétale. Le ressaut de fondation est visible au niveau du sol [SL 14140] et une seule assise d’élévation est conservée (Fig. 49). Les enduits peints consrvés in situ [UF 1415] sur son parement nord sont bien plus abîmés que ceux du parement sud et ne descendent pas toujours jusqu’au sol. Un sol en terrazzo [UF 14140] s’étend entre ces deux maçonneries [M 14068] et [M 14069], apparu à la cote d’altitude 239,92 m NGF à l’ouest et 239,84 m NGF à l’est, dont les caractéristiques sont les mêmes que celles des sols précédents [SL 14064] et [SL 14066]. Il remonte contre la base des murs, établissant la contemporanéité des aménagements. Ce sol [UF 14140] est recouvert par plusieurs niveaux de démolition et d’abandon : Directement sous la terre végétale apparaît la couche de démolition [UF 14101] à la cote d’altitude 240,06 m NGF. Elle s’étend au nord de [M 14068] et est composée de nombreux enduits peints fragmentaires. Ils sont principalement de couleur rouge et se situent très près du mur, d’autres sont bleus avec des décors jaunes, en plus petit nombre. Cette couche livre également de nombreuses inclusions de mortier de chaux, quelques fragments de tuiles et un clou de menuiserie à tête plate et ronde et semble résulter de la démolition du parement nord du mur [M 14068]. Cette couche de démolition repose directement sur le niveau d’abandon [UF 14144], apparu à la cote d’altitude 239,98 m NGF. De couleur brun-orangé, de texture compacte et hétérogène, il comprend des inclusions de mortier en quantité ainsi que de la TCA. Ce niveau est uniquement présent au nord du mur [M 14068], sur la même surface que la démolition qui le recouvre. Il repose directement sur le sol. Entre ces niveaux, une couche de démolition [UF 14102] de toiture apparaît de façon sporadique, composée de tegulae et d’imbrices. Au sud du mur [M 14069] une autre couche de démolition [UF 14141] est présente, principalement dans la partie est de l’espace M5, à la cote d’altitude 240,06 m NGF entre la terre végétale et le sol [SL 14140]. Elle contient beaucoup d’inclusions de mortier de chaux, de la TCA et de rares enduits peints fragmentaires. L’ensemble de ces niveaux est recouvert par la couche de démolition des murs [UF 14049], présente immédiatement sous la terre végétale à la cote d’altitude 240,16 m NGF. Des pierres de gros modules (environ 20 cm) y sont présentes en quantité, ainsi que des fragments de TCA et un objet en fer indéterminé (n°15). Une canalisation [CN 14146] est installée dans le sol [SL 14140] qu’elle traverse de part en part au centre de l’espace jusqu’au rudus. Sa tranchée d’installation présente un profil en cuvette de 20 183 centimètres de largeur et de profondeur. Un comblement uniforme [UF 14147] remplit le négatif entre les cotes d’altitude 240,10 m NGF et 239,72 m NGF, rempli par endroits de pierres de gros module (1520 cm) qui ont pu faire office de calages pour un conduit en bois ou en plomb, qui n’a pas été retrouvé. L’aménagement de cette canalisation coupe les niveaux de démolition [UF 14102] et [UF 14049], ce qui plaide pour une datation tardive (post-antique, médiévale ou moderne). Interprétation Les deux espaces M4 et M5 présentent des maçonneries contemporaines [M 14063, M 14065, M 14068] liées à un même bâtiment, comme en témoigne la remontée des bourrelets qui bordent leurs sols en terrazzo [SL 14066, SL 14140]. Différents niveaux d’abandon et de démolition recouvrent les sols, qui correspondent à l’effondrement successif des enduits pariétaux [UF 14067, UF 14101, UF 14141, UF 14144] et de la toiture [UF 14102], puis de l’écroulement des murs [UF 14049]. Les enduits peints retrouvés effondrés ou in situ semblaient être présents sur l’ensemble des murs. La qualité des décors polychromes témoigne d’un décor relativement prestigieux, tout comme les quelques fragments de placages de marbre retrouvés dans la démolition. La vocation résidentielle des espaces M4 et M5 ne fait en l’occurrence aucun doute. Le mur [M 14063] qui sépare les espaces M3 et M4 se pose directement sur le sol [SL 14062], constitutif d’un état de construction antérieur. Les nouveaux sols maçonnés qui se développent au nord de ce mur se retrouvent à une altitude un peu plus élevée, ce qui témoigne peut-être d’un rehaussement général de cette partie du bâtiment lors de sa réfection. Il est également possible que cette partie nord corresponde à un agrandissement du bâtiment. La maçonnerie [M 14068] qui ferme l’espace M5 au nord constitue donc le mur de façade septentrional du corps de bâtiments M. Le relevé topographique des vestiges permet d’observer avec intérêt que ce mur s’inscrit, très précisément, dans l’alignement du mur de façade nord du corps de bâtiments F, plus précisément, du mur de fermeture [M 14017] de la pièce F8 dégagée cette année. L’alignement des façades milite pour l’appartenance des deux corps de bâtiments au même ensemble architectural, sinon à un seul et même corps de bâtiments. Fig. 47 - Partie médiane de la tranchée, espaces M3, M4 et M5 (cliché au drone B.-N. Chagny). 184 Fig. 48 - Mur [M 14065] Fig. 49 – Sol maçonné [SL 14140] et mur [M 14069] (n°257) Fig. 50 - Plaques d’enduit peint en place dans la couche de démolition [UF 14067] (n°194) 185 4.3. Extérieurs nord Les espaces suivants (M6-M10), situés dans la partie nord de la tranchée, correspondent clairement aux extérieurs au bâtiment. aucun niveau de sol, maçonné ou non, n’y est conservé, ce qui explique que les arases de maçonneries se retrouvent à des altitudes nettement inférieures, car elles n’ont pas bénéficié de leur protection est ont été plus arasées par les travaux agricoles. Après un nettoyage manuel général des niveaux et structures décapées à la pelle mécanique et leur relevé en plan, deux portions de la tranchée ont fait l’objet d’une fouille plus approfondie. Ces tranchées de sondage ont été ouvertes le long de la coupe ouest, afin d’en documenter la stratigraphie jusqu’au terrain naturel. La première part du parement nord du mur [M 14069], encadre les murs [M 14070] et [M 14071] et s’arrête à 1 m au nord de ce-dernier. Chaque tronçon est désigné par une lettre (sondages SD7a, SD7b et SD7c) ; avec une logique qui s’opère toujours du sud vers le nord. La seconde tranchée s’ouvre après le fossé [FO14072], débute à 1 m au sud du mur [M 14073], encadre le mur [M 14074] et la canalisation [CN 14075] et se termine à environ 1 m au nord de cette-dernière (sondages SD8a, SD8b, SD8c et SD8d). Espace M6 L’espace M6 s’étend entre le mur [M 14069] et le mur [M 14070]. Il est documenté par le début du sondage 7 (SD7a). Au nord de la tranchée, un niveau naturel [UF 14047] est repéré à la cote d’altitude 240,04 m NGF. Il apparaît directement sous le niveau de terre végétale. De couleur brun-rouge et très homogène, cette couche se retrouve sur l’ensemble de la partie nord de la tranchée. Elle recouvre en partie une couche de démolition [UF 14094] qui s’étend au nord du mur [M 14069] et a pour équivalence l’[UF 14142]. Elle apparaît à la cote d’altitude 240,08 m NGF, soit à peu près au niveau d’arase de [M 14069], et accuse un pendage vers le nord. Elle est composée de pierres de gros modules (15-20 cm), de tuiles (tegulae/imbrices), de charbon de bois, de fragments de mortier, de rares enduits peints fragmentaires et fragments de faune. Il semble que cette couche corresponde à une démolition simultanée du toit et des murs du bâtiment de l’espace M4-M5. De nombreuses plaques de marbre d’assez gros format y sont également présentes ainsi qu’un fragment de mortier de tuileau avec incrustations de tesselles blanches en surface, planté dans la coupe est, qui pourrait correspondre à un élément de sol de bassin. Cette couche coupe au nord un second niveau naturel [UF 14095] remarqué à la cote d’altitude 239,82 m NGF. Brun-gris, plus hétérogène, il se retrouve comme [UF 14047] sur l’ensemble du reste de la tranchée. Immédiatement contre le mur [M 14069] et sous le niveau de démolition [UF 14094], le dépôt naturel [UF 14286] apparaît à la cote d’altitude 239,72 m NGF. Il livre de la faune en grande quantité et un bord de céramique. L’[UF 14286] repose directement sur le niveau naturel [UF 14355] composé de nombreux galets. De nature sablo-limoneuse et très hétérogène, cette couche est repérée entre les cotes d’altitude 239,30 m NGF et 238,72 m NGF. Le mur [M 14069] est construit dans ce niveau. Une canalisation antique maçonnée [CN 14285] est installée dans le niveau naturel [UF 14355] au sud du sondage (Figure 52). Apparue à la cote d’altitude 239,28 m NGF, son axe nord-ouest/ sud-est et a été observé sur presque 80 cm de long, pour 65 cm de large. Ses parements en pierres liées au mortier 186 de chaux sont larges de 20 cm et présentent chacun une pierre disposée à plat associée à une pierre de chant à l’extérieur, qui vient délimiter la canalisation. Le fond est constitué de plusieurs pierres plates comme la couverture, en partie visible sous la forme de deux pierres plates qui se chevauchent. L’absence de mortier de tuileau est à noter. Le comblement interne [UF 14382] du conduit, apparu à la cote d’altitude 239,50 m NGF sous les niveaux naturels [UF 14286] et [UF 14095], s’est déposé après abandon de la canalisation. De couleur brun et plus ou moins hétérogène il remplit l’ensemble de la structure et semble résulter de l’écoulement des niveaux supérieurs. Il rappelle en effet le comblement [UF 14383] de la tranchée de fondation et son aspect est également similaire à l’[UF 14382]. Entre cet ensemble et le mur [M 14070] qui clôt l’espace, la couche [UF 14356] s’est déposée après construction de la canalisation. Elle livre quelques fragments de tuiles la composent et apparaît au niveau d’arase du mur, soit à la cote d’altitude 239,50 m NGF. Au vu de la stratigraphie du sondage 7a, la canalisation [CN 14285] apparaît également antérieure à la démolition [UF 14094]. Espace M7 Cet espace est délimité par les murs [M 14070] et [M 14071], distants d’environ 2 ,20 m. Il est documenté par le sondage SD7b qui s’étend entre les deux murs. Description Le mur [M 14070], d’axe est-ouest, apparaît à la cote d’altitude 239,51 m NGF. Large d’environ 35 cm, sa hauteur observée est de 45 cm. Son parement nord est constitué de blocs de calcaire qui semblent érodés sous l’action de l’eau, alors que son parement sud présente des blocs de calcaire en meilleur état. On discerne également quelques tegulae disposées de façon éparse dans le mur. L’assise supérieure présente un décalage en encorbellement d’environ 5 cm, qui semble former un départ de voûte vers l’intérieur. Le mur [M 14071] apparaît à la cote d’altitude 239,56 m NGF. Parallèle au précédent, il est large d’environ 40 cm et a été observé sur 90 cm de haut. Aucun des deux parements ne contient de tegulae, en revanche son parement sud présente la même érosion que le mur précédent (fig. 53 et 54). De même, les deux assises supérieures semblent former un départ de voûte vers le sud. Le sondage SD7c permet montre que le parement nord ne comporte, à l’extérieur, que trois assises au-dessous desquelles un semblant de blocage de pierres apparaît, alors que son parement sud a conservé une dizaine d’assises jusqu’au fond du sondage SD7b. Ces deux murs délimitent une aire excavée profondément creusée dans le substrat, à plus d’un mètre de profondeur par rapport aux niveaux de surface conservés. Les couches observées entre ces deux murs se distinguent nettement de l’encaissant et présentent toutes un profil en cuvette, caractéristique d’un comblement de structure en creux. Directement sous le niveau de décapage [UF 14095] apparaît une couche de scellement [UF 14281] à la cote d’altitude 239,54 m NGF, très hétérogène et riche en matériel : de la céramique, de la faune, des tuiles, du mortier de chaux, des coquilles d’huîtres sont présents, ainsi que du mortier de tuileau avec tesselles blanches [SP M6, UF14094] et deux objets en fer indéterminés. Le niveau précédent repose directement sur un second niveau d’abandon [UF 14282] apparu à la cote d’altitude 239,40 m NGF. Il présente en coupe un profil en cuvette qui témoigne de son dépôt entre les murs [M 14070] et [M 14071]. De la céramique, de la faune dont une scapula d’animal de gros gabarit (bœuf ?) et du mortier sont présents. Ce niveau recouvre la couche de démolition [UF 14283], rencontrée à la cote d’altitude supérieure de 239,32 m NGF. Composée de nombreuses TCA (tegulae/imbrices) et d’un peu 187 de mortier, elle semble correspondre à un niveau de couverture en tuiles effondrée in situ ou à proximité (Fig. 55). Un dernier niveau de démolition [UF 14284] apparaît sous la couche précédente. Constitué de pierres de gros module (20-25 cm) et de rares nodules charbonneux, il se concentre principalement contre les murs et surtout contre [M 14070]. Il résulte probablement de l’effondrement des blocs qui constituaient les premières assises de la voûte. Sous ce niveau [UF 14284] apparaît la couche [UF 14289] sablo-limoneuse, de couleur brun-verdâtre, épaisse d’une vingtaine de centimètres entre les côtes d’altitude 238,76 m NGF et 238,52 m NGF. Elle ne présente pas un profil en cuvette mais un litage horizontal comportant en surface des veinages caractéristiques du passage de l’eau. Aucun matériel n’a été retrouvé à ce niveau. Interprétation Ces deux murs très rapprochés, coffrés dans le terrain naturel, aux parements érodés à la base sous l’action de l’eau, séparés par une cavité linéaire d’un mètre de profondeur et probablement reliés à l’origine par une voûte en encorbellement, ont fait office de piédroits pour une canalisation de grande taille. L’absence de revêtement de fond (dalles maçonnées, conduit en tuileau) plaide pour une fonction de collecteur ou d’égout, destiné à évacuer des eaux usées ou à drainer des eaux propres susceptibles d’inonder les bâtiments situés plus au sud. La fonction de cette structure est sans doute liée à la proximité du cours de la Ribaudière qui s’écoule en contrebas du corps de bâtiments M, ainsi qu’aux grands aménagements drainants fossoyés rencontrés plus au nord (voir infra, étude N. BERNIGAUD) et à l’est, au niveau de l’édifice thermal. Il est frappant d’observer que la « coulée verte » fouillée en 2013 s’inscrit très précisément dans le même axe (voir infra, plan général de la fig. $$). Étant désormais établi que les façades des corps de bâtiments F et M sont également alignées (voir supra, espace M4-M5), on peut émettre l’hypothèse que ces deux aménagements se rattachent au même dispositif de dérivation des eaux, évacuées dans un fossé à l’aire libre au-delà de la limite occidentale des bâtiments. Cette éventualité devra être vérifiée par des sondages ciblés, ouverts dans l’axe des deux structures. En revanche, le lien fonctionnel et chronologique qui unit ce collecteur au corps de bâtiments M ne peut être précisé en raison de l’absence de liens stratigraphiques. Espace M8 L’espace M8 qui s’étend au nord du collecteur est délimité au sud par le mur [M 14071] et au nord par le mur [M 14073]. Il comprend un fossé [FO14072] et différents niveaux documentés dans les sondages SD7c et SD8a. La séquence de niveaux naturels [UF 14002], [UF 14047] et [UF 14095] déjà rencontrés dans l’espace M6 est toujours présente. Le décapage mécanique un peu plus intensif mené dans ce tronçon a révélé une nouvelle couche [UF 14096] qui apparaît sous les précédentes à la cote d’altitude 239,56 m NGF. Elle est assez hétérogène et composée de nombreux cailloux de petits modules. Cette couche n’est pas anthropisée et correspond de toute évidence au terrain naturel. Le sondage SD7c met en évidence un autre niveau [UF 14280] repéré entre les cotes d’altitude 239,38 m NGF et 238,80 m NGF. Il apparaît directement sous [UF 14096] et repose sur le TN. 188 Fig. 51 - Partie nord de la tranchée, espaces M6-M10 (cliché au drone B.-N. Chagny). Figure 52 - Espace M6, canalisation maçonnée [CN 14285] 189 Fig. 53 - Espace M7, canalisation [UF 14374], vue générale depuis le nord-est (n°524) Fig. 54 - Parement sud du mur [M 14071] du piédroit nord de la canalisation [UF 14374], érosion et départ de voûte supérieure (n°530) Fig. 55 - Niveau de tuiles [UF 14283] accumulé au fond de la canalisation [UF 14374] (n°534) 190 Le fossé [FO 14072] a été mis en évidence par le décapage à la cote d’altitude 239,74 m NGF. Vidé entièrement, son creusement en cuvette descend jusqu’à la cote d’altitude 238,92 m NGF. Large de 80100 cm et profond de 80 cm environ, il coupe le niveau naturel [UF 14095] et est recouvert par la couche supérieure [UF 14047]. Son comblement unique [UF 14143] est composé de pierres de gros module (10 – 25 cm), de mortier de chaux et de tuileau, de tuiles type tegulae/imbrices ainsi que d’une grande quantité de matériel : peu de faune et des coquilles d’huîtres, de la céramique dont une amphorette, de l’amphore (Bétique, Gaule), de la sigillée sud-gauloise (Drag. 33), de la commune claire à pâte calcaire, de la tournée grise et de la céramique modelée, qui permettent de dater le remplissage entre les années 20 et 160 de notre ère. Au nord de ce fossé, une petite perturbation [UF 14357] comblée de pierres de modules variés vient couper le niveau [UF 14095]. Au sud du mur [M 14073], le sondage SD8a permet de retrouver l’[UF 14280] déjà présente dans le sondage SD7c. Elle apparaît directement sous [UF 14095] à une cote d’altitude de 239,36 m NGF et descend jusqu’à 238,90 m NGF. Interprétation Par analogie avec la canalisation [UF 14374] décrite précédemment et avec la grande structure fossoyée fouillée plus au nord dans l’espace M10, il est tentant d’interpréter la structure linéaire [FO 14072] comme un fossé de drainage, destiné à canaliser les eaux qui s’écoulent au fond du vallon de la Ribaudière. Le mobilier recueilli dans son creusement, daté entre le règne de Tibère et celui d’Antonin le Pieux n’est probablement pas représentatif de sa période de fonctionnement. Son niveau d’apparition très élevé et le fait qu’il recoupe le niveau [UF 14095], qui a livré une monnaie du IVe s. apr. J.-C., obligent à lui attribuer une datation tardive, vraisemblavblement post-antique ou médiévale, voire moderne. Espace M9 Cet espace compris entre les murs [M 14073] et [M 14074], d’axe est-ouest, est documenté par le sondage SD8b. Description Le mur [M 14073] apparaît entre 239,48 m NGF et 239,68 m NGF, sous l’[UF 14047]. Son tracé est très irrégulier. Il est plus large à l’ouest (70 et 50 cm) qu’à l’est (50 cm). Le côté plus large semble présenter une organisation des moellons en hérisson alors qu’à l’est, le mur est mieux parementé. Cette différence est certainement due à une perturbation de la maçonnerie. Ses moellons sont liés par un mortier homogène sableux de couleur jaune-orange clair, assez friable. Il est construit en tranchée large mais d’un seul côté, ce qui milite pour un mur coffré dans l’encaissant.. Au nord de l’espace, le mur [M 14074] apparaît à des cotes d’altitude qui varient entre 239,36 m NGF et 239,50 m NGF. Il est lui aussi très abîmé. Conservé sur seulement deux assises pour le parement sud, son parement nord est également perturbé. Sa facture très différente de celle de son voisin, bien que leurs mortiers sont très similaires et qu’ils soient construits dans la même couche, à la même altitude de base (239,09 m NGF). Comme pour le précédent, sa tranchée de fondation n’est perceptible qu’au sud du mur. Sa maçonnerie mesure environ 45 cm de large et coupe également le niveau [IF14095]. 191 L’espace M9 présente les même couches [UF 14002] et [UF 14047] rencontrées précédemment, seule l’[UF 14095] étant absente. Elle ne se retrouve qu’à l’extérieur de ces maçonneries qui la recoupent, soit dans les espaces M8 et M10. Elle a livré une maiorina de Jovien, datée du 3e quart du IVe siècle, ce qui permet de donner un terminus post quem à cette couche qui vient sceller les structures sous-jacentes. La couche de démolition [UF 14097] sous jacente au niveau [UF 14047], vient combler l’espace compris entre les deux murs [M 14073] et [M 14074] à la cote d’altitude 239,64 m NGF. Elle est composée de pierres de gros modules ainsi que de TCA (tegulae/imbrices. Un effet d’effondrement vers le nord est perceptible dans la coupe, qui part de l’arase du mur [M 14073]. Sous ce niveau est observée une fine couche [UF 14236] apparue entre les cotes d’altitude 239,38 m NGF et 239,28 m NGF, de couleur brungris et de texture assez hétérogène, composée de nombreux cailloux de petits modules, qui semble correspondre à un niveau d’abandon avant comblement de la structure. Cette couche d’abandon repose directement sur le niveau [UF 14237]. Repéré à la cote d’altitude 239,32 m NGF, ce dernier présente un profil en cuvette et présente une texture homogène, argilo-limoneuse de couleur grise et est homogène. La couche inférieure [UF 14238] correspond à un niveau très oxydé, composé de nodules ferro-manganiques. Les murs [M 14073] et [M 14074] sont construits dans ce niveau, à une cote d’altitude de 238,62 m NGF. Un tesson de céramique tournée grise a été retrouvé à sa surface. Interprétation Ces deux murs très rapprochés [M 14073] et [M 14074], distants d’à peine 1,50 m, de facture d différente mais liés par le même mortier, ne sont manifestement conservés qu’au niveau de leurs fondations. Ils pourraient correspondre à un fond de collecteur arasé, du même type que celui fouillé plus au sud, avec lequel ils partagent certaines caractéristiques (murs coffrés, espace intérieur excavé, dépôt inférieur argilo-limoneux. L’absence d’élévations ne permet pas d’observer l’existence de parements érodés ou d’une couverture voûtée, de sorte qu’il est difficile d’être catégorique sur ce point. Il peut également s’agir d’un petit bâtiment de taille relativement modeste compte tenu de l’isolement des structures et de leur faible éloignement. Le fait que les maçonneries [M 14073] et [M 14074] semblent recouper le niveau d’abandon tardo-antique [UF 14095] plaide pour une date de construction très tardive, à l’époque médiévale ou moderne. Espace M10 Le dernier espace qui ferme la tranchée au nord s’étend du mur [M 14074] jusqu’à la canalisation antique [CN 14075], dont la coupe est documentée par les sondages SD8c et SD8d. La canalisation maçonnée [CN 14075] apparaît entre les cotes d’altitude 239,34 m NGF et 239,02 m NGF. Large d’une soixantaine de centimètres, elle présente une orientation sud-ouest/nord-est très oblique par rapport à l’axe de la tranchée. Ses parements maçonnés au mortier de chaux blanchâtre sont enduits à l’intérieur de mortier de tuileau. Un reste de couverture est visible dans la coupe ouest, sous la forme d’une pierre large de 65 cm. La présence du conduit en tuileau marque une nette différence avec toutes les canalisations précédemment décrites et invite à identifier cette canalisation [CN 14075] comme un dispositif adduction d’eau. Il présente un profil arrondi en cuvette, qui semble correspondre à l’empreinte d’une canalisation de section circulaire en bois ou en plomb de type fistule, dont aucun fragment n’a été retrouvé. La séquence des couches [UF 14002], [UF 14047] et [UF 14095] est toujours présente sur l’ensemble de l’espace, complétée pour la dernière d’un fin niveau charbonneux [UF 14048] mis en évidence sur une surface relativement étroite. Le niveau oxydé [UF 14238] est visible au nord du mur sur une dizaine de centimètres d’épaisseur, à la cote d’altitude 239,30 m NGF soit directement sous le niveau [UF 14095]. 192 La couche [UF 14235] apparaît dans les deux sondages à la cote d’altitude 239,32 m NGF, correspondant au niveau d’apparition de la canalisation [CN 14075] et passe sous celle-ci. Cette couche a d’abord été interprétée comme un remblai d’installation de la canalisation, mais la coupe sud du sondage SD8d, montre qu’elle accuse un pendage important et ne se retrouve pas sous la totalité de la structure, alors qu’elle s’étend à l’extérieur sur une longueur assez importante vers le nord. Au fond du sondage SD8d, un dernier niveau naturel [UF 14358] de nature limono-argileux apparaît à la cote d’altitude 238,78 m NGF et recouvre le TN à une dizaine de centimètres plus bas. La dernière section de la tranchée qui s’étend au nord de cet espace est presque entièrement occupée par une grande structure fossoyée large de 7 m à l’ouverture pour une profondeur de 2 m environ, dont la fouillea été confiée à Nicolas BERNIGAUD, qui a réalisé le relevé et l’étude géomorphologique des couches de comblement, présentées à part dans le prochain chapitre. 193 5. Études spécialisées 194 5.1. Etude géoarchéologique de la structure fossoyée (tranchée Est) Nicolas BERNIGAUD Introduction Cette contribution présente la suite d’une étude engagée l’année dernière sur une structure archéologique repérée en prospection aérienne par A. BLIEZ (Société Archéologique de Bron), qui avait photographié en 2004 une large trace sombre rectiligne apparaissant dans les blés en herbe, à quelques mètres au nord du secteur thermal. M. POUX avait envisagé que cette trace puisse marquer l’emplacement d’un bief de moulin, comparable à celui découvert en 2007 lors d’une opération d’archéologie préventive de l’INRAP dans les anciens marais, au nord de Bourgoin-Jallieu (Bleu et al. 2007 ; Bernigaud et al. 2011). Afin de comprendre la fonction de cette structure, nous avons réalisé en 2013 un premier sondage. L’étude du remplissage sédimentaire nous avait amené à conclure qu’il ne s’agissait pas d’un large fossé de drainage, mais plus vraisemblablement d’un canal dont la fonction n’a pas pu être déterminée (canal de fuite d’un moulin ? canal d’évacuation des eaux usées des thermes ?) (Bernigaud 2013). Pour tenter de répondre à cette question, il est donc apparu nécessaire de poursuivre plus avant les investigations. C’est pourquoi un second sondage a été réalisé lors de la campagne de fouilles 2014, à une centaine de mètres au nord-est du précédent. Circonstances de l’intervention et méthode d’étude Cinq jours de terrain ont été consacrés du 16 au 20 juin à l’étude de la coupe. Celle-ci se trouve à l’extrémité septentrionale de la longue tranchée ouverte cette année à la pelle mécanique (secteur III), au nord-est de l’ensemble thermal. Nous avons tout d’abord entrepris un grattage des parois du sondage, pour une bonne lecture de la stratigraphie. Ce nettoyage préliminaire s’est avéré difficile à cause d’une forte induration de la fraction limono-argileuse du remplissage sédimentaire. Nous sommes en effet intervenus plus d’une quinzaine de jours après l’ouverture de la tranchée, ce qui a entraîné une forte dessiccation des couches exposées à l’air libre. A notre arrivée sur le terrain, le creusement était arrêté vers 1,5 m de profondeur sur un niveau caillouteux qui ressemblait au substrat fluvio-glaciaire. En nettoyant le fond de la tranchée, nous avons toutefois constaté qu’il s’agissait de cailloux remaniés comblant la partie inférieure de la structure à étudier. Pour atteindre le fond de celle-ci, nous avons donc réalisé à la pelle et à la pioche un sondage plus étroit d’une cinquantaine de centimètres de largeur, contre la paroi ouest de la tranchée mécanique. Nous sommes ainsi descendus plus profondément (jusque vers 2.8 m), ce qui nous a permis de dégager la section complète. Ce faisant, nous avons surcreusé sur près de 80 cm le substrat fluvio-glaciaire, ayant peiné à distinguer l’encaissant de la partie inférieure du remplissage sédimentaire de la structure. Nous avons ensuite photographié et dessiné en stratigraphie la coupe à l’échelle du 1/20ème. Des prélèvements de sédiments en vrac ont en outre été réalisés après notre départ dans la partie inférieure du comblement par C. NOUET. Ceux-ci pourront faire ultérieurement l’objet d’analyses granulométriques en laboratoire. 195 Fig. 56 - cliché de la coupe transversale de la structure dont les contours sont surlignés par les pointillés. Description du profil et du remplissage sédimentaire de la structure La structure présente en coupe une section de forme trapézoïdale avec une ouverture en gueule de 7 m pour une profondeur de 2 m environ (Fig. 56). Le substrat L’encaissant naturel dans lequel est creusé la structure est principalement formé de limons argileux bruns accumulés sur 1.5 m d’épaisseur, au-dessus d’une nappe fluvio-glaciaire. Cette terrasse pléistocène sous-jacente est formée de cailloux calcaires très hétérométriques (galets oblongues, gravillons, plaquettes, etc.). On y retrouve aussi des agrégats roulés d’argile qui proviennent sans doute du sapement de berge ou du démantèlement de sols pendant la dernière débâcle glaciaire. On remarque encore dans la partie supérieure de cette terrasse des lamines centimétrique de couleur noire, qui résultent probablement d’un phénomène d’oxydation (Fig. 58). 196 Fig. 57 - relevé stratigraphique de la coupe transversale réalisée dans la structure 197 Le remplissage sédimentaire de la structure Concernant le remplissage de la structure archéologique, nous distinguons aisément deux ensembles sédimentaires (Fig. 57) : 1-Le tiers inférieur est formé sur une quarantaine de centimètres d’épaisseur d’une alternance de sables grisbeiges et de cailloux calcaires (Fig. 57 : n° 1 à 21) (Fig. 58). Les sables forment des couches compactes épaisses d’une dizaine de centimètres. Il sont de granulométrie moyenne et bien triés (Fig. 57 : n°2,4,5,12,14,16,18). Les niveaux caillouteux, sont en revanche hétérométriques et hétéromorphes (galets oblongues, graviers, plaquettes). Il s’agit en effet de sédiments issus de l’érosion de la terrasse fluvio-glaciaire (Fig. 57 : n°1,3,7 à 11,13,15,19 à 21). Il n’est donc pas évident de distinguer la partie inférieure du remplissage et le substrat, les deux étant formés du même matériel sédimentaire. Le creusement dans la terrasse fluvio-glaciaire est toutefois perceptible par l’interruption des lamines noires au niveau de la paroi nord de la structure (Fig. 59). 2-Au-dessus de cette accumulation caillouto-sableuse se trouve un niveau horizontal de limons argileux brun-gris d’une quinzaine de centimètres d’épaisseur (Fig. 57 : n° 22). Celui-ci est surmonté par sept couches en biseau, qui se succèdent du nord vers le sud environ 1 m d’épaisseur (Fig. 57 : n° 23 à 29). La plus septentrionale est formée de limons argileux bruns (Fig. 57 : n° 23). Les suivantes (Fig. 57 : n°24 à 29) présentent des sédiments très brassés contenant des matériaux de construction antiques (moellons calcaires, mortier de chaux, fragments de tuiles, etc.) (Fig. 60). Ces couches hétérogènes sont recouvertes jusqu’au sol actuel par des limons argileux bruns d’environ 0.8 m d’épaisseur (Fig. 57 : n° 30), dont la partie supérieure est altérée par les labours récents. Interprétation de la stratigraphie Le remplissage alluvial La forme trapézoïdale de la structure ainsi que la nature de son remplissage sédimentaire permettent de l’interpréter comme un canal dérivant l’eau d’une rivière. Les graviers fluvio-glaciaires remaniés et les sables accumulés dans le tiers inférieur du remplissage forment en effet une sédimentation de type alluvial. Le bon granoclassement des sables moyens indique un tri par des courants d’énergie modérée. Les niveaux caillouteux attestent quant à eux de flux hydriques plus énergiques. Le canal était donc parcouru par des débits d’eau d’intensité fluctuante, de moyenne à assez forte. L’alternance de sables et de cailloux témoigne peut-être de cycles saisonniers dans la mise en eau du canal. L’aspect biseauté de ces séquences sédimentaires s’explique probablement par le curage répété de la structure (Fig. 58). Il était certainement nécessaire d’évacuer plus ou moins régulièrement tout ou partie de ce matériel grossier qui gênait les écoulements. Le remblaiement du canal Les deux tiers supérieurs du remplissage correspondent au remblaiement du canal après son abandon. Les couches limoneuses en biseau contenant des éléments de démolition antiques résultent visiblement de bennées successives de matériaux depuis la berge nord (Fig. 60). En outre, le niveau de limon brun argileux (couche n° 22) qui sépare le remplissage alluvial des couches de remblai semble présenter une structure pédologique prismatique, ce qui pourrait l’apparenter à un sol. Cette observation nous amène à penser que le canal n’a peut-être été comblé que plusieurs années après son abandon, ce qui aurait laissé le temps à une phase de pédogenèse. Fig. 58 - photographie de détail de la partie inférieure du remplissage sédimentaire. On y voit l’alternance des cailloux et des sables ainsi que trois limites obliques de couches que nous interprétons comme autant de phases de curages. Pour les numéros de couche se référer à la figure 2. Fig. 59 - Cliché de détail du nord de la coupe où l’on distingue la limite entre le substrat caillouteux fluvioglaciaire et le remplissage de la structure. Bien que le matériel sédimentaire soit identique, le creusement est perceptible par l’interruption des lits noirs d’oxydation dans le subtrat. 199 Fig. 60 - Cliché de détail de la partie supérieure du remplissage de la structure (paroi nord) remblayée avec des matériaux de construction antiques. On observe ici en vrac des moellons calcaires et des agrégats de mortier de chaux. Fig. 61 - Plan des bâtiments et des sondages réalisés dans les structures hydrauliques sur fond de carte de résistivité électrique (Geocarta 2012). 200 Discussion Ce canal à section trapézoïdale dérivait probablement l’eau de la rivière de la Ribaudière pour l’acheminer sur le site. Sa destination précise nous reste toutefois inconnue. Nous ne pensons pas qu’il s’agisse de la « coulée verte ». Le sondage de l’année dernière avait en effet révélé un creusement différent en forme de V (Fig. 62). De plus, les relevés topographiques permettent de constater que le canal ici étudié se trouve à une quinzaine de mètres plus au nord-ouest de l’emplacement présumé de cette « coulée verte » (Fig. 61). En effet, si l’on tire en ligne droite jusqu’au secteur III la portion repérée par les prospections aérienne et géophysique, on aboutit sur une surface bétonnée encadrée par une double rangée de murs maçonnés. La « coulée verte » ne se prolongeait donc peut-être pas jusque ici, à moins qu’elle ne soit recouverte à cet endroit par les constructions antiques, qui peuvent lui être contemporaines ou postérieures. Ce point sera à vérifier lors des prochaines campagnes de fouilles. Fig. 62 - Comparaison des structures étudiées en 2013 et 2014. La « coulée verte » présente une section en forme de V évasé (en haut) alors que la structure sondée en 2014 est de forme trapézoïdale (en bas). 201 Mais pour revenir au canal du secteur III, celui-ci a certainement été recoupé de biais par rapport à son axe longitudinal, comme le laisse supposer la dissymétrie de la section étudiée (la paroi nord est en effet plus verticale que la paroi sud). Il était approximativement orienté nord-ouest/sud-est, sans qu’il nous soit pour le moment possible d’être plus précis. Toujours est-il qu’aucune trace de celui-ci n’apparaît sur les photographies aériennes que nous avons pu étudier jusqu’à présent. Le remplissage du canal n’a pas livré de mobilier archéologique permettant de cerner sa chronologie d’utilisation, alors que nous avions retrouvé dans le sondage de la « coulée verte » plusieurs tessons du Haut-Empire (Ier-IIIème s. ap. J.-C.). On peut rappeler que la plus grande partie de la tranchée a été vidée cette année à la pelle mécanique, ce qui pourrait avoir défavorisé la découverte d’éléments de datation. Nous remarquons toutefois que tout comme la « coulée verte », le canal a été intentionnellement remblayé avec des matériaux de construction antiques. Ces derniers pourraient éventuellement provenir de la démolition des premiers bâtiments du Secteur Ouest, rasés pendant le Haut-Empire pour faire place nette au grand entrepôt. Si tel était le cas, la « coulée verte » et le canal sondé cette année seraient donc contemporains de la phase d’occupation antérieure à l’horreum/granarium. Malgré leur différence morphologique, il n’est pas impossible que ces deux structures sondées en 2013 et 2014 se raccordaient l’une à l’autre. Le canal d’amenée d’eau joignait peut-être la « coulée verte », que nous avons précédemment interprétée comme une colature au débouché des thermes ou d’un hypothétique moulin. Il n’est toutefois peut-être pas catégoriquement à exclure que cette dernière ait aussi servi d’aqueduc jusqu’aux bâtiments du Secteur Ouest, vers lesquels elle semble se diriger d’après les révélations aériennes et la prospection géophysique (Fig. 61). L’eau pourrait y avoir été conduite pour les besoins d’une activité spécialisée, comme par exemple la métallurgie dont plusieurs traces ont été mise en évidence par les fouilles cette année. Conclusion et perspectives de recherche Ce sondage a mis au jour un canal à section trapézoïdale. La nature alluviale de la partie inférieure du remplissage prouve que celui-ci dérivait certainement l’eau du proche ruisseau de la Ribaudière. Si ce canal n’est sans doute pas la « coulée verte », qui faisait initialement l’objet de ce second sondage, cette découverte n’en est pas moins digne d’intérêt. Celle-ci confirme bien que se développe sur le site des Buissières et à sa périphérie un réseau hydraulique relativement complexe, que laisse par ailleurs entrevoir plusieurs clichés aériens. Les deux sondages réalisés à ce jour nous apportent de premiers éléments d’interprétation (amenée d’eau, colature). Nous manquons toutefois encore de données de terrain pour avoir des certitudes quant à la destination spécifique de tous ces aménagements, aux fonctions peut-être multiples. On peut se douter que ceux-ci ne sont pas sans lien avec l’ensemble thermal qui nécessitait un système d’adduction et d’évacuation de l’eau. Mais ils ont aussi pu être réalisés pour les besoins d’autres activités spécifiques (meunerie, métallurgie, etc.), qui restent à mieux cerner. Les études géoarchéologique de ce type de structures fossoyées, généralement peu étudiées (ou tout du moins plus sommairement) semblent donc prometteuses. Le site des Buissières présente en effet un potentiel désormais avéré pour étudier la gestion de l’hydraulique à l’échelle d’un site rural antique d’importance. Il est donc souhaitable de poursuivre les sondages dans les prochaines années. Entre autres possibilités, il pourrait par exemple être intéressant d’ouvrir lors de la prochaine campagne de fouilles une nouvelle tranchée à proximité des bâtiments du Secteur Ouest. L’objectif serait d’essayer d’identifier le prolongement de la « coulée verte » qui peut se trouver dans la continuité de l’axe déjà connu, ou à l’emplacement d’une anomalie ponctuelle perçue par les prospections géophysiques (Fig. 61). Un tel sondage permettra peut-être de comprendre s’il existe un lien entre la « coulée verte » et les bâtiments du secteur occidental. 202 5.2. Céramiques Cécile BATIGNE-VALLET (ArAr, UMR 5138), Fanny BLANC (Université Lumière Lyon 2) Méthodologie Les céramiques ont été triées par catégorie technique au sein de trois grandes familles céramiques correspondant aux trois usages principaux : Céramiques fines ou vaisselle de table ; Céramiques communes ou vases culinaires pour cuire, préparer, stocker ; Amphores ou conteneurs destinés à transporter les denrées sur des longues distances. Dans cette étude, en ce qui concerne les céramiques communes, nous nous conformerons au classement des catégories techniques et aux appellations des types retenus collectivement dans le cadre de l’ACR et utilisés par la majorité des spécialistes rhônalpins. Les différentes catégories techniques L’étude céramique présentée dans ce volume s’appuie sur un tri préliminaire fondé sur la présence de différentes catégories techniques. Celles-ci sont déterminées à partir de plusieurs critères. Les observations techniques sont les premières prises en compte : mode de cuisson, mode de façonnage, type d’argile utilisé, présence ou absence d’un engobe ou de décors. S’ajoutent à cela des critères d’ordre géographiques et chronologiques. Bien que différents des premiers, ils nous permettent d’appréhender plus justement les notions de commercialisation et d’évolution des marchés dans le temps et dans l’espace. Les différentes catégories pourront également nous donner une idée de la chronologie car la céramique est un marqueur culturel qui évolue au cours du temps, en ce qui concerne ses techniques et ses caractéristiques. Les céramiques fines Les céramiques fines représentent l’ensemble des productions liées au service, à la table et à la consommation des aliments. A la différence des céramiques communes, elles sont constituées en grande partie de mobiliers importés et donc provenant de régions plus ou moins éloignées. Elles présentent le plus souvent une pâte fine et pure ainsi que parfois un vernis, un engobe ou encore un décor. - Céramique peinte. Cette catégorie regroupe un ensemble de productions présentant un engobe argileux non grésé déposé en bandes blanches et rouges en surface et associées à des motifs peints après cuisson. La nature des pâtes en présence rend compte de différents lieux de productions et de différentes époques. Les pâtes claires calcaires sont ainsi attribuées aux productions de la Loire en particulier à l’agglomération romaine de Roanne (Genin, Lavendhomme 1997). Les productions à pâte marron-brune non calcaire présentant parfois un dégraissant de quartz visible sont en revanche attribuées aux ateliers de St-Romain-en-Gal. - Céramique engobée de Saint-Romain-en-Gal Il s’agit d’une production de céramiques propre à Saint-Romain-en-Gal. Leur surface est recouverte d’un engobe non grésé, de couleur rouge intense à orange. Cette production commence à la période augustéenne précoce et se poursuit jusqu’au milieu du Ier siècle apr. J.-C. (Desbat, Savay-Guerraz 1986). - Imitation de sigillée Ce terme ambigu nécessite quelques explications. Nous utiliserons ce terme pour désigner une production d’objets qui imite les formes des vraies sigillées mais dont le vernis n’est pas grésé et s’écaille car il est cuit en 203 mode A ou B (Picon 2002). Ces productions répondent à une demande spécifique et se retrouvent associées, dans les contextes de consommation, aux vraies sigillées (Picon 2002). Ces formes présentent un vernis rouge ou un vernis noir. - Céramique à paroi fine Cette catégorie recouvre des productions dont l’épaisseur des parois est très fine. On distingue plusieurs sortes de céramiques à paroi fine déterminées selon les origines et les époques de productions. - Terra-Nigra Ce terme désigne des productions à pâte généralement kaolinitique de couleur grise claire très pure. Les tessons sont caractérisés par une surface lissée de couleur noire ou grise. Ils témoignent d’un répertoire imitant en partie les productions du service I de Haltern mais développant également des formes inédites. - Céramique sigillée italique Les productions de céramiques sigillées italiques sont caractérisées par des vases présentant une pâte calcaire beige claire recouverte d’un vernis argileux plutôt mat aux couleurs rouge à brune. Ce type de production très standardisé apparaît en Italie dans la région d’Arezzo à la fin du Ier siècle avant J.-C. (Goudineau 1968) et connaît une commercialisation à grande échelle grâce à la présence militaire, notamment sur les camps du Limes rhénan tels que Haltern, ou Oberaden. - Céramique sigillée de Gaule du Sud Cette catégorie rend compte de productions des ateliers de la Graufesenque. Leur pâte est généralement reconnaissable à sa couleur rose saumonée à points de chaux blancs. L’engobe est le plus souvent d’un rouge soutenu et brillant. Héritier de la sigillée arétine dans son façonnage et son mode de cuisson, ce type de production est également très standardisé. Il apparaît à l’époque tibérienne et perdure largement jusqu’au IIe siècle apr. J.-C. Sa diffusion dépasse largement le cadre de la Gaule puisqu’elle touche l’ensemble du monde romain. Le répertoire de formes lisses et décorées, très diversifié, constitue ainsi un outil privilégié pour la datation de niveaux archéologiques (Genin 2007). - Céramique sigillée de Gaule du Centre Les premières productions datent du règne d’Auguste, elles présentent une pâte micacée, plus claire que celle des sigillées du Sud, allant du beige à l’orange et un verni non grésé. Il faut attendre le début du IIe s. pour voir apparaître les premiers exemplaires en vraies sigillées (Bet, Delor 2000). - Céramique métallescente Cette catégorie technique renvoie à des vases produits à Lezoux mais aussi en Gaule Belgique en territoire trévire à partir du milieu du IIe s. et au IIIe siècle apr. J.-C. (Desbat, Picon 1996) On les reconnaît à leur pâte claire beige, parfois rouge, et à leur revêtement noir aux reflets métalliques. - Grise fine Cette catégorie renvoie à des productions tournées cuites en mode B. Elles se caractérisent par une pâte grise fine et épurée ayant généralement subi un lissage. Certaines de celles qui sont recueillies dans cette fouille se rapportent à une production des ateliers d’Aoste. - Céramique à revêtement argileux (CRA) Les CRA sont des céramiques à revêtement argileux non grésé mais de couleur marron à orange présentant parfois des reflets irisés. Leur pate est de nature plutôt non calcaire. Ces productions apparaissent à partir du IIIe siècle apr. J.-C. Plusieurs sous catégories existent dû aux nombreux lieux de production. Un atelier en particulier est connu, il s’agit des céramiques luisantes qui offrent un répertoire s’inspirant des sigillées Caire B ainsi qu’un répertoire propre. C’est celui de Portout (Pernon, Pernon 1990) dont la période principale de production est située à la fin du IVe s. et au début du Ve s. apr. J.-C.. 204 Les céramiques communes On désigne sous ce terme l’ensemble des vases servant au service, au stockage, ou à la préparation et à la cuisson des aliments. Ce sont en général des productions locales voire régionales qui ne font pas ou peu l’objet de commerce. Les appellations utilisées pour définir ces différentes catégories techniques ainsi que leur typologique, sont issues de l’ACR «Céramiques communes en Rhône-Alpes » (Batigne-Vallet et al. 2006). - Les céramiques non tournées grises Ce terme définit des productions, cuites en mode B, présentant une pâte généralement dégraissée variant du gris au noir. Héritées de la tradition indigène, elles ne sont pas tournées mais modelées. Elles peuvent cependant présenter des traitements de surface plus ou moins complexes tels que lissage ou enfumage. - Les céramiques non tournées rouges Cette catégorie est réalisée en pâte non calcaire et cuite en mode A (Picon 2002). On range dans cette catégorie les petits pots de stockage et les dolia, récipients de grande contenance servant au stockage des aliments et des liquides ainsi qu’à l’élevage du vin. - Les céramiques claires à pâte calcaire Cette catégorie céramique renvoie à des vases en pâtes calcaires beiges à rosées, cuits en mode A (Picon 2002). Ce sont des céramiques qui ne résistent pas à un usage sur le feu et servent essentiellement au stockage et au service des denrées liquides ou solides. Plusieurs ateliers sont connus dans la région RhôneAlpes comme ceux d’Aoste (Laroche 1987), de Saint-Romain-en-Gal (Leblanc 2001). - Les céramiques communes rouge fines Face à la difficulté de classement de certaines céramiques, propre au site de Panossas et à ses alentours, nous avons créé la catégorie des céramiques « communes rouges fines ». Ces fragments présentent une pâte de couleur orangée, plutôt fine et qui présente peu de dégraissant. En cela, elle ressemble à une céramique claire calcaire mais sa couleur orange, plus foncée que d’habitude, tend à la rapprocher des céramiques tournées rouges. - Les céramiques tournées grises Cette catégorie renvoie à des céramiques cuites en mode B à pâte de couleur noire à grise claire. Elles sont très utilisées pour la préparation, la cuisson et le stockage des aliments en contexte gallo-romain. Elles semblent prendre le relai des céramiques grises non tournées au début du Ier siècle apr. J.-C. (Leblanc 2001). - Les céramiques tournées rouges Cette catégorie est à rapprocher de celle des céramiques tournées grises. Seul le mode de cuisson diffère puisqu’il s’agit de l’emploi du mode A. La pâte est généralement dégraissée et présente une couleur rouge à orangée. Les formes témoignent essentiellement de récipients de stockage mais certains présentant des traces de feu auraient pu servir pour la cuisson. - Les céramiques grises fines Cette catégorie est caractérisée par une pâte grise pure, parfois légèrement dégraissée. La typologie des vases est très proches des productions plus grossières en tournée grise dont elles sont également contemporaines. Les amphores Les amphores sont une catégorie à part dans la classification des céramiques. Il s’agit de grands conteneurs à deux anses servant essentiellement au commerce du vin, de l’huile, et des sauces à base de poisson, pour la plupart. Elles témoignent d’échanges commerciaux courants, parfois à très grande échelle, entre les différentes provinces du monde romain. Cette production permet de mieux comprendre les questions de diffusion et de circulation des produits et constitue également un bon indice de romanisation des pratiques alimentaires. Les amphores sont triées en fonction de leur région d’origine. 205 - Les amphores d’Italie Il s’agit exclusivement d’amphores vinaires. L’importation des amphores italiques en Gaule est attestée dès la fin du IIe siècle av. J.-C. et perdure largement jusqu’au IIe siècle apr. J.-C. (Laubenheimer 1992). - Les amphores hispaniques Cette région connaît, un essor commercial important dû à sa position géographique majeure, au cœur des échanges méditerranéens. Sur le site de Panossas, nous retrouvons des amphores provenant de la côte de la Bétique (pâte sableuse gris-beige à verdâtre) ou du Guadalquivir (pâte claire, beige-grise à rosée, à dégraissant sableux visible). - Les amphores gauloises Le terme d’amphores gauloises est très large. Il existe des types et des lieux de productions variés. Les ateliers du Sud de la France présentent une pâte calcaire très fine de couleur beige et à cœur généralement rosé (Laubenheimer 1992) alors les productions lyonnaises ont une pâte calcaire très différente, beige à dégraissant sableux (Desbat, Dangreaux 1998, p.74). Celles qui proviennent de Marseille présentent une pâte beige avec des inclusions de micas argentés. - Les amphores orientales Cette catégorie regroupe les amphores provenant de Grèce continentale ou insulaire, d’Egypte ou du Proche Orient. Ces conteneurs véhiculent généralement du vin ou plus rarement des fruits secs ou des saumures de poissons. Les recherches des dernières décennies ont permis de recenser de nombreux ateliers, notamment ceux des îles de Rhodes, Chypre, Chio et Cos, de la côte de Cilicie, des environs d’Antioche ou encore de la région de Gaza (Desbat 1986). La classification typologique Une fois que le tri par catégorie a été réalisé, il faut préciser la forme des individus grâce à une typologie. Après avoir compté l’ensemble des fragments, nous nous fondons sur les formes, en principe se sont les bords ou les formes archéologiques complètes (FAC) qui sont retenus, mais il arrive que certains fonds ou anses soient identifiables. Une fois les collages réalisés, nous dressons un inventaire de l’ensemble des formes archéologiques identifiables. Tous les éléments de formes identifiés comme appartenant à un même individu ont été regroupés au sein d’un même numéro d’inventaire. L’observation des profils de ces éléments identifiables permet de déterminer une forme particulière ramenant à la fonction du récipient. Grâce à une étude attentive, différents types sont déterminés en particulier par la différence de morphologie des lèvres. C’est la comparaison de ces formes avec des ensembles bien datés présents sur d’autres sites qui permet d’établir une concordance chronologique. Pour cela l’utilisation de typologies préétablies est nécessaire, notamment avec celles des sites de Roanne et de Saint-Romain-en-Gal (Leblanc 2001, Genin, Lavendhomme 1997) ou encore des ateliers de potiers (Desbat et al. 1996 ; Genin, Vernhet 2002). Nous allons présenter les principales formes rencontrées. Les céramiques fines - Plat : il s’agit d’une forme basse et ouverte servant à la consommation ou au service des aliments. L’appréciation du diamètre de la céramique définira si c’est un plat ou une assiette ; en effet si le diamètre est supérieur à 24 cm, nous parlerons alors de plat. - Bol : c’est un récipient de forme ouverte et basse à parois rectilignes ou hémisphériques dont le diamètre d’ouverture peut être compris entre 5 et 18 cm. Il est plus profond que l’assiette mais il sert également à servir et consommer des aliments. 206 - Coupe et coupelles : il s’agit d’une forme basse et ouverte généralement de grand module. Nous l’utilisons pour parler des vases réalisés en sigillées ou en CRA. Les céramiques communes - Pot : il s’agit d’une forme haute fermée pouvant servir à la fois au stockage et à la cuisson des aliments. Elle s’applique à la fois à des récipients à pâte calcaire et non calcaire, cuits en mode A ou B. - Jatte : ce terme désigne des récipients servant à la préparation des aliments. Il s’agit d’une forme ouverte et basse aux parois évasées. - Marmite : forme ouverte intermédiaire entre la jatte et le pot. Elle sert à faire revenir puis mijoter les aliments lors de la cuisson. - Plat à cuire : il s’agit d’une forme ouverte et basse équivalente à la forme du plat en céramique fine. Sa fonction est néanmoins différente puisque le récipient va au four pour cuire les aliments. - Couvercle : cette forme n’est pas un récipient à proprement parler. Il permet de fermer les autres récipients. Nous retrouvons également des opercules beaucoup plus petits et fins. - Cruche : ce récipient présente une forme haute et fermée à panse ovoïde ou globulaire pour servir des liquides. Le diamètre à l’ouverture est compris entre 4 et 10 cm. - Mortier : il témoigne de l’adoption de nouvelles traditions culinaires après la conquête en Gaule. Il s’agit d’une forme ouverte basse dont la partie interne abrasive sert à broyer et piler les aliments lors de la préparation des repas. Les amphores Nous nous servons des nombreuses typologies préétablies, certaines portent le nom de site telles que Haltern d’autre porte le nom de la personne ayant étable la typologie tel Dressel. Enfin certaines portent le nom de leur région de production comme par exemple les amphores gauloises. L’estimation des restes Nous avons établi le Nombre Minimum d’Individus (N.M.I.) à partir de l’inventaire en ne prenant en compte que les bords après collage : en aucun cas nous n’avons procédé par pondération afin de ne pas surévaluer la présence des types non attestés par un bord au détriment des types qui le sont. Nous n’avons pas non plus comptabilisé comme un individu la présence de fragments de panse, de fond ou d’anse caractéristique d’un type (protocole de Beuvray, Arcelin et Tuffreau-Libre1998). Le NR (nombre de reste) est également comptabilisé car c’est la seule valeur qui puisse être utilisée pour comparer la céramique de deux sites, si la méthode d’utilisation du NMI n’a pas été la même. La comparaison de NR et du NMI est intéressante afin de s’interroger sur les raisons des répartitions des différents types de céramiques. Dans cette étude, c’est essentiellement sur le NMI que sont fondés les commentaires. La présentation des résultats Les résultats des comptages sont présentés sous forme de tableaux qui permettent une lecture synthétique et rapide des données. Les données sont classées dans un ordre décroissant, nous commençons par les catégories dont les NMI sont les plus importants ; cela permet de voir les écarts du premier coup d’œil et de se demander pourquoi une catégorie est absente par exemple. Les résultats des pourcentages ont été arrondis à l’unité. Quand les valeurs du NR et du NMI sont faibles, le pourcentage peut être de 0. Cela ne veut pas dire que la catégorie est inexistante mais qu’elle est statistiquement nulle dans l’ensemble étudié. 207 Un tableau de comptage présentera les familles et les catégories techniques des céramiques pour chaque état stratigraphique relevé sur le terrain. Ces tableaux comportent quatre colonnes : le NR, le pourcentage du NR, le NMI et le pourcentage du NMI. Les planches Les formes étudiées ont été dessinées puis reprises à l’ordinateur, l’étude de chaque état est associée à des planches de dessins. Toutes les formes ne sont pas dessinées, un choix a été fait en fonction de leur pertinence. Les dessins sont présentés à l’échelle 1/3, à l’exception de certaines estampilles présentées à l’échelle 1/1. De nombreuses personnes ont participé à la réalisation des dessins nécessaires à la rédaction de ce rapport, que nous remercions chaleureusement : Marie Antoine, Anaïs Auclair-Desrotour, Céline Brun, Anne-Lise Dabry, Alice Defours, Alyssa Giraudo, Marion Gourlot, Nelly Granger, Noémie Lacoque, Marine Lépée, Pauline Menendez, José María Moreno, Elio Polo, Virginie Roma, Morgane Sabatié, Mélodie Suarez, Azzura Titta et Amandine Thibaudet. Résultats Les vestiges céramiques recueillis dans les US positionnées en stratigraphie dans le secteur ouest de la fouille de Panossas et inventoriées1 atteignent le nombre de 2121 fragments (NR) pour un NMI de 290. Les céramiques communes y occupent un peu plus des deux tiers des bords, les céramiques fines près d’un tiers et les amphores ne livrent qu’un bord. NR % NR NMI % NMI CF 397 19 80 28 CC 1561 74 209 72 AM 163 8 1 0 Total 2121 100 290 100 Tableau 1 : répartition du mobilier céramique du secteur ouest par grandes familles. Ces céramiques se rattachent à trois états : l’état 1 (de 10 av. J.-C. à 15/20 apr. J.-C.), l’état 2, qui se subdivise en 3 phases 2a, 2b, 2c (15/20 à la seconde moitié du IIs. apr. J.-C.), et l’état 3, dans lequel deux phases peuvent être distinguées, 3a et 3b (de la seconde moitié du IIe s. à la fin du IVe s.). 1 Les céramiques de la sépulture 14506 n’ont pas été étudiées. 208 Céramiques de l’état 1 : de 10 av. J.-C. à 15/20 à apr. J.-C. Les UF rattachées à l’état 1 ayant livré de la céramique (voir tableau 2) sont les suivantes : 14589, 14598, 14600 et 14645. Il s’agit de l’ensemble de la période de fréquentation de cet état : le comblement d’une fosse située dans l’espace L4b (UF 14589), deux niveaux de sol dans les espaces E8 et E3, une couche de démolition en E6/E9. NR CF %NR NMI %NMI 91 19 24 31 TS Sud Gaule 32 7 9 12 Imitation sigillée vernis rouge 12 3 8 10 Peinte 13 3 4 5 2 0 2 3 29 6 1 1 Imitation vernis noir 2 0 0 0 Paroi fine 1 0 0 0 308 66 52 69 Tournée grise 122 26 36 48 Claire calcaire 149 32 7 9 14 3 5 7 Claire calcaire ou TR 4 1 4 5 Non tournée rouge 9 2 0 0 Tournée rouge 8 2 0 0 Grise fine 2 0 0 0 70 15 0 0 51 11 0 0 Marseille 8 2 0 0 Italique 8 2 0 0 Gaule 2 0 0 0 Lyon 1 0 0 0 469 100 76 100 TS italique Engobée SRG CC Non tournée grise AM Bétique Total Tableau 2 : répartition du mobilier céramique de l’état 1 par grandes familles et catégories techniques La céramique fine Les céramiques fines appartiennent aux sigillées du Sud de la Gaule avec 8 individus : quatre sont des plats de type Drag. 17A (planche 1, n°1-2), deux sont des bols de type Drag. 24/25 (3), un autre est un bol de type Drag. 27A (4) et deux coupes carénées de type Drag. 29A (5-6). Ces sigillées ont une pâte assez claire recouverte d’un vernis peu brillant. Elles sont accompagnées d’imitations de sigillées à vernis rouge avec 7 plats réalisés sur le modèle du Service II de Haltern (7) et un bol à bord oblique (8). Quatre bols en céramique peinte ont été comptés : 2 se réfèrent au type Périchon 14 (9-10) et 2 autres au type Pér. 15 (11). 209 Deux bords de sigillée proviennent d’Italie : l’un fait référence à un vase caliciforme de type Drag. 11 (12) et l’autre à un plat à bord vertical de type Goudineau 20a (Goudineau 1968, p. 293) ou Haltern 5 (13). Plusieurs fragments relèvent de céramiques engobées produites à Saint-Romain-en-Gal durant la période augustéenne, dont un bord de bol à décor de guillochis (Desbat, Savay-Guerraz 1986). Le fragment de fond de céramique à paroi fine est couvert d’un engobe clair et d’un décor de sablage mais il est difficile d’affirmer qu’il s’agisse d’une production calcaire lyonnaise. La céramique commune Sur les 52 NMI de céramique commune, 36 appartiennent à de la céramique commune tournée grise. Il s’agit de 21 pots, dont 10 possèdent une lèvre déversée (14-15), 8 présentent un col côtelé (16-18) et 4 ont une épaule carénée (19-21), ce sont des types courant en région Rhône-Alpes au cours du Ier siècle apr. J.-C. Par ailleurs, nous enregistrons 10 jattes, 5 à bord rentrant (planche 2, n°1-3), 3 à lèvre épaissie moulurée (4-5), une jatte à lèvre aplatie oblique à sillons supérieurs (6) et 2 jattes carénées à lèvre verticale à sillon supérieur et moulures au niveau de la carène (7-8). Les plats ont une lèvre en bourrelet (9) (3 ind.) ou un bord droit (10) (1 ind.). La jatte à bord rentrant est un type très courant dans la région Rhône-Alpes depuis le Ier s. av. J.-C. et durant le Ier s. apr. J.-C. Les 2 dernières jattes sont des types rares. Le pot à col côtelé, en revanche, est le type de pot le plus fréquent dans la région Rhône-Alpes depuis la fin du Ier s. av. J.-C. et durant tout le Ier s. apr. J.C. La céramique claire calcaire est représentée par 7 NMI : 3 mortiers à bord en bandeau (planche 3, n°1-3), forme caractéristique de la fin du Ier s. av. J.-C. et de la première moitié du Ier s. apr. J.-C. (Desbat 2012), 1 cruche à col large et lèvre en bourrelet de type olpé (4) (Jacquet et al. 2009), 2 cruches à lèvre en bandeau mouluré (5-6) et 1 pot à lèvre débordante aplatie (7). Nous comptons aussi quatre jattes à lèvre en bandeau creusé en céramiques commune rouge fine (8-10). La céramique non tournée grise présente 5 pots relevant du type à col cannelé (11-12), qui est très courant à Lyon durant les deux siècles av. J.-C. (Batigne Vallet 2001, p. 38) Nous pouvons également noter la présence de céramique non tournée rouge même si cette catégorie ne livre aucun bord. Les amphores Les amphores, abondantes en termes de restes, avec 15 % du NR, proviennent surtout de la vallée du Guadalquivir, en Bétique. Elles sont accompagnées d’amphores de Marseille et d’Italie. Proposition de datation L’UF 14598, correspondant à un niveau de sol de cet état 1 en E8, contient les deux bords de sigillée italique de cet état (le calice de type Drag. 11 et le plat de type Haltern 5) et aucune sigillée gauloise. En revanche, l’UF 14645, correspondant à un niveau d’effondrement de toiture, recèle les sigillées de Gaule du Sud. Les céramiques sigillées italiques et les céramiques communes non tournées orientent la datation des céramiques les plus anciennes de cet état vers la fin du Ier s. av. J.-C. En revanche, la présence de sigillée de Gaule du Sud permet de penser que les niveaux les plus tardifs datent des années 15/20 après J.-C. Cette proposition est confortée par les autres catégories de céramiques livrées par les UF de cet état avec, notamment, les céramiques engobées de Saint-Romain-en-Gal, encore très fréquentes dans les niveaux tibériens en région Rhône-Alpes (Batigne Vallet et al. 2013, p. 357 ; Desbat 2012, fig. 7 ; Leblanc 2014, tabl. V), et les céramiques communes tournées, qui sont ici plus importantes que les non tournées. Les types recensés ne sont pas en contradiction non plus avec une datation jusque dans les années 15/20 pour cet état 1 avec, notamment, le mortier à bord en bandeau, type qui ne subit pas de concurrence jusqu’au milieu du Ier s. apr. J.-C. 210 Céramiques de l’état 2 : des années 15/20 à la seconde moitié du IIe s. apr. J.-C. Etat 2a : 15/20 – 40 apr. J.-C. Les vestiges céramiques rattachés à l’état 2a totalisent peu de restes (tableau 3). Les céramiques relevant de cet état proviennent des UF 14539 et 14646, deux niveaux de sol localisés en E2/E6 et en E6. NR CF %NR NMI %NMI 12 12 1 7 Imitation vernis noir 1 1 1 7 TS sud Gaule 5 5 0 0 TS italique 4 4 0 0 Peinte 1 1 0 0 Non id 1 1 0 0 84 84 13 93 Tournée grise 55 55 8 57 Claire calcaire 23 23 2 14 Non tournée grise 4 4 1 7 Tournée rouge 1 1 1 7 Grise fine 1 1 1 7 4 4 0 0 Gaule 3 3 0 0 Non id 1 1 0 0 100 100 14 100 CC AM Total Tableau 3 : répartition du mobilier céramique de l’état 2a par grandes familles et catégories techniques La céramique fine Les céramiques fines de cet état sont illustrées par des tessons d’imitation de sigillée à vernis noirs, de sigillées du Sud de la Gaule et italiques ainsi que par un fragment de céramique peinte (un dernier fragment n’a pas été identifié). Le seul individu compté est un bol à bord oblique en imitation de sigillée à vernis noir (planche 4, n°1), tel que les ateliers lyonnais de Loyasse en ont produits dès les années 30 av. J.-C. (Genin et al. 1996, p. 21). Par ailleurs, deux fonds de plats en sigillée attribués aux ateliers du Sud de la Gaule sont estampillés. Le premier, de type Drag. 17a, porte la marque MAC[…] (2), à associer probablement au potier millavois Macer. L’autre estampille est OFIC.FIR[…] (3) et renvoie au potier Firmo I, autre potier de la Graufesenque. Les deux plats de cet état ont pu être réalisés entre 15/20 et 70 apr. J.-C. (Genin 2007, p. 552 et p. 541). La céramique commune Les céramiques communes sont essentiellement des céramiques tournées grises (8 ind.), dont 4 pots à col côtelé (4-5), 2 pots à lèvre déversée (6), une jatte à bord rentrant, variante à bord vertical (7) ainsi qu’une jatte évasée à bord rentrant (8). Les céramiques claires calcaires sont illustrées par 2 cruches, l’une à lèvre en bandeau (9) et l’autre à lèvre striée (10). Si la dernière apparaît à Lugdunum dès les années 40 av. J.-C. (Desbat 2012, fig. 8, n° 17), la cruche à lèvre en bandeau, en revanche, apparaît vers 10 apr. J.-C. (Desbat 2012, fig. 14, n° 13). Nous notons également une jatte évasée à lèvre épaissie moulurée décorée en céramique non tournée grise (11), un couvercle à lèvre en bourrelet en céramique tournée rouge, qui est peut-être d’origine italique (12) et un pot à lèvre déversée en céramique grise fine, qui sont des types plus rares. 211 Les amphores Les amphores proviennent de Gaule Narbonnaise (un fragment n’a pas pu être identifié). Proposition de datation Parmi les céramiques fines de l’état 2a, les sigillées de la Graufesenque sont assez bien représentées. Les timbres montrent qu’elles ne sont pas antérieures aux années 15/20, ce que confirme la présence de la cruche à lèvre en bandeau. Nous proposons les années 15/20 à 40 pour dater l’état 2a, la limite basse étant fournie par le terminus de l’état postérieur, 2b. L’UF 14539 contient un semis de Tibère à l’autel de Lyon frappé 10 et 14 apr. J.-C et l’UF 14646 contient un dupondius de Nîmes du groupe 3 (-9/-8 à -3 av. J.-C.) ce qui n’est pas incompatible avec la proposition de datation des années 15/20 – 40 apr. J.-C. Nous devons noter la similitude qu’il existe entre ce mobilier et celui de l’UF de démolition de l’état 1, UF 14645. Etat 2b : 40 – 60/70 apr. J.-C. Seule l’UF 14670 est rattachée à l’état 2b : c’est une couche liée à l’installation de la porte, dans l’espace K1 (tableau 4). NR CF %NR NMI %NMI 17 65 2 100 16 62 1 50 1 4 1 50 9 35 0 0 Grise fine 6 23 0 0 Non tournée grise 3 12 0 0 26 100 2 100 Peinte TS sud Gaule CC Total Tableau 4 : répartition du mobilier céramique de l’état 2b par grandes familles et catégories techniques La céramique fine Les fragments de céramiques fines proviennent d’un bord de bol dit « de Roanne » en céramique peinte, ou type Pér. 15 (planche 5, n°1), et d’un bord de coupe de type Ritt. 12b (2) en sigillée rattachée aux ateliers du Sud de la Gaule. La céramique commune Les céramiques communes sont des céramiques grises fines et des céramiques non tournées grises. Proposition de datation La datation de l’état 2b repose sur très peu d’indices mais nous proposons de la fonder sur la présence de la coupe Ritt. 12b, qui n’apparaît pas avant les années 40 apr. J.-C. (Genin 2007, p. 327). La limite basse est fournie par le TPQ de l’état postérieur, c’est-à-dire les années 60/70. Le mobilier contenu dans la fosse de la sépulture 14506, contemporaine de cet état 2b et dont l’étude est encore à faire, contient des céramiques anciennes, avec des amphores de type Dr. 1B notamment, mais également des fragments plus récents, avec un élément de sigillée de Gaule du Sud et un bord de cruche à lèvre en bourrelet en céramique commune claire calcaire. 212 Etat 2c : des années 60/70 à la seconde moitié du IIe s. apr. J.-C. Les UF relatives à cet état correspondent à des niveaux de démolition du bâtiment E (14509, 14521, 14537, 14540, 14580, 14581, 14599), à une UF dans la voie O (14584), à un niveau de circulation sous le portique E6 (14583), à des niveaux de sols en E4 (14615, 14616) et en E5 (14620). Les céramiques de cet état sont peu abondantes et totalisent un NMI de 26 (voir tableau 5). NR CF %NR NMI %NMI 69 34 6 24 3 1 2 8 Grise fine 22 11 1 4 TS Sud Gaule 15 7 1 4 Engobée SRG 2 1 1 4 TS Centre Gaule 1 0 1 4 24 12 0 0 TS italique 1 0 0 0 Imitation vernis noir 1 0 0 0 130 65 20 76 Tournée grise 70 35 10 37 Claire calcaire 40 20 4 15 Non tournée rouge 12 6 3 12 Non tournée grise 3 1 1 4 Grise fine 3 1 1 4 Commune rouge fine 2 1 1 4 2 1 0 0 2 1 0 0 201 100 26 100 Peinte Engobée CC AM Bétique Total Tableau 5 : répartition du mobilier céramique de l’état 2c par grandes familles et catégories techniques. La céramique fine Les céramiques fines sont illustrées par des céramiques peintes, des sigillées du Centre et du Sud de la Gaule, de la céramique grise fine d’Aoste et de l’engobée de Saint-Romain-en-Gal. Nous comptons 2 bords de bol dit « de Roanne », du type Pér. 14, dont un brûlé (planche 6, n°1-2). Une coupe de type Drag. 37 (3) en sigillée provient des ateliers du Centre de la Gaule et se réfère apparemment à la phase 4 de Lezoux (Bet, Delor 2000, p. 463) car sa pâte est orange et nettement micacée et son engobe est orange et très peu couvrant. Une coupelle de type Drag. 24/25A (4) provient des ateliers du Sud de la Gaule. Les céramiques engobées de Saint-Romain-en-Gal offrent une assiette à bord oblique (5) à engobe rouge (Desbat, Savay-Guerraz, 1986). Un pot à épaule carénée de type Déchelette 69 (6) à décor de jeux provient de l’atelier d’Aoste. Il présente trois scènes : - un couple de lutteurs vêtus de pagne (7), scène répertoriée sur deux exemplaires (Laroche 1982, fig. 6-7, pl. 10, p. 313 ; cf. Déch. 651-652) ; 213 - un couple de gladiateurs avec un secutor tourné vers la droite, portant apparemment un bouclier et faisant face à un Thrace, qui porte un casque à plumeau, un bouclier rectangulaire et un sabre dans la main gauche (8). Cette scène est répertoriées sur cinq exemplaires à Aoste (Laroche 1982, fig. 10-11, pl. 10, p. 313 ; cf. Déch. 602) ; - un personnage luttant avec un animal : tourné vers la gauche, il tient une lance et fait face à un animal qui pourrait être un sanglier (9) mais cette scène n’est pas répertoriée dans l’atelier dauphinois. Ces motifs pourraient se rapporter aux motifs 12 et 21 d’Aoste qui représentent un personnage avec un glaive, prêt à dégainer (Déch. 109), et d’un chien (Laroche 1982, pl. 10, p. 313). Nous pouvons également observer la présence de sigillée italique et d’imitation de sigillée à vernis noir, vraisemblablement résiduelles. La céramique commune Les céramiques communes sont représentées par 10 bords de céramiques tournées grises. Il s’agit de 5 pots dont quatre possèdent un col côtelé (10-13) et le dernier une lèvre déversée (14). Par ailleurs, nous enregistrons 4 jattes, dont 2 à lèvre aplatie moulurée (15-16), et 2 à bord rentrant (17-18). Nous observons également un plat à lèvre débordante (19). Les céramiques communes claires calcaires sont représentées par 4 individus : une cruche à lèvre en bandeau mouluré (planche 7, n° 1), une cruche à col large à gorge interne (2) et un objet inédit, jatte ou mortier, à lèvre en bourrelet épais (3). Les céramiques non tournées rouges sont illustrées par 3 bords de dolia à lèvre triangulaire (4-6). Nous répertorions aussi une marmite à col côtelé en céramique non tournée grise (7). La céramique grise fine est représentée par une jatte à bord rentrant et lèvre en bourrelet (8). Nous comptons aussi une jatte à bandeau creusé (9) en céramique tournée rouge fine. Les amphores Les amphores livrent deux fragments originaires de Bétique (vallée du Guadalquivir). Proposition de datation Le TPQ de cet état nous est donné par le pot de type Déch. 69, trouvé dans le dépotoir 8 d’Aoste, dont les éléments les plus tardifs ne sont pas produits avant les années 60 apr. J.-C. (Laroche 1987, p. 341). La coupe de type Drag. 37 est également produit et diffusé à partir des années 60/70. Nous proposons donc une période chronologique étalée depuis les années 60/70 apr. J.-C. jusqu’à la seconde moitié du IIe s. apr. J.-C. sachant que la limite basse de cette fourchette chronologique correspond à l’état 3a, moment dans l’histoire du site qui intervient probablement dans la seconde moitié du IIe s. Céramiques de l’état 3 : de la seconde moitié du IIe s. à la fin du IVe s. Etat 3a Les UF rattachées à cet état 3a correspondent à des niveaux de construction des vides sanitaires du grenier H (14542, 14543, 14614) et au comblement d’une tranchée de construction du mur du grenier MR 13520 (UF 14582). Cela représente très peu de reste (tableau 6). 214 NR CF %NR NMI %NMI 12 35 5 71 TS gauloise 8 24 2 29 Peinte 2 6 2 29 Terra Nigra 1 3 1 14 Engobée SRG 1 3 0 0 22 65 2 29 Tournée grise 5 15 2 29 Claire calcaire 16 47 0 0 1 3 0 0 34 100 7 100 CC Non tournée grise Total Tableau 6 : répartition du mobilier céramique de l’état 3a par grandes familles et catégories techniques La céramique fine Les céramiques fines sont représentées par des sigillées gauloises, avec un bol de type Drag. 24/25 (planche 8, n°1) et un plat de type Lez. 057 (2), produit durant les phases 6 et 7 de Lezoux, c’est-à-dire du milieu du IIe s. au premier tiers du IIIe s. (Bet, Delor 2000, p. 470). Ce plat supporte l’estampille CRICIRO, renvoyant au potier Criciro ou Cricirus II, dont les productions sont datées par Oswald de la première moitié du IIe s. (Bet 1988, p. 98). Nous observons des céramiques peintes, avec deux Pér. 15 (3-4), ainsi qu’un plat en Terra Nigra (5). La céramique commune La céramique tournée grise livre un pot à lèvre déversé (6). Un couvercle montre des parois courbes et une collerette (7), ainsi que des surfaces polies. Nous enregistrons aussi un fond de vase estampillé, au nom de Maximus (8). Il s’agit de deux éléments qui renvoient au répertoire des céramiques dites « allobroges », qui émergent sur le territoire de la cité de Vienne vers le milieu du IIe s. apr. J.-C. (Cantin et al. 2009). L’estampille présente la particularité d’avoir des lettres tournées vers l’extérieur et est inédite. Nous comptabilisons également des fragments de céramique claire calcaire, dont un fragment de mortier à collerette, et de la céramique non tournée grise. Proposition de datation La présence de deux éléments appartenant au répertoire des céramiques « allobroges » donne un TPQ de 150 pour l’état 3a, ce que confirme la présence du type Lez. 057, qui n’est pas produit non plus avant cette date (Bet, Delor 2000, p. 463). Nous proposons une datation dans le courant de la seconde moitié du IIe s. apr. J.C. au plus tôt pour l’édification du grenier, qui est essentiellement datée, ici, par le mobilier contenu dans l’UF relative au comblement de la tranchée de construction de MR 13520. Remblai UF 14531 Nous présentons ici la céramique de l’UF 14531 (= 14532 = 14533), qui est un remblai fouillé en L4 et déconnecté de la succession stratigraphique générale du site. Nous savons toutefois que ce remblai est antérieur à l’agrandissement du bâtiment L avec l’érection des nouvelles cellules (état 3b), car il est percé par leur fondation, et qu’il est postérieur à l’état 1, puisqu’il recouvre la fosse FS 14589. Dans cette UF, les céramiques communes occupent plus des trois quarts des bords (tableau 7). 215 NR CF %NR NMI %NMI 13 6 3 9 TS centre Gaule 6 3 2 6 TS sud Gaule 6 3 1 3 Paroi fine 1 0 0 0 188 88 30 91 Tournée grise 62 29 22 67 Claire calcaire 112 52 5 15 2 1 2 6 12 6 1 3 17 8 0 0 Hispanique 6 3 0 0 Non id. 4 2 0 0 Bétique 2 1 0 0 Gaule 1 0 0 0 214 100 33 100 CC Claire calcaire ou TR Tournée rouge AM Total Tableau 7 : répartition du mobilier céramique antérieur à l’état 3b par grandes familles et catégories techniques La céramique fine Les céramiques fines sont surtout des sigillées, avec 3 bords. Deux coupes assimilées au type Drag. 37 (planche 9, n°1-2) viennent, pour l’une d’entre elles au moins, des ateliers du Centre de la Gaule alors que la coupelle Ritt. 9 (3) se rattache aux ateliers du Sud. Nous observons également deux estampilles sur sigillée du Centre. La marque BOR (4) renvoie au potier Borillvs, en activité à partir de Trajan selon F. Oswald mais probablement jusqu’à la fin du IIe s. selon D. Hofman (Bet 1988, p. 53, n° 146). Ph. Bet précise que les vases portant cette marque relèvent des phases 6 et 7 de Lezoux (Bet, Delor 200, p. 463). L’estampille REBVR (5) renvoie au potier Reburrus (Bet 1988, p. 223-224, n° 718), en activité durant la phase 7 de Lezoux, c’est-à-dire durant la seconde moitié du IIe s. et durant le premier tiers du IIIe s. (Bet, Delor 2000, p. 463). La céramique commune Les céramiques communes sont avant tout des céramiques tournées grises avec 22 bords. Elles sont représentées par 11 pots. Ce sont des pots à col côtelé (6-9, 6 ind.), à épaule carénée (10-11, 3 ind.), et à lèvre en bourrelet et col à sillons, type qui renvoie au répertoire des « allobroges » grossières (12-13). Les plats sont au nombre de 7, dont 3 présentent un bord droit (14), 2 ont une lèvre en bourrelet externe (15-16) alors que les 2 derniers appartiennent au répertoire des céramiques « allobroges » grossières avec une lèvre à bourrelet rainurée (17-18). Les jattes ont un bord rentrant, une lèvre épaissie moulurée (planche 10, n°1) ou une lèvre en bourrelet, type « allobroge » (2). Enfin 2 couvercles ont été observés : l’un a un bord en bandeau alors que l’autre renvoie aux céramiques « allobroges » et présente une paroi courbe et une collerette (3). Le groupe des céramiques communes claires calcaires, représenté par 5 bords, comporte 2 mortiers à collerette, dont l’un présente la variante à collerette anguleuse (4) et l’autre porte une estampille illisible : A[…]VS (5). Deux cruches à col large, deux anses et bord en bandeau creusé (6-7) sont décomptées. C’est un type qui ressemble à certaines « amphores régionales » produites à Aoste à la fin du Ier s. (Laroche 1987, type 2), à Saint-Vulbas (Ain) durant la seconde moitié du Ier s. (Blanc 2014) et à Chalon-sur-Saône à la même période (Devevey, Mouton-Venault 2006). Elles ont également été trouvées à Annecy-le-Vieux dans un puits dont le comblement est daté de la fin du IIe s. (Serralongue 2003, puis 3, n° 598 fig. 8 ; p. 97). Nous comptons également un pot à lèvre déversé (8). 216 La catégorie des céramiques rouges fines livre 2 jattes à bord en bandeau (9). Enfin nous recensons un plat à lèvre en bourrelet rainuré en céramique tournée rouge, calqué sur le répertoire des plats en céramique « allobroge », habituellement gris. Les amphores Les amphores se répartissent entre des origines en Péninsule ibérique (Bétique, côté et vallée du Guadalquivir) et en Gaule Narbonnaise. Proposition de datation La présence de céramiques « allobroges » interdit de proposer une date antérieure à 150 et, par ailleurs, la sigillée de Lezoux précise que l’ensemble est forcément postérieur au milieu du IIe s. apr. J.-C. avec une estampille associée à la phase 7. Le dépôt du remblai est donc forcément postérieur à cette date ; il peut être contemporain à l’état 3a. Etat 3b : seconde moitié du IVe s. Les UF de l’état 3b retenues ici sont des niveaux de démolition de L1, L3 et L7 (14530, 14602, 14638), un niveau d’incendie en H (13502, 13555, 14508, 14515) et le dernier niveau de cailloutis dans la voie O qui fonctionne avec le grenier (14514, 14516). Les céramiques communes représentent les deux tiers du NMI (tableau 8). NR CF %NR NMI %NMI 40 23 10 29 TS Sud Gaule 7 18 4 40 CRA/Luisante 18 45 4 40 Métallescente 2 5 1 10 TS Centre Gaule 1 2 1 10 12 30 0 0 126 72 24 71 Tournée grise 63 36 18 53 Tournée rouge 8 5 4 12 Commune rouge fine 3 2 1 3 48 27 0 0 Non tournée grise 2 1 0 0 Non tournée rouge 1 1 0 0 Grise fine 1 1 1 3 9 5 0 0 Orientale 4 2 0 0 Bétique 2 1 0 0 Italique 1 1 0 0 Gaule 1 1 0 0 Non id. 1 1 0 0 175 100 34 100 Engobée CC Claire calcaire AM Total Tableau 8 : répartition du mobilier céramique antérieur de l’état 3b par grandes familles et catégories techniques. La céramique fine 217 Les céramiques fines sont représentées par des sigillées du Sud de la Gaule avec un bol de type Drag 33C (planche 11, n°1), deux bols de type Drag. 27 (2-3) et une coupelle de type Drag. 36 (4). La sigillée du Centre de la Gaule est illustrée par un plat de type Lez. 057 (5). La céramique à revêtement argileux savoyarde, ou Luisante, est représentée par une jatte de type Lamb. 1/3 (6). Nous comptons aussi un plat de type Lamb. 4/36 (7), et un autre plat plus profond à lèvre en bourrelet interne dont le revêtement est médiocre, qui peut s’apparenter à un type 2 ou 10 de Portout (8). Nous observons également un gobelet à col tronconique en céramique métallescente et des céramiques fines engobées de production non identifiée. La céramique commune Parmi les céramiques communes, les céramiques tournées grises sont les mieux représentées, avec un NMI de 19, dont 9 pots : 3 à col côtelé (9) dont 2, sont à rapprocher du répertoire des céramiques dites « allobroges » fines (10). Trois pots ont une lèvre déversée (11), un pot montre une lèvre en bourrelet (12), un pot possède une épaule carénée (13) et le dernier possède une lèvre verticale. Nous notons également la présence d’un gobelet à lèvre verticale (14). Les formes ouvertes livrent trois plats à lèvre débordante aplatie revoyant au répertoire de céramiques « allobroges » grossières (15). Nous comptons 3 jattes : 1 à bord rentrant et bourrelet interne (16) et 2 dont le profil présente une carène et une lèvre en bourrelet appartient au répertoire des céramiques « allobroges grossières » (17-18). Nous comptabilisons un couvercle à bord en bandeau (19) et une marmite à lèvre débordante plate qui est à rapprocher du type ancien Haltern 56 (20). Une jatte carénée est également recensée. Les céramiques tournées rouges comptent essentiellement des jattes : 2 d’entre elles ont un bord rentrant (planche 12, n°1) et la troisième, carénée et à lèvre en bourrelet (2), est à rapprocher des jattes du répertoire des céramiques « allobroges ». Un plat est à paroi rectiligne et lèvre en bourrelet (3). Nous observons aussi une jatte à lèvre en bandeau qui appartient à la catégorie des céramiques communes rouges fines (4). En céramique grise fine, nous notons une jatte hémisphérique à collerette dont la surface a été lustrée (5). Les amphores Les rares fragments d’amphores proviennent de la côte orientale de la Méditerranée, de la Bétique (vallée du Guadalquivir), de Gaule et d’Italie. Proposition de datation La présence de céramique à revêtement argileux de type savoyard, ou Luisante, avec des types du IVe s. comme le mortier Lamb. 40 et la jatte Lamb. 1/3, qui connaît un grand succès à la fin du IVe s., permet de proposer la seconde moitié du IVe s. pour l’état 3b. Cette datation est confirmée par une monnaie livrée par l’UF 14638, il s’agit d’un follis de Constantin frappé en 310/311. Etat 3 Certaines UF (14524, 14536, 14579, 14619, 14639, 14640, 14673 et 14674) appartiennent à l’état 3 sans que la précision de la phase ne puisse être établie. Les céramiques de l’état 3 sont réparties entre céramiques communes, pour les trois quart des bords, et les céramiques fines pour le reste (tableau 9). 218 NR CF %NR NMI %NMI 9 7 4 27 CRA 1 1 1 7 Luisante 2 2 1 7 TS centre Gaule 1 1 1 7 TS sud Gaule 2 2 1 7 Métallescente 2 2 0 0 Paroi fine de Lyon 1 1 0 0 108 87 11 73 Tournée grise 64 52 9 60 Tournée rouge 8 6 1 7 Grise fine 1 1 1 7 Claire calcaire 11 9 0 0 Claire calcaire ou TR 19 15 0 0 5 4 0 0 7 6 0 0 Non id. 3 2 0 0 Marseille 1 1 0 0 Italique 1 1 Gaule 1 1 0 0 Orientale 1 1 0 0 124 100 15 100 CC Non tournée grise AM Total 0 Tableau 9 : répartition du mobilier céramique de l’état 3 par grandes familles et catégories techniques La céramique fine Les céramiques fines sont des céramiques à revêtement argileux, avec deux objets dont l’un relève de la production savoyarde de Portout (un mortier de type Portout 40, planche 13, n°1). L’autre est un plat à bord oblique (2). Les sigillées du Centre de la Gaule livrent un fragment de type Lez. 088 (3), dont la production est datée de la fin de la phase 4 à la phase 7, c’est-à-dire depuis la fin du Ier s. jusqu’au premier tiers du IIIe s. Nous identifions aussi une coupelle en sigillée du Sud de la Gaule de type Drag. 33 (B ou C) (4) et une estampille ILICATI (5) sur un fond de plat, qui renvoie au potier Bilicatus, en activité à La Graufesenque de 50 à 70/80 apr. J.-C. (Genin 2007, p. 163). La céramique commune Parmi les céramiques communes, les céramiques tournées grises sont les plus abondantes, avec un NMI de 9. La forme la plus représentée est le pot, dont 2 renvoient au répertoire des céramiques « allobroges fines », avec une lèvre verticale (6) ou un col côtelé (7). Deux autres font référence aux céramiques « allobroges grossières » : un pot à lèvre en bourrelet (8). Le dernier n’a pas pu être identifié (9). Une jatte est tronconique et possède un bord rentrant ; l’autre est carénée et montre une lèvre en bourrelet (10), selon le répertoire « allobroge ». Les 2 plats présentent une paroi oblique et une lèvre en bourrelet externe (11-12). La céramique tournée rouge offre un pot à lèvre déversée inédit (13). 219 La céramique grise fine est représentée par un objet qui n’a pas pu être identifié (14). Les amphores Les quelques amphores recensées proviennent de Marseille et de Narbonnaise, ainsi que d’Italie et d’Orient. Proposition de datation Les céramiques trouvées dans ces UF corrélées à l’état 3 considéré au sens large, peuvent relever d’une période allant du IIe au IVe s. avec la sigillée gauloise comme le Lez. 088, et les céramiques Luisantes, que l’on peut dater du IVe s. Le sol de la pièce L3, UF 14585, n’est pas daté par la stratigraphie relative. La céramique qui lui est associée permet de le placer dans l’état 3 car il contient une céramique commune « allobroge grossière » et une céramique à revêtement argileux indéterminée d’assez mauvaise qualité, que l’on doit pouvoir dater du IIIe ou IVe s. sans risque de se tromper. La pièce L5 Les UF 14534 et 14586 provenant de la pièce L5 ont été traitées dans un paragraphe à part car cette pièce n’est reliée à aucune autre structure sur le site et nous ne disposons donc pas d’indice concernant la datation de sa construction. Le matériel est peu abondant et seuls six fragments pour deux bords ont été recueillis (tableau 10). NR CF Métallescente CRA CC Claire calcaire Tournée rouge AM Orientale Total %NR 2 1 1 3 2 1 1 1 6 NMI 33 17 17 50 33 17 17 17 100 %NMI 0 0 0 2 1 1 0 0 2 0 0 0 100 50 50 0 0 100 Tableau 10 : répartition du mobilier céramique de la pièce L5 par grandes familles et catégories techniques La céramique fine La céramique fine est représentée par un fragment de gobelet en céramique métallescente (Bourgogne ?) et par un fragment de céramique à revêtement argileux, peut-être une jatte. La céramique commune Parmi les céramiques communes, la céramique claire calcaire livre une cruche à col large (planche 14, n°1). La céramique tournée rouge est représentée par un pot à lèvre verticale à gorge interne (2), répertoriée sous le type COM-E-M A3, var. A dans le répertoire du Languedoc oriental, où il est recensé au IVe s. Sa pâte est en effet caractéristique des productions de la Vallée du Rhône et ces objets sont répertoriés en région RhôneAlpes dès le IIIe s. Les amphores Le fragment d’amphore recueilli présente une pâte vraisemblablement orientale. Proposition de datation Les indices céramiques de ces deux UF (métallescente, CRA et céramique tournée rouge à lèvre verticale et gorge interne) permettent d’affirmer qu’elles ne peuvent pas être antérieures au IIIe s., ce qui les place dans l’état 3. 220 221 222 223 224 225 226 227 228 229 230 231 232 233 5.3. Céramiques (zone Est et tranchée Est) Cécile BATIGNE-VALLET (ArAr, UMR 5138), Fanny BLANC (Université Lumière Lyon 2) Faute de temps, la céramique issue des zones fouillées dans la partie orientale du site (thermes, corps de bâtiments F et M) n’a pu être étudiée cette année. Elle a néanmoins fait l’objet d’un premier inventaire par catégories, reproduit tel quel dans le tableau ci-dessous. Zone Est (édifice thermal A et corps de bâtiments F) espace G1/G2 G1/G2 G1/G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 J1 J1 J1 J1 J1 J1 J1 J1 J1 J1 J1 J1 I2 I2 I2 I2 I2 US 14003 14003 14003 14004 14004 14004 14019 14019 14019 14019 14019 14019 14019 14019 14019 14020 14020 14020 14020 14020 14020 14022 14022 14022 14022 14022 14022 14022 14022 14022 14022 14022 14022 14023 14023 14023 14023 14023 Famille CC CC AM CC CC CC CF CF CF CC CC CC CC AM AM CF CC CC CC CC CC CF CF CC CC CC CC CC CC AM AM AM AM CF CF CF CF CC Catégorie Tournée grise Tournée grise Bétique Claire calcaire Tournée grise Tournée grise Sigilée TSCG Lampe Claire calcaire Tournée grise Tournée grise Tournée rouge Gaule Bétique TSCG Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise TSSG TSSG Claire calcaire Tournée rouge Tournée rouge Tournée grise Tournée grise Tournée grise Gaule Gaule Gaule Italique TSSG TSSG TSCG TSCG Claire calcaire Desc. P B P P B B F F P P P FAC B P A P P F B B B P F P B F P F B P B P P P B F P P NR 1 1 7 1 1 1 1 1 1 5 2 1 1 3 2 1 3 1 1 1 1 1 1 2 1 1 2 3 1 1 1 2 1 1 1 1 2 14 Forme Type Pot lèvre en bourrelet Pot Pot épaule carénée lèvre en bourrelet col lisse allobroge fine Lezoux type 103 Plat Pot allobroge grossière gobulaire Pot Plat Jatte col côtelé allobroge fine allobroge grossière allobroge grossière Drag 27 marmite lèvre pendante Pot col côtelé G1 G4 Drag 27 Drag 37 NMI 0 1 0 0 1 1 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 1 1 1 0 0 0 1 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 0 0 0 234 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 J2 J2 J2 J2 J2 J2 A3 A3 A3/G1 G1 G1 G1 G1 G1 G1 G1 G1 G1/G2 G1/G2 G1/G2 G1/G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 A7 A7 A7 A7 A7 I I I I I I A6 A6 J2 14023 14023 14023 14023 14023 14023 14023 14023 14023 14023 14023 14023 14023 14023 14025 14025 14025 14025 14025 14025 14027 14027 14031 14033 14033 14034 14034 14034 14035 14035 14035 14037 14037 14037 14037 14042 14042 14044 14044 14044 14044 14081 14081 14081 14081 14081 14108 14112 14112 14112 14114 14114 14117 14117 14119 CC CC CC CC CC CC CC CC AM AM AM AM AM AM CC CC CC CC AM AM CC AM CC CC CC CC CC CC CF CC CC CC CC CC AM CF CC CF CC CC AM CC CC CC CC CC AM CF CF CC CF CC CC AM CC Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée rouge VRP Bétique Bétique Bétique Gaule Gaule Gaule Tournée grise Tournée grise Tournée rouge Claire calcaire Bétique Bétique Tournée grise Gaule Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise sigillée gauloise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Gaule TSSG Tournée grise Lampe Claire calcaire Tournée grise Gaule Tournée rouge Tournée rouge Tournée rouge Tournée rouge Tournée rouge Gaule TSSG TSSG Tournée grise TSSG Claire calcaire Tournée grise Africaine Claire calcaire P F B B B B F B P B P P P A B P B P P P F P F B F F P P P B B B P P F F F P P P P P B B B B P B P B P P P F P 6 1 1 1 1 1 1 3 17 1 1 15 1 1 1 2 1 5 3 5 1 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 2 36 1 1 1 1 28 1 1 1 1 1 37 10 3 Plat Jatte Pot Pot allobroge grosière allobroge grossière col rainuré allobroge fine col côtelé Plat paroi courbe bord arrondi 0 0 1 1 1 1 0 1 0 1 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 0 1 0 1 0 0 0 0 0 Beltran IIA? Pot lèvre en bourrelet Pot non id Couvercle bord en bandeau Couvercle Pot Pot Drag 27? bord en bandeau épaule carénée épaule carénée G3 G4 ou G5 Tuyau Tuyau Tuyau Tuyau colerette (Drag 36?) Couvercle bord en bandeau Dressel 30 keay 1a ou 1b 235 J2 J2 J2 J2 J2 J2 J2 J2 J2 J2 J2 J2 J2 A7 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 I2 G3 J3 I I J1 J1 J1 J1 J1 J1 J1 J1 J1 J1 J1 J1 J1 14119 14119 14118 14118 14118 14118 14118 14120 14120 14120 14120 14120 14120 14129 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14152 14153 14155 14156 14156 14165 14165 14165 14165 14165 14165 14165 14167 14167 14167 14170 14171 14171 CC CC CC CC CC AM AM CF CC CC CC CC AM CC CF CC CC CC CC CC CC CC CC CC CC CC CC CC CC CC CC CF CC CC CC AM AM AM CC CC CF CC CC CC CC AM AM AM AM CF CC CF AM CF CC Tournée grise Bétique Claire calcaire Tournée grise Tournée rouge Bétique Bétique TSCG Claire calcaire Tournée grise Tournée grise Tournée grise Hispanique Tournée rouge TSCG Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise VRP Claire calcaire Claire calcaire Lampe Claire calcaire Claire calcaire Claire calcaire Bétique Bétique Non id Claire calcaire Claire calcaire TSSG Tournée grise Claire calcaire Claire calcaire Tournée grise Bétique Bétique Gaule Hispanique TSSG Tournée grise Lampe Hispanique TSSG Claire calcaire P P P P B P P P P F P B P P B P F F F A B B B B B B B B B P F F B B A P B P P F B P F P B B B P P P P P B P P 1 1 2 3 1 2 1 1 3 1 1 1 10 5 14 74 3 1 1 1 1 2 1 1 1 5 1 3 2 35 1 1 3 2 1 43 5 1 1 1 1 1 1 2 1 1 2 2 2 3 2 1 2 1 6 Pot non id Pot col côtelé 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 0 0 1 1 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 1 1 1 0 0 0 0 0 1 0 0 Drag 37 Pot Pot Pot Pot Pot Pichet Couvercle Plat Plat épaule carénée épaule carénée épaule carénée lèvre déversée lèvre déversée col tronconique bord en bandeau lèvre débordante aplatie paroi courbe bord arrondi Pot Pot lèvre débordante gorge interne lèvre débordante Dressel 20 Amphorisque Drag 37 Pot lèvre déversée Dressel 20 Dressel 20 lèvre en amande Dressel 28 236 J1 J1 J1 J1 J1 J1 J1 J1 J1 I I I I I I I I I I I I G3 G3 G3 G3 G3 G3 G3 G3 G3 G3 G3 I I I I I 14171 14171 14171 14171 14171 14171 14171 14171 14173 14178 14178 14178 14178 14178 14178 14178 14178 14178 14178 14178 14178 14195 14195 14195 14195 14195 14195 14195 14195 14195 14196 14196 14255 14255 14255 14255 14255 CC CC CC CC AM AM AM AM CC CF CF CC CC CC CC CC CC CC CC AM AM CF CF CC CC CC CC CC CC AM CC CC CF CF CC CC CC Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Bétique Gaule Gaule Non id Claire calcaire TSSG TSSG VRP Claire calcaire Claire calcaire Claire calcaire Claire calcaire Claire calcaire Claire calcaire Tournée grise Bétique Gaule Sigilée Sigilée Claire calcaire Claire calcaire Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Orientale Claire calcaire Claire calcaire TSSG TSSG Claire calcaire Claire calcaire Claire calcaire P B B B P P F P P P P B P A F B B B P P P P F P B P B B B P P B B B P F B 5 1 1 1 3 3 1 1 1 1 1 1 13 2 1 1 1 1 2 1 2 2 1 8 1 1 1 1 1 1 2 3 1 1 4 1 2 I I I2 I2 I2 Entrée Entrée Entrée Entrée Entrée Entrée Entrée Entrée Entrée Entrée Entrée Entrée 14255 14255 14256 14256 14256 14261 14261 14261 14261 14261 14261 14261 14261 14262 14262 14262 14262 CC CC CF CC CC CF CF CC CC CC CC CC AM CF CC CC CC Tournée grise Non tournée grise TSSG Claire calcaire Tournée grise TSCG TSCG Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Claire calcaire Bétique TSCG Tournée grise Tournée grise Tournée grise B B P P P P P P F B B P B P B B P 2 2 1 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 2 1 1 4 Pot Pot Pot 0 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 1 1 0 0 0 0 0 0 1 0 1 1 1 0 0 1 1 1 0 0 1 allobroge grossière allobroge grossière lèvre en bourrelet G3 G4 ou G5 Plat Drag 29 paroi courbe bord arrondi Pot Pot de stockage lèvre débordante aplatie lèvre débordante aplatie lèvre débordante aplatie Pot lèvre aplatie Plat Pot Plat bord droit épaule carénée bord droit Pot lèvre aplatie Drag 37 collerette Ritt 12 Cruche Plat /Marmitte Pot lèvre en bourrelet bord droit et pieds col canelé 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 1 0 1 1 0 Lezoux 92 ou 100 Drag 33 Pot Jatte allobroge grossière allobroge grossière Dressel 20 Jatte Pot bord rentrant lèvre déversée 237 Entrée Entrée G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 J3 J3 J3 J4 J4 J4 J4 I1 I1 I1 I1 I1 I1 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 14262 14262 14264 14264 14264 14264 14264 14265 14265 14265 14265 14268 14268 14268 14273 14273 14273 14273 14292 14292 14292 14292 14293 14293 14312 14312 14312 14312 14312 14312 14312 14314 14314 14314 14314 14314 14314 14314 14314 14314 14314 14314 14314 14314 14314 14314 14314 14315 14315 14315 14315 14315 14315 14315 14315 CC CC CF CC CC CC AM CC CC CC AM CF CC AM CF CC CC CC CF CC CC CC CC AM CF CC CC CC CC CC CC CF CC CC CC CC CC CC CC CC CC AM AM AM AM AM AM CF CC CC CC CC CC CC AM Tournée rouge Tournée rouge TSSG Tournée grise Tournée grise Claire calcaire Gaule Claire calcaire Tournée rouge Tournée grise Italique Sigilée Tournée grise Hispanique Sigilée Tournée grise Tournée grise Tournée grise Peinte Tournée grise Tournée grise Claire calcaire Tournée grise Hispanique TSSG Claire calcaire Claire calcaire Tournée grise Tournée grise Tournée rouge Tournée rouge Sigilée Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise Claire calcaire Claire calcaire Claire calcaire Tournée rouge Gaule Bétique Bétique Bétique Bétique Bétique Lampe Claire calcaire Claire calcaire VRP Tournée grise Tournée grise Tournée grise Italique B P P P F P P P P B F F B P F B B P P P B P P A B P A P B B P B P F B B B P F B P P B B A B P F P F F P B B P 3 3 1 7 1 1 1 5 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1 9 1 2 2 1 1 6 2 1 1 1 1 1 6 2 1 1 1 11 1 1 1 3 1 1 1 1 1 5 8 1 1 12 1 1 1 Tuyau Tuyau marmite pied Pot lèvre déversée Pot col côtelé Plat Pot paroi coube lèvre en bourrelet externe col côtelé Jatte lèvre épaissie moulurée décorée 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 1 1 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 1 0 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 0 0 0 0 1 1 0 Dressel 7/11 Drag 33 Pot Plat allobroge grossière bord rentrant non id Pot Plat Pot allobroge grossière allobroge grossière allobroge fine Pot lèvre aplatie Dressel 20 Dressel 20 Dressel 20 Dressel 7/11 imitation lampe de firme Pot Pot épaule carénée bord fermé sans lèvre 238 A3 A3 A3 A3 A3 A3 A3 I2 I I I I I A3 A3 A3 A3 A3 G2 G2 G2 G2 G2 G2 J2 J2 J2 J2 J2 J2 J2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 A6/A2 A6/A2 A6/A2 A6/A2 A6/A2 A6/A2 A6/A2 A6 A6 A6 G2 G2 14322 14324 14324 14324 14324 14324 14324 14203 14205 14205 14205 14205 14209 14211 14211 14211 14211 14211 14214 14214 14214 14214 14214 14214 14217 14217 14218 14218 14218 14218 14218 14221 14224 14225 14226 14226 14226 14226 14226 14226 14226 14226 14229 14229 14229 14229 14229 14229 14229 14230 14230 14230 14333 14333 CC CF CC CC CC CC CC CC CF CF CC CC CC CF CF CC CC AM CF CC CC CC CC CC CC AM CF CF CF CC AM CC CC AM CF CF CF CF CF CC CC AM CF CF CF CF CF CF CF CC CC CC CC CC Commune rouge fine TSCG Tournée rouge Tournée rouge Claire calcaire Tournée grise Tournée grise Claire calcaire TSSG TSSG Tournée grise Tournée grise Claire calcaire TSCG TSCG Tournée grise Claire calcaire Gaule TSSG Claire calcaire Non tournée grise Non tournée grise Tournée grise Tournée rouge Tournée grise Hispanique TS Italique Paroi fine Claire calcaire Tournée grise Marseille Claire calcaire Tournée grise Bétique Lampe Lampe Paroi fine TSSG TSSG Claire calcaire Tournée grise Bétique TSCG TSCG TSCG TSCG TSCG TSCG TSCG Tournée grise Tournée grise Tournée grise Claire calcaire Tournée grise B P P B P P B P P B B P P B P F P P B P P B P P P A P P P P P A P A B P P P P P P P P P F B B B F P F F P P 1 1 3 1 2 1 1 1 4 2 1 1 1 1 1 2 1 2 1 8 1 1 1 1 1 1 1 1 13 1 3 1 1 1 1 1 1 2 1 5 1 1 1 104 3 4 2 1 1 5 2 2 2 1 Pot lèvre débordante à gorge interne marmite bonbée lèvre pendante Couvercle paroi courbe à colerette allobroge Pot Drag 18? col côtelé 1 0 0 1 0 0 1 0 0 1 1 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 0 0 0 0 0 Drag 37 Drag 37? Allobroge? Drag 27 Pot lèvre quasiment verticale Service 2 Dressel 20 Lampe de firme Lezoux 53/54? Pot Pot Pot lèvre en bourrelet lèvre en bourrelet lèvre verticale 239 G2 A3 A3 A3 A3 A3 A3 A3 A3 A3 A3 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 I1 I1 I1 I1 I1 I1 I1 I1 I1 I1 I1 I1 I1 14333 14242 14242 14242 14242 14242 14242 14242 14242 14242 14242 14243 14243 14244 14248 14250 14250 14250 14250 14250 14343 14343 14343 14343 14343 14352 14352 14352 14353 14353 14366 14366 14366 CC CF CC CC CC CC CC CC CC AM AM CC CC CC CF CF CF CC CC CC CC CC CC CC AM CF CC CC CF CF CF CF CC Tournée grise TSSG Claire calcaire Claire calcaire Claire calcaire Tournée grise Tournée grise Tournée rouge Tournée rouge Bétique Bétique Claire calcaire Tournée rouge Claire calcaire Sigilée Sigilée Camp B? Claire calcaire Non tournée grise Non tournée grise Grise fine Tournée grise Tournée rouge Claire calcaire Gaule TSSG Tournée grise Claire calcaire TSSG Lampe Sigilée Sigilée Non id F P F P B B B P B B P P B P F P P P P B B P P A F B P P P P B P P 1 1 1 3 1 2 1 3 1 1 6 2 1 2 1 1 1 2 1 1 2 1 1 1 1 1 2 1 1 2 1 1 1 Mortier Pot Jatte colerette épaule carénée épaule carénée lèvre en bourrelet Pot Non Id. Beltran IIB? Pot Col côtelé Pot Pot lèvre déversée épaule carénée 0 0 0 0 1 1 1 0 1 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 Drag 24/25 Lampe à volute Drag 29 ou 30 240 Tranchée Est (corps de bâtiments M) US décapage décapage 14047 14060 14089 14089 14089 14089 14097 14143 14143 14143 14143 14143 14143 14143 14143 14143 14143 14143 14143 14143 14143 14182 14185 14185 14185 14235 14235 14235 14235 14238 14280 14280 14281 14281 14282 14282 14286 14286 14286 Famille CC AM AM CF CC CC CC AM CC CF CC CC CC CC CC CC CC CC CC AM AM CC CC AM CC CC CC CC CC CC CC CC CC CC CC CC CC CC CC CC AM Catégorie Non tournée rouge Bétique Bétique Sigillée Non tournée grise Tournée grise Non tournée rouge Italique Non tournée grise TSSG Claire calcaire Claire calcaire Claire calcaire Claire calcaire Non tournée grise Tournée grise Tournée grise Tournée grise VRP Gauloise Bétique Claire calcaire Tournée rouge Marseille Non tournée grise Non tournée grise Non tournée rouge Non tournée grise Tournée grise Tournée grise grise fine Tournée grise Claire calcaire Non tournée grise Claire calcaire Claire calcaire Claire calcaire Claire calcaire Tournée grise Non tournée grise Italique Desc. B A A F P P B A P B B B P A P P F B B P P B B P P P P P P F P P p P B A P F B P P NR 1 1 1 1 4 1 3 1 2 1 5 2 24 1 6 3 1 1 1 12 2 1 1 1 1 3 1 3 1 1 1 1 5 3 1 1 38 2 1 1 1 Forme Dolium Type lèvre triangulaire Dressel 20 Dressel 20 Dolium lèvre triangulaire Dressel 1B Drag 33 Pot Cruche Pot Plat Amphorisque Pot lèvre déversée lèvre verticale G2 opercule Jatte bord droit NMI 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 1 1 0 0 0 0 0 1 1 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 Etat décapage décapage décapage 4e état romain 2e état romain 2e état romain 2e état romain 2e état romain tpq 160 tpq 160 tpq 160 tpq 160 tpq 160 tpq 160 tpq 160 tpq 160 tpq 160 tpq 160 tpq 160 tpq 160 tpq 160 tpq 160 tpq 160 2e état romain 2e état romain 2e état romain 2e état romain ant 160 ant 160 ant 160 ant 160 ant 160 niveau naturel niveau naturel ant 160 ant 160 ant 160 ant 160 ant 160 ant 160 ant 160 241 5.4. Répertoire des monnaies Nicolas DUBREU (Université Lumière Lyon 2) Références bibliographiques : BMC. : Allen, D., Kent, J. et Mays, M. (ed.) (1990) : Silver coins of North Italy, South and Central France, Switzerland and South Germany, Londres BMC/RE. : (1923-1962) : British Museum, Coins of the Roman Empire, Londres, 6 vol. BN. : Muret, E. (1889) : Catalogue des monnaies gauloises de la Bibliothèque Nationale, Paris C. : Cohen, H. (1880-1892) : Description historique des monnaies frappées sous l'Empire Romain, Paris Cun. : Besly, R., Burnett, A. (1988) : The Cunetio Treasure : Roman Coinage of the Third Century A.D., Londres LT. : De la Tour, H. (1892) : Atlas de monnaies gauloises, Paris Lyon : Brenot, C., Scheers, S. (1996) : Les Monnaies massaliètes et les monnaies celtiques du Musée des Beaux-Arts de Lyon, Louvain RIC. : (1923-2007) : Roman Imperial Coinage, Londres, 10 vol. RIG. : Colbert de Beaulieu, J.-B., Fischer, B. (1998) : Recueil des inscriptions Gauloises (RIG) : Volume IV, les légendes monétaires, RIG 4, suppl. à Gallia 45, Paris RPC. : (1992-2006) : Roman Provincial Coinage, Paris / Londres, 3 vol. Monnaies gauloises : Denier au cavalier, Allobroges ?, La Tène D LT. 5715, 5943 ; Lyon 181-281 ; BMC. 229-283 ; RIG. 148 D/ : Tête casquée à droite, cheveux sur la nuque, légende hors champ devant, grènetis. R/ : Cavalier à droite, portant une lance, cape au vent, légende hors champ devant, grènetis. 1 : 2014 – SO – 14501 – 1 : Argent, 1,7 gr, 15 mm, 7 h. Denier au cavalier BRI / COMA, Allobroges ?, après 75-70 av. J.-C. (selon Deroc) / après 65 av. J.-C. (selon Van Der Wielen) LT. 5807, 5836 ; Lyon 181-197, 213-215 ; RIG. 76 D/ : Tête casquée de Rome à droite portant un collier et le casque ailé, grènetis. BRI R/ : Cavalier galopant à droite, le manteau flottant sur l’épaule, tenant une lance de la main droite, grènetis. COMA 2 : 2014 – SO – O – 14513 – 146 : Argent, 2,2 gr, 13 mm, 2 h. Denier au cavalier DVRNACOS / DONNVS, Allobroges ?, La Tène D – Ier s. av. J.-C. LT. 5795 ; BN. 5786-5800 ; Lyon 274-276 ; BMC. 277-283 ; RIG. 149 D/ : Tête casquée de Rome à droite portant un collier et le casque ailé, grènetis. DVRNACVS R/ : Cavalier galopant à droite, le manteau flottant sur l’épaule, tenant une lance de la main droite, grènetis. DONNVS 3 : 2014 – SO – N – 13538 – 79 : Argent, 1,9 gr, 14 mm, 3 h. 242 Monnaies romaines : Auguste (27 av. J.-C. – 14 ap. J.-C.) Dupondius de Nîmes, groupe 3, 9/8 – 3 av. J.-C., atelier de Nîmes LT. 2806 ; RIC. 158 ; RPC. 524 D/ : Têtes adossées d'Agrippa coiffé de la couronne rostrale à gauche et d'Auguste lauré à droite. IMP // DIVI F R/ : Crocodile enchaîné à un palmier qui est surmonté d'une couronne ; sous le crocodile, deux palmettes. COL | NEM 4 : 2014 – SO – E1 – 14654 – 144 : Bronze, 13,1 gr, 27 mm, 4 h. 5 : 2014 – SO – L4B – 14633 – 101 : Bronze, 5,1 gr, 26 mm, 7 h. Monnaie coupée en deux. Dupondius de Nîmes, groupe 4, 10-14, atelier de Nîmes LT. 2837 ; RIC. 160 ; RPC. 625 D/ : Têtes adossées d'Agrippa coiffé de la couronne rostrale à gauche et d'Auguste lauré à droite. IMP // DIVI F / P – P R/ : Crocodile enchaîné à un palmier qui est surmonté d'une couronne ; sous le crocodile, deux palmettes. COL | NEM 6 : 2014 – SO – E4 – 14616 – 148 : Bronze, 5 gr, - mm, - h.. Monnaie coupée en deux. Tibère césar (4-14 ap. J.-C.) As à l’autel de Lyon, c. 10-14, atelier de Lyon RIC. 245 ; BN. 4751 ; C. 37 D/ : Tête laurée de Tibère César à droite (O*). TI CAESAR AVGVST – F IMPERAT VII R/ : Autel de Lyon ROM ET AVG 7 : 2014 – SO – H1A – 13503 – 94 : Cuivre, 10,4 gr, 26 mm, 12 h. Semis à l’autel de Lyon, c. 10-14, atelier de Lyon BN. 4758 ; C. 38 D/ : Tête laurée de Tibère César à droite (O*). TI CAESAR AVGVST – F IMPERAT VII R/ : Autel de Lyon ROM ET AVG 8 : 2014 – SO – E1 – 14539 – 73 : Cuivre, 4,2 gr, 18 mm, 2 h. 9 : 2014 – SO – L4B – 14544 – 131 : Cuivre, 4,1 gr, 18 mm, - h. Forte usure, traces d’incisions volontaires. Auguste ou Tibère césar (27 av. J.-C. – 14 ap. J.-C.) As à l’autel de Lyon, c. 7-3 av. J.-C. / c. 10-14, atelier de Lyon D/ : Tête laurée d’Auguste ou de Tibère césar à droite (O*). légende illisible R/ : Autel de Lyon. [ROM ET AVG] 10 : 2014 – SO – N – 14631 – 80 : Cuivre, 9,1 gr, 26 mm, 4 h. Auguste divinisé (+ 19 août 14), consécration de Tibère As, 22/23-30 ou 31-37 *, atelier de Rome RIC. 81 ; C. 228 ; BMC/RE. 146 D/ : Tête radiée d'Auguste à gauche (O1). DIVVS. AVGVSTVS. PATER R/ : Autel. PROVIDENT 11 : 2014 – SO – L7 – 14638 – 97 : Bronze, 10 gr, 28 mm, 1 h. Refrappe du RIC. 38 de Caligula (6 h). * 243 Trajan (98-117) Denier, 117, atelier de Rome RIC. 364 ; C. 315 ; BMC/RE. 607 D/ : Buste lauré et drapé de Trajan à droite, vu de trois quarts en arrière (A*21). IMP CAES NER TRAIAN OPTIM AVG GERM DAC PARTHICO R/ : Providentia (la Providence) drapée, debout à gauche, pointant son index droit au-dessus d’un globe et tenant un sceptre de la main gauche, appuyée de son coude droit sur une colonne. P M TR P COS VI P P – S P Q R / PRO| VID 12 : 2014 – SO – O – 14513 – 100 : Argent, 3,1 gr, 18 mm, 7 h. Sesterce, 105, atelier de Rome RIC. 564 ; C. 534 ; BMC/RE. 785 D/ : Buste lauré de Trajan à droite drapé sur l’épaule gauche (O*2). IMP CAES NERVAE TRAIANO AVG GER DAC P M TR P COS V P P R/ : La Dacie triste assise à gauche sur un monceau d’armes devant un trophée. S P Q R OPTIMO PRINCIPI // S C 13 : 2014 – SO – O – 14513 – 145 : Orichalque, 22,9 gr, 33 mm, 6 h. As, 107, atelier de Rome RIC. 489 ; C. 392 ; BMC/RE. 881 D/ : Buste lauré de Trajan à droite, drapé sur l’épaule gauche (O*2). IMP CAES NERVAE TRAIANO OPTIMO AVG GER DAC P M TR P COS V P P R/ : Roma (Rome) assise à gauche sur une cuirasse et un bouclier, casquée et vête militairement, tenant le palladium de la main droite et une haste de la main gauche ; derrière, un bouclier ; le pied droit posé sur un casque. S P Q R OPTIMO PRINCIPI // S C 14 : 2014 – SO – L6 – 14632 – 84 : Cuivre, 10,4 gr, 26 mm, 7h. Antonin le Pieux (138-161) Dupondius, 145-161, atelier de Rome RIC. 807 ; C. 752 D/ : Tête radiée d’Antonin le Pieux à droite (O*). ANTONINVS AVG PIVS P P TR P COS IIII R/ : Mars marchant à droite, tenant une lance de la main droite et un trophée sur l’épaule gauche. -/S|C 15 : 2014 – SO – L3 (B2) – 14585 – 147 : Orichalque, 9,9 gr, 22 mm, 6 h. Lucille (161-169) Sesterce, c. 161-162, atelier de Rome RIC. 1742 ; C. 31 ; BMC/RE. 1147 D/ : Buste drapé de Lucille à droite avec un petit chignon ramené derrière la tête (L). LVCILLAE AVG – ANTONINI AVG F R/ : Hilaritas (la Joie) debout de face tournée à gauche, tenant une longue palme de la main droite et une corne d’abondance de la main gauche. HIL-A-RITAS / S | C 16 : 2014 – SO – N – 14631 – 83 : Orichalque, 24,3 gr, 31 mm, 12 h. Commode (180-192) Sesterce, 182, atelier de Rome RIC. 345 ; C. 689 D/ : Tête laurée de Commode à droite (O*). M COMMODVS – ANTONINVS AVG R/ : Salus (la Santé) drapée debout à gauche, tenant une patère de la main droite et un sceptre long de la main gauche, nourrissant un serpent enroulé autour d’un autel. 17 : 2014 – SO – K2 – 14588 – 78 : Orichalque, 21,9 gr, 30 mm, 12 h. 244 Gallien (260-268) Antoninien, 268, atelier de Milan RIC. 470 ; C. 98 ; Cun. 1780 D/ : Tête radiée de Gallien à droite (O). GALLIENVS AVG R/ : Genius (le Génie) nu, debout à gauche, tenant une patère de la main droite, sacrifiant au dessus d’un autel et des épis de la main gauche. BON EVEN AVG // MT 18 : 2014 – SO – L4B – 14544 – 132 : Billon, 2,5 gr, 18 mm, 11 h. Constantin Ier (307-337) Follis, 310-311, atelier de Lyon RIC. 307 D/ : Buste lauré, drapé et cuirassé de Constantin Ier à droite, vu de trois quarts en arrière (A2). IMP CONSTANTINVS P F AVG R/ : Sol (le Soleil) radié à demi nu, debout à gauche, levant la main droite et tenant un globe de la gauche. SOLI INVIC-TO COMITI / F | T // PLC 19 : 2014 – SO – L7 – 14638 – 116 : Cuivre, 3,3 gr, 23 mm, 11 h Constantin II césar (317-337) Centenionalis, 324-330, atelier indéterminé D/ : Buste lauré, drapé et cuirassé de Constantin II césar à droite, vu de trois quarts en avant (A*). CONSTANTINVS IVN NOB C R/ : Porte de camp surmontée de deux tourelles ; au-milieu, une étoile. PROVIDEN-TIAE CAESS / - | - // [...] 20 : 2014 – SO – L5 – 14534 – 128 : Cuivre, 3,2 gr, 19 mm, 6 h. Traces de crémation. Jovien (363-364) Maiorina, 363-364, atelier indéterminé D/ : Buste diadémé, drapé et cuirassé de Jovien à droite, vu de trois quarts en avant (A’a) ; diadème perlé. D N IOVIAN-VS P F AVG R/ : Légende en deux lignes dans une couronne. VOT / V // [...] 21 : 2014 – TR – 14047 – 12 : Cuivre, 2,1 gr, 18 mm, 11 h. 245 246 247 5.5. Petits mobiliers Antony CARBONE (Université Lumière Lyon 2) avec la collaboration de C. CHAVOT (mobilier zone Est) et les contributions de A. BONNEFOY (intailles), L. GUICHARD-KOBAL (vaisselle en bronze), R. MONOD (meules), M.-P. PRINGALLE (tabletterie) et M. SONN (boîtes à sceau) (Université Lumière Lyon 2) Faute de temps, l’étude du petit mobilier découvert lors de la campagne 2013 de Panossas n’avait pu être achevée et incluse au rapport. Il a donc été décidé de l’intégrer au rapport de cette année, en amont de celle des découvertes de la campagne 2014. Mobilier des fouilles 2013 Introduction et méthodologie La méthodologie d’analyse quantitative et qualitative reprend les principes énoncés en 2012 dans Les Nouvelles de l'archéologie n°131, plus particulièrement dans les articles « La quantification des mobiliers d'instrumentum2 » et « Le classement fonctionnel des mobiliers d'instrumentum3 ». On en rappellera les grandes lignes. L'aspect quantitatif repose sur l'évaluation de plusieurs données : le nombre de restes (NR), le nombre d'individus (NMI), la masse et les dimensions. Pour chaque UF, le NR a été décompté par objets, ou lorsque les fragments n'étaient pas reconnaissables, par matériau et par forme : plaques, barres, tiges et tôles. Les dimensions du petit mobilier (exprimées en centimètres) ont été relevées à l'aide d'un pied à coulisse précis au dixième de millimètre (0,01 cm). La précision de chaque mesure est indiquée par les chiffres significatifs. Faute d'équipement, la masse des objets n'a pas été calculée. Le NMI a été évalué sur la base de la notion d' « objet simple » en une seule pièce plutôt que sur celle d' « objet complexe » ou d' « objet réel » que la nature du corpus ne permettait pas d'appréhender. Si le décompte par objets complets (identifiés ou non identifiés) ne pose pas de problème (un objet = 1 NMI), il convient d'expliquer plus en détail le choix méthodologique adopté pour l'estimation d'une part des individus à partir de fragments identifiés, d'autre part à partir d'objets ou de fragments non identifiables. Le cas du dénombrement d'individus à partir de fragments reconnus concerne surtout la clouterie, composée de segments de tiges de section carrée, de têtes seules et de têtes et tiges brisées avant la pointe. Si le NR prend en compte l'ensemble des fragments, l'estimation du NMI par UF ne repose que sur les têtes. Ainsi, 1 tête + 4 tiges = 1 individu. Dans le cas où l'UF ne présentait que des tiges, le NMI est nul. Dans le cas des objets qui n'ont pas été identifiés, faute de présenter des caractéristiques notables, le choix a été de compter un individu par UF, matériau et forme générale (c'est-àdire plaque, barre, tige et tôle). Les objets informes et ceux pris dans une gangue de rouille n'ont pas été comptabilisés en NMI. L'aspect qualitatif vise à attribuer à chaque objet, autant que faire se peut, une fonction. Cette fonction pouvant varier au cours du temps, c'est la dernière fonction avérée de l'objet qui a été prise en compte. Ainsi, 2 Demierre et alii 2013. 3 Briand et alii 2013. 248 un fragment d'objet découpé et stocké pour refonte sera considéré comme une matière première, au même titre que les barres ou les plats. Les classements fonctionnels de l'instrumentum étant aussi nombreux qu'il existe d'écoles ou de chercheurs, le choix a été fait d'adopter celui publié par Les Nouvelles de l'archéologie n°1314 qui vise justement à uniformiser les études. Celui-ci comprend dix grands domaines subdivisés en 25 catégories réparties comme suit : Domaine Production Domestique Immobilier Personnel Transport Échange Vie sociale Militaire Spirituel Inclassable Catégorie Agro‐pastoral Chasse, pêche Artisanat Divers production Activité culinaire Éclairage, chauffage Ameublement Gros‐oeuvre Huisserie Hydraulique Parure, vêtement Soin du corps Attelage, véhicule Équipement de l'animal Navigation Compte, mesure, échange Écriture Divertissement Musique Équipement militaire Statuaire Croyance, funéraire Éléments d'assemblage et de serruerie Divers, polyvalent Indéterminés : objets Indéterminés : plaques Indéterminés : tôles Indéterminés : tiges (hors tiges de clous) Indéterminés : divers Tab 1 : Classement fonctionnel du mobilier en domaines et catégories Toutefois, dans un souci de faciliter l'évaluation des NMI, on a choisi de scinder la catégorie « Indéterminés » selon la forme générale des fragments : Indéterminés : objets (objets simples ou complexes, certainement identifiables mais non reconnus) ; Indéterminés : plaques (de forme généralement rectangulaire et de section plate) ; Indéterminés : tiges ; Indéterminés : tôles (de section inférieure au mm) ; Indéterminés : divers (fragments n'étant ni des plaques, ni des tiges, ni des tôles, dont les fragments informes) ; Au vu du peu d'objets découverts lors de cette campagne, un catalogue exhaustif constitue l'essentiel de l'étude. Les objets ont été illustrés par des dessins épurés et sont mis en planche selon leur appartenance aux catégories 4 Briand et alii 2013. 249 fonctionnelles. Le petit mobilier est à l'échelle 2:3, les outils et pièces volumineuses à l'échelle 1:2 et les meules à l'échelle 1:10. Liste des abréviations : L. tot. : longueur totale L. cons. : longueur conservée L. max. : longueur maximum l. cons. : largeur conservée l. max. : largeur maximum H. : hauteur Ep. min. : épaisseur minimum Ep. max. : épaisseur maximum D. int. : diamètre intérieur D. ext. : diamètre extérieur D. max. : diamètre maximum D. cons. : diamètre conservé Présentation par catégories fonctionnelles Domaine NMI %NMI Production 28 5.67% Domestique 5 1.01% Immobilier 433 87.65% Personnel 5 1.01% Échange 1 0.20% Vie sociale 1 0.20% Spirituel 1 0.20% Inclassable 20 4.05% TOTAL 494 100.00% Tab. 2 : Répartition du petit mobilier suivant les catégories fonctionnelles Le tableau ci-dessus (Tab. 2) illustre la représentativité de chaque domaine et de chaque catégorie fonctionnelle au sein de l'ensemble du petit mobilier de Panossas 2013. Comme toujours dans un raisonnement en NMI basique, la part de l'immobilier est prépondérante en raison de la clouterie qui représente à elle seule plus de 88 % de l'ensemble du mobilier découvert. Les autres domaines sont anecdotiques. Production Artisanat Objet 01 (planche 01) : Tas à queue CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace H1 ; [UF 13500] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : H. cons. = 3,9 cm ; Côté table = 1,6 cm ; Ep. tige = 0,5 cm. DESCRIPTION : Tas à queue en fer. L'outil possède une tige de section carrée, incomplète à son extrémité inférieure qui était sans doute une base plane. Elle est surmontée d'une table quadrangulaire plane qui constituait la surface de frappe. Cette enclumette de petite taille est polyvalente et commune à plusieurs artisanats ; elle a sûrement été employée pour des travaux de précision. Elle est généralement fixée dans un billot de bois ou dans un œillet prévu sur la table d'une enclume à corps, plus massive. 250 BIBLIOGRAPHIE : Duvauchelle 2005 : pp. 17-20, cat. 2 (pl. 1). Objet 02 (planche 01) : Ciselet CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace H1 ; [UF 13593] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L.cons. = 5,2 cm ; l.= 0,9 cm.– Ep. max.= 0,7 cm DESCRIPTION : Ciselet droit et plat en fer, à taillant biseauté, dont la tête n’est pas conservée. Bien que le ciseau soit un outil commun à plusieurs artisanats, la petite taille de l'objet oriente son utilisation vers un travail de précision et/ou de finition. BIBLIOGRAPHIE : Duvauchelle 2005 : cat. 26-33, Eneau 2002 : cat. 157. Objet 03 (planche 01) : Outil indéterminé CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace H1 ; sondage 7 ; [UF 13503] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 13,2 cm ; l. corps = 0,7 cm ; Ep. corps = 0,5 cm ; l. max. palette = 2,2 cm ; Ep. palette = 0,4 cm. DESCRIPTION : Objet fragmentaire à tige de section quadrangulaire s'élargissant dans sa partie proximale en une palette mal conservée, de forme oblongue ou triangulaire. Il s'agit vraisemblablement d'un outil, peut-être une spatule, une palette à cire, voire un ciseau à bois droit. BIBLIOGRAPHIE : Petit 2000 : cat. 230 et 235 (pl. 51). Objet 04 (planche 01) : Spatule CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13566] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 6,7 cm ; l. max. = 1,0 cm ; Ep. max.= 0,3 cm DESCRIPTION : Spatule dont les deux côtés opposés sont de forme arrondie allongée. Son utilisation semble réduite au travail des matières plastiques BIBLIOGRAPHIE : Duvauchelle 2005 : cat. 196 (pl. 36) ; Roux 2013 : cat. 12 Objet 05 (planche 01) : Peson de tisserand CONTEXTE : Zone Ouest ; Bastion nord ; [UF 13509] MATIÈRE : Terre cuite DIMENSIONS: H. = 14,4 cm ; L. max. = 7,3 cm ; l.max. = 7,9 cm ; D. perforation = 1,0 cm DESCRIPTION : Peson de tisserand en terre cuite, de forme pyramidale allongée aux angles arrondis. Deux faces opposées présentent une surface lisse plate, les deux autres sont légèrement bombées. L’objet est perforé à son sommet d'un trou circulaire pour le passage des fils de suspension du métier à tisser. Les faces présentent des estampilles en forme de rouelles, dont 7 sont toujours visibles. On retrouve des estampilles identiques sur des pesons conservés à Aoste (Isère). BIBLIOGRAPHIE : Rougier 1988 : p. 283. Objet 06 (non illustré) : Meule indéterminée CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13506] MATIÈRE : Basalte DIMENSIONS : L. = 11,3 cm ; l. = 4,5 cm ; H = 5,2 cm DESCRIPTION : Un fragment de meule indéterminé. Objet 07 (planche 01) : Catillus manuel CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13506] MATIÈRE : Basalte DIMENSIONS : D. face active = 31 cm ; l. oeillard = env. 4 cm ; L. oeillard = env. 8,4 cm ; H. oeillard = 0,8 cm ; H. max. = 9,4 cm ; H. flanc = 9,2 cm ; Inclinaison de la face active = env. 25° DESCRIPTION : Quatre fragments de meule pour un individu de type catillus manuel avec emmanchement latéral, de type Longepierre 303(b)c. Il est doté d'un bandeau rectangulaire long de 2,6 cm et large de 1 cm, et le flanc est légèrement surplombant. BIBLIOGRAPHIE : Longepierre 2012 : pp. 445-488 Objet 08 (non illustré) : Meule indéterminée CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13502] MATIÈRE : Basalte DIMENSIONS : L.1 = 5,3 cm ; l.1 = 2,6 cm ; H.1 = 4,1 cm ; L.2 = 4,5 cm ; l.1 = 1,9 cm ; H.2 = 2,2 cm DESCRIPTION : Deux fragments de meules indéterminés Objet 09 (planche 01) : Meta manuelle CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13505] MATIÈRE : Basalte DIMENSIONS : D. face active = 39 cm ; H. max. = 10,3 cm ; H. flanc = 4 cm ; Inclinaison face active = 24° DESCRIPTION : Six fragments de meule pour un individu de type meta manuel à flanc vertical, de type Longepierre 221c BIBLIOGRAPHIE : Longepierre 2012 : pp. 445-488 Objet 10 (non illustré) : Meule indéterminée 251 CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13505] MATIÈRE : Basalte DIMENSIONS : L. = 5,5 cm ; l. = 5 cm ; H. = 3,6 cm DESCRIPTION : Un fragment de meule. Objet 11 (planche 01) : Meta manuelle CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13506] MATIÈRE : Basalte DIMENSIONS : D. face active = env. 42 cm ; D. oeillard = env. 5 cm ; H. oeillard = 10,4 cm ; H. max. = 12,6 cm ; H. flanc = 4,6 cm ; Inclinaison de la face active = 25° ; DESCRIPTION : Un fragment de meule de type meta avec œillard perforant et flanc vertical (Longepierre 221c XXII), probablement issue d’un moulin manuel. BIBLIOGRAPHIE : Longepierre 2012 : pp. 445-488 Objet 12 (planche 01) : Catillus manuel CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13506] MATIÈRE : Basalte DIMENSIONS : D. face active = 45 cm ; D. oeillard = env. 18 cm ; H. oeillard = 2,2 cm ; H. Max. = 11,4 cm ; H. flanc = 11,4 cm ; Inclinaison face active = 23° DESCRIPTION : Un fragment de meule de type catillus manuel avec emmanchement latéral, flanc vertical et bandeau rectangulaire long de 2,1 cm et large de 1,1 cm (type Longepierre 303(b)b). BIBLIOGRAPHIE : Longepierre 2012 : pp. 445-488. Divers production Objet 13 (planche 02) : Ébauche CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13573] MATIÈRE : Os DIMENSIONS : L. cons. = 3,3 cm ; D. = 0,3 cm DESCRIPTION : Baguette fine allongée de section circulaire et brisée à ses deux extrémités. La surface extérieure est dégrossie par facettes longitudinales. Il s'agit vraisemblablement de l'ébauche épannelée du corps d'un objet allongé, comme une épingle ou une aiguille, abandonné en cours de travail. BIBLIOGRAPHIE : Schenk 2008 : cat. 1312 (fig. 147) Objet 14 (planche 02) : Déchet ? CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13537] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 6,9 cm ; l. max. = 1,7 cm ; Ep. Max. = 0,9 cm DESCRIPTION : Fragment de fer de section trapézoïdale : une tranche latérale est biseautée. Déchet de mise en forme ? BIBLIOGRAPHIE : Deschler-Erb 1996 : cat. 1352 (Taf. 73) Objet 15 (planche 02) : Coulure CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace : B-H ; [UF 13500] MATIÈRE : Plomb DIMENSIONS : L. tot. = 4,4 cm ; l. max. = 1,6 cm ; Ep. max. = 0,6 cm DESCRIPTION : Déchet : coulure informe BIBLIOGRAPHIE : Dubuis 2013 : p. 41. Objet 16 (planche 02) : Déchet CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13506] MATIÈRE : Plomb DIMENSIONS : L. tot. = 6,5 cm ; Ep.= 0,4 cm DESCRIPTION : Déchet. Objet 17 (planche 02) : Déchet CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace : B/H ; [UF 13500] MATIÈRE : Plomb DIMENSIONS : L. tot. = 2,5 cm ; l. max. = 1,1 cm ; Ep. max. = 0,2 cm DESCRIPTION : Déchet. Objet 18 (planche 01) : Chute de découpe CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] MATIÈRE : Plomb DIMENSIONS : L. tot. = 5,8 cm ; l. = 3,5 cm DESCRIPTION : Chute-feuille repliée sur elle même. Elle présente de deux perforations. Objet 19 (planche 01) : Chute de découpe CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] 252 MATIÈRE : Plomb DIMENSIONS : L. = 4,7 cm ; l. = 7,0 cm. DESCRIPTION : Chute-feuille. Objet 20 (planche 01) : Chute de découpe CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] MATIÈRE : Plomb DIMENSIONS : L. max. = 12,1 cm ; l. max. = 9,0 cm ; Ep. = 0,3 cm DESCRIPTION : Chute-feuille en partie repliée sur elle-même. Zone ZONE EST Espace ‐ UF 13150 NR 1 Masse (en g.) 143 H1a 13564 13571 13503 13 2 192 899 12 9587 H1a SDG 4 13565 4 590 H1b 13566 13593 7 2 528 173 13562 6 1821 13607 5 282 13606 13674 13521 13502 13559 1 3 5 1 1 17 246 115 82 563 13502 1 126 SDG 1 N N 13609 13665 13629 13537 1 1 2 41 130 122 54 1280 N N 13538 13539 8 5 73 60 N N SDG 7 TOTAL 13505 13506 13563 142 2 3 449 3646 666 35 21250 H2 ZONE OUEST H4 ‐ H10 H12 H13 Tab. 3 : Décompte des scories Les scories ont été pesées et dénombrées en NR par unité stratigraphique.Au cours de cette campagne, environ 21,3 kg de scories ont été récupérés. Cette masse correspond à un NR de 449. La forge [UF 13503] en a livré près de 10 kg (NR = 192), dont de nombreux culots. Au sein de la démolition [UF 14505] en regard du bastion nord, un grand nombre de scories (NR = 142) était mêlé aux pierres d’effondrement. Domestique Activité culinaire Objet 21 (planche 02) : Fond de gobelet CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : D. = 5,6 cm ; Ep. = 0,5 mm DESCRIPTION : Fond de gobelet de type Idria, de forme circulaire. Il présente sur sa face externe deux sillons concentriques (13 et 17 mm) entourant un creux central et est recouvert d'un métal blanc (argent ?). La face interne comporte trois sillons concentriques légèrement moins marqués mais également organisés autour d’un creux central (14 253 mm, 23 mm et 47 mm de diamètre). Un gobelet de type Idria à fond semblable a été découvert à Wederath, en Allemagne5. DATATION : Selon M. Feugère, la production de ces gobelets se situe entre -120 et -506. B. Bienert quant à lui étend cette chronologie jusqu’au Ier siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Bienert 2007 ; Feugère 1991. Objet 22 (planche 02) : Plat à bord horizontal CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace H13 ; [UF 13502] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : D. ext. = 25,4 cm ; D. pied = 9,2 cm ; Ep. paroi = 0,13 cm ; Ep. fond = 0,22 cm ; H. = env. 5,5 cm DESCRIPTION : Plat fragmentaire recouvert d'un métal blanc : 7 fragments de bord, 4 fragments de fond, 16 fragments de panse. L’ensemble de ces fragments n’a pas permis de reconstituer une forme archéologique complète. Les fragments de bord indiquent un diamètre extérieur de 254 mm. Ils présentent une lèvre plate moulurée, de section subrectangulaire qui s’épaissit légèrement sur le pourtour externe. Les parois sont évasées et présentent un sillon interne juste sous l’embouchure. Le fond présente un pied annulaire simple à section en U. La courbure de la paroi, le diamètre de l’embouchure et le diamètre du pied annulaire permettent de restituer une hauteur d’environ 55 mm pour l’ensemble du récipient. Aucun parallèle exact n’a pu être trouvé. Des plats semblables sont conservés au Musée des Antiquités Nationales7 mais ne sont pas datés. Un autre plat de même type a été découvert dans la Saône à Pouilly8 (Côte-d’Or). Objet 23 (planche 02) : Cuiller CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cuilleron = 6,4 cm ; l. cuilleron = 3,4 cm ; Ep. cuilleron = 0,1 cm DESCRIPTION : Fragment de cuiller recouvert d'un métal blanc (argent?) : l’absence de l’extrémité du manche ne permet pas de déterminer s’il s’agit d’une ligula ou d’un cochlear. . Il présente un cuilleron rabaissé piriforme. La partie du manche conservée vient se rattacher sous le cuilleron. Sa partie supérieure, de section rectangulaire, est décorée de quatre sillons parallèles transversaux et de deux autres sillons dessinant le début d’une croix avant la cassure. Le manche s’épaissit sur 4 mm du côté du cuilleron. Cette partie est également décorée de deux sillons parallèles transversaux. DATATION : Ce type de cuiller, retrouvé en de nombreux exemplaires à Augst, semble typique du IIème siècle apr. J.-C9. BIBLIOGRAPHIE : Riha, Stern 1982 Ameublement Objet 24 (planche 03) : Charnière CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13506] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 8,1 cm ; l. max. = 1,5 cm ; Ep. aile = 0,5 cm ; DESCRIPTION : Charnière à encastrer en fer à trois charnons. Elle se compose de deux ailettes de section plate, chacune percées d'un trou d’assujettissement. Seule la tige de ces deux rivets est conservée : elle est de section carrée. Le nœud central est très corrodé. Les charnières à encastrer sont utilisées par paire pour le mobilier et se retrouvent dans tout le monde romain. À Augusta Raurica, elles sont en fer et en alliage cuivreux et constitue le modèle le plus fréquent10 (« Scharniere mit dreiteiligem Gelenk »). Elles sont retrouvées dans des contextes compris entre le Ier et le IIIème siècle apr. J.C. BIBLIOGRAPHIE : Guillaumet 2003, pp. 130-131 ; Riha 2001 : pp 43-46 et cat. 231-302 (Taf. 17-23). Objet 25 (planche 03) : Placage de coffre CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace H1b ; [UF 13500] MATIÈRE : Os DIMENSIONS : L. tot. = 7,9 cm ; D.= 2,0 cm ; Ep.max.= 0,5 cm DESCRIPTION : Demi–cylindre de type Béal A X,3 présentant un décor de fuseaux et de pirouettes traversées à mihauteur par une gorge. Le demi-cylindre est percé de part et d’autre d’un alignement de douze perforations circulaires permettant de fixer l’objet. L’un de ces alignements présente un méplat au niveau chaque perforation. L’objet est brisé au niveau des ouvertures. Il s'agit d'un élément d'ornementation de mobilier, peut-être un placage de coffret chevillé au niveau des trous traversants. Des parallèles exacts sont connus à Aoste et à Augustodunum. 5 Bienert 2007 : pp57-58. 6 Feugère 1991 : p55 7 Tassinari 1975 : n°79, 80 et 82 p.47 et plXVI et XVII 8 Nemeth 1993 : n°88 p.84. 9 Riha, Stern 1982 : p38 10 Riha 2001 : p43. 254 BIBLIOGRAPHIE : Pinette 1985 : cat. 185 ; Rougier 1988 : pp.103 ; Béal 1983 : pp. 95-96, cat. 121 pl. XIX. Immobilier Clouterie Pour chaque aire de fouille, la clouterie a été dénombrée par UF puis classifiée selon les principes définis par J.-P. Guillaumet (2003, pp. 49-51) dont on rappellera brièvement la teneur. La longueur de la tige et sa section prise sous la tête divisent la clouterie en trois groupes fonctionnels : les clous décoratifs (dit « de tapissier »), les clous de menuiserie et les clous de construction. Chaque groupe est ensuite subdivisé en fonction de la forme de la tête : tête homme, tête plate ronde, tête plate carrée, tête plate rectangulaire, tête plate en huit, tête en volume hémisphérique creuse et tête plate en volume hémisphérique pleine. Enfin, le calcul du NMI repose exclusivement sur les clous dont la tête est conservée : les tiges ont été exclues de l'étude. Les résultats sont synthétisés dans les tableaux suivants (Tab. 3 et 4). Au total, ce sont 458 clous qui ont été récoltés sur l'ensemble du site, sans concentration particulière : 420 à l'ouest, 38 à l'est. GROUPE 1 GROUPE 2 TYPE Clous décoratifs ou de protection (L < 15 mm, section < 4 mm) Clous de menuiserie (20 mm < L< 80 mm 4 mm < section < 8 mm) Clous de construction (L > 90 mm, section > 8 mm) NMI %NMI Tête homme Tête plate ronde 0 6 12 229 2 81 14 316 3.33% 75.24% Tête plate rectangulaire 0 0 0 0 0.00% Tête en volume hémisphérique creuse 1 19 12 32 Tête en volume hémisphérique pleine 1 47 8 56 0 0 8 0 0 307 1 1 105 1 1 420 1.90% 73.10% 25.00% 100.00% Tête plate en huit Tête en « T » NMI %NMI GROUPE 3 7.62% 13.33% 0.24% 0.24% 100.00% Tab. 4 : Classement de la clouterie (zone ouest) À l'ouest, les clous proviennent majoritairement des niveaux d'incendie du grenier. GROUPE 1 GROUPE 2 TYPE Clous décoratifs ou de protection (L < 15 mm, section < 4 mm) Clous de menuiserie (20 mm < L< 80 mm 4 mm < section < 8 mm) Clous de construction (L > 90 mm, section > 8 mm) NMI %NMI Tête homme 0 1 0 1 2.63% Tête plate ronde Tête plate rectangulaire 1 0 28 1 4 0 33 1 86.84% 2.63% Tête en volume hémisphérique creuse 0 0 0 0 0.00% Tête en volume hémisphérique pleine 0 1 0 1 2.63% Tête plate en huit Tête en « T » 0 0 0 0 0 2 0 2 0.00% 5.26% NMI 1 31 6 38 100.00% %NMI 2.63% 81.58% 15.79% 100.00% GROUPE 3 Tab. 5 : Classement de la clouterie (zone est) 255 Quincaillerie Objet 26 (planche 03) : Piton CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 11,3 cm ; D. int. tête = 0,7 cm ; Ep. pointe = 0,5 cm. DESCRIPTION : Piton fermé à deux pointes rivetées et tête en anneau, de section rectangulaire. Les deux pointes étaient fichées dans une pièce de bois puis rivetées. Lorsqu'il est employé seul, ses utilisations dans le domaine de la construction et de l'huisserie sont multiples. Chr. Loiseau rappelle que ces fiches peuvent également appartenir à la mise en œuvre des plafonds en bois11 : un crochet de suspension venait alors se loger dans l'anneau et était fixé à la pièce de bois par l'intermédiaire de deux clous. BIBLIOGRAPHIE : Guillaumet 2003 : p. 138, Loiseau 2009 : p. 589 Objet 27 (planche 03) : Crochet de suspension CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13500] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot = 17,9 cm ; Ep. max = 0,8 cm DESCRIPTION : Piton ouvert (crochet de suspension) à patte rectangulaire, plus fine à son extrémité. La tête du piton adopte une section trapézoïdale. L’extrémité de la tête s’enroule sur elle même formant en son centre une ouverture obstruée d’un côté par de la rouille. La forme de l’extrémité de la tête ne trouve aucune équivalence dans les ouvrages consultés. BIBLIOGRAPHIE : Guillaumet 2003 : p.138. Objet 28 (planche 03) : Piton CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13506] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS: L. cons. = 11,0 cm ; D. max. int.= 1,4 cm ; Ep. max. tige = 0,6 cm ; Ep. max. tête = 2,3 cm DESCRIPTION : Piton fermé à deux pointes. L’une des pointes est brisée. BIBLIOGRAPHIE : Guillaumet 2003 : p.138. Objet 29 (planche 03) : Clou en T CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace H1a ; Sondage 7 ; [UF 13593] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : Non évaluées (gangue de rouille trop épaisse) DESCRIPTION : Clou en T très oxydé, à branches de section carrée et tronc de section rectangulaire. BIBLIOGRAPHIE : Petit 2000 : cat. 151 (pl. 46) Objet 30 (planche 03) : Fiche en T CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13537] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot = 9,3 cm ; l. tête = 7,5 cm – Ep. max. tête = 0,9 cm – Ep. max. tige = 0,8 cm. DESCRIPTION : Fiche en T à queue, de section carrée et à tête rectangulaire aux bords écrasés. La tête est symétrique. Hors contexte thermal, on rattachera cette fiche à la charpente du bâtiment H. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 355. Objet 31 (planche 03) : Fiche en T CONTEXTE : Zone Est ; Espace A4 ; Sondage 5 ; [UF 13076] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 8,5 cm ; l. tête = 5,4 cm ; Ep. max. tête = 0,7 cm ; Ep. max. tige = 0,8 cm. DESCRIPTION : Fiche en T à queue, de section carrée et à tête rectangulaire aux bords écrasés. Selon Chr. Loiseau12, l'asymétrie de la tête témoigne généralement d'un usage pour le maintien du système d’isolation et de protection des parois plutôt que pour la fixation des terres cuites. Deux exemplaires ont été découverts, qui sont identiques à celui découvert lors de la campagne 201213. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009, p. 355 Objet 32 (planche 03) : Fiche en T CONTEXTE : Zone Est : Espace A4 ; Sondage 5 ; [UF 13076] MATIÈRE : Fer 11 Loiseau 2009, p589. 12 Loiseau 2009 13 Rapport Panossas 2012 : fig9, plII. 256 DIMENSIONS : L. = 5,59 cm ; L. tête = 3,63 cm DESCRIPTION : Fiche en T à queue, de section carrée et à tête rectangulaire aux bords écrasés. Selon Chr. Loiseau14, l'asymétrie de la tête témoigne généralement d'un usage pour le maintien du système d’isolation et de protection des parois plutôt que pour la fixation des terres cuites. Deux exemplaires ont été découverts, qui sont identiques à celui découvert lors de la campagne 201215. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009, p. 355 Objet 33 (planche 03) : Clou de charpente à tête hémisphérique CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 14505] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 14,8 cm ; Ep. max. = 0,8 cm ; D. tête = 4,0 cm DESCRIPTION : Clou de charpente à tête hémisphérique creuse et tige de section carrée. Il a été découvert au même endroit que trois autres clous de même type, à tige en équerre (objets 34-36) et appartenaient certainement à un assemblage particulier. Objet 34 (planche 03) : Clou de charpente à tête hémisphérique CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 14505] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : H. = 8,1 cm ; Ep. max. = 0,6 cm ; D. tête = 3,4 cm DESCRIPTION : Clou de charpente à tête hémisphérique creuse et tige de section carrée, en équerre. Trois exemplaires (objets 34-35-36) ont été découverts au même endroit : ils relèvent certainement d'un même assemblage particulier. Objet 35 (planche 04) : Clou de charpente à tête hémisphérique CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 14505] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : H. = 7,2 cm ; Ep. max. = 0,6 cm ; D. tête = 3,5 cm DESCRIPTION : Clou de charpente à tête hémisphérique creuse et tige de section carrée, en équerre. Trois exemplaires (objets 34-35-36) ont été découverts au même endroit : ils relèvent certainement d'un même assemblage particulier. Objet 36 (planche 04) : Clou de charpente à tête hémisphérique CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 14505] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : H. = 9,2 cm ; Ep. max. = 0,5 cm ; D. tête = 3,5 cm DESCRIPTION : Clou de charpente à tête hémisphérique creuse et tige de section carrée, en équerre. Trois exemplaires (objets 34-35-36) ont été découverts au même endroit : ils relèvent certainement d'un même assemblage particulier. Huisserie Objet 37 (planche 04) : Gond de porte CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. corps = 10,6 cm ; l. max. corps = 1,3 cm ; L. tête = 5,2 cm ; D. tête = 1,3 cm. DESCRIPTION : Gond de porte, partie mâle. Coudé en équerre, il est constitué d'une partie de section quadrangulaire se terminant en pointe et une autre de section circulaire. BIBLIOGRAPHIE : Base Artefacts : GND-4001. Objet 38 (planche 04) : Clé à translation CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace K1 ; [UF 13570] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 11,8 cm ; Ep. tige distale = 1,9 cm ; Ep. tige proximale = 0,8 cm ; l. panneton = 2,5 cm ; L. moyenne dent = 3,6 cm ; l. moyenne dent = 0,5 cm ; Ep. dent = 0,6 cm. DESCRIPTION : Clé en fer à tige plate et panneton horizontal. La tige, de section rectangulaire, est dotée d'un anneau de suspension à son extrémité distale. Elle est prolongée en direction de l'extrémité proximale par une partie plus étroite jusqu'au panneton. Ce panneton à droite est constitué d'un râteau horizontal à quatre dents de mêmes dimensions. La dernière dent est légèrement désaxée. Il s'agit d'une clé de type 04-0416, fonctionnant par soulèvement de chevilles et translation. Ce type de clé est fréquemment employé pour la fermeture des bâtiments agricoles17. BIBLIOGRAPHIE : Guillaumet, Laude 2009 : pp. 40-41 ; Deschler Erb 1996 : n°484-493. 14 Loiseau 2009 15 Rapport Panossas 2012 : fig9, plII. 16 Guillaumet, Laude 2009, pp40-41. 17 Guillaumet, Laude 2009 : p14. 257 Personnel Parure, vêtement Objet 39 (planche 04) : Fibule La Tène II CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13537] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 5,9 cm ; L. ressort = 1,2 cm ; l. ressort = 0,6 cm ; Ep. ressort = 1,3 cm ; L. arc cons. = 4,8 cm ; D. arc = 0,4 cm. DESCRIPTION : Fragment de fibule à ressort en fer. Elle présente un ressort dont on conserve deux spires gauche et aucune corde. Du ressort part un arc filiforme tendu, brisé après l'amorce de l'incurvation. Il faut restituer une fibule à ressort bilatéral à quatre spires, probablement à corde externe, et à arc filiforme, de type Feugère 1a2 (schéma « La Tène II »). Cette forme apparaît à la fin du IIIème – début IIème siècle av. J.-C. et disparaît au tout début du Ier siècle av. J.-C. mais semble plus caractéristique de la première moitié du IIème siècle av. J.-C. DATATION : 200 – 150 av. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Feugère 1985 : pp. 186-188. Objet 40 (planche 04) : Fibule Langtown Down CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace H13 ; [UF 13599] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cons. = 5,6 cm ; l. ressort = 2.0 cm ; L. arc cons. = 4,4 cm ; l. max. arc = 1,4 cm. DESCRIPTION : Fibule à ressort en bronze, complète. Elle présente un ressort tordu à six spires, protégé par une plaquette. L'arc est coudé à la tête puis rectiligne jusqu'au pied. Il adopte une forme rectangulaire à bords droits de section plate et est rubané. Le décor semble représenter un rameau feuillu géométrique18 dont le bas est dirigé vers la tête. Le porte-ardillon est trapézoïdal et ajouré, il recevait un ardillon de section circulaire. Il faut reconnaître une fibule de schéma « Langton-Down » (Riha 4.4, Feugère 14b1). Ce schéma apparaît au cours du règne d'Auguste mais est surtout utilisé entre le règne de Tibère et celui de Néron19. DATATION : 20/10 av. J.-C. jusqu'aux Flaviens BIBLIOGRAPHIE : Riha 1975 : pp. 99-101 ; Feugère 1985 : pp. 262-267 Objet 41 (planche 04) : Bouton CONTEXTE : Zone Est ; Sondage 4 ; [UF 13000] MATIÈRE : Os DIMENSIONS : D. = 1,6 cm ; D. perforation = 0,2 cm ; Ep. max. = 0,2 cm ; Ep. méplat = 0,1 cm. DESCRIPTION : Bouton de vêtement en os à tranche légèrement biseautée. La surface supérieure est constituée d'un méplat doté de cinq perforations disposées en quinconce. Les deux faces sont polies. DATATION : Post-antique. Soins du corps Objet 42 (planche 04) : Cuillère-sonde CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13537] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. tot. = 17,5 cm ; L. sonde = 2,6 cm ; L. spatule = 4,0 cm Ep. sonde = 0,6 cm ; Ep. corp = 0,3 cm ; l. max. spatule = 1,3 cm ; Ep. Spatule = 0,1 cm DESCRIPTION : Spathomela en bronze. L'objet se compose d'une tige facettée hexagonale de diamètre constant, terminée à une extrémité par une sonde et à l'autre extrémité par une spatule. Aucun élément mouluré ne vient marquer la transition entre les différents éléments. La sonde adopte une forme d'olive, de section circulaire. La spatule est constituée d'une plaquette fine de forme oblongue, dont la partie supérieure est légèrement bombée et la partie inférieure plate. Cette sonde-spatule correspond au type Riha B, à corps lisse et spatule ovalaire. Selon le même auteur, il s'agit d'instruments aux fonctions plurielles, employés dans le domaine de la cosmétique, de la pharmacie, de la médecine ou encore de la peinture. DATATION : Le type B est attesté à Augusta Raurica entre le deuxième tiers du Ier siècle apr. J.-C. et le IIIème -IVème siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Riha 1986 : pp. 72-78 ; cat. 564-578 (Taf. 51-52). Objet 43 (planche 04) : Cuillère à parfum CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13537] 18 Riha 1975 : forme 24, Abb10a. 19 Feugère 1985. 258 MATIÈRE : Os DIMENSIONS : L. cons. = 10,6 cm ; D.max. = 0,6 cm DESCRIPTION : Cuillère à parfum de type Béal A XXIV,2a à tige cylindrique et cuilleron de section semi-circulaire. Celui-ci est creusé en « V » et adopte une forme de goutte d’eau allongée. Le corps de l'objet est brisé à son extrémité distale. Il s'agit d'un instrument de toilette, souvent rattaché à la sphère de la toilette féminine, qui permettait la manipulation des parfums, des cosmétiques et des onguents20. DATATION : Ce type est fréquent au Ier et au IIème siècle apr. J.-C. Il est attesté jusqu'au Vème siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Béal 1983 : pp.246-247 et cat. 772, 774-776 (pl.XLIV) ; Schenk 2008 : p.41 et cat. 381 (fig. 107). Échanges Compte, mesure, échange Objet 44 (planche 04) : Curseur de balance CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13500] MATIÈRE : Plomb DIMENSIONS : H. tot. = 8,0 cm ; D. poids = 3,7 cm ; L. anneau = 2,1 cm ; Ep. anneau = 0,3 cm. DESCRIPTION : Curseur de balance en plomb à anneau de suspension. Le poids, de section sub-circulaire, adopte une forme ovoïde. Sa surface extérieure, lisse, est endommagée. Il est muni d'un anneau de suspension décentré, dont la section est un rectangle aux angles arrondis. Il s'agit probablement d'un contre-poids de balance, relié au fléau par l'intermédiaire d'une tige à deux anneaux opposés. Des exemplaires en plomb similaires sont connus à Augustodunum et au sanctuaire du Gué-de Sciaux. BIBLIOGRAPHIE : Pinette 1985 : cat. 444 (plomb et bronze) pp. 225-226 ; Eneau 2002 : p. 28 et cat. 193 (pl. 11). Vie sociale Écriture Objet 45 (planche 05) : Style CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13506] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 10,3 cm ; L. palette = 0,8 cm ; l. max. palette = 0,9 cm ; Ep. palette = 0,1 cm ; L. tige = 8,9 cm ; D. tige = 0,4 cm ; D. renflement = 0,6 cm ; L. pointe = 1,2 cm ; D. max. pointe = 0,2 cm. DESCRIPTION : Stilus en fer. La palette triangulaire courte est de section plate. Plus large que la tige, elle est séparée de celle-ci par un ressaut symétrique. La tige, de section circulaire, présente un renflement lors de la transition avec la pointe. Elle ne semble pas pourvue de décor. La pointe, plus fine que le corps, est brisée avant son extrémité. Plusieurs typologies des styles en métal et en os ont été élaborées. Le style à palette triangulaire courte correspond au groupe 5 défini par Deschler-Erb21 : à Vitudurum, six exemplaires en fer de ce type ont été découverts. Trois seulement ont pu être datés grâce aux contextes stratigraphiques : ils s'étendent de la moitié du Ier siècle apr. J.-C. à la moitié du IIème siècle apr. J.-C. Toutefois, comme l'auteur, on ne retiendra que le terminus post quem comme borne chronologique. DATATION : À partir du milieu du Ier siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Eneau 2002 : cat. 310-318 (pl. 21) ; Deschler-Erb E. 1996 : pp. 171-174 et cat. 396-399 (Taf. 54). Spirituel Croyance, funéraire Objet 46 (planche 05) : Tintinnabulum CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13537] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : H. tot. = 1,9 cm ; D. max. int. = 2,2 cm ; Ep. Tôle = 0,1 cm. DESCRIPTION : Clochette (tintinnabulum) conique de section ovale, en tôle de bronze. Le sommet adopte une forme de mamelon et n'est pas doté d'anneau de suspension coulé. Celui-ci devait être rapporté et accroché aux perforations situées au sommet. Le battant est manquant. Un exemplaire identique a été découvert sur le site de la Z.A.C. des Halles à Nîmes22. Cet objet appartient au premier groupe du type « c » défini par Nowakowski23, dont il constitue une variante basse. Il était probablement suspendu à un oscillum par une chaînette, où il s'entrechoquait avec d'autres clochettes. 20 Schenk 2008, p41. 21 Deschler-Erb 1996. 22 Feugère 1993 : cat144 259 DATATION : La variante C de Nowakowski 1988 date majoritairement des IIème – fin IIIème siècle apr. J.-C.24, bien que des exemplaires aient été découverts dans des contextes datés de la deuxième moitié du IVème siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Base Artefacts : CLT-4006 ; Feugère 1993 : cat. 144 fig. 257 et p. 281, Nowakowski 1988. Inclassable Divers, polyvalent Objet 47 (planche 05) : Petit couteau à soie CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 13,8 cm ; L. lame = 7,9 cm ; l. max. lame = 1,7 cm ; Ep. max. dos = 0,2 cm ; Ep. max. tranchant = 0,2 cm ; L. soie = 5,7 cm ; Ep. max. soie = 0,2 cm DESCRIPTION : Lame de couteau court à soie. La lame est caractérisée par un tranchant droit et un dos concave sur les trois premiers centimètres puis convexe. Le talon est peu marqué. La soie, relativement étroite, s’implante au milieu du talon, elle adopte une section plate. L'absence de contexte stratigraphique ne permet pas de préciser sa fonction ou sa datation. Objet 48 (planche 05) : Gouttière latérale de fourreau CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cons. = 5,5 cm , l. max. = 0,5 cm ; Ep. tôle. = 0,1 cm. DESCRIPTION : Gouttière latérale de fourreau. Elle se présente comme une tôle repliée en U, dont la direction générale est incurvée. Sa surface intérieure conserve des fragments de matière organique, probablement du cuir ou du bois. La nature du fourreau qu'elle équipait demeure inconnue. BIBLIOGRAPHIE : Deschler-Erb E. 1996 : cat. 301 (Taf. 21) ; Deschler-Erb E. 1999 : cat. 118 (Taf. 9). Objet 49 (planche 05) : Anneau CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13537] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : D. int.= 1,5 cm – Ep. = 0,3 cm DESCRIPTION : Anneau fermé en bronze de section intérieure plate. Son diamètre intérieur et l'épaisseur de la section en font un élément de suspension, relatif à un assemblage indéterminé. Objet 50 (planche 05) : Maillon rapide CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; CONTEXTE : [UF 13506] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : D. int. max. = 2,2 cm ; D. section = 0,2 cm DESCRIPTION : Maillon rapide, de section circulaire, dont les extrémités se chevauchent. BIBLIOGRAPHIE : Guillaumet 2003, p. 136. Objet 51 (planche 05) : Rivet d'applique fig. 44, planche VIII CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13539] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : H. = 0,3 cm ; D. tête = 0,8 cm. DESCRIPTION : Rivet d'applique en bronze à tête circulaire plate non-décorée. Le tenon à extrémité aplatie indique qu'il était fixé sur une pièce de cuir. Sa sphère d'utilisation ne peut être déterminée : il s'agit d'une pièce fréquente dans le domaine du harnachement et de l'équipement vestimentaire tant civil que militaire. BIBLIOGRAPHIE : Petit 2000 : cat. 10-24 (Pl. 3, mobilier), cat. 28-45 (pl. 33, harnachement) ; Descher-Erb 1996 : cat. 386394 (bronze, militaria) Objet 52 (planche 05) : Clou CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13535] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS: L. tot. = 1,8 cm ; Ep. max. tige = 0,4 cm ; Ep. max. tête = 5mm DESCRIPTION : Petit clou à tête hémisphérique pleine. Il s'agit d'un clou de décoration ou d'un clou de chaussure. BIBLIOGRAPHIE : Guillaumet 2003 : p. 131. 23 Nowakowski 1988. 24 Nowakowski 1988, p80. 260 Indéterminés Indéterminés : objets Objet 53 (planche 05) : Indéterminé CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13500] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 9,2 cm ; D. tige = 0,2 cm. DESCRIPTION : Objet en fer à tige de section circulaire qui s’élargit en une palette ovoïde de section semi-circulaire. Épingle ? Variante en fer d'un cure-oreille de type Riha 1986 E ? La tige de l'objet est en tout cas beaucoup trop fine pour être celle d'un stylet. BIBLIOGRAPHIE : Riha 1986 : cat. 361, Taf. 27-36 (en bronze) Objet 54 (planche 05) : Outil ? CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 8,9 cm ; l. max. = 2,0 cm ; Ep.max. = 0,8 cm DESCRIPTION : Objet oblong de section rectangulaire, dont la largeur se réduit pour former une pointe arrondie. Pic d'outil ? Pied d'enclumette ? Objet 55 (planche 05) : Aiguillon ? CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : H. = 3,2 cm ; Ep. tige = 0,3 cm DESCRIPTION : Élément en fer présentant un tige de section plate s'élargissant en partie proximale. Elle se termine en une sorte de palette incurvée en U. Aiguillon de pique-boeuf ? BIBLIOGRAPHIE : Indéterminés : plaques Objet 56 (planche 05) : Plaque CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace H7 ; [UF 13501] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. max.= 8,1 cm ; l. = 2,6 cm ; Ep. max = 0,2 cm DESCRIPTION : Fragment de plaque, de section plate. L’une des extrémités est plus fine que l’autre. Indéterminés : tôles Objet 57 (planche 05) : Tôle CONTEXE : Zone Ouest ; [UF 13501] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. tot. = 2,4 cm ; l. = 0,3 cm ; Ep. = 0,1 cm DESCRIPTION : Tôle ondulée de forme rectangulaire aux angles arrondis. Objet 58 (planche 05) : Tôle CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13505] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. tot. = 2,2 cm : l. max. = 0,9 cm ; Ep. = 0,1 cm DESCRIPTION : Tôle de bronze de forme oblongue et de section plate. Objet 59 (planche 05) : Tôle CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13505] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. = 2,4 cm ; l.= 3,7 cm – Ep. max.= 0,2 cm DESCRIPTION : Tôle percée : placage de mobilier ? Objet 60 (planche 05) : Tôle CONTEXTE : Zone Ouest ; Bâtiment H ; [UF 13500] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. tot. = 1,1 cm ; l. = 1,5 cm DESCRIPTION : Fragment de tôle. Placage de mobilier ? Chute de découpe ? Indéterminés : tiges Objet 61 (planche 05) : Tige CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13539] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. tot. = 6,0 cm ; D. = 0,2 cm 261 DESCRIPTION : Tige de section circulaire marquée par une perforation à l'endroit où la section est aplatie. Il s’agit probablement d’un objet abandonné au cours de sa fabrication. Objet 62 (planche 05) : Tige CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace : H13 ; [UF 13597] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 3,6 cm ; Ep. tige = 0,2 cm. DESCRIPTION : Tige de section rectangulaire recourbé en U à l'une de ses extrémités. BIBLIOGRAPHIE : Deschler-Erb E 1996 : cat. 515 ; Guillaume, Laude 2009 : cat. 24 p. 58. Objet 63 (planche 05) : Tige CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 3,9 cm ; D. = 0,3 cm DESCRIPTION : Tige de section circulaire. Indéterminée. Objet 64 (planche 05) : Tige CONTEXTE : Zone Ouest ;[UF 13500] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 8,3 cm ; D. tige = 0,5 cm ; D. ext. plaque = 1,3 cm. DESCRIPTION : Tige de section circulaire à deux plaques rivetées circulaires. Élément d'assemblage ? Pièce moderne ? BIBLIOGRAPHIE : Eneau 2002 : catal. 11-28 (pl.1) ; Deschler-Erb E. 1996 : catal. 639 (Taf. 58) Objet 65 (planche 05) : Tige CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 5,9 cm ; D. = 0,6 cm DESCRIPTION : Tige de profil convexo–concave et de section circulaire, brisée aux deux extrémités. Fonction indéterminée. Objet 66 (planche 05) : Tige CONTEXTE : OUEST ; [UF 13500] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 2,8 cm ; D. = 0,3 cm. DESCRIPTION : Tige coudée de section circulaire. Objet 67 (planche 05) : Tige CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 6,6 cm ; D. = 0,3 cm. DESCRIPTION : Tige courbée de section circulaire. Objet 68 (planche 05) : Tige fig. 61, planche X CONTEXTE : Zone Est ; [UF 13150] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 9,1 cm ; D. = 0,4 cm DESCRIPTION : Tige courbée à angle droit. Les deux extrémités forment une pointe. Objet 69 (planche 05) : Tige CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 2,6 cm ; D. = 0,2 cm. DESCRIPTION : Tige coudée de section circulaire. L’une des extrémités se termine en pointe. Objet 70 (planche 05) : Tige CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N, [UF 13537] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tige = 12,3 cm ; L. crochet = 2,4 cm ; D.max. = 0,4 cm DESCRIPTION : Patte à marbre ? La patte s’affine à son extrémité. La tête du crochet adopte une section circulaire puis s’aplanit à son extrémité. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p.149. Objet 71 (planche 05) : Tige CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 0,6 cm ; D. = 0,3 cm ; Ep. section quadrangulaire = 0,3 cm DESCRIPTION : Tige de section circulaire au premier abord, elle présente au tiers de sa hauteur, une section quadrangulaire sur environ 1 cm. 262 Objet 72 (planche 05) : Tige CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot.= 6,7 cm ; l. = 0,4 cm DESCRIPTION : Tige terminée en en pointe à une extrémité. Objet 73 (non illustré) : Tige CONTEXTE : Zone Ouest ; HC MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 5,7 cm ; D. = 0,4 cm. DESCRIPTION : Tige en fer de section circulaire. Indéterminés : divers Objet 74 (planche 05) : Indéterminé CONTEXTE : Zone Ouest ; [UF 13500] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : H. tot = 3,8 cm ; Ep. tige = 0,4 cm. DESCRIPTION : Segment de crochet ou de piton de section rectangulaire coudé à angle droit, ayant servi à la suspension ou à la fermeture. BIBLIOGRAPHIE : Eneau 2002 : catal. 64 (pl. 3) et catal. 106 (pl. 6) 263 264 265 266 267 268 Mobilier des fouilles 2014 Introduction et méthodologie L'ensemble du petit mobilier de cette campagne 2014 se compose d'objets en métal, en os travaillé, en verre (hors vaisselle), en pierre et en terre cuite. Les objets métalliques sont sans surprise les plus nombreux : la plupart sont en fer mais les alliages cuivreux sont également bien représentés. Les objets manufacturés en plomb sont anecdotiques : la plupart sont des fragments informes. Au total, le corpus comptabilise, hors scories, 1044 fragments pour un NMI basique évalué à 591 individus (Tab.1). Matériau NR %NR NMI basique %NMI basique Fer 854 81.80% 481 81.39% Alliage cuivreux 69 6.61% 55 9.31% Alliage cuivreux et fer 4 0.38% 4 0.68% Plomb 86 8.24% 29 4.91% Verre (hors vaisselle) 3 0.29% 2 0.34% Os travaillé 10 0.96% 6 1.02% Lithique (hors matériaux de construction) 16 1.53% 12 2.03% Terre cuite 2 0.19% 2 0.34% TOTAL 1044 100.00% 591 100.00% Tab. 1 : Répartition du petit mobilier par matériau Cette étude du petit mobilier repose sur une analyse quantitative et qualitative. La méthodologie reprend les principes énoncés en 2012 dans Les Nouvelles de l'archéologie n°131, plus particulièrement dans les articles « La quantification des mobiliers d'instrumentum25 » et « Le classement fonctionnel des mobiliers d'instrumentum26 ». On en rappellera les grandes lignes. L'aspect quantitatif repose sur l'évaluation de plusieurs données : le nombre de restes (NR), le nombre d'individus (NMI), la masse et les dimensions. Pour chaque UF, le NR a été décompté par objets, ou lorsque les fragments n'étaient pas reconnaissables, par matériau et par forme : plaques, barres, tiges et tôles. Les dimensions du petit mobilier (exprimées en centimètres) ont été relevées à l'aide d'un pied à coulisse précis au dixième de millimètre (0,01 cm). La précision de chaque mesure est indiquée par les chiffres significatifs. Faute d'équipement, la masse des objets n'a pas été calculée. Le NMI a été évalué sur la base de la notion d' « objet simple » en une seule pièce plutôt que sur celle d' « objet complexe » ou d' « objet réel » que la nature du corpus ne permettait pas d'appréhender. Si le décompte par objets complets (identifiés ou non identifiés) ne pose pas de problème (un objet = 1 NMI), il convient d'expliquer plus en détail le choix méthodologique 25 Demierre et alii 2013. 26 Briand et alii 2013. 269 adopté pour l'estimation d'une part des individus à partir de fragments identifiés, d'autre part à partir d'objets ou de fragments non identifiables. Le cas du dénombrement d'individus à partir de fragments reconnus concerne surtout la clouterie, composée de segments de tiges de section carrée, de têtes seules et de têtes et tiges brisées avant la pointe. Si le NR prend en compte l'ensemble des fragments, l'estimation du NMI par UF ne repose que sur les têtes. Ainsi, 1 tête + 4 tiges = 1 individu. Dans le cas où l'UF ne présentait que des tiges, le NMI est nul. Dans le cas des objets qui n'ont pas été identifiés, faute de présenter des caractéristiques notables, le choix a été de compter un individu par UF, matériau et forme générale (c'est-àdire plaque, barre, tige et tôle). Les objets informes et ceux pris dans une gangue de rouille n'ont pas été comptabilisés en NMI. L'aspect qualitatif vise à attribuer à chaque objet, autant que faire se peut, une fonction. Cette fonction pouvant varier au cours du temps, c'est la dernière fonction avérée de l'objet qui a été prise en compte. Ainsi, un fragment d'objet découpé et stocké pour refonte sera considéré comme une matière première, au même titre que les barres ou les plats. Les classements fonctionnels de l'instrumentum étant aussi nombreux qu'il existe d'écoles ou de chercheurs, le choix a été fait d'adopter celui publié par Les Nouvelles de l'archéologie n°13127 qui vise justement à uniformiser les études. Celui-ci comprend dix grands domaines subdivisés en 25 catégories réparties comme suit (Tab. 2). Toutefois, dans un souci de faciliter l'évaluation des NMI, on a choisi de scinder la catégorie « Indéterminés » selon la forme générale des fragments : Indéterminés : objets (objets simples ou complexes, certainement identifiables mais non reconnus) ; Indéterminés : plaques (de forme généralement rectangulaire et de section plate) ; Indéterminés : tiges ; Indéterminés : tôles (de section inférieure au mm) ; Indéterminés : divers (fragments n'étant ni des plaques, ni des tiges, ni des tôles, dont les fragments informes). Certaines pièces étaient très oxydées. Elle n'ont ni fait l'objet d'une radiographie ni d'un sablage ou d'une stabilisation. Pour les deux zones, un inventaire du petit mobilier a été saisi sur un logiciel tableur (Annexes 04 et 05). Il renseigne pour chaque objet son numéro d'inventaire, son contexte de découverte par unité d'enregistrement, son domaine d'utilisation, sa catégorie fonctionnelle, son identification, son NR et NMI, sa typologie et sa datation intrinsèque. Plusieurs inventaires ont été réalisés : trois pour la clouterie (Annexes 06a, 06b et 06c), un pour les scories de fer (Annexe 07), un pour les argiles vitrifiés (Annexe 08) et un pour les prélèvements testés aux battitures (Annexe 09). Un catalogue général complète cette étude : il documente exhaustivement les objets les plus significatifs de cette campagne. Ces mêmes objets ont été illustrés par des dessins épurés ou par des photographies : ils sont mis en planche selon leur appartenance aux catégories fonctionnelles. Le petit mobilier est à l'échelle 2:3, les outils et pièces volumineuses à l'échelle 1:2 et les meules à l'échelle 1:10. 27 Briand et alii 2013. 270 Domaine Production Domestique Immobilier Personnel Transport Échange Vie sociale Militaire Spirituel Inclassable Catégorie Agro‐pastoral Chasse, pêche Artisanat Divers production Activité culinaire Éclairage, chauffage Ameublement Gros‐oeuvre Huisserie Hydraulique Parure, vêtement Soin du corps Attelage, véhicule Équipement de l'animal Navigation Compte, mesure, échange Écriture Divertissement Musique Équipement militaire Statuaire Croyance, funéraire Éléments d'assemblage et de serruerie Divers, polyvalent Indéterminés : objets Indéterminés : plaques Indéterminés : tôles Indéterminés : tiges (hors tiges de clous) Indéterminés : divers Tab. 2 : Classement fonctionnel du mobilier en domaines et catégories Liste des abréviations : Abb. : Abbildung (« figure » en allemand) C. : côté cat. : catalogue (n°objet dans une publication) cons. : conservé (au maximum) D. : diamètre env. : environ Ep. : épaisseur est. : estimé fig. : figure H. : hauteur ill. : illustration int. : intérieur inv. : numéro d'inventaire L. : longueur L1 : longueur du sommet (pesons exclusivement) 271 L2 : longueur de la base (pesons exclusivement) l. : largeur l1 : largeur du sommet (pesons exclusivement) l2 : largeur de la base (pesons exclusivement) max. : maximum min. : minimum pl. : planche Taf. : Tafel (« planche » en allemand) Tav. : tavola (« planche » en italien) Présentation par catégories fonctionnelles Domaine Production Domestique Immobilier Personnel Transport Échange Vie sociale Spirituel Inclassable Catégorie Agro‐pastoral Chasse, pêche Artisanat Divers production Activité culinaire Ameublement Gros‐oeuvre Huisserie Hydraulique Parure, vêtement Soin du corps Équipement de l'animal Attelage, véhicule Compte, mesure, échange Écriture Croyance, funéraire Éléments d'assemblage et de serruerie Divers, polyvalent Indéterminés : objets Indéterminés : plaques Indéterminés : tôles Indéterminés : tiges (hors tiges de clous) Indéterminés : divers TOTAL NMI basique 3 2 20 17 3 6 405 2 18 17 6 3 1 2 2 1 % NMI basique 0.51% 0.34% 3.38% 2.88% 0.51% 1.02% 68.53% 0.34% 3.05% 2.88% 1.02% 0.51% 0.17% 0.34% 0.34% 0.17% 1 0.17% 21 17 25 10 3.55% 2.88% 4.23% 1.69% 6 1.02% 3 591 0.51% 100.00% Tab. 3 : Répartition du petit mobilier suivant les catégories fonctionnelles 272 Le tableau ci-dessus (Tab. 3) illustre la représentativité de chaque domaine et de chaque catégorie fonctionnelle au sein de l'ensemble du petit mobilier de Panossas. Comme toujours dans un raisonnement en NMI basique, la part de l'immobilier est prépondérante en raison de la clouterie qui représente à elle seule 68 % de l'ensemble du mobilier découvert. La bonne représentativité des activités de production s'explique par la découverte de plusieurs outils et déchets. Les autres domaines sont plus anecdotiques. À l'échelle de la zone ouest, les objets personnels liés à la parure et au soin du corps sont clairement présents cette année. Production Les activités de production sont attestées par plusieurs outils relativement bien conservés ainsi que par des déchets (NMI = 42) (planche 09). La polyvalence de la plupart des outils rend difficile, en règle générale, la détermination de la matière travaillée en l'absence de déchets. Néanmoins, plusieurs d'entre eux sont caractéristiques d'un artisanat. L'outillage de cette campagne, majoritairement découvert à l'ouest, relève à la fois de l'agriculture, de l'élevage, des activités cynégétiques et halieutiques et de divers artisanats. Agro-pastoral Une sonnaille en fer bronzé (objet 01, planche 01) constitue le seul témoignage de l'élevage de bovins. Découverte en bordure de fouille au sein d'un niveau remanié [UF 14544] riche en mobilier romain et en céramiques romaines et médiévales, elle n'est conservée qu'en moitié supérieure. À l'entretien des espaces se rapportent une faucille à soie (objet 02, planche 01 ) et un croc de serpe (objet 03, planche 01). La première relève des activités de moissonnage des végétaux, le second à l'élagage et au défrichage du petit bois. Objet n°1 (pl. 01) : Sonnaille (inv. PAN14-O-27) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4b ; [UF 14544] MATIÈRE : Fer ; alliage cuivreux DIMENSIONS : H. cons. = 6,12 cm ; l. = 4,39 cm ; Ep = 0,20 cm DESCRIPTION : Clarine/sonnaille de bovin dont on ne conserve que la partie sommitale. Très corrodée, elle est constituée d'une tôle de fer et adopte une forme parallélépipédique. À de rares endroits, les parois extérieures conservent des traces de bronze. Le bronzage des sonnailles est habituel, afin de les protéger de la sueur des bovins et des intempéries. BIBLIOGRAPHIE : Base Artefacts : SNL-4001 ; Mazimann 2012 : pp. 209-211. Objet n°2 (pl. 01) : Faucille (inv. PAN14-O-62) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace K2 ; [UF 14514] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 5,92 cm DESCRIPTION : Faucille incomplète dont on ne conserve que la soie et le départ de la lame. L'emmanchement est constitué d'une soie de section plate implantée dans le prolongement du dos. C'est la lame, courbée en demi-cercle, qui permet de reconnaître dans l'outil une faucille plutôt qu'une serpette, dont la lame et l'emmanchement sont situés dans le même plan. La faucille sert à la moisson des végétaux (céréales, chaume, herbe). BIBLIOGRAPHIE : Nillesse 2009 : cat. 10 (fig. 2) ; Tisserand 2001 : cat. 198-200. Objet n°3 (pl. 01) : Serpe (inv. PAN14-O-21) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 14535] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 9,13 cm ; l. max = 3,97 cm ; Ep. dos = 0,34 cm ; Ep. lame = 0,13 cm DESCRIPTION : Croc de serpe, incomplet. On ne conserve de l'objet que la partie terminale de la lame, dont le dos convexe et le tranchant concave se rejoignent en une pointe courte. Le système d'emmanchement est inconnu. La serpe est utilisée pour l'élagage et le défrichage du petit bois. BIBLIOGRAPHIE : Nillesse 2009 : cat. 4-5 (fig. 2) ; Base Artefacts : SRP-4009. Chasse, pêche 273 Les activités de prédation sont représentées par deux objets. Une armature de flèche (objet 04, planche 01) a été découverte dans le comblement de la fosse accueillant la sépulture à incinération [SP 14502]. Elle appartient au type bipenne à douille, connu dès La Tène finale et durant toute l'époque romaine et dont la fonction d'arme de chasse est désormais peu discutée28. Elle constituait une offrande primaire brûlée sur le bûcher funéraire puis ramassée et déposée dans la tombe. Un lest de ligne en plomb (objet 05, planche 01) constitue le seul témoignage des activités de pêche. Objet n°4 (pl. 01) : Armature de flèche (inv. PAN14-O-41) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF 14503] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. = 7,13 cm ; l. tête = 1,17 cm ; D. douille = 1,14 cm DESCRIPTION : Armature de flèche bipenne à pointe lancéolée et emmanchement à douille (type Duval D), brûlée. Le rapport entre la longueur de la douille et la longueur totale est plus élevé que sur la plupart des projectiles du même type. Néanmoins, des exemplaires identiques sont connus à Vindonissa. Les modèles bipennes apparaissent dès La Tène finale et servent à la chasse autant qu'à la guerre29. BIBLIOGRAPHIE : Duval 1970 ; Sievers 2001 : p. 171 et cat. 590-593 ; Unz, Deschler-Erb 1997 : cat. 365-366 ; Base Artefacts : PTF-4002. Objet n°5 (pl. 01) : Lest de ligne (inv. PAN14-O-126) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13537] MATIÈRE : Plomb DIMENSIONS : D. ext. = 2,76 cm ; D. perforation = 0,87 cm ; Ep. max. = 0,75 cm DESCRIPTION : Lest de ligne. Il se présente sous la forme d'une rondelle irrégulière de section concavo-convexe percée au centre d'un trou circulaire et est très proche du type « lest tronconique » de Th. Mauduit30. Le lest devait être enfilé sur une corde de faible diamètre et bloqué par un nœud à sa base. BIBLIOGRAPHIE : Base Artefacts : LSL-4004 ; Mauduit 2012 Artisanat Mouture Plusieurs fragments de meules ont été découverts, à l'est comme à l'ouest. Toutes sont en basalte et appartiennent à des modèles rotatifs manuels. À l'est, une demi-meule complète (objet 07, planche 01) a été découverte posée à plat dans la couche [UF 14025]. Il s'agit d'un catillus à emmanchement latéral de type Longepierre 205(b), d'un diamètre évalué à 43 cm. Un catillus à emmanchement latéral relativement bien conservé a été exhumé dans le praefurnium des thermes (A3) [UF 14027] (objet 06, planche 01). Il relève du type Longepierre 205(b)(b), son diamètre est approximativement de 44 cm. Un autre fragment de catillus (objet 08, non illustré) provient de la couche d'abandon du même espace [UF 14257]. À l'ouest, le mobilier de mouture ne comprend que des fragments restreints, tous découverts dans des niveaux d'abandon : on compte deux metae (objets 9 et 10, non illustrés) et un catillus (objet 11, non illustré) probablement manuels, ainsi que deux indéterminés (objet 12, non illustré). Objet n°6 (pl. 01) : Catillus manuel (inv. PAN14-E-01) CONTEXTE : Zone Est, Espace A3 ; [UF 14027] MATIÈRE : Basalte DIMENSIONS : D. de la face active = 44 cm ; D. œillard = env. 10/11 cm ; H. max. = 12,2 cm ; H. flanc = 12,2 cm ; DESCRIPTION : Demi-meule : catillus manuel avec emmanchement latéral de type 205 (b)b. La face active est dotée d'un bandeau rectangulaire de 2,3 cm d'épaisseur. Le flanc est vertical, l'inclination de la face active est de 22°. BIBLIOGRAPHIE : Longepierre 2012 : pp. 445-448. Objet n°7 (pl. 01) : Catillus manuel (inv. PAN14-E-02) CONTEXTE : Zone Est ; Espace J2 ; [UF 14025] 28 Pernet, Poux, Teegen 2009 : p105 ; Poux 2009 : p362. 29 Pernet, Poux, Teegen 2009 : p105 ; Poux 2009 : p362. 30 Mauduit 2012 : p29-33. 274 MATIÈRE : Basalte DIMENSIONS : D. face active = 43 cm ; D. œillard = env. 20 cm ; H. max. = 10,5 cm ; H. flanc = 10,5 cm. DESCRIPTION : Demi-meule complète : catillus manuel avec emmanchement latéral, de type 205(b). La face active est dotée d'un bandeau rectangulaire de 2 cm d'épaisseur. Le flanc est vertical, l'inclination de la face active est d'environ 30°. Cette face active était probablement dissymétrique. BIBLIOGRAPHIE : Longepierre 2012 : pp. 445-488. Objet n°8 (non illustré) : Catillus manuel (inv. PAN14-E-28) CONTEXTE : Zone Est ; Espace A3 ; [UF 14247] MATIÈRE : Basalte DIMENSIONS : L. cons. = 17,5; l. cons. = 13,5 ; H. = 9,5 cm ; Ep. bandeau = 2,3 cm. DESCRIPTION : Un fragment de catillus manuel avec emmanchement latéral. Il présente un bandeau sur la face active. Objet n°9 (non illustré) : Meta (inv. PAN14-O-12) CONTEXTE : Zone Ouest ; Bâtiment L ; [UF 14525] MATIÈRE : Basalte DIMENSIONS : L. cons. = 17 cm ; l. cons. = 13,5 ; H. = 10,1 cm DESCRIPTION : Un fragment de meta, probablement manuel. Objet n°10 (non illustré) : Meta (inv. PAN14-O-15) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 14519] MATIÈRE : Basalte DIMENSIONS : L. cons. = 14,1 ; l. cons. = 13,4 ; H = 9,7 cm DESCRIPTION : Un fragment de meta, probablement manuel. Objet n°11 (non illustré) : Catillus manuel (inv. PAN14-O-152) CONTEXTE : Zone Est ; Espace O ; [UF 14669] MATIÈRE : Basalte DIMENSIONS : L. cons. = 9,8 cm ; l. cons. = 9,3 cm ; H. = 12,8 cm ; Ep. bandeau = 2,1 cm DESCRIPTION : Un fragment de catillus, probablement manuel. Objet n°12 (non illustré) : Meule indéterminée (inv. PAN14-O-162) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L8 ; [UF 14674] MATIÈRE : Basalte DIMENSIONS : L1. cons. = 7,2 cm ; l1. cons. = 5,1 cm ; H1. cons. = 2,8 cm ; L2. cons. = 6,4 cm ; l2. cons. = 6,3 cm ; H2. cons. = 5,2 cm DESCRIPTION : Deux fragments de meules, indéterminés. Travail du métal Outre par les battitures et les scories examinées plus loin, les activités métallurgiques sont documentées dans la zone ouest par un outil et un demi-produit dont le rattachement à la métallurgie est assuré. Un burin (objet 13, planche 01) a été trouvé dans la forge [UF 14503] découverte en 201331 et à nouveau dégagée cette année : il s'agit d'un ciseau à froid massif employé pour la découpe des métaux, et dont la tête circulaire est écrasée suite aux opérations de martelage. Un demi-produit en fer de type plat (objet 24, planche 02) est apparu lors du décapage mécanique du bâtiment L. Il présente des traces d'écrasement à une extrémité et une trace de découpe à l'autre. Une réserve de matière première en plomb (objet 23, planche 02) et une ébauche (objet 26, planche 02) découverts hors niveaux d'ateliers témoignent respectivement des travaux de métallurgie du plomb et des alliages cuivreux. Le travail des alliages cuivreux se déroulait probablement dans la forge bimétallique L3, dégagée au cours de cette campagne jusqu'à sa phase d'apparition32. Celle-ci a également livré un demi-produit en forme de tige facettée écrasée à une extrémité (objet 25, planche 02). Objet n°13 (pl. 01) : Ciseau massif (inv. PAN14-O-95) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace E9 ; [UF 13503] 31 Poux, Borlenghi 2003 : pp107-110. 32 Voir le corps du rapport. 275 MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. = 1,64 cm ; l. taillant = 1,45 cm ; Ep. max. = 1,62 cm ; D. tête = 1,72 cm DESCRIPTION : Ciseau/burin droit massif à tête circulaire écrasée par martelage (type Tisserand 2). Le corps adopte une section rectangulaire, aplatie en direction du taillant. Au vu de la longueur restreinte du manche, il s'agit d'un ciseau à froid, employé pour la découpe des métaux. BIBLIOGRAPHIE : Duvauchelle 2005 : pp. 25-36 et cat. 21-25 ; Tisserand 2001 : p. 48 et cat. 252-258 ; Mölders 2010 : pp. 45-46 et cat. 33-43. Objet n°23 (pl. 02) : Réserve de matière première (inv. PAN14-O-143) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L5 ; [UF 14653] MATIÈRE : Plomb DIMENSIONS : L. = 7,24 cm ; l. max. = 4,51 cm ; Ep. max. = 2,75 cm. DESCRIPTION : Plomb en forme de coin, de section rectangulaire à une petite extrémité, s'aplatissant progressivement en direction de l'autre. Il s'agit d'une réserve de matière première : elle présente une trace de découpe à son extrémité la plus plate. Objet n°24 (pl. 02) : Plat (inv. PAN14-O-04) CONTEXTE : Zone Ouest ; Bâtiment L ; [UF 14525] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. = 18,87 cm ; l. max. = 2,00 cm ; Ep. = 0,45 cm DESCRIPTION : Demi-produit de type plat, à tête aplatie par martelage et à extrémité terminée en biseau sortant. BIBLIOGRAPHIE : Guillaumet 2003 : p. 56. Objet n°25 (pl. 02) : Demi-produit (inv. PAN14-O-91) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L3 ; [UF 14585] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. = cm ; l. palette = 0,45 cm ; D. = 0,51 cm DESCRIPTION : Demi-produit se présentant sous la forme d'une tige de section légèrement facettée suite au martelage, devenant progressivement circulaire en direction d'une extrémité. À l'extrémité opposée, elle s'élargit en une palette de section plate. Ce demi-produit constitue la réserve de matière reçu par l'artisan et qui était destinée à être mise en forme dans l'atelier bimétallique de la pièce L3. Objet n°26 (pl. 02) : Ébauche ? (inv. PAN14-O-02) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace K2 ; [UF 14516] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. = 10,32 cm ; D. section = 0,28 cm DESCRIPTION : Tige filiforme de section circulaire devenant progressivement plate et présentant une boucle près d'une extrémité. Il s'agit vraisemblablement d'une ébauche, peut-être d'une fibule à ressort ou d'une armille. Travail du bois Les activités de menuiserie sont attestées par trois outils : un ciseau à douille et un tranchant de hache découverts à l'ouest ainsi qu'un ciseau à bois ou un coin découvert à l'est. Le ciseau à emmanchement à douille (objet 14, planche 01) constitue un outil caractéristique du travail du bois. Retrouvé à proximité de la forge [UF 14503], il se compose d'un corps allongé terminé par un tranchant aux flancs évasés et à biseau unique. Il est d'ordinaire employé pour les opérations de façonnage. Un fer de hache (objet 16, planche 01) est apparu dans un des niveaux d'utilisation de la pièce E5 [UF 14620]. Son mode d'emmanchement est inconnu33, la lame adopte une forme trapézoïdale à flancs concaves et à tranchant droit et épais. À l'est, un ciseau ou un coin à bois incomplet (objet 15, planche 01) a été retrouvé dans un niveau cendreux [UF 14247] issu du fonctionnement d'un des praefurnia de la pièce A3. Il est sans aucun doute lié au débitage du bois et à l'alimentation de cette structure. 33 En Gaule romaine, l'emmanchement à oeil est presque exclusif. 276 Objet n°14 (pl. 01) : Ciseau à douille (inv. PAN14-O-106) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace E6 ; Hors contexte MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. = 19,47 cm ; l. tranchant = 1,86 cm ; D. douille = 2,36 cm DESCRIPTION : Ciseau massif à douille circulaire (type Tisserand 2). Le corps est droit et de section rectangulaire. Il se termine en partie utile par un tranchant incomplet aux profils évasés et à biseau unique. Les ciseaux à douille constituent des outils exclusivement dédiés au travail du bois. BIBLIOGRAPHIE : Tisserand 2001 : p. 25 et cat. 49-51 ; Mölders 2010 : pp. 50-51 et cat. 62-66 ; Duvauchelle 2005 : pp. 49.51 et cat. 119 ; Base Artefacts : CIS-4001 et CIS-4003. Objet n°15 (pl. 01) : Ciseau à bois ou coin (inv. PAN14-E-26) CONTEXTE : Zone Est ; Espace A3 ; [UF 14247] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 10,8 cm ; l. = 3,2 cm ; Ep. max. = 1,4 cm ; Ep. min. = 0,35 cm DESCRIPTION : Ciseau ou coin à bois incomplet, à flancs légèrement évasés en direction du tranchant. La tête est brisée, l'objet n'est donc pas complet. Le profil assez élancé témoignerait d'une utilisation pour le travail du bois, ce pour quoi milite également le contexte. L'objet a en effet été découvert dans un des praefurnia des thermes. BIBLIOGRAPHIE : Duvauchelle 2005 : pp. 39-40 et cat. 73. Objet n°16 (pl. 01) : Hache (inv. PAN14-O-74) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace E5 ; [UF 14620] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 13,00 cm ; l. tranchant = 10,04 cm ; Ep. tranchant = 0,98 cm DESCRIPTION : Hache incomplète, dont on ne conserve que la lame. Celle-ci adopte une forme trapézoïdale à flancs concaves et parallèles, élargis au niveau de la transition avec le tranchant. Celui-ci est droit et épais. La lame étant brisée, le mode d'emmanchement est inconnu. Pour cela, on ne poussera pas plus loin la caractérisation typologique. BIBLIOGRAPHIE : Duvauchelle 2005 : pp. 35-39 et cat. 53-72 ; Base Artefacts : HCH-4008 Travail du textile Cinq objets se rapportent assurément au travail du textile, plus spécifiquement à la couture et au tissage. Trois aiguilles ont été retrouvées lors de cette campagne. Celle découverte à l'ouest (objet 17, planche 01) est en alliage cuivreux et possède une tête en palette percée d'un chas circulaire. Celles découvertes à l'est sont en os mais incomplètes : de l'une on ne conserve que l'amorce du chas et le fût (objet 18, planche 01), de l'autre (type Béal A XIX, 5), on ne conserve que la tête triangulaire et le chas rectangulaire (objet 19, planche 01). Deux pesons de tisserand en terre cuite ont été découverts à l'ouest dans le niveau remanié [UF 14544]. Le premier (objet 20, planche 02) adopte une forme triangulaire, à base et sommet rectangulaires perpendiculaires l'un à l'autre et perforation latérale (type III bis34). Le second (objet 21, planche 02) adopte une forme triangulaire inversée, à base et sommet rectangulaires perpendiculaires l'un à l'autre et perforation axiale (type II bis35). Les deux exemplaires sont frappés de marques anépigraphes, particulièrement lisibles sur le premier : il s'agit de rouelles divisées en octants. Si l'interprétation de ces marques est encore débattue, toujours est il qu'elles sont fréquentes et apparaissent en Rhône-Alpes à partir du IIème siècle apr. J.-C36. Objet n°17 (pl. 01) : Aiguille à coudre (inv. PAN14-O-42) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 14519] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. recourbé = 6,06 cm DESCRIPTION : Aiguille à coudre. Elle se compose d'une tige de section circulaire terminée en pointe et surmontée d'une tête en palette percée d'un chas circulaire. Sur les deux faces de la palette se développe un décor de lignes incisées 34 Diaz 1997 35 Diaz 1997 36 Diaz 1997 : fig4, 14-15 et p58. 277 croisées. Un exemplaire identique a été découvert à Monterfil (Ille-et-Vilaine) dans un contexte étendu entre le Ier et le IIIème siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Le Cloirec 2001 : cat. 252 p. 115 et fig. 34. Objet n°18 (pl. 01) : Aiguille à coudre (inv. PAN14-E-20) CONTEXTE : Zone Est, Espace G3 ; [UF 14153] MATIÈRE : Os travaillé. DIMENSIONS : L. cons. = 10,2 cm ; D. max. du fût au chas = 0,5 cm ; D. min. du fût vers la pointe = 0,3 cm. DESCRIPTION : Aiguille à coudre de type indéterminé dont le fût est brisé à la base inférieure du chas. Celui-ci est supposé rectangulaire, très allongé et assez étroit. Le, fût de section circulaire à la pointe, adopte une section ogivale au niveau du chas, et son diamètre décroit régulièrement du chas vers la pointe. L’objet poli affiche de fines facettes, bien qu’il soit érodé dans le premier tiers du fût. BIBLIOGRAPHIE : Béal 1983 : section A XIX. Objet n°19 (pl. 01) : Aiguille à coudre (inv. PAN14-E-37) CONTEXTE : Zone Est ; Hors contexte MATIÈRE : Os travaillé. DIMENSIONS : L. cons. = 5,4 cm ; D. du fût = 0,4 cm ; Ep. max. du chas = 0,5 cm ; Ep. min. du chas = 0,2 cm. DESCRIPTION : Aiguille à coudre de type Béal A XIX,5 brisée dans le premier tiers du fût. Elle présente un sommet pyramidal et un chas rectangulaire. Le fût, dont le diamètre se réduit vers la tête, est de section circulaire et s’aplatit en direction du chas. Des traces de taille en facettes et des stries d'usure sont visibles. BIBLIOGRAPHIE : Béal 1983 : pp. 164-167. ; Thuet 2010, p. 375. ; Feugère, Prévot, 2008 : p. 244. Objet n°20 (pl. 02) : Peson de tisserand (inv. PAN14-O-26) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4b ; [UF 14544] MATIÈRE : Terre cuite DIMENSIONS : H = 16,12 cm ; L1 = 7,40 cm ; l1 = 1,74 cm ; L2 = 8,19 cm ; l2 = 2,93 cm ; D. = 0,93 cm. DESCRIPTION : Peson de tisserand à face triangulaire, base rectangulaire, somment rectangulaire perpendiculaire à la base et perforation latérale. Le sommet présente une légère dépression concave : réalisée au doigt, elle remplace les cornes qui se développent sur certains modèles. Les deux faces présentent des marques anépigraphes disposées selon le même schéma : une en partie supérieure, deux en partie médiane, trois en parties inférieures. Toutes ces marques sont identiques : il s'agit de rouelles divisées en octants. DATATION : Les marques anépigraphes apparaissent en Rhône-Alpes à partir du IIème siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Diaz 1997 : p. 58 Objet n°21 (pl. 02) : Peson de tisserand (inv. PAN14-O-47) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4b ; [UF 14544] MATIÈRE : Terre cuite DIMENSIONS : H = 14,23 cm ; L1 cons. = 6,50 cm ; l1 = 2,02 cm ; L2 = 6,67 cm ; l2 = 4,53 cm ; D. = 1,01 cm. DESCRIPTION : Peson de tisserand à face triangulaire inversée, base rectangulaire, sommet rectangulaire perpendiculaire à la base et perforation axiale. Le sommet présente une légère dépression concave : réalisée au doigt, elle remplace les cornes qui se développent sur certains modèles. Un des côtés présente une marque anépigraphe : celle-ci est trop effacée pour être identifiable. Il s'agit peut-être d'une croix cerclée ou d'une rouelle. DATATION : Les marques anépigraphes apparaissent en Rhône-Alpes à partir du IIème siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Diaz 1997 : p. 58 Indifférenciés Un aiguisoir en pierre (objet 22, planche 02) a été retrouvé à l'ouest dans le niveau [UF 14544]. De forme allongée, il conserve encore des incisions qui attestent de sa fonction. Objet n°22 (pl. 02) : Aiguisoir (inv. PAN14-O-89) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4b ; [UF 14544] MATIÈRE : Lithique DIMENSIONS : L. cons. = 12,83 cm ; l. = 3,88 cm ; Ep. = 4,26 cm. DESCRIPTION : Aiguisoir de forme allongée et de section carrée aux angles arrondis, devenant progressivement circulaire en direction du sommet. Les faces sont planes et présentent des séries d'incisions obliques et transversales, témoignant de la fonction de l'objet. BIBLIOGRAPHIE : Base Artefacts : AGS-4001 278 Artisanat du fer Le travail du fer est connu à Panossas par deux forges. La première [UF 13503] remonte à la phase 1. Elle est située face à la cellule E0 avec laquelle elle fonctionne. Découverte en 2013, elle a été dégagée seulement sur sa phase d'apparition. Elle a tout de même livré plusieurs outils en 2013 et en 2014, dont certains sont caractéristiques des activités métallurgiques. La seconde est localisée dans la pièce L3 et appartient à l'état 3b. Elle aussi n'a fait l'objet que d'un dégagement de surface : elle se compose d'au moins d'une banquette en argile verte ainsi que d'un niveau charbonneux constituant selon toute vraisemblance le niveau de travail. Déchets Les déchets liés au travail du fer ont été difficiles à reconnaître : l'aspect général du mobilier a permis d'identifier les objets manufacturés mais généralement pas d'observer des traces de découpe sur les plaques et les segments de barres. Les segments de plaques dont la nature était incertaine37 ont été classés parmi les indéterminés : il y a fort à parier que certains sont des chutes de travail. Aucune chute-barre ni aucune chute-tige n'ont été découvertes cette année. Battitures L'existence de niveaux charbonneux associés à des structures de type foyer ou banquette, ou contenant de nombreuses scories révélaient dès les premières opérations de décapage manuel la présence d'au moins deux ateliers métallurgiques. Pour cette raison, un protocole de prélèvement a été mis en place : 10 L de sédiments ont été prélevés dans chacun des niveaux hypothétiquement liés au travail du fer. Dans la forge L3, 10 L de sédiments ont été prélevés au sein de chaque carré du carroyage mis en place. La phase terrain achevée, ces prélèvements ont fait l'objet d'un tamisage à sec (maille 1 mm) partiel : l'objectif était simplement de vérifier l'absence ou la présence de battitures. Les refus de tamis et sédiments tamisés ont été conservés, puis les seconds ont été épurés à l'aimant. Les éléments magnétiques ainsi récupérés ont également été conservés. Les résultats des ces premiers tests aux battitures sont synthétisés dans un tableau (Annexe 09) qui expose pour chaque UF ayant fait l'objet d'un prélèvement la présence ou l'absence de ces éléments. En E2, seul le niveau noir [SL 14539] associé au foyer [FY 14606] a fait l'objet d'un prélèvement. Les tests à l'aimant n'ont permis de récupérer aucune battiture : ainsi, il est exclu que ce foyer et plus généralement la pièce E2 soient liés à la sidérurgie. En E7, un niveau noir [UF 14699] associé au foyer [FY 14607] et dans lequel plusieurs scories de fer avaient été retrouvées a livré plusieurs grammes de battitures : il est donc très probable qu'il s'agisse d'un foyer de forge. La datation de ce foyer demeure incertaine : son utilisation est concomitante au fonctionnement de la pièce E7 (phase 2) ou E0 (phase 1). La couche orange [UF 4581], comprise comme l'effondrement de l'élévation en terre et bois, en a livré en bien moindre abondance : il s'agit probablement d'une présence résiduelle, étant donné que ce niveau peu épais reposait directement sur le niveau noir [UF 14699]. Les autres prélèvements concernent la pièce L3, interprétée en l'état comme une forge bimétallique liée au travail du fer et des alliages cuivreux. Les observations stratigraphiques sur le terrain et l'abondance très localisée de scories dans la frange sud de la pièce suggéraient une activité soutenue dans les environs immédiats de la banquette et un épandage le long du mur de façade sud de la pièce [M 14563]. Ces hypothèses se trouvent accréditées par les tests à l'aimant : la couche [UF 14585] a livré un grand volume de battitures près de la banquette [UF 14604] (carrés C3, B2 et B3) ainsi qu'au sud (carrés A2 et A3). En revanche, elle est vierge dans les carrés A5 et C5. La couche [UF 14678], présente en D3, D4 et D5 là où le 37 Ils constituent une grande majorité. 279 niveau charbonneux [UF 14585] disparaissait en bordure d'atelier n'a pas livré de battitures. Enfin, le niveau [UF 14677] situé à l'interface avec [UF 14585] en A3 en a livré quelques grammes. Scories Un volume relativement conséquent de scories de fer a été découvert à l'ouest (Annexe 07). En revanche, aucune couche ni aucune structure de la zone est n'en a livré. Ces scories ont été pesées et dénombrées en NR par unité stratigraphique. Parmi les NR, on a compté à chaque fois le nombre de fragments de culot. Au cours de cette campagne, environ 36,3 kg de scories ont été récupérés. Cette masse correspond à un NR de 504 dont 59 fragments de culot. La présence des scories est en général anecdotique, sauf dans les niveaux rattachés au travail du fer. L'espace E9 en a livré près de 7 kg (NR = 95) dans les couches liées au fonctionnement de la forge : [UF 13503], [UF 14613] et [UF 14643]. Il en est de même en L3, où 16,2 kg de scories ont été récupérés dans les niveaux de démolition [UF 14530] et de fonctionnement [UF 14585]. Cette masse équivaut à un nombre de restes évalué à 182 pour 25 formes de culot. Argiles vitrifiées Une masse de 7,4 kg d'argiles vitrifiées a été exhumée lors de cette campagne. La plupart d'entre elles proviennent des niveaux situés dans les espaces de travail du fer : la forge [UF 13503] en E9 (NR = 229 soit 4,4 kg) et la forge en L3 (NR = 65 soit 1,2 kg) Artisanat des alliages cuivreux Le travail des alliages cuivreux est soupçonné à l'ouest par trois éléments qui se rattachent à différentes phases de production. Le premier, évoqué plus haut, est un demi-produit (objet 25, planche 02) en forme de tige facettée, aplatie en palette à une extrémité. Il a été découvert dans le niveau d'atelier [UF 14585] en L3, interprété en l'état comme une forge bimétallique. Le second constitue vraisemblablement une ébauche de fibule ou de bracelet (objet 26, planche 02). Découverte au sud du bâtiment L lors du décapage mécanique, elle se présente comme une tige filiforme munie d'une spire à une extrémité, abandonnée en cours de travail. Enfin, une chute-plaque a été découverte sur la voie [UF 14513]. Objet n°27 (pl. 02) : Chute (inv. PAN14-O-141) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF 14513] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cons. = 2,27 cm ; l. = 1,36 cm ; Ep. = 0,63 cm DESCRIPTION : Fragment de forme et de section rectangulaire, présentant une nette trace de découpe à l'une de ses extrémités : chute. Objet n°28 (non illustré) : Déchet (inv. PAN14-E-44) CONTEXTE : Zone Est ; Espace G2 ; [UF 14243] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. = 5,4 cm ; l. = 2,5 cm ; Ep. = 1,5 cm DESCRIPTION : Chute ? Artisanat du plomb Plusieurs éléments découverts à l'ouest se rapportent au travail du plomb, bien qu'aucune structure caractéristique de cet artisanat n'ait été découverte. Une réserve de matière première en forme de coin (objet 23, planche 02) a été retrouvée sous le sol de la pièce L5 : massif, il présente une nette trace de découpe à son extrémité la plus fine. Plusieurs feuilles enroulées (NR = 6) ont été retrouvées dans des niveaux peu caractéristiques, ainsi qu'une coulure informe (NR = 1) et au moins un petit lingot de recyclage38. Des fragments informes de plomb ainsi que des feuilles de dimensions réduites ont également été récupérés mais 38 Pour la typologie des déchets de plomb, voir Dubuis 2013. 280 en l'absence de caractéristiques notables, ils ne sont pas comptés parmi les éléments de consommation ou de recyclage de ce métal. Domestique Les objets liés à la sphère domestique sont peu nombreux à Panossas puisqu'ils représentent moins de 2% du total. Tous proviennent de la zone ouest (planche 10). Activité culinaire Aux activités de culinaire (préparation et consommation) se rapportent trois objets. Le premier est un fragment réduit de vaisselle en bronze indéterminée (objet 29, planche 03), découvert lors du décapage mécanique du bâtiment L. Les deux autres sont des couteaux de boucherie. Un couperet/tranchoir (objet 30, planche 03) à douille a été découvert dans le niveau d'incendie de la travée H2 [UF 13531]. Les couperets ont une fonction identique aux feuilles de boucher actuelles : ils servent au premier débitage des pièces de viande, à fendre les cartilages, concasser les os et à aplatir les pièces. Un couteau désosseur incomplet à manche riveté (objet 31, planche 03) est apparu à plat sur le sol [SL 14539] de la pièce E2 : il est employé pour la découpe des carcasses, suite aux opérations de débitage. Objet n°29 (pl. 03) : Vaisselle (inv. PAN14-O-08) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace E4 ; [UF 14501] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cons. = 3,59 cm ; l. cons. = 2,95 cm ; Ep. = 0,12 cm DESCRIPTION : Fragment de vaisselle de nature indéterminée. L'une des faces est décorée de deux paires de filets incisés. Objet n°30 (pl. 03) : Couperet (inv. PAN14-O-31) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace H2 ; [UF 13531] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 18,89 m ; l. max. = 9,68 cm ; D. douille = 2,43 cm ; Ep. dos = 0,37 cm ; Ep. tranchant = 0,22 cm DESCRIPTION : Couteau de boucherie incomplet, de type couperet. La lame est large et adopte une forme triangulaire. Elle possède un dos rectiligne et un tranchant convexe qui se rejoignent en une pointe vraisemblablement courte mais non conservée. Le système d'emmanchement se compose d'une douille circulaire simple, implantée dans le prolongement du dos. Les couperets (ou tranchoirs, selon les auteurs) constituent des instruments de boucherie : ils sont utilisés pour débiter, fendre les cartilages et les os, trancher, concasser les os et aplatir les pièces de viande39. BIBLIOGRAPHIE : Nillesse 2009 : p. 63 et cat. 80 ; Base Artefacts : CTO-4026. Objet n°31 (pl. 03) : Désosseur (inv. PAN14-O-65) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace E2 ; [UF 14539] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 13,83 cm ; l. max. = 5,17 cm ; Ep. soie = 0,62 cm DESCRIPTION : Couteau de boucher, incomplet de type désosseur (type Kaurin 3). On ne conserve que le départ de la lame : celle-ci est large et possède tranchant convexe et un dos vraisemblablement droit. Le système d'emmanchement se compose d'une soie large de section plate implantée dans le prolongement du dos et terminée par une mitre de pied. Elle est équipée en outre de trois rivets à tête plate qui devaient assujettir les plaquettes d'un manche en bois ou en os. Les désosseurs servent à la découpe des carcasses et des grosses pièces de viande40. BIBLIOGRAPHIE : Nillesse 2009 : cat. 82 ; Monteix 2007 ; Kaurin 2008 : cat. 4 ; Base Artefacts : CTO-4032 Ameublement Six objets relèvent de l'ameublement domestique. Un pêne de serrure en fer (objet 32, planche 03) a été retrouvé à l'est du grenier H [UF 13537]. Il se compose d'une platine rectangulaire percée de cinq gardes sub-ovalaires et se termine d'un côté par un épaulement faisant transition avec une extrémité amincie de 39 Nillesse 2009 : p63 ; Kaurin 2008 : p528 (groupe c2) ; Monteix 2007 : p2 40 Nillesse 2009 : p63 ; Kaurin 2008 : p528 (groupe b2) 281 section carrée bloquant le pêne en position fonctionnelle, de l'autre par un décrochement de la face supérieure. Le dégagement du pêne s'effectue par translation : une fois les dents de la clé engagées dans les gardes, elles repoussent les lames du ressort qui bloquaient l'épaulement et libèrent l'élément qui se retire par translation. Néanmoins, en l'absence de clé associée ou du bloc d'entrée, il n'est pas possible de préciser à quel type de serrure l'objet appartenait. Ses dimensions orientent vers un mécanisme lié à la protection d'un meuble ou d'un coffret plutôt qu'à un élément d'huisserie. Deux charnières métalliques se rapportent également à l'ameublement. Une charnière ovoïde à trois charnons (« Kugelkopscharniere ») en alliage cuivreux (objet 33, planche 03) a été récupérée dans un niveau de remblai [UF 14531] et appartenait au système d'articulation d'un coffret. La seconde (objet 34, planche 03) est en fer, mais la corrosion empêche d'observer l'articulation des ailettes. Il s'agit toutefois d'un modèle bien connu, à 3 ou 5 charnons, généralement monté sur un meuble. Les trois autres objets qui complètent ce lot sont des appliques décoratives circulaires perforées, plus ou moins complexes (objets 35-36-37, planche 03). L'une d'entre elles (objet 35) a été découverte à proximité de la charnière en alliage cuivreux (objet 33). Objet n°32 (pl. 03) : Pêne (inv. PAN14-O-120) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13537] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 8,72 cm ; l. platine = 1,62 cm ; Ep. max. platine = 0,45 cm ; l. tige = 0,32 cm ; Ep. tige = 0,79 cm. DESCRIPTION : Pêne de serrure à translation, complet. La platine, de section rectangulaire, est pourvue de cinq gardes sub-ovalaires. Un épaulement fait la transition avec la tige de section carrée : il bloque le pêne en position fonctionnelle par un ressort tant que les dents de la clé ne sont pas engagées dans les gardes. À l'autre extrémité, le pêne s'amincit par décrochement d'une des faces. BIBLIOGRAPHIE : Guillaumet, Laude 2009 : pp. 55-58 ; Feugère, Charpentier 2012 : cat. 81 (modèle à 5 perforations subcirculaires) ; Birley 1997 : pp. 22-23 ; Base Artefacts : PNS-4003. Objet n°33 (pl. 03) : Charnière de coffre (inv. PAN14-O-107) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4a ; [UF 14531] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cons. = 7,14 cm DESCRIPTION : Charnière ovoïde à trois charnons, incomplète. Elle présente deux ailettes : la mieux conservée est dotée d’un trou de rivet. Ce modèle de charnière (« Kugelkopscharniere ») est plus ornemental et moins fréquent que le modèle de base (« Scharniere mit dreiteiligem Gelenk »). Il équipe habituellement les coffres et les coffrets. DATATION : Ier – IIIème siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Base Artefacts : CHA-4102 ; Riha 2001 : pp. 40-41 et cat. 194-218 (Taf. 14-16) Objet n°34 (pl. 03) : Charnière de meuble (inv. PAN14-O-22) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 14535] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 5,28 cm ; l. = 2,87 cm ; Ep. = 0,32 cm DESCRIPTION : Charnière incomplète et très oxydée. Elle comprend deux ailettes rectangulaires dont l'une conserve l'amorce d'une perforation. La corrosion empêche d'examiner le système d'articulation. Toutefois, il est constitué sur ces modèles d'ordinaire en alliage cuivreux, de trois ou cinq charnons. L'axe en fer est encore partiellement visible sur la face inférieure. BIBLIOGRAPHIE : Riha 2001 : p. 37 et cat. 168-172 (Taf. 12) ; Base Artefacts : CHA-4103 Objet n°35 (pl. 03) : Applique de meuble (inv. PAN14-O-108) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4a ; [UF 14531] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : D. = 1,97 cm ; C. perforation = 0,68 cm ; Ep. = 1,15 cm DESCRIPTION : Applique de meuble. De forme circulaire et de section plate, elle est décorée d’une gorge périphérique à profil en U et est percée au centre d’un trou d’assujettissement de forme carrée. La tranche de l’objet est dentelée. BIBLIOGRAPHIE : Base Artefacts : APM-4053. Objet n°36 (pl. 03) : Applique de meuble (inv. PAN14-O-109) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4b ; [UF 14532] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : D. = 2,35 cm ; D. perforation = 0,66 cm ; Ep. = 0,17 cm DESCRIPTION : Applique de meuble. De forme circulaire et de section plate, elle est décorée d'une gorge périphérique à profil en U et est percée d'un trou d’assujettissement de forme circulaire. BIBLIOGRAPHIE : Base Artefacts : APM-4053. 282 Objet n°37 (pl. 03) : Applique de meuble (inv. PAN14-O-06) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4b ; [UF 14544] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : D. = 2,81 cm ; D. perforation = 0,77 cm ; Ep. = 0,19 cm DESCRIPTION : Applique de meuble. De forme circulaire et de section plate, elle est décorée d'une gorge périphérique à profil en V dissymétrique puis d'une dépression, et d'une gorge à profil en U périphérique à la perforation. Cette perforation est de forme circulaire et constitue un trou d'assujettissement. La tranche de l'objet est dentelée. BIBLIOGRAPHIE : Base Artefacts : APM-4053. Immobilier Comme souvent, le domaine immobilier occupe une place prépondérante par rapport aux autres domaines fonctionnels. En plus des clous qui constituent l'écrasante majorité du corpus, d'autres pièces de quincaillerie complètent l'ensemble du mobilier métallique de construction. Clouterie Pour chaque aire de fouille, la clouterie a été dénombrée par UF (Annexes 06a, 06b et 06c) puis classifiée selon les principes définis par J.-P. Guillaumet41 dont on rappellera brièvement la teneur. La longueur de la tige et sa section prise sous la tête divisent la clouterie en trois groupes fonctionnels : les clous décoratifs (dit « de tapissier »), les clous de menuiserie et les clous de construction. Chaque groupe est ensuite subdivisé en fonction de la forme de la tête : tête homme, tête plate ronde, tête plate carrée, tête plate rectangulaire, tête plate en huit, tête en volume hémisphérique creuse et tête plate en volume hémisphérique pleine. Enfin, le calcul du NMI repose exclusivement sur les clous dont la tête est conservée : les tiges ont été exclues de l'étude. Les résultats sont synthétisés dans les tableaux suivants (Tab. 4 et 5). Au total, ce sont 402 clous qui ont été récoltés sur l'ensemble du site, sans concentration particulière : 273 à l'ouest, 120 à l'est et 9 dans la tranchée. GROUPE 1 GROUPE 2 TYPE Clous décoratifs ou de protection (L < 15 mm, section < 4 mm) Clous de menuiserie (20 mm < L< 80 mm 4 mm < section < 8 mm) Clous de construction (L > 90 mm, section > 8 mm) NMI Tête plate ronde 4 143 60 207 Tête en volume hémisphérique pleine 0 30 32 62 Tête rectangulaire 0 2 0 2 Tête en T (isolation) 0 NMI %NMI 4 1.47% 0 175 64.10% 2 94 34.43% GROUPE 3 %NMI 75.82% 22.71% 0.73% 0.73% 2 100.00% 273 100.00% Tab. 4 : Classement de la clouterie (zone ouest) À l'ouest, les clous proviennent majoritairement des niveaux du grenier (NMI = 118) et viennent compléter l'ensemble déjà conséquent exhumé lors de la campagne de 201342. Les édifices E et L et le bâtiment-porche K ont au final livré peu de clous, respectivement 33, 20 et 4 individus. Si la plupart du corpus est constitué de clous de menuiserie, un ensemble non négligeable de clou de construction (NMI = 94) a été découvert lors de 41 Guillaumet 2003 : pp49-51. 42 Poux, Borlenghi 2013. 283 cette campagne. Ceux-ci ont participé à l'assemblage des éléments architectoniques (charpente, élévations en opus craticium, couverture). Les clous décoratifs sont anecdotiques (NMI = 4). GROUPE 2 GROUPE 3 Clous de construction (L > 90 mm, section > 8 mm) NMI %NMI 0 76 1 1 9 0 1 85 1 0.83% 70.83% 0.83% Tête en volume hémisphérique pleine 3 5 8 6.67% Tête en T (isolation) NMI %NMI 0 80 66.67% 25 40 33.33% 25 120 100.00% 20.83% 100.00% TYPE Clous de menuiserie (20 mm < L< 80 mm 4 mm < section < 8 mm) Tête homme Tête plate ronde Tête en volume hémisphérique creuse Tab. 5 : Classement de la clouterie (zone est) À l'est, un ensemble remarquable de 25 fiches en T à queue a été découvert dans les niveaux de démolition de la pièce A7. Ch. Loiseau attribue deux fonctions aux fiches en T à queue selon leurs dimensions et leur morphologie : la fixation des terres cuites architecturales du chauffage et la fixation des terres cuites architecturales de l'isolation des parois. Le premier type mesure entre 21,0 et 28,0 cm de long pour une section de tige de 10 à 16 mm43 et possède une tête symétrique. Les dimensions du second type sont plus variables mais semblent ne jamais excéder 11,0 cm de longueur totale et 11 mm de section de tige44 ; de plus, la tête est souvent marquée par une asymétrie des branches. Toutes les fiches de A7 ont un module correspondant au type 2, sont de section carrée et possèdent une tête dissymétrique : elles constituent donc des fiches de fixation des enduits et/ou des tegulae qui viennent doubler le mur maçonné en une contrecloison45. Quincaillerie Outre les clous, trois autres pièces de quincaillerie se rapportent à la construction et à l'aménagement interne des édifices. Le premier est un crampon de menuiserie (objet 38, planche 03) découvert en L3, dont les branches appointées venaient fixer deux planches une fois retournées dans le bois. Le second est un anneau d'écurie, découvert dans la démolition de E7 : il est constitué d'un anneau de section circulaire pris dans un piton fermé à tête enroulé (objet 39, planche 03). Enfin, un crochet de suspension incomplet (objet 40, planche 03) a été retrouvé sur un sol [SL 14598] du premier état. Objet n°38 (pl. 03) : Crampon de menuiserie (inv. PAN14-O-154) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L3 ; Carré A5 ; [UF 14585] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 8,32 cm ; C. branche = 0,63 cm ; l. est. corps = 1,26 cm ; Ep. est. corps = 0,85 cm DESCRIPTION : Crampon de menuiserie en U, de section rectangulaire et aux branches appointées. L'objet est pris dans une gangue de rouille qui rend difficile l'évaluation de ses dimensions exactes. BIBLIOGRAPHIE : Guillaumet 2003 : p. 134 ; Eneau 2002 : 80-82. Objet n°39 (pl. 03) : Anneau d'écurie (inv. PAN14-O-70) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace E7 ; [UF 14537] 43 Loiseau 2009 : p588. 44 Loiseau 2009 : p314 et p588. 45 Loiseau 2012 : p165Ce dispositif de protection, fréquent dans les thermes et les sanctuaires, vise à ventiler les maçonneries et à protéger le décor pictural de l'humidité 284 MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : D. int. anneau = 5,9 cm ; D. section = 0,50 cm ; L. piton = 6,18 cm DESCRIPTION : Anneau d'écurie constitué d'un anneau de section ronde pris dans un piton fermé à tête enroulée. BIBLIOGRAPHIE : Guillaumet 2003 : p. 129. Objet n°40 (pl. 03) : Crochet de suspension (inv. PAN14-O-69) CONTEXTE : Zone Est ; Espace E2 ; [UF 14598] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 9,01 cm ; l. max. = 1,66 cm ; Ep. = 0,39 cm DESCRIPTION : Crochet de suspension fragmentaire. La partie plate est brisée avant les trous d'assujettissement. BIBLIOGRAPHIE : Raux 2008 : cat. 148 Huisserie Une charnière de porte bien conservée (objet 41, planche 04) a été découverte à l'ouest dans la démolition de la pièce L3. Massive, elle est de constitution strictement identique aux charnières à encastrer utilisées sur les coffres. Les ailes, incomplètes sont assujetties par des clous dont on conserve un exemplaire. Quant à la tête, elle se compose de trois charnons maintenus par un clou faisant office de rivure. Aucun parallèle de dimensions équivalentes n'a été relevé dans les publications consultées. Ces mêmes dimensions orientent l'interprétation vers un élément constitutif du système d'articulation d'une porte plutôt que d'un meuble haut. La longueur du clou permet d'évaluer l'épaisseur de celle-ci à 9 ou 10 cm. À l'est, un gond à pointe (partie mâle) (objet 42, planche 04) a été découvert en J4. Bien qu'il ne soit pas en position fonctionnelle, il équipait vraisemblablement le seuil [SE 14121] de cette pièce. Objet n°41 (pl. 04) : Charnière de porte (inv. PAN14-O-117) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L7 ; [UF 14638] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 24,16 cm ; l. max. ailette = 3,76 cm ; Ep. max. ailette = 0,86 cm DESCRIPTION : Charnière de porte. Elle est composée d'une tête à quatre charnons, maintenus ensemble par une goupille en fer brisée à une extrémité. Les ailettes, massives et incomplètes, sont chacune percée de deux trous d'assujettissement dont un conserve encore son clou de fixation. Celui-ci est à tête hémisphérique pleine. La longueur conservée de la tête permet d'estimer à 9-10 cm l'épaisseur de la porte. Cet objet n'a trouvé aucun parallèle de dimensions approchantes dans toutes les publications consultées. Objet n°42 (pl. 04) : Gond mâle (inv. PAN14-E-41) CONTEXTE : Zone Est ; Espace J4 ; [UF 14272] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. corps = 7,0 cm ; l. max. corps = 9,0 cm ; L. tête = 2,7 cm Ep. tête = 0,9 cm DESCRIPTION : Piton formant un angle à 90°. Le corps de l'objet est de section rectangulaire et forme une pointe à son extrémité. La section de la tête est circulaire : il s'agit donc d'un gond à pointe (partie mâle). BIBLIOGRAPHIE : Pinette p. 209 n°406 fig. b ; Eneau 2002 : pl.3 fig.66 ; Base Artefacts : GND-4001. Hydraulique Enfin, un nombre conséquent d'emboîtures de canalisation a été retrouvé à l'est dans les canalisations des thermes. Au nombre de 18 (objets 43 à 59, planches 04-05), elle se présentent toutes sous la forme d'un anneau en fer à arête centrale concentrique, de type Loiseau 146. Connues dès la fin de l'époque gauloise à Bibracte47, elles assurent à la fois le raccord des sections de tuyaux de bois venant buter contre l'arête et l'étanchéité des joints ainsi formés. Le diamètre des exemplaires les plus complets oscille entre 9 et 10 cm. Beaucoup présentaient des traces de bois fossilisées par la rouille, qui témoignent de leur mise en œuvre par emboîtement. Leur présence indique à chaque fois l'existence d'une canalisation d'adduction, véhiculant 46 Loiseau 2009 : p411. 47 Guillaumet 2003 : p135 285 donc exclusivement de l'eau propre48. Á partir du IIème siècle apr. J.-C., les emboîtures métalliques équipent l'essentiel des édifices privés et publics des Gaules49. Objet n°43 (pl. 04) : Emboîture de canalisation (inv. PAN14-E-05) CONTEXTE : Zone Est ; Espace G2 ; [UF 14346] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : D. = 9 cm ; l. cons. = 2,9 cm DESCRIPTION : Emboîture de canalisation : anneau en fer à arête centrale concentrique de type Loiseau 1. Des traces de bois oxydées et encore visibles sur la surface supérieure témoignent encore de cette mise en œuvre par emboîtement. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 115 et 150-151 Objet n°44 (pl. 04) : Emboîture de canalisation (inv. PAN14-E-06) CONTEXTE : Zone Est ; Espace G2 ; [UF 14346] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : l. cons. = 2,1 cm DESCRIPTION : Deux fragments d'emboîture de canalisation à arête centrale concentrique de type Loiseau 1. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 115 et 150-151 Objet n°45 (pl. 04) : Emboîture de canalisation (inv. PAN14-E-07) CONTEXTE : Zone Est ; Espace G2 ; [UF 14346] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : D. = 8,8 cm cm ; l. cons. = 2,1 cm DESCRIPTION : Emboîture de canalisation : anneau en fer à arête centrale concentrique de type Loiseau 1. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 115 et 150-151 Objet n°46 (pl. 04) : Emboîture de canalisation (inv. PAN14-E-08) CONTEXTE : Zone Est ; Espace G2 ; [UF 14342] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : l. cons. = 2,9cm DESCRIPTION : Deux fragments d'emboîture de canalisation à arête centrale concentrique de type Loiseau 1. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 115 et 150-151 Objet n°47 (pl. 04) : Emboîture de canalisation (inv. PAN14-E-09) CONTEXTE : Zone Est ; Espace G2 ; [UF 14342] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : l. cons. = 2 cm DESCRIPTION : Deux fragments d'emboîture de canalisation à arête centrale concentrique de type Loiseau 1. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 115 et 150-151 Objet n°48 (pl. 04) : Emboîture de canalisation (inv. PAN14-E-10) CONTEXTE : Zone Est ; Espace G2 ; [UF 14345] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : l. cons. = 2,9 cm DESCRIPTION : Fragment d'une emboîture de canalisation à arête centrale concentrique de type Loiseau 1. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 115 et 150-151 Objet n°49 (non illustré) : Emboîture de canalisation (inv. PAN14-E-18) CONTEXTE : Zone Est ; Espace J1 ; [UF 140171] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : l. cons. = 2,4 cm DESCRIPTION : Onze fragments d'une emboîture de canalisation à arête centrale concentrique, de type Loiseau 1. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 115 et 150-151 Objet n°50 (non illustré) : Emboîture de canalisation (inv. PAN14-E-24) CONTEXTE : Zone Est ; Espace I ; [UF 14216] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : l. cons. = 2,2cm 48 Idem. 49 Loiseau 29 : p415. 286 DESCRIPTION : Fragment d'une emboîture de canalisation à arête centrale concentrique de type Loiseau 1. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 115, 150-151 et 411 Objet n°51 (non illustré) : Emboîture de canalisation (inv. PAN14-E-25) CONTEXTE : Zone Est ; Espace I ; [UF 14216] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : l. cons. = 2,1cm DESCRIPTION : Trois fragments d'emboîture de canalisation à arête centrale concentrique de type Loiseau 1. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 115, 150-151 et 411 Objet n°52 (pl. 04) : Emboîture de canalisation (inv. PAN14-E-31) CONTEXTE : Zone Est ; Espace J4 ; [UF 14273] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : D. = 10,7cm cm ; l. cons. = 2,7cm DESCRIPTION : Emboîture de canalisation : anneau en fer à arête centrale concentrique de type Loiseau 1. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 115, 150-151 et 411 Objet n°53 (non illustré) : Emboîture de canalisation (inv. PAN14-E-32) CONTEXTE : Zone Est ; Espace A3 ; [UF 14211] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : l. cons. = 2,1cm DESCRIPTION : Cinq fragments d'emboîture de canalisation à arête centrale concentrique de type Loiseau 1. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 115, 150-151 et 411 Objet n°54 (non illustré) : Emboîture de canalisation (inv. PAN14-E-33) CONTEXTE : Zone Est ; Espace I ; [UF 14216] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : l. cons. = 2 cm DESCRIPTION : Deux fragments d'emboîture de canalisation à arête centrale concentrique de type Loiseau 1. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 115, 150-151 et 411 Objet n°55 (non illustré) : Emboîture de canalisation (inv. PAN14-E-34) CONTEXTE : Zone Est ; Espace I ; [UF 14216] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : D. = 9,5 cm ; l. cons. = 2 cm DESCRIPTION : Emboîture de canalisation : anneau en fer à arête centrale concentrique de type Loiseau 1. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 115, 150-151 et 411 Objet n°56 (pl. 05) : Emboîture de canalisation (inv. PAN14-E-38) CONTEXTE : Zone Est ; Espace I2 ; [UF 14373] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : D. = 8,8 cm ; l. cons. = 2,1 cm DESCRIPTION : Emboîture de canalisation : anneau en fer à arête centrale concentrique de type Loiseau 1. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 115, 150-151 et 411 Objet n°57 (non illustré) : Emboîture de canalisation (inv. PAN14-E-43) CONTEXTE : Zone Est ; Espace G2/J2 ; [M13066] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : l. cons. = 2,4 cm DESCRIPTION : Fragment d'emboîture de canalisation : anneau en fer à arête centrale concentrique de type Loiseau 1. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 115, 150-151 et 411 Objet n°58 (non illustré) : Emboîture de canalisation (inv. PAN14-E-46) CONTEXTE : Zone Est ; Espace J2 ; [14218] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : l. cons. = 3,5 cm DESCRIPTION : Treize fragments d'une emboîture de canalisation à arête centrale concentrique, de type Loiseau 1. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 115, 150-151 et 411 Objet n°59 (non illustré) : Emboîture de canalisation (inv. PAN14-E-47) CONTEXTE : Zone Est ; Espace J2 ; [14218] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : l. cons. = 3,5 cm DESCRIPTION : Trois fragments d'une emboîture de canalisation à arête centrale concentrique, de type Loiseau 1. BIBLIOGRAPHIE : Loiseau 2009 : p. 115, 150-151 et 411 287 Personnel Les objets relatifs à la sphère personnelle sont relativement bien représentés à Panossas puisque 23 individus s'y rapportent. Si les éléments de parure et de vêtement sont les plus nombreux, les objets de soin de corps sont curieusement bien attestés dans la zone artisanale (ouest) (planche 11). Parure, vêtement Tous les accessoires liés au costume ont été découverts à l'ouest, à l'exception d'une tête d'épingle en os et d'un clou de chaussure. Ce corpus comprend cinq fibules, deux épingles, deux intailles, un bracelet, un pendentif ou pendant de ceinture, une perle et cinq clous de chaussure. Les cinq fibules de cette campagne sont en alliage cuivreux et en fer et appartiennent à des schémas allant de La Tène D2 au début du IIIème siècle. Une fibule à arc tendu de type Feugère 9a (objet 60, planche 05) a été retrouvée dans un niveau protohistorique [UF 14536] daté de la toute fin de La Tène D1b. Ce niveau, peu appréhendé, constitue l'encaissant de la fosse qui accueille la sépulture à incinération [SP 14502]. L'objet est brisé dès le départ du porte-ardillon qui semble multi-fenestrés. Le ressort est constitué de quatre spires et d'une corde interne, l'arc tendu adopte une section polyédrique et est décoré de deux incisions à son départ. Le type Feugère 9a a été retrouvé dans plusieurs fossés d'Alésia : il existe donc au moins à partir de -58 et est utilisé jusqu'à l'époque augustéenne. Néanmoins, il est probable que la diffusion de ce type couvre en réalité toute La Tène D250. Un pied de fibule à queue de paon (objet 61, planche 05) a été découvert lors du nettoyage de l'espace L4b. Ce pied appartient au type Feugère 19a1, daté d'époque tibéro-claudienne. Celuici est décoré de cannelures encadrant un filet tireté et est percé d'un trou de goupille : sur ces modèles, l'arc et le pied sont disjoints. Une fibule géométrique incomplète de type Feugère 26c3a (objet 62, planche 05) est apparue lors du décapage manuel de l'espace L6. Elle présente un corps central accosté d'un groupe de lunules accolées ; un schéma identique ornait la tête. Les lunules du pied sont munies de loges, vides d'émail au moment de la découverte. Cette forme se retrouve surtout dans le Centre-Est de la Gaule, en Suisse, en Rhénanie et dans la région du Danube. Elle se diffuse entre la fin du Ier siècle et le début du IIIème siècle apr. J.-C. Une fibule en pince (objet 63, planche 05) a été retrouvée à l'est du grenier H. Elle appartient au type Feugère 32, fréquent le long de l'arc alpin entre le dernier tiers du IIème siècle à la première moitié du IIIème siècle apr. J.-C. Complète, elle est constituée de deux mors articulés par une goupille. Enfin, une fibule dont on ne conserve que le couvre-ressort (objet 64, planche 05) est apparue en L8 : la section de l'arc incite à la rattacher au type Feugère 14b1, daté des années -20/-10 à 70. Deux épingles ont été retrouvées durant cette campagne. La première (objet 65, planche 05), découverte à l'ouest, est en fer : elle est constituée d'un fût filiforme terminé en pointe et surmonté d'une tête bouletée. Ces modèles (type Riha 12.16) ne sont actuellement connus qu'en argent, en bronze et en os. De manière générale le fer est rarement mis en œuvre dans la réalisation des épingles romaines. La seconde (objet 66, planche 05) a été découverte à l'est dans l'espace G2. Réalisée en os, elle n'est conservée qu'au niveau de la tête ogivale, qui la rattache au type Béal A XX,4. Ce type est largement diffusé dans tout l'empire dès le Ier siècle apr. J.-C. Les épingles en os sont exclusivement dédiées au maintien de la coiffure. La zone ouest a également livré deux intailles, une en jaspe rouge, l'autre en pâte de verre. L'intaille en jaspe rouge (objet 67, planche 05) a été découverte au sein du niveau remanié riche en mobilier [UF 14544]. Elle représente un profil de jeune homme à gauche. Celui-ci est imberbe, nu et musclé et équipé de deux armes qui sortent de derrière sa nuque. L'absence de bouclier, d'un manteau ou d'une cuirasse exclut une représentation de miles. Les armes sont plutôt identifiées à une lance à gauche et un épieu à droite et renvoient donc aux activités cynégétiques. Ainsi, il faut voir dans le personnage un venator ou 50 Plusieurs fibules 9a ont été découvertes dans des contextes datés des années -80 à -70Voir Base Artefacts : FIB-3020, FIB-3124. 288 éventuellement un juvenis à l’entraînement. L'association d'un buste de trois-quarts et d'une tête de profil ainsi que le rendu de la coiffure rattachent la composition à l'époque sévérienne. L'intaille en pâte de verre (objet 68, planche 05) a été découverte hors de l'aire de fouille, à proximité des déblais. Elle représente une déesse panthée associant la Victoire, Minerve et la Fortune. Celle-ci synthétise les attributs des trois divinités puisqu'elle elle est à la fois ailée, casquée et équipée d'une corne d'abondance. Elle est assise à droite sur un gouvernail horizontal. Deux exemplaires strictement identiques et probablement issus du même modèle sont connus au musée d'Aquileia51 (Italie) et au musée Ashmolean52 (Royaume-Uni). Ils sont datés du Ier siècle av. J.-C. Un bracelet tubulaire (objet 69, planche 05) en alliage cuivreux de type Tendille 8 a été découvert dans le niveau [UF 14538] constituant l'encaissant de la sépulture à incinération [SP 14502]. Incomplet, il est constitué d'une tôle repliée sur une âme en bois disparue et localement renforcée par une armature en fer. Le jonc est décoré d'un motif alternant quatre rainures droites et deux rainures en X. Ces modèles constituent des fossiles directeurs de La Tène D1b et sont fréquents à cette époque dans toute la Gaule et dans la Provincia. À l'est du grenier, un niveau [UF 14537] riche en mobilier et partiellement appréhendé en 2013 a livré un manche mouluré de coutelas miniature (objet 70, planche 05) dont la lame en fer est brisée dès le départ. Il s'agit d'une version factice des glaives à lame ondulée fréquemment déposés dans les sépultures du Limousin153 dans la seconde moitié du IIe siècle apr. J.-C. Ils se retrouvent à plusieurs reprises dans les tombes de jeunes enfants des nécropoles de Gandaillat (Puy-de-Dôme), Tavant (Indre-et-Loire) et Vaurignon (Indre-et-Loire), au sein de contextes datés de LTD1a jusqu'au règne des Flaviens. Hors contexte funéraire, il est difficile de voir dans ce coutelas miniature un ex-voto : il s'agit probablement, comme l'exemplaire analogue découvert sur l'oppidum de Corent54, d'un objet personnel porté du vivant d'un jeune individu (un pendentif ou un pendant de ceinture). Au IIème siècle, ces dépôts d'armes factices ou non témoignent d'un regain de faveur de la pratique de la chasse parmi les membres d'une élite restreinte. Une perle en pâte de verre (objet 71, planche 05) a été retrouvée sur le sol de la pièce E2 [14539] (état 2a). De couleur verte et de faible module (type Gebhard IVb), elle est de forme biconique, présente une perforation axiale circulaire étroite et est décorée de fines cannelures. Enfin, un lot de cinq clous de chaussure complète les accessoires vestimentaires. Quatre appartiennent à la zone ouest (objets 72-75, planche 05) : parmi eux trois ont été retrouvés sur des niveaux de voies (objets 7274). Un appartient à la zone est (objet 76, planche 05). Objet n°60 (pl. 05) : Fibule à arc tendu (inv. PAN14-O-30) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF 14536] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. tot. = 7,25 cm ; D. max. ardillon = 0,28 cm DESCRIPTION : Fibule incomplète de type Feugère 9a (schéma « à arc tendu »). Le ressort à quatre spires est muni d'une corde interne. De celui-ci part un arc tendu de section polyédrique, décoré de deux incisions à son départ. Il est coudé au niveau de la tête puis rectiligne en direction du pied et se termine en un porte-ardillon multi-fenestrés dont on ne conserve que le départ. L'ardillon est entièrement conservé : il adopte une section circulaire et est légèrement renflé en son milieu. DATATION : De -60 à -10. BIBLIOGRAPHIE : Feugère 1985 : pp. 238-243 ; Gaspar 2007 : pp. 40-41 (type 10) Objet n°61 (pl. 05) : Fibule à queue de paon (inv. PAN14-O-19) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4b ; [UF 14527] 51 Sena Chiesa 1966 : p257, n° 676 52 Henig, MacGregor 2004 : n° 2.33 53 Lintz, Vuaillat 1987 54 Poux 2014 289 MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. = 4,00 cm ; l. max. = 1,70 cm ; Ep. = 0,11 cm DESCRIPTION : Fibule incomplète de type Feugère 19a1 (schéma « Distelfibel ») de petites dimensions. On ne conserve que la plaque constituant le pied : celle-ci est décorée de cannelures alternativement fines et profondes encadrant à chaque fois un filet tireté. Elle se termine par un porte-ardillon à deux jours. À l'opposé, la plaque est pourvue d'une perforation rectangulaire qui permettait le passage de la goupille fixant le pied au disque, à l'aplomb de l'arc. En effet, et contrairement aux autres « Distelfibeln », l'arc et le pied sont disjoints sur ces modèles. DATATION : Tibéro-claudien. BIBLIOGRAPHIE : Feugère 1985 : pp. 288-292 ; Riha 1994 : type 4.5 ; Gaspar 2007 : type 16 ; Riha 1979 : cat. 569 Objet n°62 (pl. 05) : Fibule géométrique émaillée (inv. PAN14-O-125) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L6 ; [UF 14632] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cons. = 2,93 cm DESCRIPTION : Fibule de type Feugère 26c3a (schéma « Emailplattenfibel »), incomplète. Elle appartient au modèle symétrique à corps central circulaire, accosté au niveau de la tête et du pied par un groupe de deux lunules accolées. Le corps central présente généralement un élément rapporté en ronde-bosse, en forme d'oiseau ou de poisson. On ne conserve ici que le pied avec son porte-ardillon incomplet, un groupe de demi-lunes et le départ du corps circulaire. Les loges équipant le pied sont vides d'émail. Les fibules de type 26c3a se retrouvent majoritairement dans le Centre-Est de la Gaule, en Rhénanie, en Suisse et dans la région du Danube55. DATATION : De la fin du Ier siècle au début du IIIème siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Feugère 1985 :pp. 357-368 ; Gaspar 2007 : cat. 1992 (Taf. 89) (type 49) ; Riha 1994 : type 7.15. Objet n°63 (pl. 05) : Fibule en pince (inv. PAN14-O-121) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13537] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 6,23 cm ; l. max. arc = 0,50 cm ; Ep. max. arc = 0,21 cm ; D. ardillon = 0,25 cm DESCRIPTION : Fibule complète de type Feugère 32 (schéma « en pince », « Zagenfibel »). L'arc, inorné, est de section plate, sa largeur diminue progressivement en direction du pied. Cet arc se transforme en porte-ardillon de forme rectangulaire, replié pour former une gouttière. L'ardillon adopte une section plate au niveau de la tête, qui devient progressivement circulaire en direction du pied. Il est articulé à l'arc par l'intermédiaire d'une goupille, que la rouille ne permet pas d'observer. Au-delà de cette goupille, l'ardillon et l'arc se croisent puis viennent s'opposer de manière à imiter les mors d'une pince. Les fibules en pinces sont fréquentes le long de l'arc alpin. DATATION : Du dernier tiers du IIème siècle à la première moitié du IIIème siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Feugère 1985 : pp. 426-437 ; Riha 1994 (type 9.1). Objet n°64 (pl. 05) : Fibule à arc non interrompu (inv. PAN14-O-155) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L8 ; [UF 14674] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : l. = 2,44 cm DESCRIPTION : Fibule dont on ne conserve que le couvre-ressort cylindrique et le départ de l'arc. Il s'agit certainement d'un exemplaire de type Feugère 14b, voire du modèle 14b1. DATATION : -20/-10 jusqu'aux Flaviens. BIBLIOGRAPHIE : Feugère 1985 : pp. 262-267 Objet n°65 (pl. 05) : Épingle à tête bouletée (inv. PAN14-O-122) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13538] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 7,31 cm ; D. tête = 0,50 cm ; D. max. corps = 0,26 cm DESCRIPTION : Épingle à tête bouletée et corps de section circulaire dont le diamètre diminue en direction de la pointe, qui n'est pas conservée. L'emploi du fer pour la réalisation des épingles est peu fréquent à l'époque romaine : le bronze et l'os sont généralement mis en œuvre. Pour ces matériaux, les épingles à tête ronde ou ovale appartiennent au type Riha 12.16 qui connaît une grande diffusion en Gaule et évolue peu entre le Ier et le IVème siècle apr. J.-C. DATATION : Du Ier au IVème siècle apr. J.-C. ? BIBLIOGRAPHIE : Riha 1990 : pp. 104-105 Objet n°66 (pl. 05) : Épingle à tête ogivale (inv. PAN14-E-27) 55 Feugère 1985 : p360 ; Gaspar 2007 : p49. 290 CONTEXTE : Zone Est ; Espace G2 ; [UF 14265] MATIÈRE : Os travaillé. DIMENSIONS : L. cons. = 2,9 cm ; D. max. = 0,5 cm ; D. min. = 0,4 cm. DESCRIPTION : Tête d'épingle ogivale de type Béal A XX,4, non séparée du fût. Celui-ci, de section circulaire a un diamètre plus large au niveau de la tête. Les épingles en os sont exclusivement dédiées au maintien de la coiffure. DATATION : Type non daté. BIBLIOGRAPHIE : Béal 1983 : p. 187 Objet n°67 (pl. 05) : Intaille représentant un venator (inv. PAN14-O-46) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4b ; [UF 14544] MATÉRIAU : Jaspe rouge DIMENSIONS : L. = 1,40 cm ; l. = 1,10 cm ; Ep. = 0,30 cm. DESCRIPTION : Intaille ovale, à faces plates et à bords en biseau rentrant (type Guiraud P1). La gravure représente un jeune homme, ou un adolescent, vu de profil à gauche. Son buste nu est vu de trois-quarts. Deux armes sortent de derrière sa nuque. La composition, qui occupe une bonne part de la surface de l’intaille, est légèrement décentrée vers la droite et vers le haut. La gravure, fine et précise, rend bien les volumes et les perspectives. La tête est portée par un cou légèrement incliné vers l’avant, le tout reposant sur un buste qui s’étend en avant et en arrière, coupé sous la poitrine. Ce buste est constitué des deux pectoraux et des deux départs de bras ; ces quatre éléments sont nettement distingués les uns des autres par un travail sur la profondeur de la gravure et par de fines lignes sinueuses. On reconnaît bien en ces formes le travail de la scie et de la bouterolle ou de la broche demi-ronde. La perspective est rendue par la partie droite du buste qui est représentée plus petite. Deux mamelons figurent sur les pectoraux, bien que le gauche soit clairement trop décentré vers la droite. Cette forme de buste de trois-quarts, à l’aisselle nettement marquée, associé à une tête de profil, rattache ce portrait à l’époque des Sévères56. La tête est traitée dans un style qui lui-aussi rappelle la glyptique de l’époque des Sévères. Les cheveux sont rendus par une série de traits réalisés certainement à l’aide d’une scie. Les cheveux de l’arrière de la tête sont dirigés vers la nuque tandis que ceux du sommet du crâne sont rabattus sur le front court et plat. Ce front est délimité en bas par une arcade sourcilière caractérisée par un fin sourcil sinueux qui vient au contact des mèches de cheveux au niveau de la tempe. Sous le sourcil se développe l’œil, sous forme d’un petit globe bien marqué. Du front prend naissance le nez à l’arête droite et épaisse et à l’extrémité arrondie. Les lèvres, collées, sont rendues pas deux traits courts, superposés et parallèles. Le menton, à l’image des lèvres et du nez, est lui aussi réalisé à la scie. Il est vraisemblablement glabre, comme les joues, et se présente sous une forme arrondie et légèrement saillante. Enfin, l’oreille semble être la partie réalisée en dernier puisqu’elle recouvre les cheveux et est gravée très profondément. Cela peut expliquer sa forme très simple en croissant de lune tournée vers la gauche. L’ensemble du visage est plutôt fin et délicat, ce qui le rapproche de celui d’un jeune homme ou même d’un adolescent, hypothèse accréditée par l’absence de barbe, rare pour les modèles adultes de l’époque sévérienne. Les traits et les caractéristiques du visage ne permettent pas, en l’état, de reconnaître un personnage notable. La matière de l’objet et la qualité de la gravure, qui font de cette intaille un ouvrage précieux, laissent cependant envisager la possibilité que celui-ci ait appartenu à un individu particulier, qu’une étude approfondie pourrait peut-être permettre d’identifier. Les deux armes qui sortent de l’épaule gauche renvoient certainement à l’activité du personnage. Il semble qu’il faille exclure ici l’activité militaire, d’une part en l’absence de bouclier et d’autre part en raison du torse nu. La représentation des soldats est en effet généralement marquée par un bouclier et un manteau ou une cuirasse57. De plus, la forme des armes les identifie à une lance (arme supérieure) et un épieu (arme inférieure). Celles-ci, et en particulier cette dernière, renvoient davantage au monde de la chasse. Il s'agirait donc ici d’un jeune venator. Cependant, l’âge relativement précoce du sujet ainsi que son torse nu, laisse ouverte la possibilité qu’il s’agisse d’un juvenis à l’entraînement. DATATION : Époque sévérienne. BIBLIOGRAPHIE : Guiraud 1988 : p. 29 ; Vollenweider, Avisseau-Broustet 2003 : cat. 201, 217, 225, 226 ; Vollenweider 1972 : pp. 91-92 et pl. 149 ; Vollenweider 1979 : pp. 174-178 ; Vollenweider 1976 : pl. 58. Objet n°68 (pl. 05) : Intaille représentant la déesse Panthée (inv. PAN-14-O-102) CONTEXTE : Zone Ouest ; Hors contexte MATÉRIAU : Pâte de verre DIMENSIONS : L. = 1,30 cm ; l. = 1,00 cm ; Ep. = 0,10 cm. DESCRIPTION : Intaille ovale, à faces plates et à bords en biseau sortant (type Guiraud P2). Le moulage de cette intaille, induit par l’utilisation de pâte de verre, est perceptible sur la tranche qui présente une irrégularité due à un limage insuffisant. Par ailleurs, le moulage n’a pas rendu les détails du motif dont la lecture est aussi perturbée par les impuretés de la pâte de verre consécutives d’une mauvaise fusion. 56 Vollenweider, Avisseau-Broustet 2003a et 2003b. 57 Vollenweider, Avisseau-Broustet 2003a et 2003b. 291 Le motif occupe une très grande partie de la surface de l’intaille et est parfaitement centré. Dans la partie inférieure, il est délimité par une épaisse ligne de sol sur laquelle repose le sujet. Il s’agit en l’occurrence d’une déesse panthée associant Fortuna-Victoria-Minerva. La déesse est assise à droite, le corps légèrement de trois-quarts, sur un gouvernail disposé horizontalement presqu’au centre de l’image. Ce gouvernail est caractérisé par une pelle bilobée très marquée qui se développe derrière la déesse, tandis qu’à l’avant, la mèche sort du genou gauche. À l’extrémité de la mèche se reconnaît le clavus transversal. La déesse tient dans son bras droit, contre son flanc une cornupia dont on devine les fruits représentés sous forme de petites formes rondes au sommet. En arrière-plan, dans le dos de la divinité, se développe une aile marquée par quatre pennes collées et rectilignes. Le moulage a peu rendu les détails du corps de la déesse. Il est ainsi difficile de déterminer la coiffe, même si un bourrelet légèrement visible à sa base, permet de reconnaître le casque de Minerve. Au niveau du visage, disposé de profil, seul le nez est perceptible. L’épaule et le bras droits sont noyés dans l’aile et la cornupia. Le bras gauche quant à lui se développe nettement vers l’avant, dans une position cependant guère naturelle. Dans la main gauche, la déesse tient une ligne courbe, identifiable à une corde reliée au clavus du gouvernail. Le corps de la déesse est recouvert d’une tunique clairement perceptible qu'à partir des hanches. Le drapé glisse en effet sur les jambes et les genoux qui restent néanmoins visibles, jusqu’aux chevilles. Le pan de la tunique qui recouvre la jambe gauche est marqué d’une série de stries épaisses. En raison de la mauvaise qualité du moulage, il est difficile de commenter le style de la représentation, même si la perspective et les volumes semblent maîtrisés et bien rendus. Ce motif d’origine hellénistique a particulièrement bien été représenté au cours de l’Antiquité58. Parmi les nombreux parallèles existants, deux retiennent particulièrement l'attention. Le premier est une intaille du musée d’Aquileia (Italie)59 qui présente les mêmes dimensions que celle de Panossas et qui est également réalisée en pâte de verre. Le motif, quant à lui, est strictement identique, jusqu’aux détails des différents éléments. Le second parallèle notable est une intaille du Ashmolean Museum (Royaume-Uni)60. Là encore, il s’agit d’une intaille en pâte de verre de dimensions très semblables. Le motif est lui aussi identique à celui des deux autres intailles, bien que le moulage de meilleur qualité fasse apparaître plus nettement les détails. On serait donc ici en présence de trois intailles en pâte de verre produites à partir du même modèle et peut-être du même moule. G. Sena Chiesa interprète le motif de l’intaille d’Aquileia comme une Victoria, malgré la présence d’autres attributs que l’aile, et ne propose pas de datation. M. Henig et A. MacGregor quant à eux, identifient clairement le trio Athena-NikeTyche en raison du gouvernail (Tyche-Fortuna), de l’aile (Nike-Victoria) et du casque (Athena-Minerva). Même si ce dernier point peut être discuté, les deux autres semblent en revanche assurés. Quant à la datation Ier siècle av. J.-C. proposée par les auteurs, elle semble tout à fait recevable en raison d’autres parallèles d'époque républicaine ou tardo-républicaine61. DATATION : Ier siècle av. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Guiraud 1988 : p. 29 ; Fossing 1929 : p. 59, n° 211 ; Sena Chiesa 1966a : p. 257, n° 676 ; Sena Chiesa 1966b : pl. 34, n° 676 ; Henig, MacGregor 2004 : n° 2.33 ; Furtwängler 1900a : pl. 27, n° 69 ; Furtwängler 1900b : p. 138, n° 69. Objet n°69 (pl. 05) : Bracelet tubulaire (inv. PAN14-O-93) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF 14536] MATIÈRE : Alliage cuivreux (jonc) et fer (armature) DIMENSIONS : L. cons. = 5,26 cm ; Ep. = 0,48 cm DESCRIPTION : Bracelet tubulaire incomplet, de type Tendille 8. Il est constitué d'une tôle de bronze, renforcée localement par une armature en fer. Le jonc est décoré d'une série d'incisions, alternant quatre rainures droites et deux rainures obliques croisant deux autres rainures en X. Les bracelets tubulaires, montés sur âme de bois, sont généralement fermé par emboîtement des extrémités, que renforce une goupille. Ils sont relativement fréquents en Gaule indépendante et dans la Provincia62. Un exemplaire, de décor différent, est connu dans le dépôt de Larina63 (Isère) DATATION : Les bracelets tubulaires constituent des fossiles directeurs de La Tène D64 et surtout de LTD1b (-120 à -75). BIBLIOGRAPHIE : Feugère 1993b : pp. 48-49 et fig. 13 ; Tendille 1979 : Poux, Demierre 2009 : pp. 75-76 ; pp. 200-201 et fig. 5 ; Base Artefacts : BRC-3004. Objet n°70 (pl. 05) : Coutelas miniature (inv. PAN14-O-123) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 14537] 58 Fossing 1929 : p59. 59 Sena Chiesa 1966 : p. 257, n° 676 60 Henig, MacGregor 2004 : n° 2.33 61 Fossing 1929 : p. 59, n° 211 ; Furtwängler 1900a : pl. 27, n° 69 ; Furtwängler 1900b : p. 138, n° 69. 62 Tendille 1979. 63 Perrin 1990. 64 Feugère 1993b : p48 ; Perrin 1990 : p46 292 MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cons. = 3,07 ; l. manche = 0,62 cm ; Ep. max. = 0,29 cm. DESCRIPTION : Manche de coutelas miniature de type Lintz, Vuaillat C1, dont la lame en fer est brisée dès le départ. Le manche, de section rectangulaire, est coulé sur la soie et possède des bords obliques. Le pommeau et la garde sont décorés d'une moulure, le centre de deux gorges en U. La garde est formée d'une traverse rectiligne en arête et dotée d'un tenon circulaire. Un exemplaire similaire a été découvert dans une fosse d'épierrement perçant l'orchestra du théâtre gallo-romain de Corent (Puy-de-Dôme) et datée du IIème siècle. Il s'agit d'une version miniaturisée de glaives à lame ondulée ou de falcata, fréquemment rencontrés dans les sépultures limousines de la seconde moitié du IIème siècle apr. J.-C.65, en association avec d'autres armes (épées, lances, tridents) et souvent avec leur fourreau. Plusieurs ont été retrouvés dans les tombes de jeunes enfants au sein des nécropoles de Gandaillat (Puy-de-Dôme), Tavant (Indre-etLoire) et Vaurignon (Indre-et-Loire), dans des contextes étendus de LTD1a jusqu'aux Flaviens66. Hors contexte funéraire, il est difficile de voir dans ce coutelas miniature un ex-voto : il s'agit probablement, comme l'exemplaire de Corent, d'un objet personnel porté du vivant d'un jeune individu : un pendentif ou d'un pendant de ceinture. G. Lintz et D. Vuaillat considèrent qu'au IIème siècle, ces dépôts d'armes factices ou non renvoient aux activités cynégétiques, qui connaissent un regain de faveur parmi les membres d'une élite restreinte. DATATION : IIème siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Poux 2011 : fig. 20 ; Poux 2014 ; Lintz, Vuaillat 1987 ; Riquier 2005 Objet n°71 (pl. 05) : Perle verte (inv. PAN14-O-66) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace E2 ; [UF 14539] MATIÈRE : Verre DIMENSIONS : D. max. = 0,54 cm ; H. = 0,56 cm ; D. perforation = 0,24 cm DESCRIPTION : Perle verte biconique de faible module (type Gebhard IVb, Riha 11.10) et à perforation axiale circulaire et étroite. Les parois extérieures sont décorées d'une série de très fines côtes. BIBLIOGRAPHIE : Gebhard 1989 : p. 169 et cat. 647 ; Riha 1990 : p. 86 et cat. 1213-1215 Objet n°72 (pl. 05) : Clou de chaussure (inv. PAN14-O-09) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF 14513] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. = 1,24 cm ; D. tête = 0,612 DESCRIPTION : Clou de chaussure à tête globulaire et tige complète. Objet n°73 (pl. 05) : Clou de chaussure (inv. PAN14-O-10) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF 14513] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 0,94 cm ; D. tête = 1,21 cm DESCRIPTION : Clou de chaussure à tête plate pseudo-carré et à tige incomplète. Objet n°74 (pl. 05) : Clou de chaussure (inv. PAN14-O-54) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace K1 ; [UF 14514] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. = 2,00 cm ; D. tête = 1,17 cm DESCRIPTION : Clou de chaussure à tête globulaire et tige complète. Objet n°75 (non illustré) : Clou de chaussure (inv. PAN14-O-156) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace E5 ; [UF 14619] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 1,78 cm ; D. tête = indéterminable DESCRIPTION : Clou de chaussure à tête globulaire très oxydée et tige incomplète. Objet n°76 (pl. 05) : Clou de chaussure (inv. PAN14-E-42) CONTEXTE : Zone Est ; Espace J2 ; [UF 14120] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. tot. = 2,4 cm ; D. tête = 1,1 cm ; H. tête. = 0,9cm ; L. tige. = 1,5cm ; Ep. max. tige = 0,5 cm DESCRIPTION : Petit clou de chaussure à tête conique pleine. BIBLIOGRAPHIE : Guillaumet 2003 : p. 131 ; Demarez 1999 : pp. 210-211 et fig. 234 ; Eneau 2002 : fig. 362 (pl. 24) 65 Lintz, Vuaillat 1987 : pp 173-174. Pour les modèles fonctionnels, voir Base Artefacts : CTL-4001. 66 Riquier 2005 : p.100 293 Soins du corps La découverte d'une cuillère-sonde lors de la campagne de 2013 témoignait déjà de la présence d'instruments liés au soin du corps dans la zone ouest, accréditée cette année par un lot hétéroclite et spécifique. Une cuillère-sonde (objet 77, planche 05) de type Riha D est apparue lors du redressement de la coupe orientale de l'espace L4b. Très ornementée, elle est dtée d'une manche polyédrique cannelé, dont la transition avec la sonde en olive est marquée par un disque plat et celle avec la cuillère d'un motif de perleset-pirouettes répété deux fois. Une sonde auriculaire complète (objet 78, planche 05) a été mise au jour dans la démolition de la pièce L7. Moins fréquent que les cure-oreilles, cet instrument double doit plutôt être rattaché aux activités de médecine et de chirurgie. Un manche de bistouri (objet 79, planche 06) est apparu lors du décapage mécanique de la pièce L3. Il présente un décor réticulé et est fendu de deux entailles pour le passage de la lame en fer. Les bistouris romains sont habituellement dotés d'un manche plus robuste et se terminent en une spatule lancéolée qui facilite l'écartement des plaies. Des modèles à section octogonale de dimensions comparables à celui de Panossas sont connus : ils sont généralement interprétés comme des instruments de chirurgie oculaire67. Trois fragments jointifs d'une tablette à broyer (objet 80, planche 06) ont été retrouvés dans le niveau remanié [UF 14544]. De forme rectangulaire, elle est soigneusement polie sur sa face active, qui conserve des stries d'usure. Ces palettes sont fréquentes en cosmétique et en médecine, où elles servent à broyer et préparer les produits. Enfin, un strigile à manche plat (objet 81, planche 06) a été découvert dans la partie supérieure du comblement de la sépulture [SP 14502], où il reposait sur son profil. Brûlé, on n'en conserve que le départ de la ligula et la fin du capulus. Le manche est de section plate et est inorné. Si les largeurs de manche semblent indicatives du sexe du défunt à qui il a appartenu68, les données métriques font encore défaut. Le strigile de Panossas est vraisemblablement un modèle masculin, à lame large. Cette lame est décorée au dos de cannelures et est dotée d'une tubulatio en face active. Elle conserve également au dos l'accroche de la clausula. En 2009, F. Mallet a dénombré dans son étude exhaustive 158 strigiles en Gaule romaine. Le strigile est une dotation relativement commune des inhumations et des incinérations notamment dans le sud-est, puisque au sein de ce corpus, 82 proviennent d'un contexte funéraire (soit 52,2%) et parmi eux 23 sont en bronze. La Narbonnaise rassemble 17 des 23 strigiles en bronze découverts en contexte funéraire, dont 14 pour le seul département du Gard. En appliquant la même discrimination, on compte quatre strigiles en Gaule Aquitaine (deux dans l'Allier, deux dans la Vienne), deux en Gaule Belgique (Seine-Maritime) et aucun en Gaule Lyonnaise. Narbonnaise Dans la nécropole des Marronniers à Beaucaire (Gard)69, cinq strigiles en bronze ont été exhumés dans des sépultures à incinération dont l'architecture à caissons de dalles disposées de chant rappelle celle de Panossas. Trois d'entre eux ont été retrouvés dans la tombe 5 d'époque augustéenne70, un appartient à la tombe 21 datée de -50 à -2571 et un dernier est hors contexte72. Aucun n'est strictement identique à l'exemplaire découvert lors de cette campagne : le strigile hors contexte et deux parmi ceux de la tombe 5 présentent un dos cannelé mais un manche plein de section rectangulaire alors qu'au contraire le troisième strigile de la tombe 5 présente un capulus plat mais une ligula à dos lisse. La sépulture de Boissière (Gard)73, 67 Hirt 2000 : pp102-103 ; Bliquez 1994 : p34. 68 Feugère, Bel 2002 : p149 69 Mallet 2009 : p136. 70 Tendille 1981 : n°26-27a-27b , fig5. 71 Non illustré. 72 Tendille 1981 : n°28, fig5. 73 Mallet 2009 : pp136-137 ; Py 1979. 294 datée de 30 av. à 10 apr. J.-C. a livré deux paires de strigiles en bronze, chacune reliée par un anneau torsadé. Les étrilles de la première paire sont constituées d'un capulus de section plate, d'une clausula et d'une ligula à dos décoré d'une palme. Les manches étaient poinçonnés respectivement d'un personnage ailé et d'une silhouette de dauphin. La seconde paire de strigile a disparu. Bien que peu conservé, le strigile de Panossas est morphologiquement proche de ceux de Boissière : la section du manche est identique et il n'est pas exclu que les cannelures de la lame se rejoignaient aussi en pointe. La sépulture du Mas de Bourges à Bouillargues (Gard)74 a livré, dans une urne cinéraire en verre du Ier siècle apr. J.-C75., deux ligulae appartenant à des strigiles en bronze, décorées au dos de lignes godronnées. Ce type de décor ne se retrouve pas à Panossas. À Nîmes (Gard), ce sont cinq étrilles en bronze qui ont été découvertes. Deux proviennent d'une sépulture à incinération, rue Jean-Jaurès76. L'une d'elles était encore passée dans un anneau porte-strigile. La forme du capulus et de la ligula est inconnue, de même que la datation de la sépulture. À ces deux exemplaires, il faut rajouter celui découvert dans un puits lors de la fouille du parking Jean-Jaurès77, encore en cours d'étude78 et similaire à celui de Panossas. Un strigile en bronze a été découvert à la Tour Magne79, et deux à SainteBaudille mais leur contexte et leur forme sont inconnus. Enfin, un Cannet-des-Maures (Var), un strigile à manche plat marqué a été découvert parmi les restes un ustrinum daté du milieu Ier au milieu IIème siècle apr. J.-C. Aquitaine Deux strigiles niellés ont été retrouvés accompagnés d'un riche mobilier militaire dans une sépulture à incinération datée de 40 apr. J.-C à Chassenard80 (Allier). Dans la Vienne, deux autres strigiles ont été découverts dans un monument funéraire à Antran81, daté de la fin du Ier siècle av. J.-C. à la fin du Ier siècle apr. J.-C. Ceux-ci ont également une morphologie proche de l'exemplaire découvert cette année. Belgique À Étretat82 (Seine-Maritime), une sépulture à incinération du IIème - début IIIème siècle apr. J.-C à livré au sein d'un abondant mobilier deux étrilles sur leur anneau. Ainsi, le strigile de Panossas constituait vraisemblablement un objet personnel qui a été brûlé sur le bûcher comme offrande primaire puis récolté et déposé dans la fosse [FS 14503] une fois celle-ci comblée des restes du banquet. Cette pratique est relativement fréquente durant la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C., notamment dans la Narbonnaise précocement romanisée83. En effet, le strigile et son emploi sont profondément liés à la culture gymnaste du monde gréco-romain. En ce sens, il constitue un bon vecteur de romanisation84 en Gaule, où il ne se diffuse véritablement qu'après la conquête césarienne en suivant les axes fluviaux. Il disparaît progressivement des dotations funéraires dans la deuxième moitié du Ier siècle apr. J.-C. Intrinsèquement lié à la pratique du sport et à la toilette, il fait écho à l'armature de flèche de chasse (objet 04, planche 01) et aux reste d'un bassin à ablutions (objets 82-83, planche 06) découverts eux-aussi dans le comblement de la sépulture. 74 Mallet 2009 : p137 ; Base Artefacts : fiche STR-4004. 75 Fiches, Veyrac 1996 : p500. 76 Mallet 2009 : p137 ; Fiches, Veyrac 1996 : p435. 77 Base Artefacts : fiche STR-4004. 78 Je remercie Yves Manniez pour m'avoir apporté quelques précisions sur le contexte de découverte de l'objet. Celui-ci a été retrouvé dans un niveau de sédimentation d'un puits, daté de la deuxième moitié du Ier siècle aprJ.-C. 79 Mallet 2009 : p137. 80 Mallet 2009 : p134. 81 Bertrand 2003 : p136. 82 Mallet 2009 : p141. 83 Mallet 2009 : fig7. 84 Mallet 2009 : pp129-132 ; Feugère 1993 : p131. 295 Objet n°77 (pl. 05) : Cuillère-sonde (inv. PAN14-O-37) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4b ; [UF 14527] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cons. = 12,27 cm ; D. sonde = 0,49 cm ; D. max. manche = 0,36 cm DESCRIPTION : Cuillère-sonde (cyathiscomèle) de type Riha D. La sonde adopte une forme en olive de section circulaire, et est séparée de la partie utile du manche par une moulure discoïdale plate. Le manche est de section octogonale peu marquée, presque carrée. Chaque face est ornée d'une cannelure peu profonde. La transition entre le manche et la cuillère est assurée par un motif de perles-et-pirouettes répété deux fois. Le nombre de perles diminuent en direction de la cuillère : on en compte trois puis deux qui encadrent la première pirouette, et deux puis une qui encadrent la seconde. De la cuillère, on ne conserve que le départ, de section concave. Cet instrument double est indistinctement employé en cosmétique, en pharmacie85 et en médecine86. DATATION : Le type D semble limité au Ier siècle, peut-être jusqu'à la première moitié du IIème siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Riha 1986 : pp. 64-65, p. 69 et cat. 439 (Taf. 41) ; Hirt 2000 : p. 106 et cat. 39 (pl.4) Objet n°78 (pl. 05) : Sonde auriculaire (inv. PAN14-O-118) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L7 ; [UF 14638] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. tot. = cm ; D. max. sonde = cm ; D. max corps = cm ; D. lentille = cm DESCRIPTION : Sonde auriculaire complète, terminée à une extrémité par une sonde et à l'autre par une petite lentille. La sonde, de section circulaire adopte une forme en olive allongée et s'implante sans transition dans le prolongement de la tige. Celle-ci adopte une section circulaire lisse qui augmente légèrement en direction de la lentille. Elle est séparée de celle-ci par une moulure composée de deux disques épais enserrant un disque plat. La seconde extrémité utile se présente comme une petite lentille plate, légèrement inclinée par rapport à l'axe du manche. En raison de la présence d'une sonde, il faut certainement le rattacher à la sphère médico-chirurgicale plutôt qu'à la toilette (comme cuillère à cosmétique). En effet, les sondes auriculaires étaient employées en médecine pour sonder et gratter le conduit auditif, ainsi qu'en chirurgie oculaire pour cautériser la paupière87. Un exemplaire assez proche, à deux extrémités et mouluré mais au manche orné et de section hexagonale, est connu à Avenches. BIBLIOGRAPHIE : Hirt 2000 : cat. 78 (pl. 5) ; Riha 1986 : cat. 650-656 (Taf. 59) ; Bliquez 1994 : p. 49. Objet n°79 (pl. 06) : Bistouri (inv. PAN14-O-03) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L3 ; [UF 14530] MATIÈRE : Alliage cuivreux (manche) ; fer (lame) DIMENSIONS : L. cons. = 5,82 cm ; D. manche = 0,64 cm. DESCRIPTION : Bistouri88 dont on ne conserve que le manche et le départ de la lame en fer. Le manche adopte une section circulaire et présente un décor réticulé limité à sa moitié proximale. Le manche est fendu de deux entailles d'environ 1,5 cm de profondeur, dans lesquelles est insérée de force une lame en fer. S'il n'a pas trouvé de parallèles exacts, en revanche son système d'emmanchement est tout à fait caractéristique des scalpels et des bistouris romains. Moins robuste que les exemplaires classiques à manche de section rectangulaire, le bistouri de Panossas a pu servir, à l'instar de ceux à manche de section octogonale, aux opérations des yeux89. L'hypothèse est renforcée par l'absence de spatule lancéolée proximale dont la fonction était d'écarter la plaie ou de sonder les fistules90. BIBLIOGRAPHIE : Hirt 2000 : pp. 102-103 ; Bliquez 1994 : pp. 33-37 et cat. 14-52, A28-33, A27-48 ; Riha 1986 : pp. 81-82. Objet n°80 (pl. 06) : Tablette à broyer (inv. PAN14-O-90) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4b ; [UF 14544] MATIÈRE : Pierre DIMENSIONS : L. tot. = 21,02 cm ; l. = 8,00 cm ; Ep. max. = 0,98 cm DESCRIPTION : Tablette à broyer (ou « palette à fard », « coticula ») incomplète, dont on conserve trois fragments. Elle adopte une forme et une section rectangulaire, la tranche des petits côtés est en biseau rentrant. La surface active est soigneusement polie mais ne présente pas de cupule due à une utilisation prolongée. Néanmoins elle est marquée par 85 La cuillère sert récolter les produits cosmétiques ou pharmaceutiques, la sonde à les mélanger et les appliquer. 86 La sonde sert alors à appliquer les onguents sur les zones à soigner et à sonder les plaies et les fistules, la cuillère au curetage et à maintenir ouvertes les plaies durant les opérations chirurgicales. 87 Hirt 2000 : p107. 88 Le terme de scalpel est aujourd'hui réservé à l'outil de même fonction que le bistouri, mais employé pour la dissection des tissus morts. 89 Hirt 2000 : pp102-103 ; Bliquez 1994 : p34. 90 Hirt 2000 : p102. 296 des stries d'usure. Ces palettes sont d'un usage fréquent dans le domaine de la cosmétique et de la médecine, où elles servent à broyer et à préparer les produits. BIBLIOGRAPHIE : Hirt 2000 : pp. 100-101 et cat. 3-4 (pl. 1) ; Riha 1986 : pp. 43-55 et cat. 189- 223 (Taf. 18-24) Objet n°81 (pl. 06) : Strigile à manche large (inv. PAN14-O-24) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF 14506] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cons. = 9, 62 cm ; L. ligula cons. = 6,02 cm ; l. ligula = 2,37 cm ; Ep. ligula = 0,20 cm ; L. capulus = 3,60 cm ; l. capulus = 2,63 cm ; Ep. capulus = 0,19 cm. DESCRIPTION : Strigile brûlé et incomplet dont on ne conserve qu'une partie de la ligula et du capulus. Le capulus est inorné, du moins en partie distale. Il adopte une section plate légèrement convexe, qui remonte en une cote au niveau des tranches latérales. Le revers de la ligula est décoré de cannelures dont le mode de réunion est inconnu et présente un ergot triangulaire lors de sa transition avec le manche. Cet ergot constitue les seuls vestiges d'une clausula qui devait équiper le capulus. Les cannelures sont un ornement fréquent des strigiles en bronze91. La face active de la lame est munie d'une tubulatio, c'est-à-dire d'une gouttière permettant l'évacuation des liquides râclés. La largeur des capuli semble indicative du sexe du défunt à qui il a appartenu92, mais les données métriques font encore défaut. Le strigile de Panossas est probablement un modèle masculin, à lame large. BIBLIOGRAPHIE : Mallet 2009 ; Base Artefacts : STR-4004 ; Thuillier 1989 ; Tendille 1981. Objet n°82 (pl. 06): Anse de bassin (inv. PAN14-O-34) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF 14506] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cons. = 2,61 cm DESCRIPTION : Fragment d'anse à crochet de bassin type Eggers 97 (équivalent au type Hoby et Tassinari S. 3200). Sa forme est très caractéristique, avec un segment de section plate devenant brusquement circulaire. Les bassins de ce type existent en deux modèles : moyen (entre 33 et 51 cm de diamètre à l'ouverture) et petit (entre 14 et 18 cm). La panse, convexe, est très évasée et repose sur un pied annulaire. La base du récipient est décorée de cannelures concentriques. Ces bassins sont connus en Italie, en Gaule, en Égypte, en Mésie, et Thrace. L'association dans des sépultures, de ces formes avec des objets de toilette, incite M. Feugère à y voir des récipients utilisés pour se laver les mains lors des convivia 93. DATATION : 1ère moitié Ier siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Tassinari 1993 : S. 3200 (p. 94 et cat. 12676) ; Feugère 1994 : cat. 23 (fig. 4) ; Base Artefacts : BAS-4006. Objet n°83 (pl. 06) : Bord de bassin (inv. PAN14-O-35) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF 14506] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cons. = 3,02 cm ; Ep. = 0,06 cm DESCRIPTION : Bord de bassin à lèvre triangulaire débordante. Le fragment se rattache peut-être au bassin de type Eggers 97 (équivalent à Hoby et Tassinari S. 3200) dont on conserve une partie de l'anse (inv. PAN14-O-34). DATATION : 1ère moitié Ier siècle apr. J.-C. ? BIBLIOGRAPHIE : Tassinari 1993 : S. 3200 (p. 94 et cat. 12676) ; Feugère 1994 : cat. 23 (fig. 4) ; Base Artefacts : BAS-4006. Transport Plusieurs pièces liées au transport ont été découvertes dans la zone ouest (planche 12). Il s'agit d'un domaine inédit puisqu'il n'était pas représenté durant les deux premières campagnes. Ces quelques éléments se rapportent à la fois au harnachement et à la charronnerie. Équipement de l'animal Les trois pièces de harnachement sont des appliques de harnais en alliage cuivreux à deux tenons de fixation, découvertes dans des niveaux remaniés. La première (objet 85, planche 06) est une applique 91 Mallet 2009 : p124. 92 Feugère, Bel 2002 : p149 93 Feugère 1994 : p146. 297 circulaire (type Voirol 4.4.1), la seconde (objet 86, planche 06) est une applique à bossette centrale (type Voirol 4.4.6), la troisième (objet 87, planche 07) une applique incomplète, probablement peltiforme (type Voirol 4.4.4). Toutes sont des formes courantes au IIème et IIIème siècle, tant dans des contextes civils que militaires. Objet n°85 (pl. 06) : Applique de harnais (inv. PAN14-O-44) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4b ; [UF 14544] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : D. max. tête = 4,19 cm ; D. bouton = 0,94 cm DESCRIPTION : Applique de harnais de type Voirol 4.4.1 à tête circulaire lisse, légèrement bombée et dotée de deux boutons-rivets de fixation à tête plate au revers. Les appliques remplacent progressivement les pendeloques comme éléments décoratifs des harnais à partir du IIème siècle apr. J.-C94. C. DATATION : Du IIème au IVème siècle apr. J.-C. mais fréquemment utilisée au milieu du IIIème siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Voirol 2000 : p. 25 ; Nicolay 2007 : pl. 70 ; Base Artefacts : APH-4049 Objet n°86 (pl. 06) : Applique de harnais (inv. PAN14-O-81) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 14631] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : D. = 2,32 cm ; D. bouton = 0,61 cm ; Ep. tot. = 1,22 cm DESCRIPTION : Applique de harnais de type Voirol 4.4.6. La tête, de forme circulaire, est ornée d'une gorge à sa périphérie et est pourvue d'une bosse centrale figurant un umbo en relief. Elle est dotée au revers de deux boutons-rivets de fixation à tête plate. DATATION : Jusque dans la seconde moitié du IIIème siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Voirol 2000 : p. 25 et cat. 166-167 (pl. 17) ; Nicolay 2007 : cat. 209.132 (pl. 72) ; Base Artefacts : APH4040. Objet n°87 (pl. 06) : Applique de harnais (inv. PAN14-O-124) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 13537] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. tot. = 2,40 ; l. cons. = 1,37 cm ; D. bouton = 0,65 cm. DESCRIPTION : Applique de harnais incomplète. La tête adopte une forme rectangulaire ; les côtés longs deviennent concaves à l'extrémité conservée. À l'extrémité opposée, les bords longs ne sont pas conservés. Au revers, deux boutonsrivets à tête plate assurent la fixation de l'objet sur du cuir. Il s'agit probablement d'une applique peltiforme de type Voirol 4.4.4 dont on ne conserve que la partie supérieure. DATATION : IIème – début IVème siècle apr. J.-C BIBLIOGRAPHIE : Voirol 2000 : p. 25 ; Nicolay 2009 : cat. 209.148 Attelage, véhicule Une applique de char campaniforme (objet 84, planche 06) a été retrouvée à proximité du fossé de bordure nord de la voie [VO 14514]. Elle est dotée d'une fiche en fer incomplète, destinée à être fichée sur la caisse d'un char. De plus, un ensemble de bandes rivetées de section plate (objet 122, planche 08) découvertes dans le niveau d'incendie [UF 13555] de la travée H8 constitue vraisemblablement des fragments de renfort d'une caisse. En l'absence d'une identification certaine, ces éléments sont classés parmi les indéterminés. Objet n°84 (pl. 06) : Applique de char (inv. PAN14-O-130) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4a ; [UF 14531] MATIÈRE : Alliage cuivreux et fer DIMENSIONS : H. cons. = 4,19 cm ; D. base = 3,47 cm DESCRIPTION : Applique de char à clouer. Le corps principal est campaniforme et terminé par un galbe inversé surmonté d'une sphère. Une moulure en quart de rond sépare la partie en cloche du galbe inversé. Une autre moulure en quart de rond suivie d'une gorge en U marque la transition entre le galbe inversé et la sphère. L'intérieur de l'objet est 94 Voirol 2000 : p24 298 plein, et abrite une fiche en fer incomplète, à fixer dans le bois. L'objet, beaucoup trop volumineux pour appartenir à un meuble, servait de décor à la caisse d'un char. BIBLIOGRAPHIE : Base Artefacts : ACH-4005 ; Tisseyre 2009 : p. 371 Échange Compte, mesure, échange Les éléments liés au commerce sont presque inexistants. Un curseur de balance glandiforme en plomb (objet 88, planche 06) a été mis au jour dans l'espace A5. D'une valeur de cinq livres (un quincussis) il équipait une balance de type statera à fléau asymétrique. Un jeton en os (objet 89, planche 06) de type Béal A XXXIII, 8 a été intégré à cette catégorie, malgré l'utilisation polyvalente de ces objets. Objet n°88 (pl. 06) : Curseur de balance (inv. PAN14-E-03) CONTEXTE : Zone Est ; Espace A5 ; [UF 14018] MATIÈRE : Plomb, fer DIMENSIONS : D. = 6,4 cm ; H. = 9 cm DESCRIPTION : Contrepoids de balance (aequipondium) glandiforme composé d'un poids en plomb et d'une feuille de fer à picots surmontée d'un anneau de suspension. À sa base, cinq tiges, dont quatre recourbées, percent le gland en plomb pour fixer la cupule et l'anneau en fer. Ce poids faisait partie du dispositif d'une balance à fléau asymétrique (statera) qui permet l'évaluation de la masse du bien posé sur l'unique plateau de la balance par le déplacement du contrepoids le long d'un bras gradué (fléau). Son poids de 1618 g équivaut à 5 livres romaines soit un quincussis. Le gland est un thème récurent pour ce type d'objet. DATATION : Ier – VIème apr. J.C. BIBLIOGRAPHIE : Depeyrot et alii 1986 : p. 134 et fig. 24 n°D3 ; Pinette 1985 : p. 226 n°444 fig. d ; Corti 2001 : p. 303 fig. 222,1; 222,2, p. 343 n°12 ; Eneau 2002 : fig. 193 (pl. 11) Objet n°89 (pl. 06) : Jeton (inv. PAN14-E-22) CONTEXTE : Zone Est ; Espace G3 ; [UF 14158]. MATIÈRE : Os travaillé DIMENSIONS : D. = 1,7cm ; Ep. max. = 0,2cm ; Ep. min. = 0,1 cm. DESCRIPTION : Jeton de type Béal A XXXIII, 8. La face supérieure présente une série de quatre gorges en V concentriques ainsi qu'un mamelon cylindrique isolé au centre. La face inférieure est plane, et présente des traces d’usure par frottement. La tranche est à double biseau. DATATION : Le type est daté de fin Ier et du deuxième quart du IIème siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Béal 1983, p. 319 ; Thuet 2010 : p. 376 ; Feugère, Prévot, 2008 : pp. 240-241. Vie sociale Écriture Contrairement aux années précédentes, aucun style n'a été retrouvé cette année. En revanche, deux boîtes à sceau intègrent cette catégorie (planche 13). Une boîte à sceau circulaire (objet 90, planche 06) a été découverte dans le second cailloutis de la voie [VO 14513]. Entière, elle est dotée d'un fond à trois perforations qui est articulé au couvercle par une charnière maintenue par une goupille en fer. Le couvercle semble doté d'un décor très effacé non identifiable. L'objet appartient au type Furger 5c, diffusé à partir de la deuxième moitié du Ier siècle apr. J.-C. et dont la production cesse au début du IIème siècle. Le comblement de la fosse de la sépulture à incinération [SP 14502] a livré un couvercle de boîte à sceau de type Furger 7b (objet 91, planche 06). Celui-ci est mal conservé : brûlé, il constituait une offrande primaire placée sur le bûcher, puis recueillie et déposée dans la fosse. La présence de ces objets dans les sépultures du Haut-Empire a été plusieurs fois relevée95 et différemment interprétée. L'hypothèse privilégiée y voyait des vestiges de lettres 95 Feugère 1998. 299 adressées au défunt, survivance romaine d'un rite gaulois mentionné par Diodore de Sicile96. Elle a été abandonnée depuis lors97. Objet n°90 (pl. 06) : Boîte à sceau (inv. PAN14-O-77) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace ; [UF 14513] MATIÈRE : Alliage cuivreux, fer DIMENSIONS : L. = 2,2 cm ; l. = 1,9 cm ; H. = 0,7 cm DESCRIPTION : Boîte à sceau circulaire complète, à charnière et goupille en fer. L'état de conservation de l'objet ne permet pas d'affirmer avec certitude que le couvercle portait un fin décor en repoussé ou en nielle. Sa présence n'est cependant pas à exclure et la rattacherait au type 5c98. Le fond est percé de trois trous disposés en triangle. L'objet n'a pas été ouvert. DATATION : Deuxième moitié du Ier siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Furger et alii 2009 Objet n°91 (pl. 06) : Couvercle de boîte à sceau (inv. PAN14-O-33) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace ; [UF 14506] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. = 2,5 cm ; l. = 2,0 cm DESCRIPTION : Couvercle de boîte à sceau de type Furger 7b99, brûlé et mal conservé. Des traces d'oxydation au niveau des excroissances du couvercle témoignent de l'existence d'une goupille en fer. L'état de conservation et le caractère fragmentaire de l'objet ne permettent pas de reconnaître l'existence d'un décor. L'objet constituait une offrande primaire placée sur le bûcher puis ramassée et déposée dans le comblement de la sépulture à incinération [SP 14502]. DATATION : Ier siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Furger et alii 2009 ; Base Artefacts : BTS-4092 Spirituel Croyance, funéraire Un seul objet se rapporte à la sphère de la croyance (planche 14). Il s'agit d'une tôle incomplète en alliage cuivreux (objet 92, planche 07), dotée d'une bossette réalisée au repoussé. Cette forme est caractéristique des ex-voto médicaux figurant des parties génitales masculines. Les ex-voto médicaux sont généralement offerts après guérison de la partie du corps représentée. Objet n°92 (pl. 07) : Ex-voto médical (inv. PAN14-O-63) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L3 ; [UF 14530] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. con. = 4,60 cm ; Ep. = 0,07 cm. DESCRIPTION : Trois fragments jointifs d'une tôle de bronze incomplète, repliée une fois et présentant une bossette réalisée au repoussé. Il s'agit très certainement d'un ex-voto médical, figurant des parties génitales masculines stylisées. BIBLIOGRAPHIE : Base Artefacts : EVO-4008. Inclassable Le domaine Inclassable regroupe à la fois les objets identifiés dont la sphère d'utilisation ne peut pas être déterminée, les objets non identifiés et les éléments sans caractéristiques particulières (plaques, tiges, tôles, divers). 96 Diodore de Sicile : V, 28, 6. 97 Information orale : MFeugère. 98 Furger et alii 2009 : pp67-68 99 Furger et alii 2009 : p78 300 Éléments d'assemblage et de serrurerie Un clou-rivet à contreplaque carrée (objet 93, planche 07) découvert dans le comblement d'une canalisation de l'espace I2 constitue une pièce d'assemblage architectonique polyvalente dont la fonction précise ne saurait être déterminée. Objet n°93 (pl. 07) : Clou d'assemblage (inv. PAN14-E-41) CONTEXTE : Zone Est ; Espace I2 ; [UF 14373] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L.cons. = 3,2 cm ; D.max. tige = 3,5 cm ; D.min. tige = 0,5 cm DESCRIPTION : Rivet à contreplaque de forme quadrangulaire, légèrement bosselée dans le prolongement de la tige. La tige est de section ronde, son extrémité est brisée. Il appartenait certainement à un élément d'assemblage. BIBLIOGRAPHIE : Eneau 2002 : pp. 12-13. Divers, polyvalent Une vingtaine de pièces n'ont pu se voir rattachées à une catégorie fonctionnelle précise. À l'ouest, un pied de récipient en forme de sphinge (objet 94, planche 07) a été découvert dans le remblai [UF 14532] de l'espace L4b. Celle-ci est constituée d'une tête humaine, d'un torse muni d'une paire d'ailes déployées et un tronc à patte de lion unique. L'arrière du personnage n'est en ronde-bosse qu'en moitié inférieure. La partie supérieure présente des traces de brasure à l'arrière des ailes et est séparée de la partie inférieure par une carène. C'est sur cette carène que reposait le récipient, auquel trois autres sphinges devaient être fixées au niveau des ailes pour servir de pieds. Les pieds de récipient en forme de sphinge sont bien connus sur les cistes prénéstines de la fin du IVème et du début du IIIème siècle av. J.-C100. Ils se font plus rares à l'époque impériale, où ils équipent parfois des chaudières101 , des braséros et des bouilloires102. En Gaule, le parallèle le plus probant est la sphinge découverte à Fragnes (Saône-et-Loire) en 2008103 : de même module que celle de Panossas, elle présente également des traces de brasure à l'arrière des ailes. En revanche, elle est munie d'un tenon de fixation qui la rattache à un support de récipient à fond plat. Ici, la carène à l'arrière du buste oblige à une convexité de la paroi inférieure et du fond du récipient. Il faut donc exclure les braséros et les bouilloires, dont le fond est plat, et préférer une vasque. Un bassin en marbre de Pompéi104 est équipé d'un système de surélévation identique : quatre sphinges à patte de lion unique soutiennent une vasque dont la partie inférieure repose sur une carène à l'arrière du buste. Ainsi, l'ensemble, constitué de cinq pièces de bronze, formait un récipient qui témoigne d'un niveau de richesse matérielle élevé105. Deux petits couteaux fragmentaires à soie, trouvés à l'ouest sur la voie [VO 14513] (objet 95, planche 07) et dans la tranchée à l'est des thermes (objet 96, non illustré) ont des formes trop peu caractéristiques pour les rattacher à une activité particulière. Il en est de même pour un fragment de boucle en alliage cuivreux (objet 97, planche 07) et trois maillons de chaînette (objet 98, planche 07), découverts eux-aussi sur la voie [VO 14513]. Le premier a pu appartenir indistinctement à une pièce de vêtement ou de harnachement, le second à un système de suspension indéterminé. Un crochet de suspension en alliage cuivreux (objet 99, planche 07) a été retrouvé dans le niveau protohistorique [UF 14536] servant d'encaissant à la sépulture à incinération [SP 14502]. Il est possible qu'il 100 Adam 1984 : p33Le modèle à ailes rigides ouvertes correspond au type cVoir aussi les bronzes étrusques des Bouches-du-Rhône dans Oggiano-Bitar 1984 : cat12-13, p37. 101 Tisserand 2010 : fig5-6 (pl2). 102 Tassinari 1993 : cat8613 (p348). 103 Tisserand 2010. 104 Sauron 2000 : p140 et fig65. 105 Tisserand 2010 : p662. 301 s'agisse d'une partie de boucle d'oreille, puisque ce niveau très localisé a livré deux autres objets de parure : une fibule à arc tendu (objet 60, planche 05) et un bracelet tubulaire à jonc incisé (objet 69, planche 05). Quatre éléments très fragmentaires ont été découverts lors de la fouille du vase ossuaire [VP 14505]. Il s'agit de quatre fragments d'un placage à ocelles (objet 100, planche 07), d'un appendice mouluré (objet 101, planche 07) et de deux rivets (objets 102-103, planche 07). Ceux-ci sont à tige roulée, mais seul le premier (objet 102) possède une tête rapportée en alliage cuivreux. Les placages à ocelles en os sont fréquents comme revêtement de meuble ou de manche de couteau. Cette dernière identification est la plus séduisante si l'on considère les deux rivets comme des éléments d’assujettissement des plaquettes au manche. Quant à l'appendice mouluré en os (objet 101, planche 07), il peut constituer indistinctement un élément de décor de meuble106, une terminaison de manche de couteau107, une tête rapportée d'épingle complexe, ou encore un bouton de préhension108. Un contrepoids massif en plomb (objet 104, planche 07) a été découvert dans un niveau [UF 14029] d'un praefurnium (espace A5). De forme pyramidale inversée et doté d'un anneau de suspension, il est haut de 24,5 cm pour un poids avoisinant les 3,4 kg. Sa présence dans les thermes pousse à envisager deux hypothèses : soit il s'agit d'un poids de 10 livres équipant une balance de type statera , soit il s'agit d'un contrepoids appartenant au mécanisme de levage d'une trappe équipant le praefurnium et permettant de réguler la diffusion de la chaleur. Six anneaux (objets 105-110, planche 07) ont été retrouvés à l'ouest dans divers contextes. Réalisés pour la plupart en alliage cuivreux, ils demeurent des pièces de jonction polyvalentes dont il serait une gageure de déterminer la fonction. Enfin, trois petits clous (objets 111-113) n'ont pu se voir rattachés à un domaine. L'absence de terminaison du clou en alliage cuivreux (objet 113, planche 07) rend impossible la détermination de la matière dans laquelle il était fixé. Objet n°94 (pl. 07) : Pied de récipient (inv. PAN14-O-103) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4b ; [UF 14532] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : H. = 5,23 cm ; H. tot. = 6,37 cm ; Envergure = 4,73 cm ; DESCRIPTION : Pied en forme de sphinge. La tête, hiératique, est peu lisible à cause de la corrosion. Le visage est rond et possède des oreilles bien saillantes mais il ne semble pas coiffé d'un diadème, comme c'est souvent le cas. Seul le départ de l’œil gauche est observable et ne semble pas creusé. Les yeux sont surmontés d'une arcade sourcilière marquée. Le nez est étroit et long, la bouche réduite à une simple fente. Le haut du tronc ne présente pas de poitrine marquée, le plumage du buste est rendu par une série de virgules incisées. Dans la continuité du tronc se développe vers l'extérieur une paire d'ailes droites. Celles-ci sont rapidement représentées par trois rangées de pennes de dimensions décroissantes en direction de la base. Au sein de chaque rangée, les plumes sont matérialisées par un motif d'esse répété jusqu'au tronc. La partie basse du tronc, située dans la continuité de la partie haute, figure une unique patte de fauve. Celle-ci est pourvue de quatre doigts, les deux du milieu sont hypertrophiés. Chaque doigt est individualisé des autres par une dépression. Ils sont divisés en deux phalanges par une gorge marquée et se terminent par une griffe. L'arrière du personnage n'est pas décoré, d'ailleurs seule la moitié inférieure est en ronde-bosse. La partie supérieure s'interrompt au trois-quarts et est séparée de la moitié inférieure par une carène. L'arrière des ailes présentent des traces de brasure. Ce personnage mêlant une tête anthropomorphe, un corps d'aigle et une patte de fauve, représente une sphinge. La brasure à l'arrière des ailes ainsi que la représentation aux trois-quarts de la partie haute témoigne qu'il constituait un pied de récipient. Le support devait être assuré par deux ou trois autres personnages identiques, qui surélevait le récipient. DATATION : Ier siècle apr. J.-C. BIBLIOGRAPHIE : Tisserand 2010 ; Tassinari 1993 : cat. 8613 (p. 348) ; Base Artefacts : SUP-4001. 106 Béal 1983 : A XIVLa perforation correspondrait alors au dispositif de chevillage ou d'engagement. 107 Schenk : pp47-48 et cat397-402 108 Schenk 2008 : p109 et cat1174-1175 302 Objet n°95 (pl. 07) : Petit couteau à soie (inv. PAN14-O-57) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF 14513] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 6,33 cm ; l. lame = 1,87 cm ; Ep. dos = 0,32 cm ; Ep. tranchant = 0,11 cm ; l. soie = 0,96 cm ; Ep. soie = 0,17 cm DESCRIPTION : Petit couteau dont on ne conserve que la soie et une partie de la lame. La lame est à dos légèrement convexe et à tranchant droit ; la pointe n'est pas conservée. La soie, de section plate, s'implante dans le prolongement du dos. L'objet est trop polyvalent pour que l'on puisse préciser davantage sa fonction. Objet n°96 (non illustré) : Petit couteau (inv. PAN14-E-15) CONTEXTE : Zone Est ; Espace Tranchée ; [UF 14049] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 6,3 cm ; Ep. Dos = 3,2 cm ; Ep. Tranchant = 0,1 cm DESCRIPTION : Fragment d'une lame d'un petit couteau. Seules la pointe et une partie du tranchant sont conservées, la soie est manquante. Le dos de la lame est droit, la pointe arrondie. L'objet est trop polyvalent pour que l'on puisse préciser davantage sa fonction. Objet n°97 (pl. 07) : Boucle (inv. PAN14-O-38) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF 14524] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cons. =1,78 cm ; l. cons. = 1,45 cm ; Ep. max. = 0,33 cm DESCRIPTION : Boucle de forme rectangulaire et de section plate, dont on ne conserve qu'un petit côté, ainsi que le départ des longs côtés. L'objet est trop incomplet pour se prononcer sur sa fonction originelle : boucle vestimentaire ? Boucle de harnais ? Objet n°98 (pl. 07) : Chaînette (inv. PAN14-O-05) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF 14513] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cons. = 3,47 cm ; L. maillon = 1,45 cm ; Ep. Maillon = 0,16 cm DESCRIPTION : Chaînette dont on ne conserve que trois maillons ployés en S. Fonction indéterminée. BIBLIOGRAPHIE : Guillaumet 2003 : p. 130. Objet n°99 (pl. 07) : Crochet de suspension (inv. PAN14-O-25) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF 14536] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. = 1,75 cm ; D. max. = 0,12 cm DESCRIPTION : Crochet de suspension filiforme, terminé en pointe à une extrémité et replié en U à l'autre. Il s'agit probablement d'une boucle d'oreille : la pointe du crochet venait s'engager dans le lobe auriculaire et l'extrémité en U recevait un pendant qui n'est pas conservé. Toutefois, on ne peut exclure qu'il s'agisse d'un crochet plus polyvalent, équipant par exemple une petite balance. BIBLIOGRAPHIE : Tendille 1980 : fig. 2 ; Corti, Giordani 2001 : fig. 200. Objet n°100 (pl. 07) : Placage à ocelles (inv. PAN14-O-158) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF 14504] MATIÈRE : Os travaillé DIMENSIONS : L. cons. = indéterminée ; l. cons. = indéterminée ; Ep. cons. = 0,14 cm DESCRIPTION : Fine plaquette à bords droits très fragmentaire (3 collages), décorée de deux ocelles et séparée par deux gorges en V symétriques. Elle constitue un élément de placage : le motif d'ocelles est courant sur les manches de couteau, sur les revêtements de coffrets ainsi que sur les peignes et les lames de tisserand. En revanche ces deux derniers objets s'accordent mal avec l'épaisseur du placage. À Avenches, un manche couteau de section octogonale possède un même décor d'ocelles et deux gorges longitudinales. BIBLIOGRAPHIE : Béal 1983 : cat. 1305 (couteaux B VI) ; Schenk 2008 : cat. 390 (couteau) et 1082-1086 (placage) ; Deschler-Erb 1998 : cat. 97 Objet n°101 (pl. 07) : Appendice mouluré (inv. PAN14-O-159) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF14504] MATIÈRE : Os travaillé DIMENSIONS : L. = 1,65 cm ; D. est. = 0,8 cm 303 DESCRIPTION : Appendice mouluré incomplet et brûlé, de forme tubulaire aux deux bases plates. La paroi extérieure est décorée d'une suite de moulures : succèdent à une moulure triangulaire à trois filets deux troncs de cône opposés dissymétriques, deux disques plats séparés d'un filet, un nouveau double tronc de cône dissymétrique, un disque plat, une gorge en V et un nouveau disque plat décoré d'un filet. Un canal en U est creusé dans la paroi intérieure. Il s'agit donc vraisemblablement d'un appendice mouluré équipant un objet indéterminé. Ces éléments constituent indistinctement des décors de meuble109, des terminaisons de manche de couteau110, des têtes rapportées d'épingles complexes, ou encore des boutons de préhension111. La première identification semble douteuse ici en raison du module réduit de l'objet. Des bâtonnets moulurés ont également été découverts dans la nécropole d'Avenches En Chaplix : ils sont interprétés comme partie d'un ensemble d'offrandes funéraires brûlées sur le bûcher, peut-être un fuseau112. Là encore, la longueur réduite de l'objet, comme sa cavité axiale, s'oppose à cette identification. En l'absence d'exemplaires identiques, il faut probablement y voir un élément décoratif monté sur un meuble ou constituant une partie de la mouluration complexe d'un objet sur lequel il était enfilé. BIBLIOGRAPHIE : Schenk 2008 : cat. 1206 Objet n°102 (pl. 07) : Rivet (inv. PAN14-O-160) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O; [UF 14504] MATIÈRE : Alliage cuivreux, fer DIMENSIONS : L. cons. = 2,07 cm DESCRIPTION : Clou très oxydé. L'état de conservation de l'objet rend difficile sa lecture. Il est constitué d'une tête plate en alliage cuivreux, montée sur un tôle de fer repliée de sorte à former un tube. Un fragment plaquette en os à décor d'ocelles (voir inv. PAN14-O-158) a été agrégé au corps à cause de la corrosion. Il s'agit probablement d'un rivet original, situé entre le rivet roulé en une pièce113 et le clou-rivet en deux pièces114. Avec le clou roulé (inv. PAN14-O-161), il a pu assujettir le placage à décor d'ocelles sur un couteau ou un coffret. Objet n°103 (pl. 07) : Rivet (inv. PAN14-O-161) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF 14504] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 1,24 cm DESCRIPTION : Rivet roulé (type Guillaumet 3) très oxydé : il est constitué d'une tôle de fer enroulé et d'une tête en volume matricée. Avec le clou-rivet (inv. PAN14-O-160), il a pu assujettir le placage à décor d'ocelles (inv. PAN14-O-158) d'un couteau ou d'un coffret. BIBLIOGRAPHIE : Guillaumet 2003 : p. 46. Objet n°104 (pl. 07) : Contrepoids (inv. PAN14-E-19) CONTEXTE : Zone Est ; Espace A5 ; [UF 14029] MATIÈRE : Plomb, fer DIMENSIONS : L. = 24,5 cm ; l. max. = 7,5 cm ; l. min. = 3,3 cm ; ep. = 2,5 cm ; d. anneau = 3,1 cm DESCRIPTION : Contrepoids en plomb (aequipondium) de forme pyramidale inversée. Un anneau de suspension en fer vient se fixer à son sommet et semble percer l'objet jusqu'à sa base pour ressortir sous la forme d'une plaque en fer, maintenant ainsi solidement le lourd corps en plomb qu'il recouvre partiellement. Aucun parallèle n'a pu être établi sur la forme de l'objet. Sa masse importante (3400 g soit un peu plus de dix livres romaines) n'exclut pas qu'il puisse s'agir d'un contrepoids d'une statera de gros gabarit : certains poids en plomb pèsent jusqu'à 6000g115. Une autre hypothèse tendrait à impliquer ce poids dans un mécanisme de levage d'une trappe liée au fonctionnement du praefurnium dans lequel il a été retrouvé. Cependant aucun système semblable n'a été rencontré dans les publications consultées Objet n°105 (pl. 07) : Anneau (inv. PAN14-O-134) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace K2 ; [UF 14514] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : D. int. = 2,71 cm ; Ep. = 0,49 cm DESCRIPTION : Anneau simple, plein et à section en D. La polyvalence de ces éléments rend impossible, en l'absence d'un assemblage caractéristique, la détermination de sa fonction originelle. 109 Béal 1983 : A XIVLa perforation correspondrait alors au dispositif de chevillage ou d'engagement. 110 Schenk : pp47-48 et cat397-402 111 Schenk 2008 : p109 et cat1174-1175 112 Castella et alii 1999 : p333 et cat1580-1581C'est également l'interprétation des éléments de même morphologie à Augst (Deschler-Erb 1998 : p192 et cat4522) 113 Guillaumet 2003 : type 3 (p46) 114 Guillaumet 2003 : type 6 (p46) 115 Corti 2001 : p246 n°18 304 Objet n°106 (pl. 07) : Anneau (inv. PAN14-O-48) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF 14524] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : D. int. = 1,90 cm ; Ep. = 0,27 cm DESCRIPTION : Anneau simple, plein et de section carrée, de fonction indéterminée Objet n°107 (pl. 07) : Anneau (inv. PAN14-O-92) CONTEXTE : Zone Ouest ; Hors contexte MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : D. int. = 1,23 cm ; Ep. = 0,40 cm DESCRIPTION : Anneau simple, plein à section en D. Fonction inconnue. Objet n°108 (pl. 07) : Anneau (inv. PAN14-O-104) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace E6 ; [UF 13503] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : D. int. = 1,35 cm ; Ep. = 1,28 cm DESCRIPTION : Deux fragments jointifs d'un anneau simple, plein et à section triangulaire. Fonction indéterminée. Objet n°109 (non illustré) : Anneau (inv. PAN14-O-76) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace E2 ; [UF 14598/14581] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : D. ext.. = env. 2,00 cm Ep. = 0,21 cm DESCRIPTION : Anneau fragmentaire complet, plein et de section elliptique. Fonction inconnue. Objet n°110 (pl. 07) : Anneau (inv. PAN14-O-115) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace E6 ; [UF 13503] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : D. int. = 3,40 cm ; D. section = 0,45 cm. DESCRIPTION : Anneau simple, plein et de section ronde. Fonction inconnue. Objet n°111 (non illustré) : Clou (inv. PAN14-O-59) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace K1 ; [UF 14514] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. = 2,82 cm DESCRIPTION : Clou de petit module, à tête circulaire irrégulière. Objet n°112 (non illustré) : Clou (inv. PAN14-O-105) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace E6 ; [UF 13603] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. = 1,31 cm DESCRIPTION : Clou de petit module incomplet à tête très détériorée. Objet n°113 (pl. 07) : Clou décoratif ? (inv. PAN14-O-150) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O; [UF 1513] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : D. tête = 1,45 cm DESCRIPTION : Clou-rivet à tête circulaire plate et tige de section circulaire brisée dès son départ. L'absence de la partie terminale du tenon empêche de déterminer s'il était fixé sur du cuir (applique de harnais, applique vestimentaire) ou sur du bois (applique de mobilier). Indéterminés Indéterminés : objets Quelques objets n'ont pas été formellement identifiés. L'objet 114 (pl. 08) se présente comme une plaque en fer incomplète et de section plate, pourvue d'une perforation. Les traces de bois oxydées sur une de ses faces orientent vers un élément de penture équipant une pièce de bois indéterminée. L'objet 115 (planche 08) est constitué de deux tôles pseudo-rectangulaires maintenues ensemble par un rivet : il s'agit peut-être d'un élément de renfort de type bouton riveté. Découvert dans la forge L3, l'objet 116 (planche 08), fragmentaire pourrait être une extrémité de panne de marteau. Un élément incomplet a été retrouvé dans la démolition [UF 14537] de la pièce E7 : il comprend un 305 anneau épais de section rectangulaire, prolongé par un départ de fiche de section carrée (objet 117, planche 08). L'objet 118 (planche 08) est un fragment en alliage cuivreux, découpé en hexagone, de section épaisse et pointé sur une de ses faces. Il s'agit vraisemblablement d'une fragment de statue récupéré et en attente de refonte. Une tôle en alliage cuivreux (objet 119) découverte en L4b présente un décor grenelé réalisé au repoussé et est munie d'un crochet à son extrémité : son identification est inconnue. La démolition [UF 14530] de l'espace L3 a livré un élément lithique (objet 120, planche 08). Celui-ci est constitué d'un corps cylindrique terminé à chaque extrémité par un large bouton discoïdal. Son identification n'est pas assurée : il s'agit peut-être d'une bobine. Ces objets, plus souvent réalisés en bois ou en terre cuite et dans un module plus petit, sont interprétés comme des éléments d'accastillage en contexte littoral. À l'intérieur des terres, ils sont compris comme des éléments qui permettent de maintenir deux bâches tendues, en passant les boutons dans des fentes prévues à cet effet dans le pied des tentures. À Cologne, des bobines en quartzite et en terre cuite ont été interprétées comme des outils de tanneur116. L'objet 121 (planche 08) est constitué d'une plaque rectangulaire sur laquelle se fixe perpendiculairement une tige de section carrée. Lors du dégagement du niveau d'incendie [UF 13555] du grenier dans la travée H8, un ensemble de plaques de fer et de clous a été retrouvé contre un des murs de la travée. Bien que très fragmentées, les pièces semblent appartenir à un ensemble cohérent, de nature indéterminée. Aucune n'est très caractéristique : toutes les plaques sont incomplètes et de section plate, quelques unes sont percées d'un trou de fixation recevant dans certain cas un clou à tête plate. La longueur et la largeur des bandes permettent d'envisager qu'il s'agisse d'un renfort de caisse de char, peut-être des éléments du train avant. Un clou incomplet à tête plate mais de section circulaire pourrait constituer le départ d'un axe de timon. L'objet 123 (planche 08) a été découvert à proximité du pied de récipient en forme de sphinge (objet 97, planche 07). D'un diamètre supérieur équivalent au pied de la sphinge, il avait d'abord été interprété comme la base de cet objet. Or, le départ d'une fiche en bronze sur sa face arrière s’accommode mal avec cette fonction : on comprend mal pourquoi assujettir définitivement dans le bois les pieds d'un bassin. Il s'agit donc plus vraisemblablement d'une clavette, dont le méplat supérieur a pu accueillir un élément rapporté. À l'est, plusieurs fragments peu caractéristiques (objets 124-128, non illustrés), n'ont pas non plus été identifiés. Objet n°114 (pl. 08) : Penture ? (inv. PAN14-O-40) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace E6 ; [UF 13580] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 9,57 cm ; l. = 1,83 cm ; Ep. = 0,18 cm DESCRIPTION : Plaque en fer incomplète, de forme rectangulaire et de section plate, pourvue à l'extrémité conservée d'une perforation circulaire. Des traces de bois conservées par la rouille sur une face orientent vers un élément d'assemblage de type penture ou de type charnière à crochet (« Hakenösenscharniere ») dont on ne conserverait que la plaque à oeil. BIBLIOGRAPHIE : Riha 2001 : Taf. 26-27 ; Base Artefacts : RCH-4006. Objet n°115 (pl. 08) : Bouton riveté ? (inv. PAN14-O-149) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L3 (carré C2) ; [UF 14585] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L = 1,41 cm ; l. = 1,24 cm ; Ep. = 1,25 cm DESCRIPTION : Deux tôles découpées de forme pseudo-rectangulaire, superposées et maintenues par un rivet. Il s'agit peut-être d'un élément de renfort de vêtement, de type bouton riveté. BIBLIOGRAPHIE : Tendille 1980 : cat. 34-36. 116 Hoepken 2004 : p31 306 Objet n°116 (pl. 08) : Panne de marteau ? (inv. PAN14-O-153) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L3 ; carré B2 ; [UF 14677] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 5,86 cm ; l. = 2,85 cm ; Ep. = 2,06 cm DESCRIPTION : Fragment d'objet en forme de barre de section rectangulaire épaisse et terminée à son extrémité conservée en biseau. Segment de panne de marteau ? Objet n°117 (pl. 08) : Indéterminé (inv. PAN14-O-75) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace E7 ; [UF 14537] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : D. ext. = 4,49 cm ; D. int. = cm ; Ep. = cm DESCRIPTION : Anneau de section rectangulaire, prolongée par un départ de fiche de section carré. La fonction de l'objet est inconnue. Objet n°118 (pl. 08) : Indéterminé (inv. PAN14-O-85) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4b ; [UF 14633] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. max. = 4,72 cm ; l. max = 4,56 cm ; Ep. = 0,50 cm DESCRIPTION : Fragment découpé de forme hexagonale et de section rectangulaire, pointé sur une de ses faces. L'épaisseur de l'objet et les traces de découpe conduisent à y voir un élément récupéré en attente de refonte, peut-être un fragment de statue. Objet n°119 (pl. 08) : Indéterminé (inv. PAN14-O-45) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4b ; [UF 14527] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. = 3,29 cm ; l. = 1,42 cm ; Ep. = 0,06 cm DESCRIPTION : Tôle en bronze repliée et de forme rectangulaire. Elle présente un décor grenelé réalisé au repoussé et est dotée à une extrémité d'un crochet déporté vers un des profils. Objet n°120 (pl. 08) : Bobine ? (inv. PAN14-O-64) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L3 ; [UF 14530] MATIÈRE : Pierre indéterminée DIMENSIONS : L. = 10, 34 cm ; D. corps = 3,47 cm ; D. bouton = 6,01 cm DESCRIPTION : Objet constitué d'un corps cylindrique étroit terminé à chaque extrémité par un bouton discoïdal large mais incomplet. Sa détermination fonctionnelle est inconnue en l'absence de parallèles. Cet élément est morphologiquement proche des « bobines » connues le long du littoral méditerranéen. Réalisées le plus souvent en bois, parfois en terre cuite et en pierre, elles sont de plus petit module que l'objet en question (L. moyenne = 5 cm). Leur fonction est encore débattue : la fréquence des découvertes à proximité du littoral ou des grands cours d'eau orientait vers des éléments d'accastillage liés au gréement. Pourtant, elles sont aussi connues à l'intérieur des terres. À Lattes, au moins trois exemplaires en bois ont été découverts117 : ils sont interprétés comme des éléments de fixation entre deux bâches qui, une fois tendues, formaient un écran de protection dans une boutique ou un habitat. Les boutons latéraux passaient alors par des fentes régulièrement ménagées le long des tentures. D'autres exemplaires en quartzite et en terre cuite ont été retrouvés à Cologne, où ils sont interprétés comme des outils de tanneur118. BIBLIOGRAPHIE : Chabal, Feugère 2005 : p. 161 ; Hoepken 2004 ; Jauch, Weiss 2012 ; Base Artefacts : BOB-4001 et BOB 4002. Objet n°121 (pl. 08) : Indéterminé (inv. PAN14-O-72) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace E2 ; [UF 14539] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 5,65 cm DESCRIPTION : Élément incomplet réalisé d'un seul tenant, comprenant une plaque rectangulaire de section plate sur laquelle vient se fixer perpendiculairement une tige de section carré. Objet n°122 (pl. 08) : Renfort de caisse de char ? (inv. PAN14-O-11) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace H8 ; [UF 13555] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : Non renseignées 117 Chabal, Feugère 2005. 118 Hoepken 2004 : p31 307 DESCRIPTION : 40 fragments d'un ensemble de plaques et de quelques clous hémisphériques. La plupart des plaques sont incomplètes et de section plate. Quelques-unes ont une section concavo-convexe. Plusieurs d'entre-elles présentaient des trous d'assujettissement dans lesquels un clou à tête hémisphérique était passé. En l'absence d'éléments typologiquement caractéristiques, son identification demeure hypothétique. Il pourrait s'agir de fragments appartenant au châssis d'un char, peut-être liés au renfort et/ou à la suspension de la caisse. Une tête de clou incomplète mais présentant un départ de tige de section circulaire pourrait appartenir à un axe de timon. Objet n°123 (pl. 08) : Clavette ? (inv. PAN14-O-157) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4b ; [UF 14532] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : D. = 2,17 cm ; H. cons. = 1,15 cm DESCRIPTION : Élément constitué d'une partie supérieure en tronc de cône, aux profils moulurés et à méplat supérieur. La partie inférieure présente un départ de tige, brisée. L'objet, découvert à proximité immédiate du pied en forme de sphinge (PAN14-O-102) avait d'abord été interprété comme la base de celui-ci, au vue de la correspondance des diamètres. Or, on comprend mal la volonté d'assujettir définitivement à un meuble un récipient de type bassin. En outre, aucun des pieds de même morphologie n'est doté d'un tel système. Il s'agit donc au final de deux éléments distincts. Cette pièce constitue peut-être une clavette a décor rapporté. Objet n°124 (non illustré) : Indéterminé (inv. PAN14-E-11) CONTEXTE : Zone Est ; Espace G2 ; [UF 14018] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : D. = 0,4 cm ; L. = 4,6 cm DESCRIPTION : Patte en angle droit dont l'un des côtés est recourbé à 180 degrés. Objet n°125 (non illustré) : Indéterminé (inv. PAN14-E-14) CONTEXTE : Zone Est ; Espace Tranchée ; Décapage mécanique MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. = 8,3cm cm ; Ep. = 4,5 cm ; D. = 9 cm DESCRIPTION : Objet doté d'une courte partie cylindrique et d'une autre plus longue, quadrangulaire et aplatie. L'extrémité de cette dernière semble s'être courbée avant de se briser. L'objet pourrait être un outil dont la nature est inconnue. Objet n°126 (non illustré) : Indéterminé (inv. PAN14-E-16) CONTEXTE : Zone Est ; Espace G1 ; [UF 14033] MATIÈRE : Lithique DIMENSIONS : D. = 0,4 cm ; L. = 4,6 cm DESCRIPTION : Objet en pierre dont la nature est indéterminée. L'une des extrémités adopte une forme arrondie et écrasée tandis que l'autre, ayant l'aspect d'une tige, se termine par une pointe. Objet n°127 (non illustré) : Indéterminé (inv. PAN14-E-21) CONTEXTE : Zone Est ; Espace G3 ; [UF 14153] MATIÈRE : Plomb DIMENSIONS : L. = 8,8 cm ; l. = 2,4 cm ; Ep. = 0,7 cm DESCRIPTION : Deux fragment d'un objet en forme de "Z" écrasé. Peut-être s'agit-il d'un dispositif d'accroche. Objet n°128 (non illustré) : Indéterminé (inv. PAN14-E-40) CONTEXTE : Zone Est ; Espace G2 ; [UF 14265] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. = 1,9 cm ; l. max. = 1 cm ; Ep. max. = 0,1cm , Ep. min. = 0,04 cm DESCRIPTION : Fragment d'un objet indéterminé se présentant sous la forme d'une petite tôle. L'une des faces est très lisse. L'objet est brisé sur trois de ses quatre cotés, l'un des côtés, plus épais, pourrait s'apparenter à lèvre d'un élément de vaisselle où d'un petit objet de type clochette (tintinnabulum). Indéterminés : plaques Essentiellement en fer, les plaques sont définies ici comme des éléments allongées de section plate ou rectangulaire, sans caractéristique particulière. Un lot de 51 restes de plaques a été récolté cette année, 15 à l'est et 36 à l'ouest. Objet n°129 (non illustré) : Plaque perforée (inv. PAN14-E-30) CONTEXTE : Zone Est ; Espace M7 ; [UF 14281] MATIÈRE : Fer 308 DIMENSIONS : L. = 4,1 cm ; l. max. = 3,7 cm ; Ep. = 0,7 cm DESCRIPTION : Plaque en fer perforée en son centre. Indéterminés : tôles En alliage cuivreux et en plomb, les tôles sont différenciées ici des plaques par une épaisseur inférieure ou égale au millimètre. Trop réduites et sans caractéristique propre, elles ont pu constituer des parties d'objets en tôle (placage de meuble, élément de harnachement) ou des chute de découpe de feuilles de bronze. On en a dénombré 11 NR en alliage cuivreux et 3 NR en plomb. Objet n°130 (non illustré) : Tôle (inv. PAN14-O-98) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace O ; [UF 14536] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cons. = 1,85 cm ; l. = 0,96 cm ; Ep. =0,05 cm DESCRIPTION : Fragment de tôle de section concavo-convexe. Objet n°131 (non illustré) : Tôle en plomb (inv. PAN14-E-23) CONTEXTE : Zone Tranchée ; Espace M6 ; [UF 14094] MATIÈRE : Plomb DIMENSIONS : L. = 8,0 cm ; l. max. = 2,8cm ; l. min. = 0,9 cm ; Ep. = 0,2cm DESCRIPTION : Tôle en plomb s’appointissant vers l'une des extrémités. Elle présente plusieurs pliures. Indéterminés : tiges Les tiges indéterminées sont en fer ou en alliage cuivreux, de section circulaire ou quadrangulaire. La plupart constitue des tiges de clous, tandis que celles en alliage cuivreux peuvent avoir appartenu à des fibules, des épingles, des aiguilles ou encore à des manches d'objets. On a dénombré 243 NR en fer et 7 NR en alliage cuivreux. Objet n°132 (non illustré) : Tige (inv. PAN14-O-61) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L1 ; [UF 14576] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cons. = 3,29 cm ; D. = 0,28 cm DESCRIPTION : Tige incomplète, de section circulaire. Objet n°133 (non illustré) : Tige (inv. PAN14-O-137) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace L4a ; [UF 14531] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cons. = 3,56 cm ; D. = 0,31 cm DESCRIPTION : Tige incomplète, de section circulaire. Objet n°134 (non illustré) : Tige (inv. PAN14-O-13) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 14519] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. cons. = 5,83 cm ; D. max. = 0,25 cm DESCRIPTION : Tige incomplète de section circulaire dont le diamètre diminue progressivement en direction de la pointe. Terminaison d'épingle, d'aiguille ou d'ardillon ? Objet n°135 (non illustré) : Tige (inv. PAN14-O-43) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espace N ; [UF 14519] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. cons. = 6,06 cm ; D. max. =0,25 cm DESCRIPTION : Tige incomplète de section circulaire dont le diamètre diminue progressivement en direction de la pointe. Terminaison d'épingle, d'aiguille ou d'ardillon ? Objet n°136 (non illustré) : Tige (inv. PAN14-O-71) CONTEXTE : Zone Ouest ; Espac14531] MATIÈRE : Fer 309 DIMENSIONS : L. cons. = 13,00 cm ; D. = 0,54 cm DESCRIPTION : Tige incomplète de section circulaire sans caractéristique. Corps de stylet sans renflement ? Objet n°137 (non illustré) : Tiges (inv. PAN14-E-45) CONTEXTE : Zone Est ; Espace Tranchée (M8) ; [UF 14143] MATIÈRE : Alliage cuivreux DIMENSIONS : L. max. = 4,6 cm ; Ep. = 1,5 cm DESCRIPTION : 3 fragments de tige de section quadrangulaire. Indéterminés : divers Enfin, 71 restes de formes diverses, voire complètement informes pour certains, complètent le panel des indéterminés. La plupart sont des éléments en plomb sans caractéristiques. Objet n°138 (non illustré) : Objet massif à angle droit (inv. PAN14-E-13) CONTEXTE : Zone Est ; Espace Tranchée ; [UF 14048] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. = 5,5 cm ; Ep. = 1,7 cm DESCRIPTION : Objet massif en fer présentant un angle droit. Son oxydation ne permet pas de l'identifier. Objet n°139 (non illustré) : Objet indéterminé (inv. PAN14-E-29) CONTEXTE : Zone Est ; Espace M7 ; [UF 14281] MATIÈRE : Fer DIMENSIONS : L. = 3,4 cm ; l. = 2,6 cm DESCRIPTION : Fragment d'objet en fer. Son oxydation ne permet pas de l'identifier. 310 311 312 313 314 315 316 317 318 Conclusion De l'étude typo-fonctionnelle des petits objets de cette campagne 2014, il ressort à l'ouest une bonne représentativité des activités de production et aussi – étonnement – des objets liés à la parure et au soin du corps. Des structures de travail du fer avaient déjà été mises en évidence lors de la campagne précédente [UF 13503]. Un premier nettoyage avait permis de retrouver, outre une masse conséquente de scories de fer, quelques outils. Un second nettoyage de cette même structure et des alentours immédiats confirme l'existence d'une zone artisanale dès la phase 1 localisée à l'extérieur de la cellule E0. Le travail du fer est de nouveau mis en avant : de nombreuses scories, dont plusieurs culots, ont à nouveau été exhumées (7 kg) , ainsi qu'un ciseau à métaux et un demi-produit de type plat. Les tests aux battitures des sédiments associés se sont révélés positifs. La phase suivante voit la construction et l'utilisation du bâtiment E. Bien que la fonction des espaces de celui-ci demeure inconnue en l'absence d'un dégagement complet des sols, des activités de découpe animale et de menuiserie sont esquissées respectivement par un couteau désosseur, un ciseau à douille et un fer de hache. La fonction du bâtiment L, construit durant la phase 3 reste encore méconnue. Dans la pièce L3, l'abondance de scories, d'argiles vitrifiées, ainsi que la présence d'un demi-produit et d'une probable panne de marteau renvoient aux activités de métallurgie du fer et des alliages cuivreux. Des battitures ont été récoltées dans plusieurs couches de la pièce. En revanche aucune goutte n'a été découverte. L'espace L3 a également livré deux objets liés à la médecine : un manche de bistouri et un fragment d'ex-voto médical figurant de parties génitales masculines. Leur présence étonne, et doit être mise en relation avec une sonde auriculaire découverte dans la pièce immédiatement au nord (L7). En effet, les objets de soin du corps sont bien représentés dans ce tiers nord de la zone, puisque qu'à ces éléments se rajoutent une cuillère-sonde découverte dans le remblai de L4 et une tablette à broyer découverte plus au nord. Mis en relation avec le pied de récipient en forme de sphinge, l'intaille au venator, deux fibules, les appliques de meubles et une charnière en alliage cuivreux, ils révèlent pour les environs du bâtiment L un faciès urbain prononcé (planches 10 et 11). La fréquentation des voies nord-sud [VO 14513] et est-ouest [VO 14514] est marquée à l'échelle du petit mobilier par plusieurs clous de chaussure et par une applique de char. En bordure de la première, la sépulture à incinération [SP 14502] a livré un ensemble d'offrandes primaires et secondaires. Une partie d'entre elles forme un lot cohérent lié à la pratique du sport et au soin du corps : une armature de flèche de chasse, un strigile à manche large, une anse et un bord de bassin à ablutions. Un balsamaire entier en verre déposé dans le vase-ossuaire complète ce lot. Le reste du dépôt comprend un fragment de verre brûlé indéterminé, un couvercle de boîte à sceau et plusieurs clous en fer de petit module. Le comblement du vase ossuaire a quant à lui livré deux rivets, un appendice mouluré et des fragments d'un placage à ocelles, peut-être les vestiges d'un couteau à manche en os. Le dépôt d'une pointe de flèche fait écho à un passage du Testament du Lingon119. Rédigé par un riche notable de la cité des Lingons entre 70 et 212, il met en avant la chasse comme l'apanage d'une élite restreinte : « […] De plus, je veux que tout l'équipement que je me suis constitué pour la chasse aux bêtes et à la capture des oiseaux soit brûlé avec moi, y compris les piques, les glaives, les coutelas, les rets, les filets, les lacets, les gluaux, les tentes, les épouvantails, les /balnearius/, les litières, la chaise à porteurs et tout ingrédient ou équipement concernant ce sport [...] » (Le Bohec 1991) 119 CIL XIII, 5708. 319 La présence d'un strigile n'est pas non plus anodine, puisqu'il s'agit d'un objet profondément lié à la culture gymnaste d'une certaine élite méditerranéenne. Enfin à l'est, l'ensemble du mobilier recueilli cette année se rapporte surtout à l'immobilier. Les emboîtures de canalisation sont nombreuses et marquent l'emplacement des canalisations d'adduction en bois. Un lot de fiches en T à queue découvertes dans la démolition de la pièce A7 révèle, dans cet espace, l'existence d'un dispositif d'isolation de la maçonnerie. 320 321 322 323 5.6. Éléments d’architecture Florent AUBERT, Alexis BONNEFOY, Éléonore FAVIER (Université Lumière Lyon 2) Les blocs d’archirtecture monumentale retrouvés dans la couche de démolition qui s’étend au nord-est de l’espace L4 (Zone Ouest, espace L4b) ont fait l’objet d’un premier examen, qui donnera lieu à une étude architecturale plus approfondie après extension de la fouille. Faute de temps et de matériel adéquat, les blocs n’ont pas encore fait l’objet d’un relevé, qui sera effectué ultérieurement. Seuil rainuré CONTEXTE : Zone Ouest, Espace L4b [UF 14544] MATÉRIAU : Pierre indéterminée DIMENSIONS : L. = 0,48 m; l. = 0,47 m; H. = 0,22 m ; L. rainure = 0,34 m; l. rainure = 35 mm; H. rainure = 40 mm. DESCRIPTION : Bloc complet de forme carrée et de section rectangulaire. Il présente sur sa face supérieure une rainure excentrée occupant les trois quarts de la largeur. Cette face est soigneusement lissée, tandis que toutes les autres sont dégrossies. BIBLIOGRAPHIE : Bouet 2014 : pp. 9-39, fig. 35-36 et fig. 44 ; Garmy 2000 : pp. 146-147, fig. 134 n°5 et fig. 135 ; Grouy 2000 : fig. 134 n°6 ; Pomaredes 2012 : p. 65 ; Adam 2008 : pp. 345-346 et fig. 731. Les caractéristiques de ce bloc [UF 14596] tendent à l’interpréter comme une pierre de seuil (Bouet 1994 : p. 10). Il ne présente pas de feuillure, c’est-à-dire de rebord sur lequel viendrait s’arrêter la porte. La présence d’une rainure longitudinale le rattache au type D de la classification d’A. Bouet (1994 : fig. 35-36). J.-P. Adam décrit le type de fermeture associé à cet aménagement. Il s’agit de planches de bois « se chevauchant et encastrées au sol dans une rainure creusée dans le sol ». (Adam 2008 pp. 345-346) Le bloc [UF 14596] ne constitue en fait que l’extrémité d’un seuil. Il s’agit d’un seuil à pas étroit puisqu’il ne possède pas de feuillure. De la rainure longitudinale est conservée une extrémité. Il faut probablement restituer un ou plusieurs blocs rainurés qui constituaient la partie médiane et l’autre extrémité du seuil. En leur absence, l’identification typologique oscille entre deux possibilités. Le bloc [UF 14596] peut appartenir à la catégorie D1a d’A. Bouet (1994 : pp. 30-34) : un seuil à rainure longitudinale et porte latérale droite. Néanmoins, il est tout aussi envisageable que ce seuil ne soit pas associé à une porte. Dans ce cas, il pourrait se rapprocher du seuil à pas étroit trouvé dans la villa de SaintAndré de Codols (Nîmes, Gard ; Pomaredes 2012 : fig. 58). Il mesure environ 0,50 m de large pour une hauteur de 0,11 m. Incomplet, il est doté d’une simple rainure longitudinale d’une largeur de 30 mm, dont les extrémités ne sont pas conservées. De même, la fouille de la pièce 8 des Hespérides à Nîmes (Gard) a révélé un fragment de seuil à pas étroit, d’une largeur de 0,30 m présentant une simple rainure de 30 mm de large (Garmy 2000 : fig. 134 n°5). Ce type de seuil équipait souvent les boutiques : c’est le cas de certains magasins de Pompéi (rue de l’Abondance ; Adam 2008 : fig. 731). Mais les seuils de Nîmes témoignent qu’ils peuvent uniquement servir de maintien d’un « panneau fixe, mais amovible à volonté » (Garmy 200 : p. 147). En revanche, le bloc [UF 14596] ne peut pas constituer un seuil à glissière puisque la rainure est trop étroite pour faire coulisser deux panneaux (Grouy 200 fig. 134 n°6). 325 Bloc d’entablement CONTEXTE : Zone Ouest, Espace L4b [UF 14597] MATIÈRE : Molasse ou calcaire DIMENSIONS : C. = 0,37 m ; Ep. = 0,15 m DESCRIPTION : Le bloc [UF 14597] complet adopte une forme carrée et une section rectangulaire. La face principale est moulurée en cavet. Le cavet est précédé d’un bandeau plat de 0,15 m de largeur. Les faces latérales sont toutes dressées tandis que la face arrière possède une surface mal dégrossie. La surface plane des faces latérales laisse supposer la présence de blocs identiques accolés. La face moulurée constitue nécessairement le parement. On peut supposer qu’il s’agit d’un fragmnt d’entablement, d’un bloc d’architrave ou d’un bloc de corniche (Ginouvès, Martin 1985 : entrées correspondantes et pl. 65). Il n’est pas non plus exclu que ce bloc soit constitutif d’une plinthe moulurée en cavet inversé, disposée à la base du mur. 326 Bases de colonnes doubles Base de colonne double [CL 14594] CONTEXTE : Zone Ouest, Espace L4b [UF 14544] MATÉRIAU : Pierre indéterminée DIMENSIONS : L. max. = 0,52 m ; l. max. = 0,34 m ; l. min = 0,22 ; H. = 0,17 cm. DESCRIPTION : Le bloc [UF 14594] est en partie arraché. Il adopte en face supérieure une forme bilobée symétrique, incomplète. Cette face présente un profil plan et forme un débord par rapport au tronc. Ce tronc se compose de deux cylindres accolés d’une vingtaine de centimètres de diamètre chacun. Aucune trace d’outil n’a été observée et elle n’est dotée d’aucun aménagement. Toutes les surfaces sont lisses. Base de colonne double [CL 14595] CONTEXTE : Zone Ouest, Espace L4b [UF 14544] MATÉRIAU : Pierre indéterminée DIMENSIONS : L. max. = 0,49 m ; l. max. = 0,36 m ; l. min = 0,24 m ; H. = 0,21 m DESCRIPTION : Identique au précédent, le bloc [UF 14595] n’est pas conservé intégralement. Il présente lui-aussi une face supérieure bilobée en débord sur un tronc dont la section est celle de deux cylindres tangents d’une vingtaine de centimètres de diamètre chacun. BIBLIOGRAPHIE : F. Benoit, Recherches archéologiques dans la région d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). In: Gallia. Tome 5, fascicule 1, 1947. pp. 81-122. L’identification précise de ces deux éléments d’architecture atypiques pose problème. Le parallèle le plus probant est celui d’une base de colonne double découverte dans la villa du Jardin de Grassi à Aix-enProvence, datée du Haut-Empire (Benoit 1947). Cette base présente toutefois des différences avec celle de Panossas : elle est d’un module plus grand (L. max. = 0,78 m ; l. max = 0,49 m ; l. min = 0, 25 m ; H. = 0, 24 m) et présente surtout une forme asymétrique (fig. 1). De plus, les deux éléments de Panossas ne disposent pas de mortaises de scellement, ni sur leur face supérieure ni sur leur face inférieure. La base d’Aix-en-Provence appartient à un péristyle de type rhodien, c’est-à-dire un péristyle dont la façade sud est plus haute que les autres. Dans ce type d’édifice, la colonne double joue un rôle architectonique majeur : disposée aux angles de la façade méridionale, la partie principale de la colonne en supporte l’entablement tandis que l’autre partie de la colonne, plus courte, reçoit celui des façades latérales. Le prototype de ces colonnes doubles provient des cités hellénistiques d’Asie mineure et de Grèce comme Délos. Néanmoins, ces colonnes composites ne sont pas seulement utilisées dans les péristyles rhodiens mais sont aussi appropriées aux constructions étagées. Vitruve les recommande dans sa théorie de la basilique dont un exemple a été retrouvé à Arles (Vitruve, De Arch., V, 1). La basilique d’Arles a recours, aux angles, à des colonnes doubles dont l’une des parties est plus courte, afin de supporter son étage (fig. 2 et 3). Pour l’ensemble de ces exemples, aucun chapiteau double associé à ces colonnes n’a été découvert. Des chapiteaux doubles n’auraient aucun intérêt en raison de la hauteur inégale des deux parties de la colonne. Dans son article sur la villa du Jardin de Grassi, F. Benoit explique que le type du pilier composite n’est pas inconnu en Gaule romaine et l’auteur renvoie à un certain nombre de découvertes qui attestent, selon lui, de l’existence de « portiques de hauteurinégale dont le type se serait répandu en Gaule avec l’introduction du péristyle à l’époque romaine » (Benoit 1947). 327 328 Figure 63 : Double base du portique rhodien de la villa d'Aix-en-Provence Figure 64 : Restitution schématique d'une colonne double de la basilique et d'une demicolonne engagée du collatéral de la basilique d'Arles Figure 65 : Double base et chapiteau adossé de la basilique d'Arles 329 5.7. Autel anépigraphe Camille NOUET (Université Lumière Lyon 2) La fouille du praefurnium des thermes (pièce A3, zone Est) a livré un petit autel anépigraphe enregistré sous le numéro d’objet n°4. Il gisait dans la couche de remaniement [UF 14027] du foyer n°2 construit contre le mur sud de la pièce, posé à plat, face principale contre terre à la cote d’altitude de 292,94 m NGF (fig. 1). L’autel, façonné dans un bloc de molasse de couleur gris-vert, présente une face antérieure quasiment complète malgré quelques cassures présentes à divers endroits. Sa face arrière est arrachée, ce qui nous empêche de déterminer sa profondeur. Le socle comporte une gorge concave creusée sur toute sa largeur, probablement liée à un remploi. Haut de seulement 32 cm, long de 30 cm pour une épaisseur conservée maximale de 19,5 cm, l’autel en molasse présente une forme parallélépipédique. Son corps principal, Le corps de l’autel, haut de 13 cm, long de 23 cm et épais de 16 cm au minimum, ne présente aucun décor ni inscription visibles. La modénature de la base comporte (du bas vers le haut) un socle surmonté d’un listel plat, puis d’un cavet renversé sur les trois faces. La base déborde du corps de l’autel et mesure 9,5 cm de hauteur, sa longueur et son épaisseur correspondent aux dimensions totales de l’objet. La modénature du couronnement renvoie à celle de la base. Les dimensions sont les mêmes, seule son épaisseur diffère puisqu’elle atteint 13 cm. Un cavet droit en saillie souligne un listel plat qui est surmonté d’un bandeau droit, qui borde une table d’un cm de hauteur légèrement en retrait du bandeau. Le couronnement déborde également du corps et sa moulure se retrouve sur les trois faces. Il n’y a pas de coussin ou chapiteau. La face sommitale est plane, la présence éventuelle d’une cupule ne pouvant être déterminée en raison de son arrachement. La face principale, en partie lissée, comporte à 2 cm des cavets de couronnement et de la base une large zone striée de rainures parallèles. Il est peu probable que ces stries résultent d’une volonté d’effacement d’un décor ou d’une inscription car elles sont très peu profondes. Elles correspondent plutôt à une surface d’accroche pour l’application d’une couche d’enduit, dont quelques plages subsistent au niveau du couronnement. La décoration ou la réfection d’autels votifs au moyen d’enduits de chaux correspond à une pratique bien attestée, par aexemple dans le mithraeum de Martigny/Forum Claudii Vallensium. Il est possible qu’une inscription peinte ou gravée ait figuré à l’origine sur la couche d’enduits disparue. Ce type d’autel miniature en pierre de type arula est bien connu dans la région, plusieurs exemplaires épigraphes et anépigraphes étant conservés au musée gallo-romain de Lyon-Fourvière. Des exemplaires en molasse sont attestés à Glanum (dont l’origine précise est inconnue) ou encore dans la villa de la Buisse, où trois petits autels votifs anépigraphes ont été découverts (encore une fois le lieu précis est inconnu). Sa forme est courante et ne peut être datée avec précision même si de façon générale, une majorité d’autels votifs sont appartiennent au IIe siècle de notre ère. La fonction précise et la position originelle de cet objet sont difficiles à établir du fait de sa position secondaire dans une couche de remaniement. Il n’est pas impossible qu’il ait été localisé initialement dans le prafurnium des thermes, où la molasse est largement utilisé dans la construction des piédroits de foyers. Si les autels votifs de ce type sont retrouvés principalement dans les sanctuaires ou les laraires domestqiues, où ils revêtent une valeur d’ex-voto, ils ont parfaitement leur place dans ce contexte : des autels épigraphes ont été découverts, par exemple, dans le prafurnium et le caldarium de Saint-Bertrand de Comminges (Sablayrolles et Schenck 1988) ou en marge de l’édifice thermal de Tavel. En milieu artisanal, des statues ou des autels dédiés aux divinités du foyer en charge du bon fonctionnement du four (genius praefurni) sont parfois attestés, comme dans l’atelier de Chapeau-Rouge à Lyon. L’hypothèse d’un remploi pour la construction des fours est envisageable si l’on considère que la couche [UF 14027] a également livré une demi-meule rotative (objet n°1), qui témoigne de son caractère détritique. On peut néanmoins supposer que l’autel était exposé dans un périmètre proche, à l’intérieur d’une niche aménagée dans l’un des murs des thermes ou dans un laraire aménagé à proximité. 330 Fig. 1 – Autel anépigraphe découvert au sommet des couches de comblement du praefurnium A3 331 Synthèse générale et perspectives Matthieu POUX, Aldo BORLENGHI Avec la collaboration de Jean LASSUS, Gaëlle MORILLON, Camille NOUET, Nicolas BERNIGAUD Fig. 66 - Cliché aérien réalisé en juin 2014 par A. Bliez, montrant l’extension du bâtiment B au sud de l’entrepôt H, le prolongement sud de la voie [VO 14513] et l’existence de plusieurs structures fossoyées (canaux ?) dans la moitié sud de la parcelle. 333 5.8. Synthèse des résultats Zone Ouest (entrepôt, voirie et corps de bâtiments associés) Cette campagne de fouille a permis de mieux appréhender l’évolution chronologique des corps de bâtiments qui occupent la zone Ouest. Elle s’articule en trois états principaux, dont la datation s’échelonne entre la seconde moitié du Ier s. av. J.-C. et le IVe s. apr. J.-C. Premiers niveaux d’occupation (état 1, Tène finale - époque augustéenne) Un niveau protohistorique ténu [UF 14536] a été repéré en bordure occidentale de la voie [VO 14513]. Dégagé sur une très petite surface, il semble s’étendre hors des limites de fouille et constitue l’encaissant de la sépulture à incinération [SP 14502]. Il est daté de la fin de l’âge du Fer par deux objets de parure : un bracelet tubulaire à jonc décoré d’incisions (type Tendille 8) (objet n°69, pl. 05) qui constitue un fossile directeur de LTD1 et une fibule de type Feugère 9a (objet n°60, pl. 05) produite entre les années 60 et 10 av. J.-C. Un crochet de suspension, peut-être d’une boucle d’oreille (objet n°99, pl. 07), a été découvert dans ce même niveau. Cet horizon précoce explique sans doute la découverte, en position résiduelle dans le même secteur, de plusieurs deniers allobroges du type « au cavalier », à légende BRI / COMA et DVRNACOS / DONNVS, dont la circulation est principalement centrée sur les années 80-40 av. J.-C. Une fibule de schéma La Tène moyenne, caractéristique de la première moitié du IIème siècle av. J.-C., qui fait écho à un exemplaire de typologie similaire recueilli en 2012 dans la zone Est, sous les sols du praefurnium A3 (voir infra). Le premier état maçonné (10 av. J.-C. – 15/20 apr. J.-C.) est caractérisé par l’installation d’une petite construction maçonnée de plan quadrangulaire (E0). Elle fonctionne avec une forge [UF 13503] et deux foyers [FY 14650] et [FY 14610] aménagés le long de sa façade est. Au sud, le mur [M 12579] existe dès cette période, mais n’est pas lié aux maçonneries de E0. Au vu du mobilier qu’elle a livré, la sépulture à incinération [SP 14502] découverte au niveau de la bordure ouest de la voie nord-sud [VO 14709] est probablement liée à cet état, probablement liée à un premier axe de voirie qui n’a pas été clairement mis en évidence par la stratigraphie. Elle a livré un ensemble d'offrandes primaires et secondaires formant un lot cohérent lié à la pratique du sport et au soin du corps (armature de flèche de chasse, strigile à manche large, bassin à ablutions), qui témoignent d’un niveau social et d’un degré de romanisation relativement élevés. Ces niveaux précoces corroborent l’existence, déjà mis en évidence par la tranchée de sondage ouverte en 2012 dans le même secteur, d’une première séquence d’occupation comprise entre La Tène finale et la fin du Ier s. av. J.-C., dont quelques traces ont également été repérées plus à l’est, au niveau de l’édifice thermal et de la tranchée Est (voir infra). L’extension de cette occupation semble correspondre à celle de l’ensemble du site à l’époque romaine, sans qu’il sout possible, en l’état actuel, d’en déterminer précisément la nature (établissement agricole, occupations de bord de voie ?). Bâtiment artisanal E (état 2, Ier s. apr. J.-C.) Le deuxième état maçonné (15/20-70 apr. J.-C.) est marqué par la construction et l’utilisation du corps de bâtiments E. Il se décompose en trois étapes, caractérisée chacune par un agrandissement du bâti. 334 Dans un premier temps (étape 2a : 15/20-40 apr. J.-C.), trois pièces sont construites (E2, E7, E8), adossées et chaînées au long mur d’enclos occidental [M 14546]. Cette étape de construction perturbe le mur [M 12579] qui est localement coupé par la façade méridionale du bâtiment E et réutilisé comme prolongement sud du mur d’enclos. Son prolongement nord est matérialisé par la fondation en galets [M 14657 = 14715], qui peut correspondre soit à un agrandissement du mur de façade ouest, soit à la façade d’un corps de bâtiment distinct, équivalent au corps de bâtiments L. Une deuxième étape (étape 2b : 40-60/70 apr. J.-C.) voit la construction du bâtiment-porche (K1), au prix d’une destruction partielle du mur d’enclos [M 14546], reconstruit et prolongé sur le même tracé. Une voie en cailloutis [VO 14709] axée sud-nord est installée le long de la façade ouest du bâtiment E en même temps que la voie perpendiculaire [VO 14514] axée ouest-est, liée fonctionnellement au bâtiment-porche (K1). Dans un troisième temps (étape 2c : 60/70-150 apr. J.-C.), le corps initial du bâtiment E est agrandi par l’ajout de trois nouvelles cellules (E3, E4, E5) qui viennent combler l’espace qui le séparait du bâtiment-porche (K1). Il est doté en façade orientale d’un portique (E6) à deux rangées de poteaux, dont le rattachement à cette étape est justifié par la présence des piles [PL 14553], [PL 14558] et [PL 14554], adossées au mur [M 13610]. Un nouveau niveau de circulation en cailloutis [VO 13544] est mis en place à l’avant du portique. Rappelons que la mise en évidence de voirie adjacentes aux bâtiments de la zone Ouest constituait l’un des principaux enjeux de la campagne de fouille 2014. La découverte de deux axes perpendiculaires se croisant au niveau du bâtiment-porche K1 remplit pleinement cet objectif. Leur largeur importante (5 m) et leur mode d’aménagement relativement soigné (fossés bordiers, chaussée empierrée) autorisent à les qualifier de voies plutôt que comme de simples chemins agricoles. En revanche, la fenêtre de fouille ne permet pas de déterminer s’il s’agit de voies d’accès privatives, menant à un domaine agricole, ou si elles sont partie prenante d’un réseau de voirie public à plus grande échelle. Le prolongement méridional des fossés bordiers de l’axe nord-sud, bien visible sur les clichés aériens réalisés cette année (fig. $$), ne suffit pas à trancher. Sans être décisives, ces nouvelles données viennent donner corps à l’hypothèse de travail, avancée en 2013, d’un site lié fonctionnellement, à une étape ou une autre de son évolution, au réseau de voirie local ou régional (ferme-auberge, station routière). La fonction artisanale du corps de bâtiments (E), suggérée par plusieurs marqueurs liés aux travail des métaux et du bois (ciseau, burin, hache, déchets de forge). L’espace de forge identifié en 2013 dans l’espace E9, lié au premier état de construction maçonné E0, laisse à supposer qu’il s’agit de sa vocation initiale. En E7, le niveau noir [UF 14699] associé au foyer [FY 14607] a livré un poids non négligeable de scories de fer et battitures. L’absence de foyers artisanaux clairement identifiés au sein des cellules E1-E5 permet d’envisager qu’elles ont abrité d’autres activités, domestiques ou agricoles. La présence d’au moins deux foyers milite pour des pièces d’habitation ; leur situation à l’aplomb du grand granarium (H), pour une fonction de stockage ; la découverte d’un couteau à désosser en E2 et le dépôt d’un squelette d’équidé en E3, pour un espace de stabulation et/ou de boucherie. Ces trois hypothèses sont tout à fait complémentaires dans le cadre de la pars rustica rattachée à un grand domaine rural, comme dans celui d’ateliers édifiés en bordure de voie. Dans son dernier état de construction, ce corps de bâtiments (E) présente un plan unitaire comprenant six cellules contiguës alignées sur une trentaine de mètres. Cette configuration peut évoquer des dépendances artisanales adossées à un mur d’enclos délimitant la pars rustica. On peut notamment citer l’exemple de la villa des Grandes Terres à Beynost, dont la cour est bordée par une série d’ateliers de bronziers qui s’en distinguent néanmoins par leur alignement discontinu (Motte 2009). La présence de la tour-porche K1, caractéristique des entrées d’établissements agricoles recensés dans la région et à l’échelle de la Gaule, ne contredit pas cette hypothèse. Dans une toute autre direction, la juxtaposition 335 des cellules au sein d’un seul et même corps de bâtiments aménagé le long d’un axe de voirie et le fait qu’elles soient reliées par un portique de façade ne sont pas sans rappeler les enfilades de boutiques (tabernae) dont on connaît de nombreux exemples en milieu urbain ou périurbain. L’achèvement de la fouille du bâtiment et de ses abords, programmée pour l’été 2015, permettra peutêtre de trancher cette alternative qui revêt un majeur pour l’interprétation générale du site. Entrepôt H (état 3, IIe - IIIes. apr. J.-C.) La phase suivante, qui correspond au troisdième état de constructions maçonnées, marque une rupture dans l’occupation du secteur. Il est marqué par la construction du grenier (H) à l’emplacement du corps de bâtiments E et par celle du bâtiment L qui le prolonge au nord. Dans un premier temps (étape 3a), les construction du corps de bâtiments E sont totalement arasées pour faire place aux fondations du bâtiment H, qui ne réutilise aucune des maçonneries antérieures comme support d’élévation. Son orientation diffère totalement puisqu’elle est axée nord-ouest/sudest, probablement dans le souci de faire bénéficier le réseau d’aérations des vents dominants. L’extension de la fouille à la moitié occidentale du bâtiment a permis de valider le plan et les dimensions de ce grand granarium, décrit en détail dans le rapport 2013. Les études comparatives réalisées depuis, dans le cadre d’un mémoire de Master 1 (MORILLON 2014) et d’un article de synthèse rédigé dans le cadre du colloque AGER de Clermont-Ferrand (FOUILLET, MORILLON, POUX, à paraître) ont confirmé qu’il compte parmi les édifices de ce type les plus grands et les mieux conservés à l’échelle des Trois Gaules et des Germanies. L’élévation des murets d’installation du plancher suspendu comptent encore jusqu’à huit assises au-dessus du niveau d’installation des évents, ce qui permet d’évaluer à 0,93 m la hauteur minimale de surélévation du plancher. L’espace central (H1) étant bien moins bien conservé, il est plus difficile de restituer son niveau d’utilisation, probablement situé à la même altitude que celui des espaces de stockage latéraux. Le niveau d’arase des maçonneries du corps de bâtiments antérieur (E) apparaissant très haut, il est en effet peu probable qu’ils soient restés visibles. En outre, la mise au jour du mur de façade occidental du grenier n’a révélé aucun système d’entrée permettant à des véhicules ou à des piétons d’accéder à son espace intérieur. Dépourvu de niveaux de sol ou de circulation clairement identifiables, ce dernier semble avoir été remblayé dès l’origine par des recharges successives de graviers, de pierres et de terre visant à compenser, tout ou en partie, la différence d’altitude. L’hypothèse d’une cour ouverte accessible à partir de l’ouest doit donc être abandonnée, au profit de celle d’une esplanade surélevée et peut-être même dallée. Il avait été envisagé en 2013 que les blocs de voie en granit [UF 13530] accumulés le long du parement intérieur du mur de façade oriental [M 13519] aient pu être prélevés sur les espaces de voirie adjacents. La fouille de cette année ayant montré que ces derniers étaient revêtus d’une simple chaussée en cailloutis, on peut envisager la récupération d’un dallage dont les très gros blocs [UF 14706] et [UF 14707], vraisemblablement laissés en place, constitueraient l’ultime reliquat. Le fait que les couches de remblai qui comblent l’espace H1 aient été fortement remaniées à l’époque moderne, établi par la découverte d’une monnaie en 2013, semble indiquer que cette opération est intervenue à une époque relativement récente. La structuration interne et la fonction de cette esplanade centrale sont impossibles à déterminer du fait de la disparition des sols. Pour les mêmes raisons, l’absence de soutènement interne ne peut être invoqué pour restituer un espace totalement vide et ouvert. Les niveaux de toiture effondrée (TCA, tegulae et imbrices) conservés tout le long du parement extérieur du mur oriental [M 13519] comme du mur occidental [M 13520], au contact de la voie [VO 14513] qui longe le bâtiment, vont plutôt à l’encontre de cette hypothèse. La faible épaisseur des murs (60 cm) relativement à celle des maçonneries constitutives des bastions latéraux (90 cm), ainsi que l’absence de niveau d’effondrement 336 de murs maçonnés, n’autorisent pas pour autant à restituer des élévations importantes. L’hypothèse d’appentis entourant l’espace central H1, comme celle de portiques extérieurs adossés aux deux façades longitudinales du bâtiment, peuvent être envisagées sur la base des parallèles existants (RICKMAN 1971 ; SALIDO DOMINQUEZ 2012), sans qu’il soit possible d’avancer des preuves décisives. Dans tous les cas de figure, le sol de l’espace central du grenier semble avoir été rehaussé d’au moins 0,80 m par rapport au niveau de la voie. L’absence apparente de dispositif d’accès ou de rattrapage des niveaux, de type rampe ou escalier, plaide pour un aménagement volontaire, destiné à faciliter la manipulation et le chargement des denrées stockées dans les bastions latéraux. Des quais de déchargement identiques, surplombant les voiries environnantes d’un bon mètre de hauteur, semblent attestés pour les horrea de Vienne120. Ces nouveaux acquis modifient sensiblement l’estimation de la capacité de stockage du granarium. L’existence d’étages surmontant les espaces de stockage latéraux, suggérée par l’épaisseur importante de leurs maçonneries (90 cm), militait en 2013 pour une fourchette comprise entre 70 et 100 tonnes de céréales, en tenant compte d’une épaisseur maximale d’accumulation de 30 cm et de travées intermédiaires pour la circulation et la manipulation des stocks. La restitution d’un espace central muni de portiques sur tout son pourtour pourrait doubler cette capacité, si l’on admet qu’ils ont pu servir d’espace de stockage des sacs de céréales après séchage, dans l’attente de leur chargement. Cette hypothèse, qui s’accorde avec les estimations proposées ces dernières années à partir d’autres édifices similaires121, est la seule qui puisse justifier sa surface inutilement importante (500 m²). L’orientation du grenier sur les vents dominants et sa proximité avec les axes de voirie préexistants, sur lesquels il empiète légèrement, semblent avoir été privilégiés pour son installation. Le fait qu’il ait été implanté au mépris des constructions antérieures et de leur alignement induit une rupture architecturale et fonctionnelle drastique qui s’intègre difficilement à l’évolution du bâti sur le long terme, telle qu’on peut l’observer au niveau des corps de bâtiments adjacents B et L. Cette configuration inédite a donné lieu à une communication spécifique présentée dans le cadre du colloque AGER de Clermont-Ferrand122. Les caractéristiques de l’entrepôt de Panossas, conformes à celles des entrepôts publics édifiés dans les camps du limes d’époque impériale (Saalburg, Chester, Colchester, Veldidena) ou dans les contextes urbains d’époque plus tardive (Trèves, Milan, Aquilée), ainsi que sa localisation au point de rencontre de deux axes routiers majeurs (voie Vienne-Milan et compendium reliant cet axe à Lugdunum), peuvent être mise en relation avec les grands horrea fluviaux reconnus dans les deux colonies, qui comptent parmi les plus importants de l’Occident romain. Elles amènent à se demander si les grands greniers à plancher surélevé découverts sur une trentaine de villae sont véritablement liés à un modèle strictement autarcique d’exploitation des ressources agricoles, stockées selon un rythme saisonnier pour être consommées sur place ou redistribuées à courte ou moyenne distance. Le recensement de ces édifices à l’échelle des provinces de Gaule et de Germanie et leur mise en relation avec le réseau de communication terrestre et fluvial permettent d’envisager qu’ils ont assumé un rôle plus large dans l’approvisionnement des chefs-lieux, des camps militaires ou de l’Urbs. 120 121 Renseignement oral B. HELLY, que nous remercions amicalement pour ses remaques et conseils prodigués sur le terrain. MATTERNE et al. 2001, 150 ; OUZOULIAS 2006, 78-248 ; VAN OSSEL, DEFGNEE 2001, 232 ; DEMAREZ 2010, 393-395. 122 Matthieu POUX, avec la collaboration de Aldo BORLENGHI, Nicolas FOUILLET, Gaëlle MORILLON, « Greniers ruraux ou entrepôts annonaires ? Fonction et répartition des granaria de grande capacité dans les provinces de Gaule et de Germanie (IerIIIe s. apr. J.-C.). », à paraître. 337 L’étude du mobilier céramique recueilli cette année apporte de nouveaux éléments concernant la datate de construction et d’utilisation du granarium. La découverte de deux fonds de céramiques « allobroges » estampillés et d’un gobelet de type Lez. 057 dans le comblement d’une dépression fouillée de part et d’autre du mur de façade occidental [M 13520], interprétée comme sa tranchée de fondation, impose un terminus post quem pour son édification, qui n’a pu intervenir avant la seconde moitié du IIe s. apr. J.-C. Cette datation pose problème, dans la mesure où elle laisse subsister un important hiatus avec les datations proposées pour l’état précédent, dont le mobilier ne semble guère postérieur au début de l’époque flavienne. Ce point précis devra faire l’objet de vérifications lors de la prochaine campagnes de fouille, afin de déterminer si cette tranchée correspond véritablement à la phase d’édification du grenier et non à l’implantation d’une canalisation ou à une réfection du mur d’époque postérieure. Ce faciès relativement tardif est cohérent, en revanche, avec l’hypothèse avancée dès 2013 d’une utilisation relativement prolongée de l’entrepôt, suggérée par un petit ensemble monétaire recueilli le long de sa façade orientale (vingtaine d’Aureliani) et une monnaie de Constantin extraite des niveaux de démolition du bastion sud. Corps de bâtiments L (état 3b, IIe-IVe s. apr. J.-C.) Dans un second temps (étape 3b, après 150 apr. J.-C.), les deux voies qui longent l’entrepôt à l’ouest et au nord et se rejoignent au niveau du bâtiment-porche K1 sont reconstruites et changent légèrement d’orientation. La voie sud-nord [VO 14513] est déportée vers l’est et s’accole désormais aux murs de façade occidentaux des bâtiments L [M 14564] et H [M 13520]. La voie est-ouest [VO 14514] s’aligne quant à elle sur l’orientation de la façade nord du grenier, modification de tracé qui justifie l’implantation d’une série de chasse-roues au niveau des angles de bâtiments les plus exposés au passage des véhicules. Au nord de la voie, deux nouveaux bâtiments indépendants sont construits contre le parement est du mur [M 14564]. Le plus méridional est élevé en deux temps : il comprend d’abord deux pièces (L3 et L7) séparées par un étroit couloir (L8 et L7), adossées au sud contre le mur nord de K1, puis les pièces L1, L2 et L6, ajoutées postérieurement et dotées pour les deux premières (L1 et L2) de sols maçonnés. Le mur sud de la pièce L1 [M 14568] empiète sur le fossé nord [FO 14579] de la voie est-ouest, ce qui tend à situer l’agrandissement du bâtiment sud après sa mise en place. Il est certain que le bâtimentporche (K1) est maintenu dans cet état, de même que les voies [VO 14709] et [VO 14725]. Même si le grenier empiète clairement sur la voie ouest-est [VO 14725], elle demeure en effet la seule située à la fois au-dessus des ressauts du mur de façade nord du grenier et au-dessous des ouvertures. Dans un dernier temps, l’espace séparant les bâtiments H et K est fermé par la mise en place du mur [M 14551] appuyé aux deux façades. À l’extrême nord, le bâtiment quadrangulaire L5 se distingue du précédent par l’absence de cloisonnements internes, qui ménage une surface intérieure plus importante, et sa date de construction plus tardive. Ses niveaux d’occupation et de destruction ont livré un centenionalis de Constantin II César daté de 324-330 apr. J.-C., de la céramique métallescente, des céramiques à revêtement argileux et un pot à lèvre verticale à gorge interne (COM-E-M A3, var. A) qui induisent une datation postérieure au début du IIIe s. apr. J.-C. La fonction économique de ces bâtiments peut être déduite de leur aménagement relativement sommaire (sols en terre battue, absence de décors) et de la présence, dans l’espace L3, d’un foyer associé à de nombreux marqueurs d’activité métallurgique (scories, culots de forge, argiles vitrifiées, battitures, demi-produit en alliage cuivreux et autres déchets liés au travail du fer et du bronze). L’hypothèse d’une forge bimétallique peut être avancée pour ce bâtiment dont le plan général rappelle pourtant plutôt, dans son état intial, celui des granges à double porche connus en Gaule centrale (GASTON 2008). D’un point de vue plus général, ces deux bâtiments (L1-L6 et L5) adossés à un mur d’enclos évoquent une configuration relativement courante, caractéristique des grandes villae à pavillons multiples alignés recensés dans toute la moitié nord de la Gaule (FERDIÈRE et al. 2010). Ces incertitudes sont renforcées par la découverte, au niveau de l’angle extérieur du bâtiment L5, d’une épaisse couche d’effondrement de toiture et de maçonneries comprenant plusieurs gros blocs en molasse (pierre de seuil, pierre d’entablement, bases de colonnes doubles) issus d’une construction relativement monumentale et divers petits mobiliers de qualité (applique de meuble en forme de sphinge, sonnaille, applique de harnais en alliage cuivreux, tablette à broyer, pierre d’intaille représentant un jeune venator), associés à un semis de Tibère à l'autel de Lyon et à un antoninien de Gallien. De par sa composition, cet ensemble revêt un caractère résidentiel qui tranche avec la modestie du bâtiment L4 et apparaît plutôt lié à une autre construction située à proximité mais audelà des limites de fouille. Un apport d’éléments récupérés en d’autres points du site, remployés dans une construction plus tardive adossée au bâtiment, est également possible. L’extension du secteur, envisagée pour 2015, permettra probablement de trancher. Au terme de la fouille de cette année, un ensemble de structures demeure non phasé. Il s’agit du trou de poteau [TP 14659], de la tranchée de récupération [TR 14649] qui perce la forge d’état 1 [UF 13503], et des murs dégagés en 2012 sous le bâtiment B [M 12578], [M 12580], [M 12519], [M 12506], [M 12568], [M 12598] et [M 12604]. La fouille extensive, la datation et la caractérisation de ces différents corps de bâtiments périphériques (B et L) constitueront l’enjeu majeur de la campagne à venir. Zone Est (espace thermal, corps de bâtiments F) La campagne de cette année visait à compléter la fouille de l’ensemble thermal identifié en 2012 en lisière occidentale du bosquet, dont la moitié sud avait été dégagée en grande partie l’année dernière et en particulier, de mieux appréhender le plan et la fonction de deux espaces chauffés (A6-A7) appréhendés très partiellement en 2013. Elle a révélé de nouveaux espaces (G2-G3, J1-J5) situés au nord des précédents (A1-A5), qui portent la surface totale de l’édifice à plus de 900 m². L’ouverture de sondages profonds dans l’ensemble des espaces a permis de préciser leur chronologie et mis en évidence l’existence d’un état d’occupation ancien, antérieur à la construction des thermes. Le phasage général de l’édifice et l’interprétation fonctionnelle des espaces qui le composent requièrent un travail d’analyse des séquences stratigraphiques, des élévations et des mobiliers qui n’ont pu être achevés dans le cadre de ce rapport intermédiaire. Ils seront exposés dans le rapport final et la publication qui clôtureront le programme de fouille pluriannuel. À titre provisoire, on se bornera à rappeler ici les principaux acquis de cette campagne, leur apport à la connaissance de la chronologie et au fonctionnement du bâtiment. Horizon d’occupation antérieur aux thermes (état 1, Tène finale - époque augustéenne) Un premier niveau d’occupation sous-jacent aux constructions maçonnées a été recoupé en différents points des espaces de service G et J qui s’étendent au nord des thermes : l’[UF 14250] en G2, située à l’interface avec le terrain naturel [UF 14001], la couche marron [UF 14218], repérée par un sondage profond ouvert dans J2, ont livré quelques tessons de sigillée italique (service 2), de paroi fine, de céramique claire calcaire et de céramique modelée, caractéristiques de l’époque augustéenne. Il s’agit du niveau romain le plus ancien mis en évidence dans la zone des thermes, susceptible d’établir un lien de continuité chronologique avec les indices d’occupation d’époque gauloise repérés dans les sondages de 2012 : un enclos fossoyé, associé à des niveaux de sol et à quelques mobiliers résiduels (amphore gréco-italique et fibule en fer de schéma La Tène moyenne), semblaient attester la 340 préexistence d’un établissement agricole de type « ferme indigène ». Les premières traces d’occupation qui lui succèdent à l’époque romaine ne sont matérialisées, dans ce secteur, que par des niveaux de circulation en terre battue qui s’étendent probablement sous les vestiges maçonnés de l’édifice thermal. Cette occupation précoce paraît perdurer jusqu’à la fin de la période julio-claudienne, sans qu’il soit possible d’en préciser la nature. Des sigillées sud-gauloises (coupelles inornées Drag. 24-25, Drag. 27, assiette Drag. 18, coupe carénée Drag. 29), des céramiques modelées ou à pâte claire calcaire, des tessons d’amphore de Bétique Dressel 7-11 et des fragments de lampes à médaillon et volutes ont été recueillies dans les couches inférieures de G1 [UF 14035], de G2 [UF 14214, UF 14226] et de J1 [UF 14022, 14167], dans le radier de sol [UF 14205/UF 14210] sous-jacent au sol de circulation du couloir I1 ainsi que dans l’espace I3 [14352, 14353, 14366], qui documentent la pérennité de l’occupation jusqu’à la fin de l’époque julio-claudienne et le début de l’époque flavienne. Sur le plan stratigraphique, ces niveaux ne semblent pas constitutifs de véritables sols d’occupation, en relation avec les espaces concernés. Ils semblent plutôt correspondre à un premier niveau de fréquentation du secteur ou à des remblais d’installation, antérieurs à leur édification. La présence des mêmes marqueurs caractéristiques du Ier s. apr. J.-C. (sigillée sud-gauloise, dont un bol caréné à décor moulé de type Drag. 29, plat à enduit interne de type VRP, claire calcaire, tournée grise) dans la tranchée de fondation [UF 14178] du mur oriental [M 13015] de l’édifice thermal fournit un bon terminus post quem. Elle tend à confirmer l’hypothèse d’une construction des thermes à l’époque flavienne, proposée en 2013 suite à la découverte de deux monnaies de Domitien dans le sol de la pièce A4 délimitée par ce même mur. Édifice thermal (A, IIe-IVe s. apr. J.-C.) Ce terminus s’accorde parfaitement avec la découverte, effectuée l’année dernière contre le parement opposé du même mur [M 13015], de deux monnaies attribuées à Domitien (un as et un sesterce), probablement déposées en guise de dépôt de fondation dans un niveau de radier sous-jacent au sol de l’abside de la pièce A4. Leur degré d’usure indique qu’elles circulé un certain temps, ce qui repousse la construction de l’édifice à l’extrême fin du Ier s. apr. J.-C., voire au début du IIe s. apr. J.-C. La séquence suivante est bien caractérisée par les rares ensembles céramiques associés à la période de fonctionnement des thermes. Le remplissage de la canalisation d’évacuation du bassin [UF 13128] de la pièce A2 fouillé en 2013, ainsi que les niveaux de sol supérieurs des espaces de service G1-G3 et extérieurs J1-J5 ont livré plusieurs marqueurs caractéristiques des IIe et IIIe s. apr. J.-C. : fonds de céramique allobroge estampillée, sigillées de Gaule centrale de type Drag. 37, Drag. 33, Lezoux 92 ou 100, marmites en céramique tournée rouge, lampes de Firme et fragments d’amphore Gauloise 4, couvrent une large période d’utilisation qui s’étend jusqu’à la fin du Haut-Empire dans les années 250-300 s. apr. J.-C. Malheureusement, aucun d’entre eux ne peut être directement corrélé à la succession de sols maçonnés qui caractérisent l’édifice thermal, nettoyés régulièrement et exempts de tout dépôt détritique lié à son fonctionnement. En termes de chronologie relative, les découvertes de cette année confirment l’existence d’au moins deux phases d’aménagement des thermes. En outre, le dégagement des pièces A7 et A6 a permis d’émettre de nouvelles suppositions sur l’organisation du circuit balnéaire. Dans une première phase, la pièce A7 est chauffée par un hypocauste comme en témoignent la présence de pilettes et de tubuli ainsi que l’aménagement d’un praefurnium et d’un canal de chauffe dans l’angle sud-est de l’espace G2. La fonction initiale de cette pièce n’est pas facile à appréhender : son lien direct avec une grande salle froide (A4) et son éloignement des autres pièces chauffées placées sur le côté occidental des thermes rendent peu compréhensible l’existence d’un chauffage. On pourrait 341 l’interpréter comme un apodyterium chauffé, qui expliquerait son indépendance par rapport aux autres salles chauffées. Dans cette hypothèse, l’accès aux thermes se faisait initialement à partir de leur façade nord et non de leur angle sud-est, comme proposé l’année dernière après la découverte d’un escalier d’accès situé dans l’espace I3. Le seuil [13156] situé dans l’angle nord-ouest de la pièce a pu constituer leur entrée principale malgré sa faible largeur. L’aménagement d’une entrée dans l’angle sud-est de l’espace A4 a pu intervenir ultérieurement, dans le cadre d’une réorganisation complète des axes de circulation. Cette possibilité est confortée par les modifications qui ont affecté l’espace A7. Survenu dans une phase ultérieure, le bouchage du praefurnium de G2 et le rehaussement du sol d’A7 sur une couche de remblai trahissent sans doute un changement de fonction de la pièce, transformée en pièce froide. Désormais privée de chauffage, elle a pu garder la même fonction de vestiaire ou en assurer une autre, qui n’est pas encore identifiée. La création d’un nouvel accès direct à la salle A4 a pu la reléguer au rang d’entrée secondaire, voire, de simple espace de service. La pièce A6 formait initialement un espace rectangulaire fermé, occupant une largeur identique à celle de la pièce A2. Ses murs revêtus d’enduits de propreté blanc n’ont livré aucune trace de cheminées susceptibles d’attester l’existence d’un système de chauffage par hypocauste. L’accès à la pièce se faisait sans doute par son angle sud-est, à partir de l’espace adjacent A4 à l’arrière de l’abside de la pièce A2. Sa fonction précise est difficile à cerner. Il pourrait s’agir d’un simple local de service, relié par une porte dérobée à la grande pièce A4, interprétée l’année dernière comme une salle de réception. Cet espace a également connu d’importants remaniements. À une date indéterminée, il a été partiellement réduit côté est par la construction d’une étroite cloison interne [M 14006], pour permettre la réalisation d’un couloir de service (A8) reliant la grande pièce A4 et la pièce de service G2. Dans le même temps, une nouvelle ouverture est percée dans l’angle nord-est de la vieille pièce A6 et un petit escalier [14016] construit après bouchage du praefurnium alimentant A7, destiné à compenser la différence de niveau entre les deux espaces. Dans cet état, la pièce A6 communique avec la grande pièce A2 par l’intermédiaire d’une porte ouverte dans l’abside. Elle est dotée d’une baignoire plaquée de marbre, aménagée dans son quart ouest, et d’un chauffage par hypocauste, qu’alimente un nouveau praefurnium ajouté dans la pièce A3. Ces modifications attestent un changement de fonction, de pièce froide à pièce fortement chauffée. Le fait que le bassin, alimenté directement par une chaudière surmontant le praefurnium, ne dispose pas d’écoulement, exclut une fonction de pièce de bain de type caldarium ou tepidarium. On doit plutôt l’interpréter comme un bain de vapeur, de type sudatorium. La mise en évidence de deux nouveaux foyers dans le praefurnium A3, dont la fouille a été achevée cette année, porte à quatre leur nombre total affectés au chauffage des thermes avec celui reconnu dans l’angle sud-est de l’espace G2. Ce chiffre en adéquation avec la superficie importante du complexe balnéaire se situe dans la moyenne de celui qui caractérise les établissements thermaux publics ou semi-publics reconnus en Narbonnaise et dans les Trois Gaules. Ces nouvelles données permettent de proposer plusieurs variantes de restitution du circuit balnéaire, dont certaines se sont certainement succédé dans le temps au vu des remaniements observés dans les pièces A7 et A6. Dans une première phase, on peut restituer une entrée au complexe balnéaire à partir du Nord et du seuil ouvert dans l’angle nord-ouest de l’espace A7, qui a pu faire office d’apodyterium chauffé. La grande pièce rectangulaire A4 inscrite dans son prolongement sud peut être identifiée à un espace d’accueil et de réunion de type aula ou basilica thermarum, dotée d’une exèdre renfermant à l’origine une vasque et/ou une statue visible depuis l’enfilade de portes reliant les pièces balnéaires A2-A5-A1. 342 À partir de cette pièce pivot, on pénètre dans la pièce à abside A2, qui ne semble pas pourvue d’un chauffage par hypocauste et correspond de toute évidence au frigidarium et à sa piscina, puis dans la pièce chauffée A5 identifiée au tepidarium et enfin, dans le grand caldarium à abside A1. Il est probable que le visiteur traversait sans s’arrêter des deux premières pièces, pour y revenir en sens inverse dans le cadre d’un itinéraire rétrograde classique. Dans ce schéma, l’espace A6 et sa porte dérobée ouvrant tout près de l’entrée de A4 a très vraisemblablement servi de pièce de service, dédiée à l’accueil des usagers. Il est possible qu’une seconde entrée ait existé dès l’origine dans l’angle sud-est de la pièce A4, qui donnait peut-être accès à une palestre et/ou à une natatio située au sud des thermes. L’extension des fouilles dans ce secteur permettra peut-être d’éclaircir ce point. Suite à d’importants travaux de réaménagement survenus entre le IIe et le IIIe siècle, dont la date exacte ne peut être précisée en l’absence d’ensembles céramiques corrélés aux maçonneries, le circuit est réorganisé et certaines pièces changent radicalement de fonction. L’espace A7 est désormais privé d’hypocauste, tandis que l’espace voisin A6 reçoit au contraire un chauffage intense, par l’adjonction d’un nouveau praefurnium dans l’espace adjacent A3. À partir de ces remaniements, deux nouvelles variantes de circuit peuvent être envisagées. La première demeure à peu de choses près identique à celle de l’état antérieur et conserve la succession apodyterium chauffé au nord (A7), aula/basilica thermarum à l’est (A2), donnant accès au frigidarium perpendiculaire (A2) et aux autres pièces chauffées adjacentes (A1, A5, A6). La seule différence réside dans l’ajout d’une pièce chauffée à l’arrière de la schola labri d’A2 : la petite pièce de service (A6) est réduite et dotée d’un chauffage par hypocauste et d’une baignoire dépourvue d’écoulement, pour servir de sudatorium. L’espace A8 né de la réduction de la pièce a pu servir comme précédemment de couloir de service, communicant à la fois avec la pièce A4 et l’espace de service G2 au nord. Une autre variante de parcours part de l’ouverture d’une nouvelle entrée au Sud donnant directement accès à la grande pièce A4, puis aux pièces A2 (frigidarium), A6 (sudatorium), A5 (tepidarium) et A1 (calidarium). Dans cette configuration, la pièce A7 a pu conserver sa fonction d’apodyterium non chauffé et placé en arrière de la pièce de réception, ou se voir transformée en simple local utilitaire relié aux espaces de service G1-G3 qui le jouxtent au nord et à l’ouest. Abandon des thermes (IVe-Ve s. apr. J.-C.) La période de fonctionnement ou à tout le moins, de fréquentation des thermes semble s’étendre jusqu’à l’Antiquité tardive comme en témoigne la découverte, sur le sol de la pièce A6, de plusieurs fragments d’amphore africaine de type Dressel 30 keay 1a ou 1b. Ces tessons, qui constituent les seuls restes céramiques retrouvés à la surface des sols maçonnés des pièces balnéaires A1-A7, ont assurément valeur de terminus post quem puisqu’ils ne sont pas antérieurs à l’extrême fin du IIIe ou du IVe siècle de notre ère. Cette datation s’accorde avec les résultats de l’analyse archéomagnétique des briques formant le canal de chauffe du foyer n°1 du praefurnium A3 prélevées en 2013 par Hugues SAVAY-GUERRAZ et confiées à l’IRAMAT (UMR 5060, CNRS -Université Michel de Montaigne Bordeaux 3). Elle indique à 95% de confiance une fourchette comprise entre 382 et 519 de notre ère pour la dernière chauffe du foyer (voir infra, annexe 8.4). Ces indices d’occupation tardive sont cohérents avec ceux recueillis dans la zone Ouest (monnaies de Constantin, céramiques luisantes) et dans la tranchée Est ouverte en bordure orientale du bosquet (monnaie de Jovien). 343 Espaces de service au nord (G-J) et à l’est (I) des thermes (IIe-IIIe s. apr. J.-C.) Au nord et à l’est des pièces chauffées A7 et A6, qui participent du circuit balnéaire et possèdent des sols surélevés sur hypocauste ou sur remblais, s’étendent plusieurs espaces (G, I, J) qui s’en distinguent par leur altitude de circulation plus basse de 80 cm, leurs maçonneries plus étroites (45 à 60 cm, contre 90 cm) et par leur aménagement beaucoup plus sommaire (sols en terre battue, enduits de propreté blancs et/ou rouges). Ces caractéristiques permettent de les interpréter comme des pièces de service affectées à l’approvisionnement et au bon fonctionnement des thermes. Les vastes pièces G1 et G2, reliées par un seuil large de 2 m, sont toutes deux dépourvues de système de chauffage, de tout décor particulier et partagent un même type de sol maçonné de facture grossière, directement posé sur la terre. Adossées au praefurnium des thermes A3, avec lequel elles communiquent directement, elles correspondent manifestement à des pièces de service dédiées à son approvisionnement et à son fonctionnement. Les portiques périphériques qui encadrent le patio central de l’espace G2 sont parfaitement adaptés au stockage du bois de chauffe, dont l’acheminement est facilité par la largeur des seuils aménagés dans ses murs ouest et nord, ainsi qu’à la collecte de l’eau de pluie, qui a pu être redistribuée dans l’espace de chauffe et contribuer à l’alimentation des bassins et des chaudières. La pièce G1, dont le sol est jonché de restes de faune carbonisée et traversé par un dispositif d’évacuation des eaux usées de type « avaloir », a pu servir à un moment donné de culina, fonction complémentaire de celle du praefurnium dont elle a sans doute utilisé les foyers et les chaudières. Cette hypothèse est renforcée par l’aménagement d’une banquette maçonnée [M 14119] contre le parement de son mur nord [M 13066] et du mur de refend [M 14007], surmonté d’une meule rotative en position fonctionnelle (?), également liée à un dispositif d’égout et/ou d’avaloir [CN 14162] qui longe la façade nord du complexe et traverse longitudinalement les espaces extérieurs J1-J2. D’autres fragments d’instruments de mouture ont été retrouvés en position résiduelle dans le praefurnium A3, associés à des éléments de balance et de potence (contrepoids), ainsi qu’à un autel miniature anépigraphe en pierre (arula), peut-être dédié aux divinités du foyer. La destruction du praefurnium qui alimentait en air chaud la pièce A7 à partir de l’angle sud-est de G2 précède ou accompagne la construction d’un escalier lié au percement d’une ouverture donnant accès à un couloir de service (A8), gagné sur l’ancienne pièce (A6) subdivisée par le mur de cloison interne [M 14006] ; ce couloir débouchant à l’est sur une porte de service aménagée dans l’angle nord-ouest de la grande pièce A4 établit une connexion directe entre les espaces G1-G2 et le bâtiment balnéaire. L’espace G3 qui prolonge les deux précédents à l’est est doté à un moment de son évolution d’un sol en terrazzo peu fondé et de décors peints à peine plus élaborés (rouge et blanc). Il a pu revêtir une fonction similaire d’espace de stockage ou de manipulation des combustibles et des ustensiles liés aux thermes mais son espace interne, très partiellement dégagé, n’a livré aucune découverte d’ordre mobilier ou immobilier qui permette de l’affirmer. La construction de cet espace (G3) semble intervenir à un stade relativement tardif de l’évolution du complexe. En effet, son mur nord n’est pas directement chaîné au mur de façade septentrional des espaces G1-G2. En outre, la latrine J3 qui jouxte son angle nord-est, aux murs puissamment fondés à l’instar de ceux des thermes, a manifestement préexisté à son aménagement. Son angle sud-ouest a été relié à la pièce A7 par un ensemble de murs peu fondés, destinés à fermer l’espace de circulation qui sépare les deux bâtiments. Cet ordre de succession est corroboré par le fait que le mur est de G3 [M 14009] s’appuie contre le mur sud de J3 [M 14011] et la canalisation [CN 14219-CN 14197] passant à cet emplacement de l’espace J2 à G3, qui s’adosse au mur oriental de J3 [M 14012] et a été recoupée par la construction du mur [M 13066]. 344 La fouille réalisée au niveau de cet espace (J3-J4-J5) situé à l’interface des pièces de service (G1-G3) et du corps de bâtiments (F) qui s’étend à l’est des thermes, a révélé une succession de constructions relativement complexe. Cette séquence a pu être précisée par l’analyse stratigraphique des sols de circulation et l’enchevêtrement de maçonneries et de canalisations qui occupent la partie nord (I1) du couloir séparant les thermes du corps de bâtiments F. Toutes les maçonneries présentes dans cette zone (F-I-J) s’installent sur un premier niveau d’occupation déjà documenté en 2013 sous le corps de bâtiments F. Après l’installation d’un premier remblai gris, une construction maçonnée est matérialisée par le mur découvert dans le sondage réalisé en F5 [M 13118]. Elle est associée à un niveau de circulation formé d’une terre argileuse orange présentant des traces de rubéfaction, dont le prolongement a été reconnu cette année dans le sondage 1 ouvert au sud du couloir I. Même si aucun mobilier n’a été retrouvé en association stratigraphique directe avec ce premier état de construction, il est tentant de le corréler aux indices d’occupation d’époque julio-claudienne recueillis dans les niveaux sous-jacents aux pièces de service des thermes G1-G2 (voir supra). Intervenue dans un second temps (fin du Ier s. apr. J.-C. ?), la reconstruction du corps de bâtiments F à l’est et la construction des thermes à l’ouest entraînent la création d’un étroit passage (I1-I3). Ce couloir reçoit un nouveau sol de circulation [UF 14209/UF 14175] qui fonctionne dans son dernier état avec la grande canalisation médiane [CN 14010] destinée à collecter les eaux usées de la latrine J3. Les maçonneries de l’espace J4-J5, doté d’un sol maçonné [SL 14271], s’appuient contre le mur de façade [M 13118] de la pièce F8 du bâtiment F et sont donc contemporaines de sa construction ou postérieures. Cette extension communique à l’origine avec la pièce F8 par un seuil qui a fait l’objet d’un bouchage ultérieur [SE 14372] et est également accessible de l’extérieur par une large ouverture (1,85 m) ménagée dans son angle nord-ouest [SE 14121]. L’aménagement de la grande latrine d’angle J3 à l’intérieur de l’espace J4-J5, construite en partie avec des demi-ronds de colonne ou de pilettes d’hypocauste récupérées suite à la destruction de constructions antérieures, intervient dans un troisième temps. Il nécessite une extension de l’espace J4J5, élargi de 2 m en direction du nord [M 14106], qui ménage un couloir de circulation au nord et à l’est de ses murs [M 14014] et [M 14013]. Il justifie aussi la construction du grand collecteur [CN 14010] qui recueille ses eaux usées et traverse l’espace I longitudinalement du nord au sud. La petite latrine F7 découverte plus au sud en 2013, adossée à la façade nord du corps de bâtiments, vient se connecter sur ce même égout et se rattache par conséquent au même état ou à une phase postérieure. Dans le même temps (?), un mur [M 13019] vient réduire F8 au sud et une nouvelle ouverture est ménagée dans le mur [M 13018] pour rejoindre l’espace I. Le mur de façade occidental du corps de bâtiments F présente de nombreuses traces de renforcement, la partie nord du mur [M 13018] étant entièrement reconstruite, tandis qu’un gros contrefort carré [F 14015] associé à un mur de renfort [M 14342] viennent prévenir son effondrement en direction de l’ouest. Les nombreuses empreintes de canalisations en bois mises en évidence entre les maçonneries, qui perforent la plupart des sols et des maçonneries de la zone, correspondent à des dispositifs d’adduction d’eau aménagés à une date relativement tardive, qui ne peut être précisée faute de mobilier datant. Corps de bâtiments M (Tranchée Est) L’ouverture d’une tranchée de sondage à la lisière orientale du bosquet a révélé l’existence d’un nouveau corps de bâtiments (M) situé à plus de 80 m de l’édifice thermal (A) et de la façade occidentale du corps de bâtiments (F) qui le jouxte à l’est. Il est formé d’un ensemble de murs et de 345 sols maçonnés reconnus sur plus d’une quarantaine de mètres dans la moitié sud de la tranchée, longé au nord par plusieurs structures hydrauliques dédiés à l’adduction et à l’évacuation de l’eau qui s’écoulait en fond de vallée. La plupart des vestiges apparaissent à des altitudes très élevées, situées juste en-dessous de la terre végétale à quelques dizaines de centimètres de la surface des labours. Malgré leur degré d’arasement très important, leur étude planimétrique et stratigraphique met en évidence plusieurs états superposés, principalement dans le quart sud de la tranchée. Premiers état maçonnés (état 1, époque augustéenne - milieu Ier s. apr. J.-C.) Les vestiges les plus anciens présents dans cette zone ont été recoupés dans le tiers sud de la tranchée. Il se présentent sous la forme de deux murs [M 14050] et [M 14232], qui n’ont pu être datés faute de matériel mais paraissent antérieurs à toutes les constructions présentes à ce niveau. La mise en évidence d’un long mur d’orientation nord-sud [M 14051], reconnu sur une trentaine de mètres, auquel viennent se connecter deux murs de refend à l’ouest, semble matérialiser la façade occidentale d’un premier corps de bâtiments. L’absence de retours et de murs de refend en direction de l’est semble en effet caractériser un espace extérieur à ce dernier. Il comprend au moins deux pièces séparées par un étroit couloir délimité par les murs [M 14056] et [M 14057]. Les murs sont liés à l’agile et revêtus pour certains d’un enduit de propreté blanc, les sols sont en gravier et en terre battue. Le matériel lié à cet état, bien que rare, (amphore Dressel 1B et dolia de typologie précoce), situe la construction et l’occupation de ce bâtiment entre la fin du Ier s. av. J.-C. et le milieu du Ier s. apr. J.-C. L’utilisation de l’argile comme liant des murs peut être interprétée comme un indice de précocité et/ou de la vocation artisanale affectée au bâtiment. Deuxième état maçonné (état 2, milieu Ier s. apr. J.-C.) Les murs d’orientation est-ouest qui se prolongent au-delà de la limite orientale de la tranchée [M 14052, 14054, 14055, 14059] recoupent ce mur de façade et appartiennent à un état postérieur. Ils témoignent probablement d’une extension des bâtiments en direction de l’ouest. Les murs sont maçonnés au mortier ety comportanient pour certains des enduits peints blanc et rouge, dont quelques fragments ont été retrouvés sur les sols. Ils délimitent au moins quatre pièces distinctes, séparées par un couloir central. Elles sont dotées de sols maçonnés plus ou moins arasés par les travaux agricoles, préservés à l’état de rudus au sud [SL 14060] alors qu’ils ont conservé leur revêtement au nord [SL 14062]. La présence, dans le remblai d’installation [UF 14182], d’une lèvre d’amphore de Marseille de type Gauloise 2, assigne à cette construction un terminus post quem à l’époque claudienne. Troisième état maçonné (IIe-IIIe s. apr. J.-C. ?) Au nord des vestiges précédemment décrits, un dernier état est signalé par les murs est-ouest [M 14063, 14065 , 14068 et 14069], qui participe peut-être d’une phase d’extension plutôt que de reconstruction du bâtiment. Il est lui aussi doté de sols maçonnés [SL 14064 et 14140], conservés pour la plupart au niveau de leur revêtement. Les niveaux de démolition comportent de nombreux fragments d’enduits peints polychromes présentant divers types de décors (rouge ou bleu à liseré blanc ou bleu, à décors vert et bleu), dont certains étaient conservés en place à la base des maçonneries, associés à des fragments de placages de marbre. 346 Structures hydrauliques (Ier-IVe s. apr. J.-C.) La moitié nord de la tranchée qui s’étend au-delà des bâtiments est occupée par plusieurs structures disjointes d’orientation est-ouest, qui ne peuvent être rattachées à l’un ou l’autre état de construction en raison de l’absence de liens stratigraphiques évidents. La plus importante correspond à un large collecteur maçonné [UF 14374] délimité par les murs [M 14070] et [M 14071] et surmonté à l’origine d’une couverture voûtée [UF 14374]. Du fait de l’absence d’aménagement du fond du conduit, il a probablement fait office de collecteur dédié au drainage et à l’évacuation des eaux. Son mode de construction et les tegulae recueillies dans son comblement militent pour une datation large dans le courant du Haut-Empire, contemporaine de la période d’occupation du corps de bâtiments M. Plus au nord, une canalisation maçonnée [CN 14075] revêtue de mortier au tuileau se rattache probablement au même horizon, mais a plutôt fait office de conduite d’adduction d’eau. Le grand fossé situé à l’extrémité nord de la tranchée, qui a fait l’objet d’une fouille et d’une présentation distinctes réalisées par N. BERNIGAUD, semble également appartenir à la période d’occupation antique du site même s’il n’a pas livré de mobilier archéologique datant. Son profil trapézoïdal et la nature de son remplissage sédimentaire permettent de l’interpréter comme un canal dérivant l’eau d’une rivière. Il est remblayé, plusieurs années après son abandon, par des matériaux de construction antiques (moellons calcaires, mortier de chaux, fragments de tuiles) qui pourraient provenir de la destruction du corps de bâtiments M. L’ensemble des structures présentes dans ce secteur sont recouvertes par l’[UF 14095], qui a livré une monnaie de Jovien émise dans le troisième quart du IVe siècle. Ce niveau vient sceller la plupart des couches et vestiges présents dans la moitié nord de la tranchée. Il est lui-même clairement recoupé par le fossé [FO 14072], dont le comblement [UF 14143] a livré un abondant mobilier résiduel daté entre 20 et 160 de notre ère (sigillée sud-gauloise de type Drag. 33, commune claire à pâte calcaire, tournée grise et céramique modelée, amphorette, amphores de Bétique et Gauloise, faune et coquilles d’huîtres). Deux autres maçonneries [M 14073] et [M 14074] coupent le niveau [UF 14095], qui peuvent donc être attribué à la même période de construction tardive, probablement post-antique ou médiévale, voire moderne. La séquence chronologique est scellée par l’aménagement de la première canalisation en terre cuite et d’une canalisation bétonnée d’époque moderne ou contemporaine. Relation chronologique, planimétrique et fonctionnelle des vestiges Les trois secteurs explorés cette année présentent une séquence d’occupation à peu près identique. Des indices d’une première occupation remontant à l’époque augustéenne, voire à La Tène finale, ont été mis en évidence aussi bien dans la zone Ouest (sépulture précoce aménagée en bordure de voie, niveaux sous-jacents au corps de bâtiments B, amphores Dressel 1B, deniers au cavalier allobroges, fibule de schéma La Tène moyenne) que dans la zone Est (enclos fossoyé creusé antérieurement à la construction des thermes A, associé à des niveaux d’occupation recoupés sous le praefurnium A3 et les espaces de service G1 et G2, comprenant une fibule de schéma La Tène moyenne, des fragments d’amphores gréco-italique et Dressel 1, de céramique Campanienne ou modelée datés entre la fin de l’époque laténienne le règne d’Auguste) ou encore, dans les premiers états du corps de bâtiments M recoupé par la tranchée Est (lèvres de Dressel 1B et de dolia précoces). Ces mêmes secteurs sont occupés par plusieurs états de construction maçonnées, dont la datation centrée sur le Haut-Empire semble rythmée par les mêmes phases de construction échelonnées entre 347 le début du Ier s. apr. J.-C. et le IIIe s. apr. J.-C. Des indices d’occupation ou de fréquentation du site durant l’Antiquité tardive ont également été recueillis dans les trois secteurs, au niveau de l’entrepôt H et du corps de bâtiments L (monnaies de Constantin, céramiques luisantes), de l’édifice thermal (fragments d’amphores africaines de la pièce chauffée A6) et du corps de bâtiments M (monnaie de Jovien). Du point de vue planimétrique, il a été noté dès 2012 que les constructions reconnues dans les zones Est et Ouest partageaient une même tendance à la monumentalité, tant au niveau de l’édifice thermal A que de l’entrepôt H dont les dimensions outrepassent de loin la norme définie pour les bains privés et les greniers connus jusqu’à présent en milieu rural (voir rapports 2012 et 2013). En zone Ouest, l’entrepôt s’implante sur un ensemble de pièces, d’ateliers ou boutiques construits en enfilade en et reliés par un portique de façade, dont le plan n’est pas davantage attesté en contexte d’établissement agricole. Les ruptures d’alignement constatées entre les différents corps de bâtiments (B, E, H, K et L) et plus encore, leur évolution chronologique et architecturale divergente, ne plaident pas pour un ensemble architectural unitaire et pourraient tout aussi bien s’intégrer dans un schéma d’agglomération de bord de voie. En revanche, le bâtiment-porche K1, comme les bâtiments artisanaux L1-L6 et L4 adossés à un long mur d’enclos, rappellent des dispositions communes à un grand nombre de villae à pavillons alignés (FERDIÈRE et al. 2010). Il n’en va pas de même pour les vestiges fouillés dans la partie orientale du site, au niveau de la zone Est (édifice thermal A et corps de bâtiments F) et de la tranchée Est ouverte cette année (corps de bâtiments M). Le recalage des plans met en évidence la continuité des alignements et la cohérence de leurs emprises respectives. Le mur le plus septentrional de l’état le plus tardif [M 14069] du corps de bâtiments (M) semble définir sa limite nord. On observe qu’il est parfaitement aligné sur le mur de façade nord de la dernière pièce F8 du corps de bâtiments F situé en lisière occidentale du bosquet. De même, l’égout maçonné et voûté [UF 14374] s’inscrit dans le même axe que la « coulée verte » sondée l’année dernière à l’ouest du bosquet, qui remplit la même fonction de collecte et de drainage des eaux. Si la limite méridionale des deux corps de bâtiments (M et F) est moins bien établie, on peut supposer que leurs maçonneries s’interrompent au même niveau, déterminé par le lit de la Ribaudière qui s’écoule plus au sud. Ces coïncidences d’alignement militent pour un rattachement des corps de bâtiments (M et F) au même ensemble de constructions, sinon à un seul et même corps de bâtiments formant un vaste quadrilatère de 80 m par 40 m. La similitude de technique et de décor observée entre les décors peints liés au dernier état de construction, d’une part, et ceux recueillis l’année dernière dans le sondage de la pièce F5, d’autre part, conforte ce sentiment. La séquence d’occupation des vestiges, qui s’étend de l’époque augustéenne jusqu’au IVe s., est également cohérente avec celle qui a été mise en évidence cette année dans les autres secteurs du site (zones Ouest et Est, voir supra). Quoi qu’il en soit, la mise en évidence d’une limite orientale des bâtiments au niveau de la tranchée confirme que l’emprise du bosquet correspond plus ou moins à celle des constructions conservées en élévation, qui ont rendu les parcelles impropres à la culture. Les constructions rattachées à ces deux extrémités de bâtiments (F et M) se distinguent dans leur dernier état par la qualité des constructions et la mise en œuvre de décors relativement coûteux : sols en terrazzo, enduits peints polychromes, placages de marbre, sont autant d’indices qui témoignent de leur fonction résidentielle. Si l’on admet leur appartenance au même ensemble architectural, ils pourraient correspondre au corps d’habitation (pars urbana) d’un vaste domaine agricole dont la zone d’entrepôt (H) et de bâtiments artisanaux (B, E, L) fouillés dans la zone Ouest constituerait le pendant (pars rustica). Dans cette hypothèse, son large plan rectangulaire serait orienté perpendiculairement à ces derniers bâtiments et au mur d’enclos auquel ils s’adossent. Cette configuration apparaîtrait 348 relativement atypique, en regard du plan axial que présentent la plupart des grandes villae à cour et pavillons alignés (FERDIÈRE et al. 2010). Ces nouvelles observations ne suffisent pas pour autant à écarter définitivement les autres hypothèses avancées au terme des campagnes précédentes, en particulier celle d’une agglomération secondaire ou d’une station routière : ces deux catégories de site comportent également de vastes bâtiments résidentiels centrés autour d’une grande cour, à l’exemple de celui fouillé dans l’agglomération de Bliesbruck ou des praetoria documentés à Muru de Bangiu en Sardaigne (ZUCCA 1992) ou à l’emplacement supposé de la Mutatio Cambonum dans le haut Buech (SEGARD 2009, 88). À ce stade d’avancement des recherches, la première hypothèse qu’il convient de privilégier pour le site de Panossas demeure celle proposée par Y. BURNAND (1979), d’un vaste établissement agricole combinant bâtiment palatial doté de thermes, d’une part, zone d’entrepôts dédiés au stockage des récoltes et de bâtiments artisanaux liés au fonctionnement du domaine, d’autre part. L’alternative, proposée l’année dernière, d’une station routière placée à proximité de l’intersection de l’itinéraire Vienne-Milan et du compendium de Lyon, susceptible de correspondre à la statio Bergusium/Birgusia des itinéraires antiques rapprochée du toponyme Mont Briançon qui domine le site au Nord (voir rapport 2013), bénéficie elle aussi de nouveaux arguments : la mise en évidence d’une enfilade de bâtiments en bordure de deux voies qui se rejoignent au niveau de la porte charretière (K1), donnant accès à un vaste espace bordé d’espaces d’accueil (thermes, bâtiments d’habitation) et de service (entrepôt, stabulations, forges dédiées à l’entretien et à la réparation des véhicules ?), constitue à cet égard une avancée majeure ; tout comme l’ensemble d’objets retrouvés dans la zone Ouest, qui renvoient aussi bien aux transport (anneaux d’écurie, pièces de harnachement, dépôt de squelette d’équidé) qu’aux activités commerciales et sociales (pieds de mobilier en marbre, boites à sceau, stylets, pierres d’intaille, instruments de chirurgie, ex-voto, vaisselle métallique). La capacité exceptionnelle du granarium, qui ne trouve d’équivalent que dans les camps du limes et les entrepôts urbains de l’annone, plaide à elle seule pour la vocation publique, voire fiscale, d’un complexe qui partage peu de points communs avec les établissements ruraux documentés dans la région et au-delà. Rappelons une fois encore que ces deux hypothèses ne sont absolument pas incompatibles et apparaissent même tout à fait complémentaires : l’Italie, comme la Narbonnaise, livrent de nombreux exemples de domaines ruraux qui ont profité, à un moment donné de leur évolution, de la proximité des réseaux de voirie pour développer d’autres activités plus lucratives et ont pu faire l’objet de mesures de confiscation temporaire ou permanente par le pouvoir impérial. 349 Projet de fouille (2015) Ces problèmes d’identification et d’interprétation fonctionnelle demeurent au cœur du programme de recherche qui a motivé la mise en œuvre d’un programme de fouille pluriannuel sur le site. Pour trancher entre les différentes hypothèses et compte tenu de la superficie très impoprtante du gisement, il apparaît plus que jamais nécessaire de poursuivre une stratégie de fouille extensive et d’assurer à terme la continuité entre les différents corps de bâtiments mis au jour dans les zones Ouest (B, E, H, L) et Est (A, F, M.) En 2015, la fouille se focalisera surtout sur les corps de bâtiments qui s’étendent au nord et au sud de la zone Ouest explorée cette année. L’emprise de ces extensions sera dictée par les anomalies végétales apparues sur de nouvelles photos aériennes réalisées cette année en marge de la fouille par Alain BLIEZ (Fig. 66) , qui complètent les données issues de la prospection électrique réalisée en 2012. Elles dessinent, au sud de l’entrepôt H, le plan très net d’un ensemble de constructions maçonnées (corps de bâtiments B) dont le plan à cour centrée évoque celui d’un bâtiment résidentiel de type domus ou auberge. Au nord du bâtiment L, la fouille de cette année a mis en évidence des niveaux de démolition en place contenant des éléments d’architecture monumentale, qui laissent entrevoir l’existence de constructions résidentielles, voire monumentales situées à proximité. À l’Est, la campagne visera principalement à mettre en relation les vestiges mis au jour en lisière occidentale (thermes, corps de bâtiments F) et orientale (corps de bâtiments M) du bosquet. Concrètement, la prochaine campagne s’attachera à remplir les objectifs suivants : - Dans la zone Ouest située en parcelle 749, la fouille des bâtiments E et L sera conduite jusqu’au terrain naturel pour y identifier d’éventuels états antérieurs et documenter exhaustivement, avec des méthodes adaptées, les espaces de forge découverts en E0 et L3. De nouvelles aires extensives seront ouvertes aussi bien au sud du bâtiment B mis au jour par la tranchée de 2012 (environ 900 m²), ainsi qu’au nord du bâtiment L5, à l‘emplacement des couches de démolition et jusqu’à la zone sombre apparue en prospection géophysique (env. 800 m²) ; - Dans les espaces découverts cette année en zone Est au nord des thermes, quelques sondages ponctuels de vérification pourront être réalisés parallèlement aux études de bâti menées sous la supervision de Gérard CHARPENTIER (HISOMA, MSH MOM), notamment dans le couloir séparant les thermes du bâtiment F, à la jonction des corps de bâtiments G3 et J3. La tranchée de fondation du mur est des thermes [M 13015], dont une faible portion sondée cette année a livré du mobilier datant susceptible de fournir un terminus post quem pour leur construction, sera intégralement vidée. - Une tranchée de sondage sera également ouverte en direction du nord à partir de l’espace J4-J5, jusqu’au corps de bâtiments (mur et sol) repéré cette année dans la parcelle 761, afin de retrouver le prolongement de l’égout maçonné [14070-14071} recoupé cette année à l’est du bosquet au niveau de la tranchée Est et de vérifier sa connexion avec la « coulée verte » sondée en 2013 (env. 25 m par 2 m). - Dans la parcelle 595, qui sépare la zone Est fouillée en 2012-2014 et la tranchée Est ouverte cette année, une large tranchée exploratoire visant à établir la connexion entre les vestiges est envisagée, sous réserve d’obtenir l’autorisation du propriétaire (M. JACOB). Cette tranchée est-ouest d’environ 40 m par 8 m de large (300 m²) devrait partir de la limite est du corps de bâtiments F, au niveau du grillage séparant les parcelles 591 et 591, pour rejoindre la limite ouest du corps de bâtiments M située à la jonction des parcelles 595 et 765, en traversant la clairière et les haies qui la 350 bordent de part et d’autre. Cette action nécessitera des travaux de déboisement, de démontage puis de remise en état des clôtures existantes ; - Plus à l’est dans la parcelle 765, il est prévu un élargissement à la pelle mécanique de la tranchée Est ouverte cette année, au niveau des constructions maçonnées recoupées dans son tiers sud. La tranchée sera également prolongée sur 2 m de largeur jusqu’à la lisière du bois et le lit de la Ribaudière au sud (env. 200 m²) ; - Enfin, deux tranchées de sondage géomorphologique seront ouvertes par Nicolas BERNIGAUD à la jonction des parcelles 749 et 750, afin de d’identifier le prolongement de la « coulée verte », ainsi que l’existence d’une seconde structure fossoyée de nature similaire, apparue sur les dernières photographies d’Alain BLIEZ et d’étudier leur profil sédimentaire (20 m par 2 m). Ces travaux se dérouleront sur 6 semaines à compter de la mi-mai. S’ils ne pouvaient être entièrement menés à bien dans les délais impartis, ils pourront être achevés dans le cadre de la dernière année du programme de fouille, qui visera surtout à compléter les données acquises au terme des deux campagnes précédentes. Les aires décapées dans les parcelles 765 et 595 seront recouvertes à l’issue de cette seconde campagne, durant l’automne 2015 ou l’été 2016 parallèlement à la dernière année de fouille du programme pluriannuel. Les thermes A et l’entrepôt H, susceptibles de faire ultérieurement l’objet d’une mise en valeur, demeureront protégés du gel et des intempéries en attendant les décisions des collectivités concernées. 351 Fig. 67 - Zones de fouille projetées en 2015. 352 6. Bibliographie Contexte BERNIGAUD 2012 : Évolution des anthroposystemes des marais de Bourgoin-la-Verpillière ( Isère)du Néolithique final à l'Antiquité tardive ( 3000 av JC - 600 ap JC) : archéologie du paysage et de l'environnement, thèse de doctorat à l’Université de Nice-Sophia Antipolis sous la direction de Franck Braemer, mars 2012. BOCQUET 2009 : Hannibal chez les Allobroges : 218 avant Jésus-Christ : la grande traversée des Alpes, Montmélian, Fontaine de Siloé, 2009. BURNAND 1976 : Note sur l’établissement gallo-romain des Buissières à Panossas, in : Évocations, janvier 1976. CAG 38/2, 2011 : Carte archéologique de la Gaule 38/2 - L'Isère, arrondissement de La Tour-du-Pin, F. Bertrandy, S. Bleu, J.-P. Jospin, R. Royet, 2011, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres CASTELLVI et al. 1997 : G. CASTELLVI, J.-P. COMPS, J. KOTARBA, A. PEZIN (eds.) Voies romaines du Rhône à l'Èbre, Via Domitia et Via Augusta, Maison des Sciences de l'Homme, Paris 1997, 304 p. (DAF 61). CHALABI 1998 : Chalabi, Maryannick, Royet et al. Canton de Crémieu, Isère. Lyon: Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France : Association pour le développement de l’inventaire des richesses artistiques de la région Rhône-Alpes, 1998. CHAUFFIN 1960 : Les stations gallo-romaines du Bas-Dauphiné, Additifs et rectifications in Évocations, mai-juin-juillet 1960, p. 153. CHAUFFIN 1963 : Chauffin, Jean, de Bergusium à Bergoen. A.P.P.A.S. 1/3, L’Isle d’Abeau, 1963. CROGIEZ-PETREQUIN 2008 : S. CROGIEZ-PETREQUIN, Villes et agglomérations alpines dans les Itinéraires antiques, dans Ph. LEVEAU et B. REMY, La ville des Alpes Occidentales à l’époque romaine, Grenoble 2008, p. 183-196 (Cahiers du CRHIPA n° 13). CROGIEZ-PETREQUIN 20008 et NELIS-CLEMENT 2009 : S. CROGIEZ-PETREQUIN et J. NELIS-CLEMENT, La circulation des hommes et de l’information. In : F. HURLET, Rome et l’Occident, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2009, p. 107-136. DELAMARRE 2001 : Delamarre X., Dictionnaire de la langue gauloise. Errance, Paris 2001. DUFOURNET 1965 : Dufournet, Paul, Le réseau routier Gallo-Romain de Vienne à Genève et la position de stations d'Etanna et de Condate. : Principes de circulation et calcul des distances. In : Actes du congrès des sociétés savantes (Comité des travaux historiques et scientifiques, C.T.H.S.) 1965, p. 35-72. FARINE 1999 : Farine B., Le site gallo-romain de La Croisée à Braux (Côte d'Or),12 années de recherches (1985-1996), Marmagne 1999. GAUCHER, 2002 : Occupation du sol en territoire allobroge, communes de Panossas et Chozeau, mémoire de Master à l’Université Lumière Lyon 2 sous la direction de Jean-Claude Béal GENDRON 2006 : Gendron S., La Toponymie des voies romaines et médiévales, éditions errance, Paris 2006. HELLY 2009 : Helly, Benoît. «L'agglomération antique de Bergusium.» Patrimoine en Isère, pays de Bourgoin-Jallieu, 2009, 27-35 HERRERO 1987 : Herrero, Daniel. «Bourgoin-Jallieu.» Histoire des communes de l'Isère, arrondissement de La Tour-duPin, Le Coteau : Horvath, 1987, 54-70. MICHEL 1987 : MICHEL (J.-C.), L’Isère gallo-romaine 2, 1987. MULVIN 2005 : Mulvin L., Tor Marancia and Centocelle: a comparative context. In : Roman villas around the Urbs. Interaction with landscape and environment. Proceedings of a conference held at the Swedish Institute in Rome, September 17–18, 2004. Eds. B. Santillo Frizell & A. Klynne (The Swedish Institute in Rome. Projects and Seminars, 2), Rome 2005. NEGRE, 1991 : Toponymie générale de la France. 2. Formations non-romanes ; formations dialectales, Volume II, Librairie DROZ, Genève 1991, 676 pages 353 POISSON 1929 : POISSON, Georges, Ucuetis et Bergusia , Divinités de la Métallurgie, Paris, E. Leroux, 1929 POUX et al. 2011 : Poux (M.) avec la collaboration de DEBIZE (T.), CLÉMENT (B.), COLLET (A.), GILLES (A.), GUILLAUD (L.), LATOUR-ARGANT (C.), PRIOUX (F.), TRIPIER (A.) et CARRATO (C.) - Le vin du Triumvir. Témoignages archéologiques et littéraires d’une production de vin sur le territoire colonial de Lugdunum, in POUX (M.), BRUN (J.-P.), HERVE-MONTEIL (M.-L.) - La vigne et le vin dans les Trois Gaules. Dossier Gallia 68/1, 2011. REBUFFAT 1997 : REBUFFAT R., Le complexe fortifié de Jublains. In : J. NAVEAU (éd.), Recherches sur Jublains (Mayenne) et sur la cité des Diablintes », Documents Archéologiques de l’Ouest), Rennes 1997, p. 271-289. ROYET, COQUIDE 2005 : Royet Robert, Coquidé Catherine. L'agglomération secondaire antique d'Optevoz (Isère). Un état des connaissances. In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 38-39, 2005. pp. 141-155. ROYET 2006 : Lopez Saez Antonio, Forest Vianney, Thi Mai Bui, Bouby Laurent, Bernigaud Nicolas, Argant Jacqueline, Royet Elvyre, Laroche Colette, Berger Jean-François, Royet Robert. Les mutations d’un domaine de La Tène au haut Moyen Âge : Le Vernai à Saint-Romain-de-Jalionas (Isère). In: Gallia. Tome 63, 2006. pp. 283-325. SAUNIER, 1975 : SAUNlEFt (J.), La voie romaine de Vienne à Bourgoin, Evocations, n° 2, oct. 1975. SEGARD 2009 : M. SEGARD, Les Alpes Occidentales romaines. Développement urbain et exploitation des ressources des régions de montagne (Gaule Narbonnaise, Italie, Provinces Alpines), Errance, Paris, 2009. THERNOT et al. 2004 : R. THERNOT, V. BEL, S. MAUNE, éds., L’établissement rural antique de Soumaltre (Aspiran,Soumaltre). Ferme, auberge, nécropole et atelier de potier en bordure de la voie Cessero-Condotomagus (Ier-IIe siècles apr. J.-C.), Éd. Monique Mergoil, Montagnac, 2004. VINCENT 1937 : A. Vincent, Toponymie de la France, Bruxelles 1937. ZUCCA 1992 : R. ZUCCA, « Un’iscrizione monumentale dall’Oristanese », L’Africa romana, 92, Sassari, 1992, p. 595-636. Édifice thermal BOUET 2003 : Bouet A., Les thermes privés et publics en Gaule Narbonnaise, 2 vol., Rome 2003. MONDY et al. 2012 : Mondy N., Froeliger N., Boulanger K., « Les thermes de la villa gallo-romaine de Damblain (Vosges) », dans Fuchs M., Monier F. (sous la direction de), Les enduits peints en Gaule romaine : approches croisées, RAE, suppl. 31, 2012, p. 217-228. NIELSEN 1993 : Nielsen I, Thermae et balnea. The architecture and cultural history of Roman Public Baths, 2 vol., Aarhus, 1993. YEGÜL 1992 : F. Yegül, Baths and bathing in Classical Antiquity, Cambridge Mass., 1992. PETIT 2007 : Petit J.-P., « Les thermes publics de Bliesbruck », dans Les thermes en Gaule romaine, Les dossiers d’archéologie, 323, 2007, p. 76-85. Entrepôt et bâtiments annexes CARRE 2011 : Marie-Brigitte Carre, Les réseaux d’entrepôts dans le monde romain : étude de cas. In : Javier Arce et Bertrand Goffaux (éd.), Horrea d’Hispanie et de la Méditerranée romain. Collection de la Casa de Velázquez (125), Madrid, 2011, pp. 23-39. DENAJAR 2005, Denajar L., Carte archéologique de la Gaule 10 - L'Aube, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 2005. FERDIÈRE 1988 : Ferdière A., Les campagnes en Gaule romaine, Tome 1. Les hommes et l'environnement en Gaule rurale (52 av. J.-C. - 486 ap. J.-C.), Paris, 1988. FERDIÈRE et al. 2010 : FERDIERE (A.), GANDINI (C.), NOUVEL (P.), COLLART (J.-L.) – Les grandes villae « à pavillons multiples alignés » dans les provinces des Gaules et des Germanies : répartition, origine et fonctions ». Revue Archéologique de l’Est ; 59, 2010, p. 357-446. FOUILLET 2004 : Fouillet N., L’établissement agricole antique de « La Roche Deniau » à Parçay-Meslay, Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, 2004, p.53-60. FRANCE 2008 : France (J.), Les personnels et la gestion des entrepôts impériaux dans le monde romain. REA, T. 110, 2008, n°2, p. 483 à 507. 354 GARCIA 1996 : Garcia D., Les techniques de conservation des céréales en méditerranée nord-occidentale au premier millénaire avant J.-C. : innovations techniques et rôle économique, Techniques et économie antiques et médiévales : le temps de l’innovation, Colloque international d’Aix-en-Provence 21-23 Mai 1996, p.88-95. GASTON C. - Bâtiments « standardisés » dans la pars rustica des villae : deux exemples récemment découverts en FrancheComté, RAE, 57 : 253-256 MATTERNE 1998 : Matterne V., Yvinec J-H., Gemehl D., Stockage de plantes alimentaires et infestation par les insectes dans un grenier de la fin du IIèmes ap.J.-C. à Amiens (Somme), Revue archéologique de Picardie, 1998, n°3/4, p.93-122. MATTERNE 2001 : Agriculture et alimentation végétale durant l’âge du Fer et l’époque gallo-romaine en France septentrionale, 2001. OUZOULIAS 2006 : OUZOULIAS P., L'économie agraire de la Gaule : aperçus historiographiques et perspectives archéologiques. Thèse de doctorat en ligne. Université de Paris 1 - Panthéon La Sorbonne, 2006. PILON 2003 : Pilon F., La villa gallo-romaine du « Bois du Chatel » (Vieux-Champagne, Seine-et-Marne) : production de fausses monnaies en milieu rural, Revue archéologique de Picardie, 2003, n° 1/2, p.177-183. PILON 2005 : Pilon F., Des faux-monnayeurs très compétents, L’archéologue, archéologie nouvelle, 2005, n°78, p.32-37. QUILICI et QUILICI GIGLI 2000 : Lorenzo Quilici, Stefania Quilici Gigli, Campagna e paesaggio nell'Italia antica, L'ERMA di BRETSCHNEIDER, 2000 RICKMAN 1971: Rickman, Roman granaries and store buildings, Cambridge, 1971. SALIDO DOMINQUEZ 2012 : Salido Dominquez 2012 (J.) - Horrea militaria : el aprovisionamiento de grano al ejército en el occidente del imperio romano, Anejos de Gladius, 16, 2012, 610p. VAN OSSEL, DEFGNEE 2001 : Van Ossel P., Defgnée A. (dir.) - Champion, Hamois. Une villa romaine chez les Condruses. Archéologie, environnement et économie d’une exploitation agricole antique de la Moyenne Belgique, Namur, Ministère de la Région wallonne, Études et Documents, Archéologie ; 7, 2001 Géoarchéologie (tranchée) BERNIGAUD N (2012) Les anthroposystèmes des marais de Bourgoin-La Verpillière (Isère) du Néolithique final à l'Antiquité tardive (3000 av. J.-C.-600 ap. J.-C.), archéologie du paysage et de l'environnement. Nice Sophia Antipolis, Nice BERNIGAUD, N., BERGER, J.-F., BLEU, S., BOUBY, L., DELHON, C., Franc, O., Gaucher, G. and Latour-Argant, C. 2011. 'La bonification antique des grands marais de Bourgoin - La Verpillière (Isère) : colonisation, grande hydraulique agricole et mise en culture pendant le Haut-Empire', in N. Mathieu, B. Rémy and P. Leveau (eds.), L'eau dans les Alpes occidentales à l'époque romaine, 265-89. Grenoble: Cahier du CRHIPA N° 19. BERNIGAUD, N., 2013. Etude géoarchéologique de la structure FO 13085 ("coulée verte"). Dans: Panossas "Les Buissières", rapport de la campagne de fouille annuelle 2013. s.l.:s.n., pp. 141-150. BLEU, S., FRANC, O., BERNIGAUD, N., BERGER, J.-F., LATOUR-ARGANT, C., GIRARDCLOS, O., GOSLAR, T., LALAÏ, D., SARRASIN, J.-C. and SAINTOT, S. 2007. 'Bourgoin-Jallieu, "ZAC de la Maladière", phase 2', 231. Bron. BRAVARD, J.-P. 1987. Le Rhône du Léman à Lyon. Lyon: La Manufacture. CHARMILLON, R. 1951. 'Ruines gallo-romaines à Saint-Quentin-Fallavier', Evocations, 707-10. DUBOIS C, DELCOURT G, FINAS J, QUESADA R Espace naturel sensible de l'étang et des pelouses sèches de Marsa (Commune de Panossas, Isère), Plan de Gestion 2007-2011. Association Nature Nord-Isère Lo Parvi. COADIC, S. et BOUET, A. 2005. 'La chaîne à godets des thermes de Barzan (Charentes-Maritime) : une première approche', in A. Bouet (ed.), Aquam in altum exprimere, Les machines élévatrices d'eau dans l'Antiquité, 31-44. Bordeaux: Scripta Antiqua 12. GUYARD L (2007) La palestre des thermes du Collège de France. Dossiers d'Archéologie n° 323- Les thermes en Gaule Romaine:26-29 Céramique Batigne Vallet et al. 2013 : BATIGNE VALLET (C.), BONNET (C.), CELLARD (E.), DELAGE (R.), GIRY (K.), TRIPIER (A.), avec la collaboration d’A. Horry, Céramiques antiques de Saint-Georges-de-Reneins et d’Anse, in : BEAL (J.-C.), 355 COQUIDE (C.), TENU (R.) dir. — Ludna et Asa Paulini, Deux étapes antiques du Val de Saône sur la route de Lyon. DARA 39, p. 355 – 374. Batigne Vallet 2001 : BATIGNE VALLET (C.), Question de méthode concernant la céramique à feu : apports et limites de son étude. Le cas de Lugdunum. RCRF 37, 2001, p. 37-44. Bet 1988 : BET (P.), Groupes de production et potiers à Lezoux (Puy-de-Dôme) durant la période gallo-romaine. Thèse de doctorat, Paris 1988. Bet, Delor 2000 : BET (P.), DELOR (A.), « La typologie de la sigillée lisse de Lezoux et de la Gaule Centrale du HautEmpire. Révision décennale », In : RIVET (L.) (dir.), Actes du congrès de la SFECAG, Libourne 2000, p. 461-483. Blanc 2014 : « Saint-Vulbas, rue des Claires Fontaines, étude d’un atelier de potier et de sa production » mémoire de master 2, Université Lumière Lyon 2, Lyon 2014 Desbat 2012 : DESBAT (A.), « Lugdunum-Lyon, Les contextes précoces des fouilles du pseudo sanctuaire de Cybèle », In : BARRAL (P.), FICHTL (S.) (dir.), Regards sur la chronologie de la fin de l'âge du fer (IIIe-Ier siècle avant J.C.) en Gaule non méditerranéenne. Actes de la table ronde tenue à Bibracte, Glux-en-Glenne, 15-17 octobre 2007, Bibracte 22, 2012, p. 65 à 95 et annexe. Desbat, Dangréaux 1997 : DESBAT (A.), DANGRÉAUX (B.) « La production d'amphores à Lyon », Gallia, 54, 1997, 73104. Desbat, Savay‑Guerraz 1986 : DESBAT (A.), SAVAY-GUERRAZ (H.), « Les productions céramiques à vernis argileux de Saint-Romain-en-Gal », Figlina 7, 1986, p. 91-104. Devevey, Mouton-Venault 2006 : DEVEVEY (F.), MOUTON-VENAULT (S.), Organisation et chronologie des structures de production de céramiques du Ier siècle apr. J.-C. de l’atelier de Saint-Jean-des-Vignes à Chalon-sur-Saône (Saône-etLoire), In : RIVET (L.) (dir.), Actes du congrès de la SFECAG, Pézenas 2006, p. 495-504. Genin 2007 : GENIN (M.), La Graufesenque (Millau, Aveyron). Sigillées lisses et autres productions. Volume II. (Fédération Aquitania). Genin et al. 1996 : GENIN (M.), SCHMITT (A.), LASFARGUES (J.), « Les productions de l’atelier de Loyasse », In : DESBAT (A.) GENIN (M.), LASFARGUES (J.) (dir.), « Les productions des ateliers de potiers antiques de Lyon. 1re partie : les ateliers précoces », Gallia 1996, 53, p. 19-38. Genin et Lavandhomme 1997 : GENIN (M.) et LAVENDHOMME (M.-O.) « Rodumna (Roanne, Loire), le village galloromain Evolution des mobiliers domestiques », DAF, n°66, Ed. de la Maison des Sciences de l’Homme, Paris. Genin, Hoffmann, Vernhet 2002 : GENIN (M.), HOFFMANN (B.), VERNHET (A.) – « Les productions anciennes de la Graufesenque », Céramiques de la Graufesenque et autres productions d’époque romaine, Nouvelles recherches, Hommage à Bettina Hoffmann, 2002, p. 45-104. Goudineau 1968 : GOUDINEAU (C.), La céramique arétine lisse. Mélanges d'archéologie et d'histoire de l'Ecole Française de Rome, supplément 6, 1968. Jacquet et al. 2009 : JACQUET (P.), FRANC (O.), LALAÏ (D.), VIDEAU (G.), avec la coll. de VERMEULEN (C.), BRUEL (C.), CHAMBON (E.), RIBEIRO (A), « Le site de l’îlot Cordier : un exemple récent de fouille de fossé de La Tène D à Lyon – Vaise ». De l’âge du Bronze à l’âge du Fer en France et en Europe occidentale (Xe – VIIe siècle av. J.-C.). La moyenne vallée du Rhône aux âges du Fer. Actes du XXXe colloque international de l’A.F.E.A.F., co-organisé avec l’A.P.R.A.B. (Saint-Romain-en-Gal, 26-28 mai 2006), p. 83 - 95 (27e suppl. à la R.A.E.), 2009. Leblanc 1994 : LEBLANC (O.), Etude du mobilier et chronologie, Gallia, 51, 1994, p. 80-118. Laroche 1987 : LAROCHE (C.) « Aoste, Isère : un centre de production de céramiques, fin du Ier siècle av. J.-C. - fin du Ier siècle ap. J.-C. » in : Revue archéologique de Narbonnaise, 20, p. 281-348, 1987. Leblanc 2001 : LEBLANC (O.) « Production de céramiques à Saint-Romain-en-Gal (Rhone, France) : bilan de 25 années de recherche sur le site » in : Rei cretariae Romanae fautorum acta, 37, 2001. Leblanc 2007 : LEBLANC (O.) « Le faciès des céramiques communes de la maison des Dieux Océans à Saint-Romain-enGal (Rhône) du Ier siècle avant J.-C. au IIIe siècle après J.-C. », Marseille, SFECAG, 2007, 208 p. (Suppl. à la SFÉCAG ; 3). Pernon, Pernon 1990 : PERNON (J.), PERNON (C.) « Les potiers de Portout: productions, activités et cadre de vie d'un atelier au Ve siècle ap. J.-C. en Savoie ». Paris: Editions du Centre national de la recherche scientifique, 1990. 356 Picon 2002 : PICON (M.) « A propos des sigillées, présigillées et imitations des sigillées : questions de coûts et de marchés », SFECAG, Actes du congrès de Bayeux, 2002, p. 345-356. Serralongue 2003 : SERRALONGUE (J.), Mobilier céramique des IIe-IIIe siècles de quatre puits des Ilettes à Annecy Le Vieux (Haute-Savoie), In : RIVET (L.) (dir.), Actes du congrès de la SFECAG Saint-Romain-en-Gal 2003, p. 91-113. Tuffreau-Libre 1998 : Arcelin (P.), Tuffreau-Libre (M.) « La Quantification des céramiques : image de la réalité du passé ou projection archéologique virtuelle ?, in La Quantification des céramiques. Conditions et protocole. » Actes de la table ronde du Centre archéologique européen du Mont Beuvray (Glux-en-Glenne, 7-9 avril 1998). Glux-en-Glenne, 1998. Instrumentum Adam 1984 : ADAM A.-M, Bronzes étrusques et italiques, Bibliothèque Nationale, Paris, 1984. Anderson et alii 2003 : ANDERSON T.-J., DUVAUCHELLE A., SERNEELS V., CASTELLA D., Des artisans à la campagne : carrières de meules, forge et voie gallo-romaines à Châbles (Fr), Archéologie Fribourgeoise, n°19, Fribourg, 2003. Base Artefacts : http://artefacts.mom.fr/ Béal 1983 : BÉAL J.-C., Catalogue des objets de tabletterie du Musée de la civilisation gallo-romaine de Lyon, De Boccard, Paris, 1983. Bertrand 2003 : BERTRAND I., Objets de parure et de soins du corps d'époque romaine dans l'Est picton (Deux-Sèvres, Vienne), Mémoire de l'Association des Publications Chauvinoises, vol. XXIII, Poitiers, 2003. Bienert 2007 : BIENERT (B.) – Die römischen Bronzegefäβee im Rheinischen Landesmuseum Trier, Rheinisches Landesmuseum Trier, 2007. Birley 1997 : BIRLEY A., « Security : The Keys and Locks », Vindolanda Research Reports : New series Volume IV. The Small Finds Fascicule II, Roman Army Museum Publications, Greenhead, 1997. Bliquez 1994 : BLIQUEZ L.-J, Roman surgical instruments and other minor objects in the National archaeological Museum of Naples, Philipp von Zabern, Mayence, 1994. Boucher, Tassinari 1976 : BOUCHER (S.), TASSINARI (S.) – Bronzes antiques du musée de la civilisation gallo-romaine à Lyon, Inscriptions, statuaire, vaisselle, Diffusion de Brocard, Lyon, 1976. Božič 2004 : BOŽIČ D., « The function of the bronze D-shaped ring from the Late Republican horse burial in Kobard, Soča valley (SI) », Bulletin Instrumentum, n°20, décembre 2004, pp. 6-7. Briand et alii 2013 : BRIAND A., DUBREUCQ É., DUCREUX A., FEUGÈRE M., GALTIER C., GIRARD B., JOSSET D., MULOT A., TAILLANDIER V., TISSERAND N., « Le classement fonctionnel des mobiliers d'instrumentum », Les Nouvelles de l'archéologie, n°131, mars 2013. Castella et alii 1999 : CASTELLA D. et alii, La nécropole gallo-romaine d'Avenches "En-Chaplix". Fouilles 1987-1992, Vol. 2 : Étude du mobilier, Cahier d'archéologie romande, tome 78, Lausanna, 1999. Chabal, Feugère 2005 : CHABAL L., FEUGÈRE M., « Le mobilier organique des puits antiques et autres contextes humides de Lattara », Lattara 18, 2005, pp. 137-188. Corti, Giordani 2001 : CORTI C. (dir.), GIORDANI N. (dir.), Pondera : Pesi e misure nell'Antichità, Museo della Bilancia, Modena, 2001. Demarez 1999 : DEMAREZ J.-D., OTHENIN-GIRARD B., Une chaussée romaine avec relais entre Alle et Porrentruy, Cahiers d'Archéologie jurassienne, Porrentruy, 1999. Demierre et alii 2013 : DEMIERRE M., DUBREUCQ É., GIRARD B., ROUX É., « La quantification des mobiliers d'instrumentum », Les Nouvelles de l'archéologie, n°131, mars 2013. Depeyrot et alii 1986 : DEPEYROT G., FEUGÈRE M., GAUTHIER P., « Prospections dans la moyenne et basse Vallée de l'Hérault : monnaies et petits objets », Archéologie en Languedoc, n°4, 1985, pp. 113-163. Deschler-Erb 1998 : DESCHLER-ERB S., Römische Beinartefakte aus Augusta Raurica : Rohmaterial, Technologie, Typologie und Chronologie, Forschungen in Augst n°27/1 et n°27/2, Augst, 1998. 357 Diaz 1997 : DIAZ M., Artisanat du textile : les péons de tisserand de l'âge du Fer au Bas-Empire dans les départements de l'Ain, de la Loire, du Rhône et de l'Isère. Mémoire de maîtrise en archéologie (dir. J.-C. Béal). Université Lumière Lyon 2, 1997. Dieudonné-Glad, Feugère, Önal 2013 : DIEUDONNÉ-GLAD N., FEUGÈRE M., ÖNAL M., Zeugma V : les objets, Travaux de la Maison de l'Orient et de la Méditerranée 64, 2013. Dubuis 2013 : DUBUIS B., « De la consommation au recyclage du plomb. L'étude des déchets de l'agglomération antique de Mathay-Mandeure Epomanduodurum (Doubs) », Les Nouvelles de l'archéologie, n°131, mars 2013, pp. 39-44. Duval 1970 : DUVAL A., Les pointes de flèche d'Alésia au musée des Antiquités nationales : esquisse d'une typologie des pointes de flèche contemporaines de la Conquête, Bulletin des Antiquités Nationales 2, 1970, pp. 35-51. Duvauchelle 2005 : DUVAUCHELLE A., Les outils en fer du Musée Romain d'Avenches, Document du Musée Romain d'Avenches 11, Avenches, 2005. Eneau 2002 : ENEAU Th., Les objets en fer du sanctuaire gallo-romain du Gué-de-Sciaux (Antigny, Vienne), Association des Publications Chauvinoises (A.P.C), Chauvigny, 2002. Feugère 1985 : FEUGÈRE M., Les fibules en Gaule méridionale : de la conquête à la fin du Ve siècle apr. J.-C., Revue Archéologique de Narbonnaise, Supplément n°12, CNRS, Paris, 1985. Feugère 1991 : FEUGĒRE (M.) – « Les gobelets », Dans : Feugère, Rolley 1991 (dir.), p.53-59. Feugère 1993a : FEUGÈRE M., « L'évolution du mobilier non céramique dans les sépultures antiques de Gaule méridionale (IIe s. av. J.-C. - début Ve s. ap. J.-C.). ». In : STRUCK M. (dir.), Römerzeitliche Gräber als Quellen zu Religion, Bevölkerungsstruktur und Sozialgeschichte, Archäologische Schriften des Instituts für Vor- und Frühgeschichte der Johannes Gutenberg-Universität Mainz, Mayence, 1993, pp. 119-165. Feugère 1993b : FEUGÈRE M., « Des parures et des hommes : économie et société en Gaule méridionale à travers l'exemple des parures celtiques du Midi ». In : DAUBIGNEY A., Fonctionnement social de l'âge du Fer : opérateurs et hypothèses pour la France, Table ronde internationale C.N.R.S. de Lons-le-Saunier (24-26 octobre 1990), Lons-le-Saunier, 1993. Feugère 1994 : FEUGÈRE M., « La vaisselle gallo-romaine en bronze de Vertault (Côte-d'Or) », Revue Archéologique de l'Est et du Centre-Est, tome 45, 1994, pp. 137-166. Feugère 1998 : FEUGÈRE M., « Écrire aux morts ? À propos des boîtes à sceau en contexte funéraire », Bulletin Instrumentum, n°7, juin 1998, pp. 24-25. Feugère, Bel 2002 : FEUGÈRE M., BEL V., « 5.8.2. La toilette ». In : BEL V. (dir.), Pratiques funéraires du Haut-Empire dans le Midi de la Gaule. La nécropole gallo-romaine du Valladas à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), Monographies d'Archéologie Méditerranéenne, n°11, Lattes, 2002, pp. 146-149. Feugère, Charpentier 2012 : FEUGÈRE M., CHARPENTIER X., « Les petits objets ». In : MAURIN L. (dir.), Un quartier de Bordeaux du Ier au VIIIe siècle : les fouilles de la Place Camille-Jullian, 1989-1990, Documents Archéologiques du Grand Sud-Ouest, tome 3, Bordeaux, 2012, pp. 373-394. Feugère, Prévot 2008 : FEUGÈRE M., PRÉVOT Ph., « Les matières dures animales (os, bois de cerf et ivoire) dans la vallée de l’Hérault : production et consommation ». In : BERTRAND I., Le travail de l'os, du bois de cerf et de la corne à l'époque romaine : un artisanat en marge ?, Actes de la table ronde Instrumentum du 8-9 décembre 2005 à Chauvigny, Monographies Instrumentum n°34, Co-édition Monique Mergoil et Associations des Publications Chauvinoises, Montagnac, 2008. Feugère, Rolley 1991 : FEUGĒRE (M.), ROLLEY (C.) - La vaisselle tardo-républicaine en bronze, Actes de la table-ronde CNRS de Lattes, Université de Bourgogne, Dijon, 1991. Fiches, Veryrac 1996 : FICHES J.-L. (dir.), VEYRAC A. (dir.), Carte archéologique de la Gaule : Nîmes, vol. 30/1, Paris, 1996. Fossing 1929 : FOSSING P., The Thorvaldsen Museum : Catalogue of the antique engraved gems and cameos, Oxford University Press, Londres, 1929. Furger et alii 2009 : FURGER A., WARTMANN M., RIHA E., Die römischen Siegelkapseln aus Augst und Kaiseraugst, Forschungen in Augst 44, Augst, 2009. Furtwängler 1900a : FURTWÄNGLER A., Die Antike Gemmen. Geschichte der Steinschneidekunst im Klassisschen Altertum. I. Tafeln, Giesecke & Devrient, Leipzig-Berlin, 1900. 358 Furtwängler 1900b : FURTWÄNGLER A., Die Antike Gemmen. Geschichte der Steinschneidekunst im Klassisschen Altertum. II. Erklärung, Giesecke &Devrient, Leipzig-Berlin, 1900. Gaspar 2007 : GASPAR N., Die keltischen und gallo-römischen Fibeln vom Titelberg, Dossier d'archéologie du Musée national d'histoire et d'art, vol. XI, Luxembourg, 2007. Gebhard 1989 : GEBHARD R., Der Glasschmuck aus dem Oppidum von Manching, Die Ausgrabungen in Manching 11, 1989. Guillaumet 2003 : GUILLAUMET J.-P., Paléomanufacture métallique : méthode d'étude, Gollion : Infolio, Vestigia, Dijon, 2003. Guillaumet, Laude 2009 : GUILLAUMET J.-P., LAUDE G., L'art de la serrurerie gallo-romaine : l'exemple de l'agglomération de Vertault (France, Côte d'Or), Éditions universitaires de Dijon, Dijon, 2009. Guiraud 1988 : GUIRAUD M.-H., « Intaille et camées de l’époque romaine en Gaule », Gallia, supplément 48, Editions du CNRS, Paris, 1988. Henig, MacGregor 2004 : HENIG M., MACGREGOR A., Catalogue of the engraved gems and finger-rings in the Ashmolean Museaum II. Roman, BAR International Series 1332, Oxford, 2004. Hirt 2000 : HIRT M., « Les médecins à Avenches : étude basée sur l'ensemble du matériel pouvant se rapporter aux médecins sur le site de l'antique Aventicum », Bulletin de l'Association Pro Aventico, vol. 42, 2000, pp. 93-133. Hoepken 2004 : HOEPKEN C., « Handcrafts in the naval base of Cologne (D) », Bulletin Instrumentum, n°20, décembre 2004, pp. 31-32. Jauch, Weiss 2012 : JAUCH V., WEISS J., « Ein Jo-Jo aus Buchsbaum ? » Bulletin Instrumentum, n°36, décembre 2012. Kaurin 2008 : KAURIN J., « Approche fonctionnelle des couteaux de la fin de l'âge du Fer : l'exemple de la nécropole orientale de l'oppidum du Titelberg (G.-D. de Luxembourg) », Archäologisches Korrespondenzblatt, vol. 38, Heft 4, 2008. Kiss 1989 : KISS A., Das römerzeitliche Wagengrab von Kozármislény (Ungarn Kom. Baranya), Régészeti füzetek, ser. II, n°25, Magyar Nemzeti Múzeum, Budapest, 1989. Le Bohec 1991 : LE BOHEC Y. (dir.), Le Testament du Lingon, Actes de la Journée d'études du 16 mai 1990, Collection du Centre d'études romaines et gallo-romaines, nouvelle série, vol. 9, De Boccard, Paris, 1991. Le Cloirec 2001 : LE CLOIREC G., Les bronzes antiques de Corseul (Côte d'Armor), Monographies Instrumentum 18, Éditions Monique Mergoil, Montagnac, 2001. Lintz, Vuaillat 1987 : LINTZ G., VUAILLAT D., « Les poignards et les coutelas dans les sépultures gallo-romaines du Limousin, Gallia, tome 45, pp. 165-188, 1987. Loiseau 2009 : LOISEAU Chr., Le métal dans l'architecture publique de l'ouest de la Gaule Lyonnaise : approches méthodologiques, techniques de construction et structure de production (Ier – IIIème siècles apr. J.-C). Thèse de troisième cycle (dir. M.-C. L'Huillier et J.-P Guillaumet) Université du Maine, 2009. Loiseau 2012 : LOISEAU Chr., « Le mobilier métallique employé dans la construction et la décoration », Aquitania, tome 28, 2012. Longepierre 2012 : LONGEPIERRE S., Meules, moulins et meulières en Gaule méridionale du IIe siècle av. J.-C. au VIIe siècle apr. J.-C., Monographies Instrumentum 41, Éditions Monique Mergoil, Montagnac, 2012. Mallet 2009 : MALLET F., « Le strigile en Gaule, objet utilitaire et vecteur de romanité : l'exemple du strigile de la villa de Champs-de-Choisy à Charny (Seine-et-Marne) », Gallia, tome 66-2, 2009. Mauduit 2012 : MAUDUIT Th., « L'Isle-Saint-Georges : l'eau, la pêche et des artefacts antiques en plomb », Revue Archéologique de Bordeaux, tome CIII, 2012, pp. 11-39. Mazimann 2012 : MAZIMANN J.-P., « Le dépôt gallo-romain d'objets métalliques de Soulce-Cernay (Doubs) », Revue Archéologique de l'Est, tome 61, 2012, pp. 117-131. Mölders 2010 : MÖLDERS D., L'outillage en fer de Bibracte : une contribution à l'étude de l'artisanat celtique d'après les travaux de Jacques-Gabriel Bulliot et Joseph Déchelette, Bibracte 18, 2010. Monteix 2007 : MONTEIX N., « Du couteau au boucher : remarques préliminaires sur la préparation et le commerce de la viande à Pompéi », Food & History, vol. 5.1, 2007, pp. 169-195. 359 Nemeth 1993 : NEMETH (O.)- Vases antiques de métal trouvés dans la moyenne vallée de la Saône, Mémoire de Maîtrise dirigé par C. Rolley, Université des lettres et sciences humaines de Dijon, Dijon, 1993. Nicolay 2007 : NICOLAY J., Armed Batavians : use and significance of weaponry and horse gear from non-military contexts in the Rhine Delta (50 BC to AD 450), Amsterdam Archeological Studies, vol. 11, Amsterdam, 2007. Nillesse 2009 : NILLESSE O., « Activités, métiers, vie quotidienne dans les établissements ruraux de l'Ouest de la France à tranvers l'instrumentum (Hallstatt D/début du Haut-Empire) ». In : BERTRAND I. et al., Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d'autres régions du monde celtiques, Actes du 31e colloque international de l'Association française pour l'étude de l'âge du Fer (AFEAF) (17-10 mai 2007, Chauvigny), Association des Publications Chauvinoises (A.P.C), Chauvigny, pp. 45-83. Oggiano-Bitar 1984 : OGGIANO-BITAR H., Bronzes figurés antiques des Bouches-du-Rhône, Gallia, supplément 43, 1984. Pernet, Poux, Teegen 2009 : PERNET L., POUX M., TEEGEN W.-R, « Militaria gaulois et romains sur l'oppidum de Bibracte, Mont Beuvray (Nièvre) ». In : POUX M. (dir.), Sur les traces de César : militaria tardo-républicains en contexte gaulois, Bibracte 14, 2002. Perrin 1990 : PERRIN F., Un dépôt d'objets gaulois à Larina (Hières-sur-Amby), Documents d'Archéologie en Rhône-Alpes (DARA), n°4, Lyon, 1990. Poux 2011 : POUX M. (dir.), Corent, rapport de fouilles programmées, 2011. Poux 2014 : POUX. M., « Coutelas miniature ». In : BET Ph. (dir.), DOUSTEYSSIER B. (dir.), Éclats arvernes : fragments archéologiques (Ier- Vème siècle apr. J.-C.), catalogue d'exposition, Lezoux, Musée départemental de la Céramique, du 2 juin au 31 décembre 2014, Presses universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2014. Poux, Demierre 2009 : POUX M., DEMIERRE M, « Étude du petit mobilier (IIème – Ier siècles av. J.-C.) ». In : BONNET Ch., Les fouilles de la cathédrale Saint-Pierre de Genève, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, Genève, 2009, pp. 181-229. Py 1972 : PY M., « La sépulture de Boissières (Gard) », Cahiers ligures de préhistoire et d'archéologie, vol. 21, 1972, pp. 75-88. Raux 2008 : RAUX S., « Le mobilier métallique ». In : SIREIX C. (dir.), Le site de la Cité Judiciaire à Bordeaux, Aquitania, supplément 15, 2008. Riha 1986 : RIHA E., Römisches Toilettgerät und medizinische Instrument aus Augst und Kaiseraugst, Forschungen in Augst 6, Augst, 1986. Riha 1990 : RIHA E., Der Römische Schmuck aus Augst und Kaiseraugst, Forschungen in Augst 10, Augst, 1990. Riha 1994 : RIHA E., Die römischen Fibeln aus Augst und Kaiseraugst. Die Neufunde seit 1975, Forschungen in Augst 18, Augst, 1994. Riha 2001 : RIHA E., Kästchen, Truhen, Tische : Möbelteile aus Augusta Raurica, Forschungen in Augst 31, Augst 2001. RIHA, STERN 1982 : RIHA (E.), STERN (W.)- Die römischen Löffel aus Augst und Kaiseraugst, Archäologische und metallanalytische Untersuchungen, Augst, 1982. Riquier 2004 : RIQUIER S., « La nécropole gauloise de Vaugrignon à Esvres-sur-Indre (Indre-et-Loire) », Revue Archéologique du Centre de la France, tome 43, 2004, pp. 21-113. Sauron 2000 : SAURON G., L'Histoire végétalisée : ornement et politique à Rome, Antiqua, Picard, Paris, 2000. Schenk 2008 : SCHENK A., Regard sur la tabletterie antique : les objets en os, bois de cerf et ivoire du Musée Romaine d'Avenches, Documents du Musée romain d'Avenches 15, Avenches, 2008. Sena Chiesa 1966a : SENA CHIESA G., Gemme del museo nazionale di Aquileia (texte), Associazione nazionale per Aquileia, 1966. Sena Chiesa 1966b : SENA CHIESA G., Gemme del museo nazionale di Aquileia (tables), Associazione nazionale per Aquileia, 1966. Sievers 2001 : SIEVERS S., « Les armes d'Alésia ». In : REDDÉ (dir.), SCHNURBEIN (dir.), Fouilles et recherches francoallemandes sur les travaux militaires romains autour du Mont-Auxois (1991-1997) : 2. Le matériel, Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, tome XXII, Paris, 2001. 360 Tassinari 1975 : TASSINARI (S.)- La vaisselle de bronze, romaine et provinciale, au musée des antiquités nationales, XXIXe supplément à « Gallia », éditions du CNRS, Paris, 1975. Tassinari 1993 : TASSINARI S., Il vasellame bronzeo di Pompei, « L'Erma » di Bretschneider, Rome, 1993. Tendille 1979 : TENDILLE C., « Mobilier métalliques protohistoriques de la région nîmoise : les bracelets (II) », Document d'archéologique méridionale, vol. 2, 1979, pp. 61-80. Tendille 1980 : TENDILLE C., « Mobilier métalliques protohistoriques de la région nîmoise : autres objets de parure et d'habillement (III) », Document d'archéologique méridionale, vol. 3, 1980, pp. 95-124. Tendille 1981 : TENDILLE C., « Mobilier métalliques protohistoriques de la région nîmoise : instruments de toilette et vaisselle (IV) », Document d'archéologique méridionale, vol. 4, 1981, pp. 61-82. Thuet 2010 : THUET A., « Les matières dures d'origine animale d'époque antique : production et produits finis ». In : BINET É., Évolution d'une insula de Samarobriva au Haut-Empire : les fouilles du Palais des Sports/Coliseum à Amiens (Somme), Revue Archéologique de Picardie, n° spécial 27, 2010. Thuillier 1989 : THUILLIER J.-P., « Les strigiles de l'Italie antique », Revue archéologique, fasc. 2, 1989, pp. 339-342. Tisserand 2010 : TISSERAND N., « Découverte d'un pied antique en forme de sphinge, à proximité de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) », Revue Archéologique de l'Est, tome 59, 2010, pp. 657-663. Tisseyre 2009 : TISSEYRE Ph., « Gli elementi di arredo in Bronzo ». In : Il Museo Regionale A. Pepoli di Trapani : le collezioni archeologiche, Edipuglia Ed. Bari, 2009. Unz, Deschler-Erb 1997 : UNZ Ch., DESCHLER-ERB E., Katalog der Militaria aus Vindonissa, Veröffentlichungen der Gesellschaft Pro Vindonissa, vol. 14, Brugg, 1997. Voirol 2000 : VOIROL A., « États d'armes. Les militaria d'Avenches/Aventicum », Bulletin de l'association Pro Aventico n°42, Avenches, 2000, pp. 7-92. Vollenweider 1972 : VOLLENWEIDER M.-L., Die Porträtgemmen der römischen Republik : Katalog und Tafeln, Verlag Philipp von Zabern, Mayence, 1972. Vollenweider 1976 : VOLLENWEIDER M.-L., Catalogue raisonné des sceaux, cylindres, intailles et camées, volume II : Les portraits, les masques de théâtre, les symboles politiques (planches), Verlag Philipp von Zabern, Mayence, 1976. Vollenweider 1979 : VOLLENWEIDER M.-L., Catalogue raisonné des sceaux, cylindres, intailles et camées, volume II : Les portraits, les masques de théâtre, les symboles politiques (texte), Verlag Philipp von Zabern, Mayence, 1979. Vollenweider, Avisseau-Broustet 2003a : VOLLENWEIDER M.-L., AVISSEAU-BROUSTET M., Camées et intailles, tome II : Les portraits romains du Cabinet des médailles, catalogue raisonné (texte), BNF, Paris, 2003. Vollenweider, Avisseau-Broustet 2003b : VOLLENWEIDER M.-L., AVISSEAU-BROUSTET M., Camées et intailles, tome II : Les portraits romains du Cabinet des médailles, catalogue raisonné (planches), BNF, Paris, 2003. 361 7. Annexes 362 7.1. Liste des Unités de fouille Zone Est Numéro Espace Sondage Sous Sur Interprétation 14000 Terrain naturel 14001 Couche grise Terre arable 14002 14003 G1/G2 14002 / Mur axé N/S 14004 G2 14002 / Mur axé N/S 14005 A6/G2 Humus / Mur axé E/O 14006 A6 Humus / Mur axé N/S 14007 J1/J2 14002 / Mur axé N/S 14008 J1 14002 / Mur axé N/S dans l’angle N-O de l’Esp. 14009 G3/I Humus / Mur axé N/S 14010 I 14002 / CN axée N/S 14011 J3 14002 / Mur axé E/O au sud 14012 J3 14002 / Mur axé N/S à l’ouest 14013 J3 14002 / Mur axé E/O au nord 14014 J3 14002 / Mur axé N/S à l’est 14015 I Humus / Plot maçonné 14016 G2 14019 14248 Escalier 14017 F8 Humus / Mur axé E/O au nord 14018 A5 Humus 14029 Couche de démolition(mortier aggloméré) 14019 G2 14002 / Nettoyage / décapage 14020 G2 14019 14041 Couche noire le long de M14005 14021 G1 14024 SL13029 Couche brune au sud de CN13079 14022 J1 14002 168/169/164 Nettoyage 14023 J2 14002 / Nettoyage 14024 G1 14002 / Nettoyage / décapage 14025 J2 14002 14120 Autour de la meule 14026 A3 Humus 14027 Couche de démolition 14027 A3 14026 14028 Couche rouge contre M12077 14028 A3 14027 14039/14359 Couche jaune orangée dans angle S/E 14029 A5 14018 14030 Couche rouge équivalente à 14027 14030 A3/A5 14027 14323 Arc en pierres et TCA in M12077 14031 A3/G1 14002 / Nettoyage M13012 14032 G1 14024 / Comblement de CN13079 14033 G1 14024 SL13029 14034 G1 14024 SL13029 14035 G1 14024 135/13029/33/36 14036 G1 14024 SL13029 14037 G1/G2 14024 14132 14038 A5 13069/ 14029 13073 Couche noire localisée à l’ouest (=14034) Couche noire axée E/O longeant CN13079 (=14033) Couche rouge répartie dans G1 Couche au sud de 14034, le long de CN13079 Blocage du seuil entre les espaces G1 et G2 Couche noire sur fond d’hypocauste, équivalente à 13071 363 14039 A3 14028 14040 A5 14018 14041 G2 14042 G2 14043 14376 Elément maçonné dans angle S/E / Fosse creusée dans le fond d’hypocauste 14042 Couche brun clair 14041 14044 Couche noire au contact de A5 G2 14041 Couche orange entre A3 et CN14104 14044 G2 14042 14044 SL 14213/14214 14215/14223 14045 G2/A3 14042 / 14046 G2/A3 14042 / 14047 M6/M7 M8/M9 M10 14002 14094/14095 14143/14357 M14073/14097 M14074 Couche marron orangée sablo-limoneuse 14048 M10 14095 14235 Couche charbonneuse au nord de M14074 14049 M5 CN14146/ 14002 14102/14101/141 41 Démolition entre MR14068 et MR14069 14050 M1 14234 14183 Mur axé est/ouest à l'extrême sud de la tranchée 14183/14084 Mur axé sud-ouest/nord-est 14183 Mur axé est/ouest Négatif canalisation moderne axé est/ouest Mur axé est/ouest 1 14051 M2/M3 2/3/4/5/6 14052 M2/M3 4/6 SL14060/ MR14052/ CN14053/ MR14054/ MR14055/ MR14059/ MR14061 14002 14053 M2 4 14002 14054 M2 4/5 14002 14183 14055 M2 5 14002 14183 14056 M2 2/3 14002 14183 14057 M2 2 MR14055 14183 14058 M2 3 14002/ 14239 14149 14059 M2 14002 14060 M3 14002 MR14051 14061 M3 SL14062 MR14051 14062 M3 14092 MR14061 14063 M3/M4 14002 SL14062 14064 M4 14093 / 14065 M4 14002 / 14066 M4 14099 / 14067 M4 14002 14099 14068 M4/M5 14069 M5/M6 7a 14070 M6/M7 7a et b 14071 M7/M8 7b et c 14000 14058 Couche beige Canalisation axée SE/NO avec fond en tegulae (relevée jusqu’à CN14302) Canalisation SE/NO probablement en bois Mur axé est/ouest Mur axé est/ouest, chaîné à MR14051, au nord de MR14057 Mur axé est/ouest, chaîné à MR14051, au sud de MR14056 Radier de sol entre MR14051, MR14056 et MR14059 Mur axé est/ouest 14002 / Rudus de sol entre MR14059 et MR14061 Mur axé est/ouest Sol maçonné (terrazzo) entre MR14061 et MR14063 Mur axé est/ouest Sol maçonné (terrazzo) entre MR14063 et MR14065 Mur axé est/ouest Sol maçonné (terrazzo) entre MR14065 et MR14068 Couche marron-orangée avec enduits peints fragmentaires Mur axé est/ouest 14002 14281/ 14095 14281/ 14095 14355 Mur axé est/ouest / Mur axé est/ouest / Mur axé est/ouest 364 14072 M8 14143 14095 Fossé axé sud-ouest/nord-est 14073 M8/M9 8a et b 14074 M9/M10 8b et c 14047 14238 Mur axé est/ouest 14047 14238 14077 Mur axé est/ouest Canalisation antique axée sudouest/nord-est Fine couche de sable 14075 M10 8c et d 14384 14235 14076 M1 14002 14077 M1 14077 14084 Fine couche noire sablo-limoneuse 14079 A7 Humus 14080 Importante couche de démolition 14080 A7 14079 14081 Couche d’interface de mortier 14081 A7 14129 14082 A7 14083 A7 Couche de démolition composée de TCA Couche de tuileau grossier dans l’hypocauste Bouchage dans M13014 entre A7 et G2 14084 M1/M2 14085 M1 14080 79/80/ 81/129 14079 14002/ 14077 14234/ 14185 14078 1 M13130 M14161 14086/14233/ 14234 / Niveau gris homogène 14086 M1/M2 14002/ 14084 14087 M1 14086 14087/14089/ 14090/14183/ 14185/14189/ 14287/14290 14185 14088 M1 14002 14184 14089 M2 14090 M2 14091 M2 14092 14086/ 14290 14086 14190 14002 14149 M3 14002 SL14062/MR1409 8 14093 M4 14002 SL14064 14094 M6 14002/ 14047 14286 14095 M6/M7/ M8/M9/ M10 14047 14048/MR14070/ MR14071/14096/ 14235/14280/ 14281/14356/ 14383 14096 M8 14095 / 14097 M9 14047 14286 14098 M3 14099 2 7a 8b Couche marron très hétérogène 14184/14185 Fin niveau de cailloutis blanc Fine couche orangée Poche de démolition. TP? Fosse? Perturbation? Couche hétérogène avec petits galets, cailloutis Couche marron-orangée Couche très hétérogène entre MR14056, MR14051 et MR14057 Démolition de pierres et TCA Fine couche de démolition composée de petits fragments de TCA Démolition de pierres au nord de MR14069 Couche grise homogène Couche hétérogène avec nombreux cailloux Démolition de pierres entre MR14073 et MR14074 / Mur axé N/S sous SL14062 M4 14092/ SL14062 14067 14066 14100 M4 / 14068 14101 M5 14002/ 14049 14144 14102 M5 14049 SL14140 Couche d'abandon orangée Enduits peints in situ MR14068 parement sud Enduits peints fragmentaires au nord de MR14068 Démolition de tuiles entre MR14068 et MR 14069 14103 G3 Humus 14104 G2 14041 14153/14160 14174/M14009 M14011/M13066 M13014/M13016 / 14105 I/G3 14103 M14009 365 Nettoyage / décapage Canalisation E/O longeant M14005 Seuil maçonné entre I et G3 14106 J4 14002 / Mur nord de l’espace, dans la continuité de M14017 Couche de démolition 14107 I 13026 179/180/336/010/ 156/216/015/122/ 105/109/175/343/ 178 14108 I 14107 14175 14109 I 14107 14342/14175 14110 J3 13026 14111 J4 13026 14112 I 14107 14267 14272/14270/142 74 14273 179/180/336/010/ 156/216/015/122/ 105/109/175/343/ 178 14113 J3 14110 Nettoyage / décapage 14114 J4 14111 Nettoyage / décapage 14115 A3 14027 14258 Canal en bloc de molasse 14116 A6 Humus 14150 14117 A6 14118 J2 14119 J2 14023 14127 14120 J2 14127 14128 14121 J4 14107 14009 14122 I 14107 14011 14123 J4/I 14110 / Couche de démolition avec tubuli Couche de démolition avec E-P tombés à plat Couche brune située au nord de la meule Couche brune au-dessus du niveau de mortier jaune, au sud de la meule Couche brune sous le mortier jaune et la meule Seuil dans M14012 Mur dans la continuité de M14011, collé à M13018 Seuil dans M14106 14124 A6 14125 A3 12078 14381 14126 A3 14027 14133 14127 J2 14119 14137 14128 J2 14139 14129 A7 14081 14130/14131 Couche de démolition 14130 A7 14131/14154 Couche noire au fond de l’hypocauste 14131 A7 14154 Pilettes 14132 G1/G2 14129 14129/ 14130 14037 M14003 Seuil maçonné entre G1 et G2 14133 A3 14126 14212 14134 A8 Humus Sol en tuileau ? 14135 G1 14035 SL13029 Couche rouge au fond du canal 14115 Couche de bouchage dans le couloir de service Couche brune dans l’angle N/E 14136 A6 14151 14231 Plaques de marbre 14137 J2 14127 14138 14138 J2 14137 14139 14139 J2 14128 14140 M5 14141 M5 14138 14102/ CN14146/ 14141/ 14144 14002/ Niveau de cailloutis Couche d’enduit entre les cailloutis 14137 et 14139 Niveau de cailloutis inférieur 14023 Couche brun orangé au pied du mur M13015 Niveau de circulation à l’est de CN14010 Niveau de démolition Niveau de démolition Nettoyage / décapage Tubuli en place le long des murs Arc en TCA dans M12078 Gros blocs de molasse effondrés dans F14115 Niveau supérieur de mortier jaune au sud de la meule Niveau inférieur de mortier jaune / Sol maçonné (terrazzo) entre MR14068 et MR14069 14140 Couche marron-orangée au sud de 366 14049 MR14069 14286 Démolition de tuiles au nord de MR14069 M8 14002/ 14047 14047 FO14072 Comblement FO14072 14144 M5 14101 SL14140 14145 M5 14146 TM5 14147 SL14140 14147 M5 14002 CN14146 Couche d'abandon orangée Enduits peints in situ MR14068 parement nord Canalisation axée sud-est/nord-ouest dans SL 14140 Comblement de CN14146 14148 M2 2 14002 14149 Couche hétérogène avec pierres 14149 M2 2 14148 14182 14150 A6 14116 14117 14151 A6 14117 14136 14152 J2 14023 14139 Fine couche orangée Couche de tubuli avec cendres, tombés des murs (niv. sup) Couche de tubuli avec cendres, tombés des murs (niv. inf) Couche rouge dans la section est 14153 G3 14103 14158 Couche ocre 14154 A7 130/131 / Fond d’hypocauste 14155 J3 14110 14257 Comblement de la cuve sud de l’espace 14156 I 14107 14010 Comblement CN14010 14157 J2 14158 G3 153/160 14159 Couche sableuse grise 14159 G3 14158 14172 Couche argileuse ocre rouge 14160 G3 14103 14158 Couche argileuse jaune 14161 A7 14083 / Ouverture entre G2 et A7 (M13014) 14162 J1/J2 14022 / Canalisation E/O passant entre J1 et J2 14163 J1 14166 14167 14164 J1 14022 14170 14165 J1 ½ ouest 14022 14001 14166 J1 Sud 14165 14163 14167 J1 Sud 14166 14173 14168 J1 14022 / 14169 J1 14022 / 14170 J1 SL14164 / Canalisation N/S traversant M13066 Sol en mortier jaune au nord de CN14162 =14022 Couche brune de démolition Couche gravillonneuse avec TCA, pierre, mortier Couche brune homogène Couche hétérogène brun foncé entre M14007 et SL14164 Couche rouge très localisée entre 14168 et 14170 Couche d’argile grise 14171 J1 14022 CN14316 Possible CN 14172 G3 14159 14192 Couche de mortier rose 14173 J1 14167 / Couche argileuse brune à grise 14174 G3 14103 14175 I 14107 / 14177/14343/ 14334 14176 I 14177 I 14175 14205 Démolition dans l’angle S/O de la pièce Couche gris-rouge contre CN14010 (ouest) Couche grise avec charbon contre CN14010 (= 14177) Couche grise avec cailloutis contre CN14010 14178 I 14107 175/177/205/206 207/340 14179 I 14107 14180 14180 I 14179 14181 Couche de fragments moyens de TCA et de pierres Couche de sable 14181 I 14180 14178 Couche de fragments de TC semblable à 14142 M6 14143 7a Couche sous la meule 367 Couche brassée contre mur M13015 du tuileau 14182 M2 14183 M1/M2 14184 14149 14183 / 14188/14288 M2 14089 / 14185 M1/M2 14089 / 14186 M2 4 14002 14241 14187 M2 5 14002 14183 14188 M2 2/3/5 14183 14001 14189 M2 6 14190 14190 M2 6 14086 14189/ 14090 Poche perturbée. Fosse? TP? Transition avec nombreux nodules d'argile Couche homogène brune 14183 Niveau composé de tuiles 14191 M2 14002 MR14052 14192 G3 14172 14193 14193 G3 14192 194/195 Couche sableuse 14194 G3 14193 Sol de mortier en tuileau et mortier blanc 14195 G3 14193 Remblai brun avec pierres et TCA 14196 G3 14194 14196 14305/14385/ 14304 14197 14197 14305 / Canalisation NO/SE 14022 / Seuil en mortier jaune 14199 G3 G2/G1 /A3 A6 14200 J1 14201 CN14162 Premier comblement de CN14162 14201 J1 14022 14200 14202 A3/G2 14027 / 14203 I 14178 14204 I 14203 14205 I 14177 Deuxième comblement de CN14162 Plot carré entre A3 et G2 dans le prolongement de M14005 Couche grise avec des pierres (=14178) Couche brun-jaune avec mortier et TCA (=14178) Couche grise avec pierres 14206 I 14205 14207 I 14206 14340 14208 I 14107 14175 14209 I 336/216 335/107/ 010 334/177/210/343 Couche rouge (=14175) 14210 I 14209 337/291/ Couche de pierres avec mortier et matrice de terre grise Couche limono-sableuse noire équivalente à 14042 14198 2 1/2/3/ 4/5/6 Couche très hétérogène Niveau naturel gris homogène épais présent dans toute la partie sud Niveau de briques, sole de foyer ou niveau d'occupation? Niveau assez homogène qui s'articule autour de MR14051 Poche cailloutis blanc Comblement tranchée récupération MR14052? Sol en terre battue Couche sableuse jaune avec pierres Démolition de pierres sous humus 14206 Couche semblable au TN Niveau rubéfié (=14291) Couche blanchâtre avec fragments de pierres au pied de M13018 14211 A3 14027 14302/14260/140 46 14045/14361/142 42 14212 A3/A5 14133 14258 Couche de cendres dans fond de canal de chauffe 14115 14213 G2 14221/14320 14264/14044 14265 Chappe de mortier jaune induré 14214 G2 14044 / 14215 G2 14044 / 14216 I 14107 336/175/335 14217 J2 S-O E 14152 Creusement et comblement dans 14213 // à M14005 Creusement et comblement dans 14213 sous CN14045 et 14046 CN en bois // à CN14010 Couche brun gris avec pierres 368 14218 J2 E 14217 Couche jaune foncé 14219 J2 14220 J1 / M13066 Seuil au nord de M14008 14221 G2 14312 14317/SL14213 14222 G2 14223 / 14223 G2 14044 CN14222 Couche brune homogène sableuse Canalisation NE/SO avec piédroit ouest en pierre. Comblement de CN14222 14224 G2 N-E 14019 14226 Couche noire dans l’angle S-E 14225 G2 N-E SL14227 Couche jaune sableuse 14226 G2 N-E SL14227/14228 Couche argileuse brune 14227 G2 14019 14019 14224 14226/14225 14228 14228 G2 14226/14227 SL14246/14224 14229 A6 14230 A6 Sol de circulation en mortier jaune Radier de préparation pour le niveau de sol Couche d’abandon argileuse vert-gris dans A6 Couche sableuse jaune (abandon ?) 14231 A6 14232 M1 14233 / 14233 M1 MR14232/14234 14234 M1 1 MR14050/14183 Démolition de tuiles 14235 M10 8c et d 14084 14084/ 14233 CN14075/ 14095 Suspensura et bourrelets d’étanchéité Mur axé nord/sud, semble chaîné à MR14050 Niveau gris hétérogène 14238/14358 Remblai marron homogène pour CN14075? 14236 M9 14097 14237 Niveau hétérogène caillouteux 14237 M9 8b 8b 14236 14238 14238 M9 8b et c 14237 / 14239 M2 3 14002 14183 Couche grise limoneuse Niveau oxydé avec pseudo nodules feromanganiques Fosse? TP? Avec pierres gros modules 14240 M2 4 14241 Niveau gris homogène limoneux 14241 M2 4 14183 Fin niveau sédimentaire caillouteux 14242 A3 14287 14240/ 14186 14211 14301 Couche jaune avec traces de rubéfaction 14243 G2 S-O 14041 14044 14244 G2 N-E 14228 14250 14245 A3 14211 14242 14246 G2 14228 14224 14247 A3 14362 14266 14248 G2 S-E 14243 14264 14249 G2 S-E 14243 14264 Couche rouge Couche brun foncé argilo-sableuse sous le radier Niveau de mortier et pierre Chappe de mortier (équivalente à 14213 ?) Couche de cendres dans 14125 Couche noire supérieure servant d’installation à ES14016 Couche de démolition Canalisation au pied ouest de M14012 N-E / 14001 Interface avec TN 14001 14251 A6/A2 Humus 14252 14252 A6/A2 14251 14253 14253 A6/A2 14252 14254 14254 A6/A2 14253 / 14255 I 14107 339/337/210 Démolition de mortier blanc et pierre Démolition dans le bouchage correspondant à la destruction de l’abside Démolition dans le bouchage correspondant à la destruction des tubuli Démolition dans le bouchage correspondant à la destruction du parement des tubuli Tranchée de fondation de CN14010 14256 J2 14219 Comblement de CN14219 14250 369 14257 J3 14155 / Cuve en tuileau au sud de J3 14258 A3 14380 Fond de praefurnium en TCA 14259 A3 14323 Elément maçonné 14260 A3 14212 14258 14115 14211 14302 Couche brun clair comblant CN14302 14261 Entrée 2013 14263 Couche brune entre M13024 et CN13090 14262 Entrée 14263 14263 Entrée Couche brune à l’ouest de CN13090 Couche brun foncé avec beaucoup de pierres 14264 G2 S-E 14265 G2 S-E 2013 14261 14262 14248 14249 14213 14266 A3 14267 / 14213 Couche sablo-argileuse gris clair 14250 Couche brune sablo-argileuse 14247 14381 J3 14110 14268 14268 J3 14267 14269 14269 J3 14268 14270 J4 14111 14271 J4 14270 14272 J4 14111 14271 Couche de cendre noire Couche de pierres liées par une terre sableuse jaune Couche grise avec gravillons Radier de petites pierres avec reste de niveau de sol ? Couche grise avec poches argileuses jaunâtres Couche de mortier blanc avec pierres petites à moyennes CN en bois 14273 J4 14271 14274 J4 14111 14111 14272 14275 I1 14107 14292 14276 F8 13026 14311 Comblement de CN14272 Couche brun-gris avec mortier et fragments de tuileau Radier de pierres et TCA liés par matrice sableuse grise Démolition de F8 14277 F8 14311 / Niveau de sol maçonné 14278 I2 13026 270/216/371 14279 I1 14207 / Niveau de démolition Couche grise sous la couche orange rubéfiée 14280 M8 7c et 8a 14095/ 14096 14000 14281 M7 7b 14095 14282 M7 7b 14283 M7 14284 14271 14271 Niveau gris hétérogène 14281 14282/MR14070/ MR14071 14283 Niveau d'abandon 7b 14282 14284 Démolition de tuiles M7 7b 14283 14289 14285 M6 7a 14382 14355 14286 M6 7a 14094 14355 Niveau gris avec pierres gros modules Canalisation antique axée est/ouest au sud de MR14070 Niveau gris hétérogène 14287 M2 4 14086 14240/14183 Fine couche marron homogène 14288 M2 4 14183 14000 Niveau alluvial très caillouteux 14289 M7 7b 14290 M2 14291 I1 14292 Couche de démolition 14284 / Couche limoneuse verdâtre 14089 14340/14279 I1 14086 14210/ 14206 14275 14293 I1 14292 / 14294 J2 14152 14295 14295 J2 14294 14217 14296 J2 14218 14250 Niveau gris hétérogène Couche argileuse orange avec rubéfaction Couche brun foncé sous radier de pierres Couche brune avec fragments de petites pierres Litage de nodules de mortier blanc Couche brune avec éclats de pierres sous le litage Cailloutis situé sur l’interface 14293 370 14297 G2 14019 14298 G2 14019 14250 Mur axé N/S à l’est de G2 14299 G2 14019 14250 14300 A3 14027 14360 14301 A3 14242 14303 Mur axé O/E Bloc de molasse du second canal de chauffe Couche de cendres indurée 14302 A3 14260 14323 14303 A3 14301 14323 14304 G3 14195 / 14305 G3 14195 CN14197 14306 Entrée 2013 14307 14307 Entrée 14306 14308 14308 Entrée 14307 14309 14309 Entrée 14308 14250 14310 Entrée 13096 / Couche de tuiles Couche brune gravillonneuse sous les tuiles Sol en mortier jaune et tuileau Couche brun foncé « remblai » sous le sol Mur O/E (support de dalle 13096) 14311 F8 14276 14277 Couche orange sur le sol 14312 G2 14019 14221 Couche brun noir 14313 G2 14019 CN14163 14314 G2 14019 14332/14250 14315 G2 14019 CN14316 Couche couvrant CN14163 Couche brun foncé entre M14299 et M14004 Comblement de CN14316 14316 J1/G2 14315 / CN en bois axée N/S 14317 G2 N-O 14221 14325/14328 Couche marron rouge 14318 G2 N-E 14224 14225 14319 G2 S-O 14248 14213 14320 G2 S-E 14248 14213 14321 A3 12000 14322 14322 A3 14321 14324 14323 A3 14303 / Couche marron localisée contre M13066 Couche brune au-dessus du sol et le long de M14005 Couche de briques rubéfiées Couche jaune sableuse dans CN12053 (=13060) Couche beige sablo-argileuse dans CN12053 (=13062) Couche grise dense sous le sol maçonné 14324 A3 14322 12053 Couche de cendres à la fin de CN12053 14325 G2 14317 / 14326 A3 14027 14039 14327 A3 14380 / 14328 G2 14317 14213 14329 Champ 14002 14330 14330 Champ 14329 / Couche argileuse grise sur le sol Couche brun clair (inférieure) dans le bouchage de M12078 Briques posées de champ Cailloutis, sol de circulation localisé dans l’angle N-O Couche brune hétérogène avec TCA, mortier Sol en mortier et cailloutis 14331 Champ 14002 / Mur axé N/S 14332 G2 14314 14250 Petite section de sol à l’est de M14004 14333 G3 14196 / Remblai de fondation de M13016 14334 I1 14175 14210 Niveau de galets sous la terre battue 14335 I1 14216 14210/14175 Tranchée de fondation du plot 14015 14336 I1 175/210/178/338 Tranchée de fondation de CN14010 14337 I1 14107 14336/ 14210 14291 Tranchée parallèle à CN14010 (est) N-O N-O 14250 371 Mur axé O/E Canalisation Sol maçonné en mortier jaune et pierre = 14213 Niveau brun-gris sablo-limoneux avec nodules blancs Comblement de CN14197 14338 I1 14181 14178 14339 I1 14336 14291 14340 I1 14341 I1 14342 I1 14343 I1 14344 I1 14207/ 14291 14343/ 14010 14109/ 14107 14107/ 14175 14343 14345 G2 14346 G2 14347 Couche avec petits fragments de pierres Tranchée oblique par rapport à CN14010 (ouest) / Couche grise sous le niveau orange / CN couverte de dalles / Mur contre la fondation de M13018 14344 Couche sous la terre battue 14353 Couche de tuiles contre CN14341 14042 CN14045 Comblement de CN14045 14042 CN14046 Comblement de CN14046 A6/A2 14229 / Seuil entre A6 et A2 14348 A3 14323 14349 14349 A3 12000 14348 14350 G1/G2 14019/14024 CN13079 Cailloutis praefurnium avec mortier jaune Chappe de mortier au-dessus du cailloutis Comblement CN13079 14351 I1 CN similaire au sondage en G3 14352 I1 Comblement de CN14351 14353 I1 14344 / Couche grise le long de CN14351 14354 M2 / Niveau marron limoneux avec tuiles 14355 M6 7a 14000 Niveau limono-sableux avec galets, gris 14356 M6 7a 14086 14286/ CN14285 14095 / Démolition entre CN14285 et MR14070 14357 M8 14047 / Perturbation 14358 M10 14235 14000 Niveau limoneux gris 14359 A3 14039 14376 Pierrier le long de 12078 dans angle S/E 14360 A3 14300 / Briques à plat entre 14115 et 14039 14361 A3/G2 14027 14242 Rigole en mortier et TCA 14362 A3 14027 14247 Démolition du second canal de chauffe 14363 I 14341 / Comblement CN14341 14364 I 14353 Cuve ou regard entre M14011 et M13018 14365 J4 / CN N/S (ouest de J4) 14366 J4 14365 Comblement CN14365 14367 J4 14275 14106/ 14272 14106/ 14272 14271 / 14368 F8/I2 13026 13018 14369 J4 14271 / Mur sous SL14271 Mur reconstruit au N du bouchage de la porte de F8 Couche de sable orangé 14370 J4 14270 14271 Couche grise argileuse 14371 J4 14216 14270 Couche 14372 I 13018 Bouchage M13018 14373 I 14216 Comblement CN14216 14374 M7 7a, b et c 13026 14111/ 14278 14095/ 14281 / Evacuation avec M14070 et M14071 14375 G3 N-E TN CN axée E/O et passant sous M14009 14376 A3 14359 14377 Cailloutis jaune avec mortier 14377 A3 14376 / Massif maçonné 14378 A3 12078 14326 Percement de M12078 dans angle S-E 14379 A3 12078 14125/14266 Percement de M12078 pour le 3 8d 372 e 14247/14362 praefurnium e 14380 A3 14258 14327 14381 A3 / 14360/14266 14382 M6 7a 14383 CN14285 14383 M6 7a 14095 14382 14384 M10 14095 CN14075 14385 G3 14386 Entrée Nord Fond de cuve en molasse du 2 praefurnium e Fond de cuve en molasse du 3 praefurnium Comblement interne CN14285 Comblement tranchée fondation CN14285 Comblement interne CN14075 14195 CN14375 Comblement CN14375 13096 CN13090 Couche brune « remblai » sous la dalle Zone Ouest N°UF État Esp. 14002 14500 - 14501 - 14502 2 14503 14504 14505 14506 Description Équivalence Interprétation - Sédimentation post-antique et terre végétale Décapage pelle mécanique - - Démolition supérieure 14537 14541 14517 14518 14521 14580 14599 14584 e O Sépulture à incinération - Sépulture e O Creusement de la fosse de [SP 14502] - Sépulture e O Arrachage, perce [UF 14587] et [VO 14514] - Sépulture e O Contenu du vase de [SP 14502] - Sépulture e O Comblement de la fosse [FS 14503] - Sépulture e O Coffrage de tuiles de [SP 14502] - Sépulture 14515 13501 13502 Démolition 14537 Démolition 2 2 2 2 14507 2 14508 3eb 14509 2ec 14510 H2-H7 Démolition Démolition - Démolition e O Balsamaire dans [VP 14504] - Sépulture e 2 14511 2 O Couvercle de [VP 14504] - Sépulture 14512 - O Décapage manuel de la voie sud-nord [VO 14513] - - 14513 e 3 O Voie axée sud-nord - 2e niveau de voie 14514 3e K Voie axée est-ouest 13570 Voie et 1ère chape de la voie [VO 14514] 14515 3b - Démolition 14516 - H8H13 K Voie 14517 - E2 Décapage manuel de la démolition [UF 14518] 14518 2c e E2 Démolition 14519 - N Décapage manuel à l'est du bâtiment H 14537 14541 14501 14518 14521 14580 14599 14584 14537 14541 14501 14517 14521 14580 14599 14584 - e Démolition Décapage manuel de la voie est-ouest [VO 14514] 373 Démolition Démolition - 14520 - - 14525 14537 14538 14501 14517 14518 14580 14599 - - 14521 - E2 Décapage manuel de E2 14522 14523 - O O 14524 3 O 14525 14526 - K2 Décapage manuel Décapage manuel autour de [SP 14502] Fossé de bordure ouest de la voie sud-nord [VO 14513] Décapage manuel du bâtiment L Décapage manuel - Voie 14520 - - 14527 - L4b 14528 - L1 Décapage manuel - - Décapage manuel - - 14529 - 14530 e L2 Décapage manuel - 3b L3 Démolition moitié sud de la pièce - Effondrement d'une structure ? 14531 2e L4a Remblai 14532 Remblai 14532 e 2 L4b Remblai 14531 Remblai 14533 14534 14535 - O L5 - Décapage manuel Démolition Décapage manuel au sud de H - 14537 2ec 13663 14541 14501 14517 14518 14521 14580 14599 14584 14538 2 14539 e 2a 14540 e e e 2c Décapage manuel du bâtiment L E2-E8 Démolition constituée de pierres, mortier et gravier O Comblement du coffrage de tuiles de [SP 14502] E2/E6 Couche noire sous la démolition [UF 14537] E6 Démolition dans le portique - Démolition - Sépulture - Niveau de sol - Démolition 14537 14599 14501 14517 14518 14521 14580 14584 Démolition 14541 2c e E2 14542 3e H8 Niveau du vide-sanitaire - Utilisation - - Démolition 14543 3e H9 Couche sableuse sous le niveau charbonneux [UF 13556] 14544 3b e L4b Démolition à l'extérieur est - Démolition e E2 Mur d'orientation est-ouest délimitant au sud E2 - Mur e - Mur de facade ouest du bâtiment E, d'orientation nordsud - Mur e E2 Mur d'orientation est-ouest en E2 - Mur 14545 2 14546 2 14547 2 14548 14549 e E2/E3 Mur d'orientation est-ouest fermant au sud E3 - Mur e E3/E4 Mur d'orientation est-ouest fermant au sud E4 - Mur e E4/E5 Mur d'orientation est-ouest fermant au sud E5 - Mur Mur d'orientation sud-nord appuyé sur [MR 13523] et [MR 13594] - Mur - Pile du portique - Pile du portique - Pile du portique 2 2 14550 2 14551 3 14552 2 14553 14554 e - e E6 2 e E6 2e E6 Pile de soutènement la plus au sud de la ligne ouest du portique, en regard de [PL 14555] Pile de soutènement de la ligne ouest du portique, au niveau de E3 et en regard de [PL 14558] Pile de soutènement de la ligne ouest du portique, au niveau de E4 374 14555 2e E6 Pile de soutènement de la ligne est du portique, en regard de [PL 14552] - Pile du portique 14556 2e E6 Pile de soutènement de la ligne est du portique, au niveau du sud de E7 - Pile du portique 14557 2e E6 Pile de soutènement de la ligne est du portique, au niveau du sud de E8 - Pile du portique 14558 2 e E6 Pile de soutènement de la ligne est du portique, en regard de [PL 14553] - Pile du portique 14559 3 14560 e K1/K2 Chasse-roue sud de K - Chasse-roue e K1/K2 Chasse-roue nord de K - Chasse-roue Chasse-roue dans l'angle nord-est du bâtiment H - Chasse-roue 3 e K2 14561 3 14562 2 e K1/K2 Mur d'orientation sud-nord dans l'axe de [MR 13595] et venant contre [PL 14560] - Mur 14563 3e L3/K1 Mur d'orientation est-ouest, fermant L3 au sud - Mur 14564 3e - Mur d'orientation sud-nord fermant le bâtiment L à l'ouest - Mur 14565 3 e L7/L4a Mur d'orientation est-ouest clôturant L7 au nord - Mur e L2/L4a Mur d'orientation est-ouest clôturant L2 au nord - Mur 14566 3 14567 3 L1/L6/ Mur d'orientation sud-nord constituant la facade est L2 des pièces L1, L6 et L2 - Mur 14568 3e L1/K2 Mur d'orientation est-ouest fermant L1 au sud - Mur 14569 3 L1/L6/ Mur d'orientation sud-nord divisant en deux la cellule L2/L3 sud - Mur 14570 3 e L1/L6 Mur d'orientation est-ouest clôturant L1 au nord - Mur e L6/L2 Mur d'orientation est-ouest clôturant L2 au sud - Mur 14571 14572 14573 14574 e e 3 e L5/L4b Mur d'orientation est-ouest clôturant L5 au nord - Mur e L5/L4b Mur d'orientation sud-nord clôturant L5 à l'est - Mur e L5/L4b Mur d'orientation est-ouest clôturant L5 au sud - Mur Chasse-roue dans l'angle ouest de [MR 13594] - Chasse-roue 3 3 3 e 14575 3 K1/O 14576 e 3b L1 Sol en terrazzo - Niveau de sol 14577 e 3b L5 Fosse contenant un crâne de bovidé - Fosse détritique 14578 e L5 Foyer sommaire sur radier de galets - Foyer K2 Fossé de bordure nord de la voie est-ouest [VO 14514] - Voie Couche de démolition de E située entre [MR 13520] et [MR 14546] 3b e 14579 3 14580 e 2c O 14581 2ec E2-E8 14582 2e E2 Couche brune-grise avec pierrres de petit module et petits cailloux, comprise entre [MR 13520] et [UF 14581] 14583 2c e E6 Couche orange dans le portique Couche orange à inclusions de mortier sous la démolition [UF 14537] 14584 2ec O Couche de démolition située entre [MR 13520] et [MR 14546] 14585 3e L3 Couche charbonneuse avec inclusions de scories, sous l'effondrement [UF 14530] 375 14537 14538 14501 14517 14518 14521 14599 14584 14538 14501 14517 14518 14521 14580 14599 14584 Démolition Élévation en terre et bois effondrée - - - Niveau de circulation 14537 14538 14501 14517 14518 14521 14599 14580 Démolition - Niveau de travail des métaux 14586 3e L5 Nettoyage du foyer [FY 14578] Niveau de cailloutis très dense sous le dernier rechapage de la voie est-ouest [UF 14514], bien conservé dans l'angle sudest de l'extension pratiquée Arrachage de forme pseudo-circulaire, qui perce [UF 14587] et [VO 14514] Fosse de forme ovale comblée de céramiques, amphores et tuiles 14587 3 e K2 14588 3e K2 14589 1er L4b 14590 3b e L2 Niveau de sol avec TCA et céramiques à plat 14592 3eb L5 14593 3eb L5 - ème - 2 ème chape de la 2 voie [VO 14514] - - - Fosse détritique Sol en terrazzo sur radier de pierre - Niveau de sol Trou de poteau contre le parement nord de [MR 14574], qui perce [SL 14593] - Trou de poteau - Niveau de sol - - - - Base de colonne double le plus à l'ouest, dans [UF 14544] Base de colonne double le plus à l'est, dans [UF 14544] 14594 3 e L4b 14595 3e L4b 14596 3 e L4b Dalle de seuil rainurée, dans [UF 14544] - - e L4b Bloc d'entablement (?) dans [UF 14544] - - er E8 Couche grise-noire sous la couche orange [UF 14581], dans le sondage 14609 14600 Niveau de sol Démolition 14597 3 14598 1 14599 2ec E3 Démolition constituée de pierres 14537 14538 14501 14517 14518 14521 14580 14584 14600 1 er 14609 14598 Niveau de sol E3 Couche grise-noire, sous la démolition [UF 14599] 14601 e 3b H/K Démolition de tuiles dans l'entre-bâtiment (H/K) - Démolition 14602 e 3b L1 Fosse comblée de tuiles à plat qui perce [SL 14576] - Fosse 14603 2e E7 Four aménagée contre [MR 14634] - Four 14604 3 e L3 Banquette d'argile verdâtre contre le mur [MR 14564] 14636 Structure de forge 14605 e H1a Couche de démolition du bâtiment H - Démolition e E2 Foyer : tegula à plat, retournée avec à l'est un imbrex rubéfié, quelques charbons - Foyer 3b 14606 2 14607 2 e E7 Foyer : tegulae à plat, retournée et rubéfiée - Foyer 14608 3e E2 Poche brune-grise avec cailloux (Ø 3-10 cm) et graviers, au sud de la pièce - Fosse 14609 1 er E8 Niveau brun-gris avec céram, TCA, galets et pierres 14598 14600 Niveau de sol 14610 1 er E8 Foyer : structure rubéfiée creusée dans [SL 14609] avec galets rubéfiés, couronne de rubéfaction et tirage de cendres - Foyer 14611 3e E2 Fosse de démolition dans l'angle sud-est - Fosse 14612 e E2 Fosse de démolition 14654 Fosse 14629 14709 1er niveau de voie - Utilisation 3 e 14613 2 14614 3 14615 2e 14616 e 2ec Couche sableuse jaune, avec galets (Ø 3-5 cm), O contre [MR 14546], au niveau de l'extérieur ouest de E3 H9/H1 Couche brune-jaune avec inclusions de galets (Ø 5-10 0 cm) dans le vide-sanitaire E4 Couche noire charbonneuse très fine sur [UF 14616] - - E4 Couche rouge-orange très indurée, de 2 à 5 cm d'épaisseur - Sol en terre battue 376 14617 1er E3 Couche orange sous [UF 14600] - - 14619 3e E5 Couche marron-brun avec éclats de pierre - - 14620 2e E5 Couche brune à taches rouges orangées sous [ UF 14619] - - 14621 e E5 Couche brune à poches jaunes argileuses - - O Couche brune sous le premier niveau de voie [VO 14513] - Épisode sédimentaire 2 14622 - 14623 2 O Niveau de cailloutis sous [UF 14622] - 1 niveau de voie 14624 - O Couche brune sous [UF 14623] - Remblai ? 14625 er E2/E7 Mur d'orientation est-ouest, séparant E2 de E7 - Mur er E7/E8 Mur d'orientation est-ouest séparant E7 de E8 - Mur e L3/L8 Mur d'orientation est-ouest, séparant L3 de L8 - Mur e E2 Poche orange argileuse, sous [FY 14606] - Banquette d'installation e O 14613 14709 1er niveau de voie - - 14626 e 1 1 14627 3 14628 2 14629 2 14630 2 e O 14631 3e N 14632 - L6 Niveau jaune sableux avec galets à l'extérieur ouest de E3 Couche brun-gris avec inclusions blanches, sous [VO 14629] Couche sous la démolition extérieure du bâtiment H, en regard du bastion sud Décapage manuel L4b Couche sous la démolition [UF 14544] e 14633 2 14634 2 14635 - 14636 3e e E1/E2/ Mur de facade est du bâtiment E, datant de la E7 première étape de construction E8/E6 (tronçon sud), dans l'alignement de [MR 13610] Structures constituée de galets et de grosses pierres O dans le cailloutis de la voie [UF 14513], tout au sud - - - Mur - - - - 14694 Démolition - Aménagement ? 14671 - - Dépôt L3 14638 3eb L7 Couche de démolition avec pierres, faune et TCA 3 - 14604 3 14639 - Banquette d'argile verdâtre contre [MR 14564] 14637 e - L3 Lit de mortier sous la banquette [14604], appuyé contre [MR 14627] e er L3 Arrachage hémicirculaire dans la banquette Couche brune-grise avec fer, céramique et TCA, à l'extérieur ouest de L3 Squelette animal en connexion anatomique, dans [SL 14600] e O 2 e E3 14643 1er E9 Couche noire avec nombreuses scories 13503 Niveau de forge 14644 e 2 E9 Niveau de cailloutis 13544 Niveau de circulation 14645 1 - Effondrement de toiture 14646 2ea 14640 3 14641 er e E6/E9 Couche de démolition de tuiles liée à E0 E6 Niveau gris sous la couche orange [ UF 14583] - Niveau de sol 14647 2 E6 Couche jaune sableuse, dense - - 14649 - E9 Tranchée de récupération de mur - Tranchée de récupération 14650 1 er E6 Foyer sous la démolition de tuiles [UF 14645] - Foyer e Fossé de bord de voie 14651 3 O Fossé du sondage central de la voie nord-sud - 14652 2b e K1 Alignement de dalles en pierre - 14653 - L5 Niveau de nature indéterminée, sous [SL 14593] - 377 Structure d'implantation d'une porte - 14654 3e Fosse avec comblement de galets 14612 Fosse Poche de tuiles disposées de chant dans [VO 14513] - Comblement d'une ornière Mur d'orientation est-ouest fermant L8 au nord - Mur 14715 Mur - Canalisation - Trou de poteau - Remblai - Remblai - Remblai e O e L7/L8 e - Mur en galets sous [ MR 14654] e Double structure d'imbrices dans le mur [14551] 14655 3 14656 3 14657 E2 2 14658 3 - 14659 - O 14660 2 14661 Trou de poteau à proximité du parement occidental du mur [MR 14551] Couche de cailloutis, fine et sableuse, beige claire, contre [MR 14634], étendue dans la moitié sud de la pièce sous [UF 14539] Couche marron épaisse comprise entre le mur de façade [14634] et le mur d'état ancien [12579] sous [14660] Couche grise avec pierres de moyen module entre [13520] et le mur d'état antérieur de E [?] (sous [14581] et [14582]) e E2 2 e E2 14662 2e E2 14663 2e E2 Lentille marron sous [14539] et sur [14664] - - 14664 e 2 E2 Niveau de tuiles sous [UF 14663] - - 14665 2 e E2 Couche marron-grise avec pierres de moyen module sous [14664] - Remblai 14666 2 e E2 Radier du foyer [FY 14606] - Radier 14668 3 e - - - 14669 - O 14681 - 14670 2eb K1 Couche dans comblement de [UF 14652] 13626 - 14640 - - - 14638 Fosse - - e Épaisse couche grise avec tuiles, pierres de moyen module et mortier en inclusions dans l'entre-bâtiments Couche sablo-limoneuse brune-grise avec petits cailloux, fragments de TCA, dans l'angle nord-ouest de H, entre voie [VO 14513] et [MR 13523] 14671 3 O Niveau noir à l'extérieur de L3 14672 - O 14673 3e L7 Niveau brun sous [UF 14671] Fosse de démolition avec pierres de gros module et TCA qui perce [UF 14638] 14674 3 e L8 Niveau brun avec inclusions de TCA e L3 Couche orange sous [UF 14585] (A5) / Prélevée 14716 - 14675 3 14676 3 e L3 Couche jaune-orange sous [UF 14675] (B2-B5) / Prélevée - - 14677 3e L3 Couche brune-noire sur [UF 14585] (A3) / Prélevée - - 14678 e 3 L3 Couche brune sous [ UF 14585] (D4-D5) / Prélevée - - 14679 1 er E6 - - 14680 2ea E6 - Niveau de circulation 14681 - O 14669 - 14682 2 - Fosse 14683 2 14684 Fosse e E6 e E6 Fine couche brune-grise sur [ UF 14647], sous [ UF 14648] Couche brune-grise, sablo-limoneuse avec quelques pierres plates de moyen module, sous [SL 14646] Couche brune-grise dans l'angle entre [MR 14551] et [MR 13523] Poche contre [MR 14634], sous [UF 14539], dans le sondage 14.2 Poche contre [MR 14634], dans le sondage 14.3 378 14684 2e E6 14685 2 e E6 14686 2 e E9 14687 1er 14688 e 14683 Fosse - - - Radier de voie - Fosse - - - - Lentille de cailloutis sur [UF 13503] et sous [UF 14689] - - Niveau gris percé par [UF 14673] - Niveau de sol ? - - - - Radier d'installation du cailloutis en H1b Poche grise sous [UF 14686] avec TCA et pierres, qui perce [UF 14647] E9 Cailloutis gris sous [UF 13544], sur [UF 14689] Epaisse couche grise à inclusions blanches sur [UF E9/ E6 13503] E9 14689 2 14690 2e E9 14691 e L7 3 Fine couche sablo-limoneuse brune-grise au dessus de [UF 14683] et [UF 14646] Fine couche grise-jaune sur [UF 14683] et [UF 14684], sous [UF 14583] Lentille noire sous [UF 14691] et limitée à l'est par la fosse [UF 14673] Epais niveau brun gris sous [UF 14692] (fond sondage) et [UF 14691] 14692 - L7 14693 - L7 14694 3e 14695 3e L3 Radier de pierres à plat sous [UF 14637] - 14696 2 e E4 Foyer - Foyer e E7 Niveau gris-brun à inclusions de mortier - - e E7 Niveau noir - - e E7 Fosse - Fosse 14698 14699 14700 14701 14702 2 2 2 L3/L7/ Couche mélant sédiment et fragments de TCA L8 14638 Sédimentation postabandon Radier de la banquette [UF 14604] e K1-K2 Bande sableuse au nord de K1-K2, stérile - Fossé e K1-K2 Bande sableuse au sud de K1-K2, stérile - Fossé - Tirage de cendres - Niveau de sol ? - Remblai 2 2 14703 e 2 E4 14704 3e L6 14705 2e E2 14706 3 e H1 Bloc sud - 14707 3 e H1 Bloc nord - 14708 3e H1b Radier de pierres sous [UF 14706] et [UF 14707] - Radier 14709 2e O 14613 14629 1er niveau de voie 14710 - O - - 14711 14712 - O O 14736 - 14713 2e E6 - - 14714 - E9 Niveau avec fragments de pierres sous [UF 14710] Niveau de remblai stérile sous [UF 14711] Lentille orange sous [UF 14646], sur [UF 14648] et contre [UF 14680] Couche noire entre [14688] et [14690] - - 14715 2 Mur de galets sous [14564] (=14657) 14657 Mur 14716 - L3 14675 - 14718 1er E6 Couche jaune-orange sous [UF 14585] en B1-B3 Mur d'état antérieur sous [MR 14634], dans l'emprise du sondage 14.3 e Zone cendreuse liée à [UF 14696] Niveau avec TCA à plat, au niveau du ressaut de [MR 14567] Couche brune-grise avec petits cailloux entre [UF 14634] et [UF 14606], sous [UF 14593], sur [UF 14665] Couche de cailloutis, matrice jaune sableuse entre H et E Niveau brun-gris sous [ VO14709] Remblai du quai de manutention ? Remblai du quai de manutention ? - Mur est de E0 er e K2 Niveau de cailloutis sous [VO 14587] e K2 Couche brun-gris sous [VO 14719] 14719 3 14720 3 379 13619 - ème 1 chape de la 2 voie Épisode sédimentaire e K2 Niveau de graviers et de cailloutis très dense sous [UF 14720] 13622 Radier de tuiles de la ème 2 niveau de voie 3 e K2 Niveau de tuiles et de gros galets sous [UF 14721] 13699 Radier de pierre de la ème niveau de voie 2 2e K2 - Épisode sédimentaire - Épisode sédimentaire 13624 1er niveau de voie - Sédimentation ou remblai 13625 - - 14721 3 14722 14723 e Couche brune sous [UF 14722] Couche grise composée graviers et pierres plates sous [UF 14723] Couche jaune avec graviers et pierres plates sous [UF 14724] 14724 2 K2 14725 - K2 14726 - K2 14727 - K2 14728 - K2 Niveau avec gros galets et pierres plates sous [UF14726] Couche brune sous [UF 14727] Couche brune sous [VO 14725] 14729 3 K2 Couche brune avec amas de pierres 14730 14731 14732 14733 - O O O O 14732 14731 - 14734 - O - - 14735 - O - - 14736 - O 14712 Épisode sédimentaire 14737 - O - Épisode sédimentaire 14738 3 O - - 14739 - O - - 14741 - O Couche brune sous [UF 14624] Couche brune sous [FO 14524] Couche brune à l'ouest de [FO 14524] Couche grise à inclusions blanches (sondage 14.4) Niveau de galets et de pierres sous [UF 14733] et [FO 14524] (sondage 14.4) Niveau de graviers et quelques galets sous [UF 14733] (sondage 14.4) Couche brune dense sous [UF 14735] (sondage 14.4) Couche brune meuble sous [UF 14736] (sondage 14.4) Couche brune sous [VO 14613] contre le mur [MR 13520] (sondage 14.4) Couche brune assez meuble avec grosses pierres et fragments de tuiles dans le sondage 14.1 sous [VO 14513] Couche brune sous [14739] (sondage 14.1) Couche jaune-beige mêlant sable et gravier (sondage 14 .1) Sédimentation Comblement de [FO 14579] - - - - - Niveau de tuiles à plat à l'extérieur du mur ouest de H1 - Démolition de toiture d'un appentis e e e 14747 3 O 14748 3eb O 380 - 7.2. Liste des clichés de fouille Zone Est Vue Description Auteur PAN14-ZE-00 1 Espac Sujet e A3 Plan E US14039 élément maçonné (photo de travail) E. Polo PAN14-ZE-00 2 A3 Elévation O Bouchage de l’ouverture dans M12078 E. Polo PAN14-ZE-00 3 A3 Elévation O Bouchage de l’ouverture dans M12078 E. Polo PAN14-ZE-00 4 A3 Elévation N US14030 Arc en pierres et TCA entre A3 et A5 E. Polo PAN14-ZE-00 5 A3 Elévation N US14030 Arc en pierres et TCA entre A3 et A5 E. Polo PAN14-ZE-00 6 G1 Plan N Vue générale après nettoyage C. Chavot PAN14-ZE-00 7 G1 Plan O Vue générale après nettoyage C. Chavot PAN14-ZE-00 8 G1 Plan N-E Vue générale après nettoyage C. Chavot PAN14-ZE-00 9 F8 Elévation O Bouchage du seuil entre F8 et I T. Debize PAN14-ZE-0 10 F8 Elévation O Bouchage du seuil entre F8 et I T. Debize PAN14-ZE-0 11 A3 Objet Objet 4 base sculptée E. Polo PAN14-ZE-0 12 A3 Objet Objet 4 base sculptée E. Polo PAN14-ZE-0 13 A3 Objet S Objet 4 base sculptée E. Polo PAN14-ZE-0 14 A3 Plan O Vue générale E. Polo PAN14-ZE-0 15 A3 Plan O PAN14-ZE-0 16 A3 Objet PAN14-ZE-0 17 J2 Plan PAN14-ZE-0 18 J2 PAN14-ZE-0 19 PAN14-ZE-0 20 PAN14-ZE-0 21 PAN14-ZE-0 22 N° Alignement de blocs de molasse E. Polo Objet 4 base sculptée E. Polo N Moitié O de l’espace M. Leperlier Plan N Meule M. Leperlier G1/G2 Plan E Bouchage du seuil entre G1 et G2 M. Leperlier G1/G2 Plan E Bouchage du seuil entre G1 et G2 (sans jalon) M. Leperlier J2 Plan N Moitié O de l’espace M. Leperlier J2 Plan N Moitié O de l’espace M. Leperlier PAN14-ZE-0 23 A7/G2 Plan N Bouchage du seuil entre A7 et G2 L. Carbone PAN14-ZE-0 24 A7/G2 Plan N Bouchage du seuil entre A7 et G2 L. Carbone PAN14-ZE-0 25 A7/G2 Elévation E Vue du seuil entre A7 et G2 (photo de travail) L. Carbone PAN14-ZE-0 26 A7 Plan S Tubulus effondré L. Carbone PAN14-ZE-0 27 G1 Coupe N US14033 couche noire C. Chavot PAN14-ZE-0 28 G1 Coupe N US14033 couche noire (sans jalon) C. Chavot PAN14-ZE-0 29 A5 Plan Creusement post-antique dans fond d’hypocauste E. Polo PAN14-ZE-0 30 J3 Coupe O Coupe N-S de l’espace T. Debize PAN14-ZE-0 31 G2 Plan S-E Canalisations (photo de travail) J. Castelbou PAN14-ZE-0 32 G2 Plan S-E Canalisations (photo de travail) (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE-0 33 TR Objet Objet 12 monnaie (face) C. Nouet PAN14-ZE-0 34 TR Objet Objet 12 monnaie (revers) C. Nouet PAN14-ZE-0 35 G3/I Elévation O Bouchage du seuil entre G3 et I T. Debize PAN14-ZE-0 36 I/G3 Elévation E Bouchage du seuil entre G3 et I T. Debize PAN14-ZE-0 37 A3 Objet Demi-meule M. Leperlier PAN14-ZE-0 38 N-E Vue générale M. Leperlier PAN14-ZE-0 39 N Vue générale M. Leperlier 381 PAN14-ZE-0 40 N-O PAN14-ZE-0 41 Vue générale M. Leperlier N-O Vue générale M. Leperlier PAN14-ZE-0 42 G2 Elévation N M14005 après décapage M. Leperlier PAN14-ZE-0 43 G2 Coupe O Bouchage M13014 M. Leperlier PAN14-ZE-0 44 S Décapage M. Leperlier PAN14-ZE-0 45 S-E Décapage M. Leperlier PAN14-ZE-0 46 N-E Décapage M. Leperlier PAN14-ZE-0 47 G1/G2 E Vue de l’angle N-O des thermes M. Leperlier PAN14-ZE-0 48 A7 Coupe E Bouchage en A7 M. Leperlier PAN14-ZE-0 49 A7 Coupe E Bouchage en A7 M. Leperlier PAN14-ZE-0 50 A2 Elévation S Ouverture dans l’abside M. Leperlier PAN14-ZE-0 51 G2 Objet O EMC en place M. Leperlier PAN14-ZE-0 52 A3 Elévation N Arc du canal de chauffe en cours de dégagement M. Leperlier PAN14-ZE-0 53 O Vue générale des thermes depuis l’ouest M. Leperlier PAN14-ZE-0 54 O Vue générale des thermes depuis l’ouest M. Leperlier Blocage dans M13014 L. Carbone PAN14-ZE-0 55 A7 Coupe O PAN14-ZE-0 56 A7 Coupe O PAN14-ZE-0 57 Blocage dans M13014 (sans jalon) L. Carbone Ambiance L. Carbone Blocage dans M13014 L. Carbone PAN14-ZE-0 58 A7 PAN14-ZE-0 59 A7 Coupe E Blocage dans M13014 (sans jalon) L. Carbone PAN14-ZE-0 60 A7 Plan E Couche de démolition avec tubuli L. Carbone PAN14-ZE-0 61 A7 Plan E Couche de démolition avec tubuli (sans jalon) L. Carbone PAN14-ZE-0 62 J2 Plan E Détail du niveau de mortier jaune R. Monod PAN14-ZE-0 63 TR Plan N-S Nettoyage SL14060 (partie sud) C. Nouet PAN14-ZE-0 64 TR Plan N-S Nettoyage SL14060 (partie nord) C. Nouet PAN14-ZE-0 65 A5 Coupe S US14030 nettoyage de l’arc E. Polo PAN14-ZE-0 66 A3 Coupe N US14030 nettoyage de l’arc E. Polo PAN14-ZE-0 67 A3 Plan O F14039 nettoyage E. Polo PAN14-ZE-0 68 A3 Coupe E F14039 nettoyage E. Polo PAN14-ZE-0 69 I Plan S Niveau de circulation et canalisation T. Debize PAN14-ZE-0 70 I Coupe S Plot 14015 (paroi sud) T. Debize PAN14-ZE-0 71 I Coupe O Plot 14015 (paroi ouest) T. Debize PAN14-ZE-0 72 I Coupe N Plot 14015 (paroi nord) T. Debize PAN14-ZE-0 73 I Coupe N-O Plot 14015 (détail E-P passant derrière) T. Debize PAN14-ZE-0 74 I Coupe N-O Plot 14015 (détail) T. Debize PAN14-ZE-0 75 I Coupe S-O Plot 14015 (détail enduit et mur) T. Debize PAN14-ZE-0 76 I Coupe S-O Plot 14015 (détail) T. Debize PAN14-ZE-0 77 I Plan N Seuil entre I et G3 T. Debize PAN14-ZE-0 78 I Coupe S M14011 et CN14010 T. Debize PAN14-ZE-0 79 I Coupe N-O Angle S-E de l’espace J3 T. Debize PAN14-ZE-0 80 I Coupe E Parement de M13015 T. Debize PAN14-ZE-0 81 I Coupe E Parement de M13015 (détail trou de boulin) T. Debize PAN14-ZE-0 82 TR Plan S Vue générale depuis le sud C. Nouet PAN14-ZE-0 83 TR Plan E M14050 C. Nouet PAN14-ZE-0 84 TR Plan E M14050 C. Nouet PAN14-ZE-0 85 TR Plan E M14051 et M14052 C. Nouet PAN14-ZE-0 86 TR Plan E M14051 et M14052 C. Nouet Coupe E 382 PAN14-ZE-0 87 TR PAN14-ZE-0 88 TR Plan PAN14-ZE-0 89 TR Plan PAN14-ZE-0 90 TR Plan PAN14-ZE-0 91 TR PAN14-ZE-0 92 TR PAN14-ZE-0 93 PAN14-ZE-0 94 PAN14-ZE-0 95 Plan S Vue de la tranchée depuis M14070 C. Nouet S Vue de la tranchée depuis M14070 C. Nouet E M14070 et M14071 C. Nouet E M14070 et M14071 C. Nouet Plan E M14052 et M14051 C. Nouet Plan E M14052 et M14051 C. Nouet TR Plan E M14051, CN14053 et M14054 C. Nouet TR Plan E M14051, CN14053 et M14054 C. Nouet TR Plan E M14055, M14051, M14056 et M14057 C. Nouet PAN14-ZE-0 96 TR Plan E M14055, M14051, M14056 et M14057 C. Nouet PAN14-ZE-0 97 TR Plan E M14056, M14051, M14059 et US14058 C. Nouet PAN14-ZE-0 98 TR Plan E M14056, M14051, M14059 et US14058 C. Nouet PAN14-ZE-0 99 C. Nouet TR Plan E Nettoyage US14060 (partie sud) PAN14-ZE- 100 TR Plan E PAN14-ZE- 101 TR Plan E PAN14-ZE- 102 TR Plan E PAN14-ZE- 103 TR Plan E Nettoyage US14060 (partie sud) C. Nouet Nettoyage US14060 (partie nord), M14061 et C. Nouet SL14062 Nettoyage US14060 (partie nord), M14061 et C. Nouet SL14062 Nettoyage SL14062 et US14092 C. Nouet PAN14-ZE- 104 TR Plan E Nettoyage SL14062 et US14092 C. Nouet PAN14-ZE- 105 TR Plan E Nettoyage SL14062, M14063 et SL14064 C. Nouet PAN14-ZE- 106 TR Plan E Nettoyage SL14062, M14063 et SL14064 C. Nouet PAN14-ZE- 107 TR Plan E Nettoyage SL14064 C. Nouet PAN14-ZE- 108 TR Plan E PAN14-ZE- 109 TR Plan E PAN14-ZE- 110 TR Plan E PAN14-ZE- 111 TR Plan S Nettoyage SL14064 C. Nouet Nettoyage SL14064, M14065, SL14066, US14067 C. Nouet et M14068 Nettoyage SL14064, M14065, SL14066, US14067 C. Nouet et M14068 Nettoyage E-P fragmentaires US14067 C. Nouet PAN14-ZE- 112 TR Plan S Nettoyage E-P fragmentaires US14067 C. Nouet PAN14-ZE- 113 TR Plan E Nettoyage US14049 (partie sud) C. Nouet PAN14-ZE- 114 TR Plan E Nettoyage US14049 (partie sud) C. Nouet PAN14-ZE- 115 TR Plan E Nettoyage US14049 (partie nord) et M14069 C. Nouet PAN14-ZE- 116 TR Plan E Nettoyage US14049 (partie nord) et M14069 C. Nouet PAN14-ZE- 117 TR Plan E Nettoyage fossé FO14072 C. Nouet PAN14-ZE- 118 TR Plan E Nettoyage fossé FO14072 C. Nouet PAN14-ZE- 119 TR Plan E Nettoyage M14073 et M14074 C. Nouet PAN14-ZE- 120 TR Plan E Nettoyage M14073 et M14074 C. Nouet PAN14-ZE- 121 TR Plan E Nettoyage M14074 et CN14075 C. Nouet PAN14-ZE- 122 TR Ambiance C. Nouet PAN14-ZE- 123 TR Plan E Nettoyage M14074 et CN14075 C. Nouet PAN14-ZE- 124 TR Plan N Vue générale de la tranchée depuis CN14075 PAN14-ZE- 125 TR Plan S Vue générale de la tranchée depuis M14073 C. Nouet PAN14-ZE- 126 TR Plan S Vue générale de la tranchée depuis M14073 C. Nouet PAN14-ZE- 127 A7 Plan E PAN14-ZE- 128 A7 Plan E PAN14-ZE- 129 A7 Coupe N Couche de démolition composée de tubuli L. Carbone Couche de démolition composée de tubuli (sans L. Carbone jalon) Seuil SE13155 L. Carbone PAN14-ZE- 130 A7 Coupe N Seuil SE13155 (sans jalon) L. Carbone PAN14-ZE- 131 A7 Coupe E Détail de la fixation des tubuli dans M13014 L. Carbone 383 Détail de la fixation des tubuli dans M13014 (sans L. Carbone jalon) Bouchage du seuil entre A6 et A2 M. Leperlier PAN14-ZE- 132 A7 Coupe E PAN14-ZE- 133 A6 Coupe N PAN14-ZE- 134 A6 N-O Vue de la moitié est de la pièce M. Leperlier PAN14-ZE- 135 A6 Plan O Pièce A6 dégagée M. Leperlier PAN14-ZE- 136 A6 Elévation N-E M12078 et M12079 avec tubuli M. Leperlier PAN14-ZE- 137 A6 Plan E Pièce A6 M. Leperlier PAN14-ZE- 138 A6 E Vue de la moitié ouest de la pièce M. Leperlier PAN14-ZE- 139 A6 S-E Vue générale M. Leperlier PAN14-ZE- 140 A6 S-E Vue générale M. Leperlier M. Leperlier PAN14-ZE- 141 N-E Vue générale PAN14-ZE- 142 A7 Coupe E PAN14-ZE- 143 A7 Coupe E PAN14-ZE- 144 I Plan S Détail de la fixation des tubuli dans M13014 L. Carbone Détail de la fixation des tubuli dans M13014 (sans L. Carbone jalon) Canalisation CN14014 et couloir I T. Debize PAN14-ZE- 145 G2 Plan N-O US14045-14046 canalisations J. Castelbou PAN14-ZE- 146 G3 Coupe S-O Détail de l’enduit US14009-14011 J. Castelbou PAN14-ZE- 147 G3 Coupe S-O Détail de l’enduit US14009-14011 J. Castelbou PAN14-ZE- 148 G2 Plan O Bûche calcinée J. Castelbou PAN14-ZE- 149 G2 Plan O Détail bûche calcinée J. Castelbou PAN14-ZE- 150 J1 Plan N-O Localisation de la structure E-O (photo de travail) J. Castelbou PAN14-ZE- 151 J1 Plan N-O Canalisation ? J. Castelbou PAN14-ZE- 152 Vue générale des thermes M. Leperlier PAN14-ZE- 153 Vue générale des thermes M. Leperlier PAN14-ZE- 154 Vue générale des thermes M. Leperlier PAN14-ZE- 155 Vue générale des thermes M. Leperlier PAN14-ZE- 156 Vue générale des thermes M. Leperlier PAN14-ZE- 157 Vue générale des thermes M. Leperlier PAN14-ZE- 158 Vue générale des thermes M. Leperlier PAN14-ZE- 159 Vue générale des thermes M. Leperlier PAN14-ZE- 160 Vue générale des thermes M. Leperlier PAN14-ZE- 161 Vue générale des thermes M. Leperlier PAN14-ZE- 162 Vue générale des thermes M. Leperlier PAN14-ZE- 163 Vue générale des thermes M. Leperlier PAN14-ZE- 164 Vue générale des thermes M. Leperlier PAN14-ZE- 165 G2 Coupe S Objet 5 détail EMC J. Castelbou PAN14-ZE- 166 G2 Coupe S Objet 5 détail EMC (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 167 G2 Coupe N Objet 6 détail EMC (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 168 G2 Coupe N Objet 7 détail EMC J. Castelbou PAN14-ZE- 169 G2 Coupe N Objet 7 détail EMC (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 170 G2 Plan O Détail des objets 6 et 7 vu de dessus J. Castelbou PAN14-ZE- 171 G2 Plan O Détail des objets 6 et 7 vu de dessus J. Castelbou PAN14-ZE- 172 TR Plan E M14098 C. Nouet PAN14-ZE- 173 TR Plan E M14098 C. Nouet PAN14-ZE- 174 G2 Coupe N M14005 J. Castelbou PAN14-ZE- 175 G2 Coupe N M14005 détail de la couche et mur rubéfié J. Castelbou PAN14-ZE- 176 G3 Coupe O M14009 élévation avec enduit J. Castelbou PAN14-ZE- 177 G3 Coupe O M14009 élévation avec enduit (sans jalon) J. Castelbou 384 PAN14-ZE- 178 G2 PAN14-ZE- 179 G2 Coupe O Berme zone S-O PAN14-ZE- 180 A6 Plan S US14117 J. Castelbou PAN14-ZE- 181 A3 Coupe N US14115 et 14030 (photo de travail) E. Polo PAN14-ZE- 182 A3 Plan O US14115 (photo de travail) E. Polo PAN14-ZE- 183 A3 Coupe N US14030 vue de la pilette ouest E. Polo PAN14-ZE- 184 A3 Coupe E Arraché du mur 12077 et US14030 E. Polo PAN14-ZE- 185 A5 Coupe S Arc 14030 E. Polo PAN14-ZE- 186 A8 Coupe N Blocage US14134 J. Castelbou PAN14-ZE- 187 A8 Coupe N Blocage US14134 (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 188 A8 Coupe N Vue de A8 J. Castelbou PAN14-ZE- 189 G1 Plan N Sol maçonné (zone ouest) C. Chavot PAN14-ZE- 190 G1 Plan N Sol maçonné (zone est) C. Chavot PAN14-ZE- 191 J1 Plan N Canalisation (moitié est de J1) J. Castelbou PAN14-ZE- 192 J1 Plan N Canalisation (moitié est de J1) (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 193 TR Coupe N US14094 démolition C. Nouet PAN14-ZE- 194 TR Plan S US14067 plaque d’E-P C. Nouet PAN14-ZE- 195 TR Plan S M14065 C. Nouet PAN14-ZE- 196 TR Plan S M14065 C. Nouet PAN14-ZE- 197 TR Coupe S US14100 E-P in situ C. Nouet PAN14-ZE- 198 TR Plan N US14060 C. Nouet PAN14-ZE- 199 TR Plan N Vue générale à partir de US14060 C. Nouet PAN14-ZE- 200 J3 Plan N Vue générale T. Debize PAN14-ZE- 201 J3 Plan N Jonction M14012 et M14013 T. Debize PAN14-ZE- 202 J/F8 Plan O Jonction M14106 et M13018 T. Debize PAN14-ZE- 203 J/F8 Plan S Jonction M14106 et M13018 T. Debize PAN14-ZE- 204 J3/I Plan S Jonction M14122, M14011 et M14014 T. Debize PAN14-ZE- 205 I Plan O M14122 T. Debize PAN14-ZE- 206 J3/G3 Plan O Jonction M13066, M14011 et M14012 T. Debize PAN14-ZE- 207 J3/G3 Plan O Jonction M13066, M14011 et M14012 T. Debize PAN14-ZE- 208 J3/G3/I Plan S Jonction M14009 et M14011 T. Debize PAN14-ZE- 209 J3/I Plan N M14014 T. Debize PAN14-ZE- 210 J3/I Coupe E Détail M14014 (sans jalon) T. Debize PAN14-ZE- 211 J3/I Coupe E Détail M14014 T. Debize PAN14-ZE- 212 A5/A3 Coupe S US14030 et 14115 canal de chauffe E. Polo PAN14-ZE- 213 A5/A3 Coupe O Pilette E canal de chauffe US14030 E. Polo PAN14-ZE- 214 I Plan O Jonction entre CN14010 et M14011 T. Debize PAN14-ZE- 215 I Coupe N Coupe sud de l’espace (jalon vertical) T. Debize PAN14-ZE- 216 I Coupe N Coupe sud de l’espace (jalon horizontal) T. Debize PAN14-ZE- 217 I Plan E Couche de démolition entre J3 et F8 T. Debize PAN14-ZE- 218 J3 Coupe O Enduit et sud de M14014 T. Debize PAN14-ZE- 219 J3 Coupe O Détail des enduits de M14014 T. Debize PAN14-ZE- 220 J3 Plan E Jonction M14011 et M14013 T. Debize PAN14-ZE- 221 I Coupe O Porte bouchée dans M13018 (SP F8) T. Debize PAN14-ZE- 222 A6 Coupe O Remplissage de A6 M. Sonn PAN14-ZE- 223 G2 Coupe O Coupe O à hauteur de A3 J. Castelbou PAN14-ZE- 224 J2 Plan N US14139 et canalisation J. Castelbou Coupe O Berme zone S-O 385 J. Castelbou J. Castelbou PAN14-ZE- 225 J2 Plan N US14139 et canalisation (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 226 A5 Plan S US14038 vue zénithale des pilettes E. Polo PAN14-ZE- 227 A5 Coupe O US14038 et 14018 vue en coupe des pilettes E. Polo PAN14-ZE- 228 A5 Coupe O US14038 et 14018 vue en coupe des pilettes E. Polo PAN14-ZE- 229 A5 Coupe O Détail des pilettes E. Polo PAN14-ZE- 230 TR Plan N E-P fragmentaires US14101 C. Nouet PAN14-ZE- 231 TR Plan N E-P fragmentaires US14101 C. Nouet PAN14-ZE- 232 A5 Plan E Suspensura effondrée E. Polo PAN14-ZE- 233 A5 Coupe O Suspensura effondrée E. Polo PAN14-ZE- 234 A5 Plan E Suspensura effondrée E. Polo PAN14-ZE- 235 TR/M5 Coupe O Coupe E US14049, 14141 et 14102 C. Nouet PAN14-ZE- 236 TR/M5 Coupe O Coupe E US14049 et 14102 C. Nouet PAN14-ZE- 237 I Plan S Sondage sud de l’espace I (1 PAN14-ZE- 238 I Plan O Sondage sud espace I T. Debize PAN14-ZE- 239 I Plan S Sondage sud espace I T. Debize PAN14-ZE- 240 G3 Plan O Niveau de mortier rose (partie nord) J. Castelbou PAN14-ZE- 241 G3 Plan O Niveau de mortier rose (partie sud) J. Castelbou PAN14-ZE- 242 G3 Plan S Escalier récupéré ? dans angle S-O J. Castelbou PAN14-ZE- 243 G3 Coupe N Détail des enduits sur M13014 J. Castelbou PAN14-ZE- 244 I Plan S CN14010 (pierres de calage) T. Debize PAN14-ZE- 245 I Plan S CN14010 (pierres de calage) T. Debize PAN14-ZE- 246 I Plan N Niveau rubéfié dans sondage S T. Debize PAN14-ZE- 247 G3 Plan E Photo de travail du sondage N-E J. Castelbou PAN14-ZE- 248 TR Plan E US14089 et 14184 C. Nouet PAN14-ZE- 249 TR Plan E US14089 et 14184 (sans jalon) C. Nouet PAN14-ZE- 250 TR Plan E US14089 et 14184 (photo de travail) C. Nouet PAN14-ZE- 251 TR Plan E US14089 et 14184 (photo de travail) (sans jalon) C. Nouet PAN14-ZE- 252 TR Coupe E US14101 et 14144 C. Nouet PAN14-ZE- 253 TR Plan O US14058 et 14149 C. Nouet PAN14-ZE- 254 TR Plan O US14058 et 14149 (sans jalon) C. Nouet PAN14-ZE- 255 TR Coupe N M14069 (parement nord) C. Nouet PAN14-ZE- 256 TR Coupe N M14069 (parement nord) C. Nouet PAN14-ZE- 257 TR Plan E M14069 avec ressaut C. Nouet PAN14-ZE- 258 TR Plan E SL14140 (partie nord) C. Nouet PAN14-ZE- 259 TR Plan E SL14140 (partie sud) C. Nouet PAN14-ZE- 260 TR Plan N CN14146 vidée à moitié et US14147 C. Nouet PAN14-ZE- 261 TR Coupe N US14145 enduits peints in situ C. Nouet PAN14-ZE- 262 TR Coupe O SD 2 coupe est C. Nouet PAN14-ZE- 263 TR Coupe S SD 2 coupe nord C. Nouet PAN14-ZE- 264 TR Coupe E SD 2 coupe ouest C. Nouet PAN14-ZE- 265 TR Coupe N SD 2 coupe sud C. Nouet PAN14-ZE- 266 TR Coupe N SD 1 M14050 parement nord C. Nouet PAN14-ZE- 267 TR Détail N Mortier de tuileau avec incrustation de tesselles C. Nouet PAN14-ZE- 268 TR Détail N Mortier de tuileau avec incrustation de tesselles C. Nouet PAN14-ZE- 269 A5 Coupe S US14030 E. Polo PAN14-ZE- 270 A5 Coupe S US14030 (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 271 A3/A5 Plan E US14115 et 14030 E. Polo 386 ère passe) T. Debize PAN14-ZE- 272 A3 Coupe S Coupe E-O partie 1 (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 273 A3 Coupe S Coupe E-O partie 1 E. Polo PAN14-ZE- 274 G2 Plan E SD N-E niveau de pierres J. Castelbou PAN14-ZE- 275 G2 Plan E SD N-E niveau de pierres (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 276 G2 Plan US14213, 14214, 14215 J. Castelbou PAN14-ZE- 277 G2 Plan US14213, 14214, 14215 (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 278 G3 Plan US14197 J. Castelbou PAN14-ZE- 279 G3 Plan PAN14-ZE- 280 A7 Plan E US14197 (sans jalon) J. Castelbou Canal de chauffe L. Carbone PAN14-ZE- 281 ANNULE PAN14-ZE- 282 ANNULE PAN14-ZE- 283 ANNULE PAN14-ZE- 284 ANNULE PAN14-ZE- 285 ANNULE PAN14-ZE- 286 ANNULE PAN14-ZE- 287 ANNULE PAN14-ZE- 288 ANNULE PAN14-ZE- 289 ANNULE PAN14-ZE- 290 A7 PAN14-ZE- 291 A7 Plan PAN14-ZE- 292 J2 Plan PAN14-ZE- 293 J2 Plan PAN14-ZE- 294 J2 PAN14-ZE- 295 J2 PAN14-ZE- 296 I PAN14-ZE- 297 I Plan PAN14-ZE- 298 I Plan PAN14-ZE- 299 I Plan PAN14-ZE- 300 A6 PAN14-ZE- 301 TR PAN14-ZE- 302 TR PAN14-ZE- 303 TR Plan PAN14-ZE- 304 A7 Coupe PAN14-ZE- 305 A7 Plan E PAN14-ZE- 306 A7 Plan S Fond d’hypocauste L. Carbone PAN14-ZE- 307 A7 Plan N Fond d’hypocauste L. Carbone PAN14-ZE- 308 I Plan S SD S en I T. Debize PAN14-ZE- 309 J3 Plan E Sondage en J3 T. Debize PAN14-ZE- 310 J3 Plan E Sondage en J3 T. Debize Plan E US14257 cuve T. Debize E Sondage nord en I T. Debize PAN14-ZE- 311 Plan E Canal de chauffe L. Carbone E Canal de chauffe L. Carbone E CN14219 J. Castelbou E CN14219 (sans jalon) J. Castelbou Plan E Fond CN14219 J. Castelbou Plan E Fond CN14219 (sans jalon) J. Castelbou Plan N CN14010 M. Leperlier N CN14010 (vue rapprochée) M. Leperlier N CN14010 (sans jalon) M. Leperlier N CN14010 (vue rapprochée) (sans jalon) M. Leperlier Coupe N Bouchage de l’abside M12065 M. Sonn Plan E SL14060 partie nord C. Nouet Plan E SL14060 partie sud C. Nouet E Détail SL14060 avec M14061 C. Nouet E M13014 L. Carbone Fond d’hypocauste L. Carbone PAN14-ZE- 312 I Plan PAN14-ZE- 313 A3 Coupe O Coupe N-S E. Polo PAN14-ZE- 314 A3 Coupe O Coupe N-S (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 315 A3 Coupe N Coupe E-O (US14115) E. Polo PAN14-ZE- 316 A3 Coupe N Coupe E-O (US14115) E. Polo PAN14-ZE- 317 A3 Coupe N Coupe E-O (US14115) (sans jalon) E. Polo Ambiance E. Polo PAN14-ZE- 318 387 PAN14-ZE- 319 A5 Coupe S Canal de chauffe PAN14-ZE- 320 A3 Plan E Canal de chauffe et praefurnium (photo de travail) E. Polo PAN14-ZE- 321 TR Plan E US14190 et CN14053 partie nord C. Nouet PAN14-ZE- 322 TR Plan E US14190 partie sud C. Nouet PAN14-ZE- 323 A6 Coupe N Bouchage entre A6 et A2 M. Sonn PAN14-ZE- 324 A6 Plan S Seuil entre A6 et A2 M. Sonn PAN14-ZE- 325 A6 Plan O Vue générale M. Sonn PAN14-ZE- 326 A6 Plan O Vue générale M. Sonn PAN14-ZE- 327 A6 Oblique S-O Vue générale M. Sonn PAN14-ZE- 328 A6 Oblique N-O Vue générale M. Sonn PAN14-ZE- 329 A6 Oblique N-E Vue générale M. Sonn PAN14-ZE- 330 A6 Oblique S-E Vue générale M. Sonn PAN14-ZE- 331 J1 Coupe O Coupe N-S dans la moitié ouest J. Castelbou PAN14-ZE- 332 J1 Coupe O Coupe N-S dans la moitié ouest (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 333 G1 Coupe O Coupe générale N-S J. Castelbou PAN14-ZE- 334 G1 Coupe O Coupe générale N-S (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 335 G1 Coupe O Coupe générale N-S (partie 1) J. Castelbou PAN14-ZE- 336 G1 Coupe O Coupe générale N-S (partie 2) J. Castelbou PAN14-ZE- 337 G1 Coupe O Coupe générale N-S (partie 3) J. Castelbou PAN14-ZE- 338 G2 Coupe E Sd N-E coupe ouest J. Castelbou PAN14-ZE- 339 G2 Coupe E Sd N-E coupe ouest (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 340 G2 Coupe N Sd N-E coupe sud J. Castelbou PAN14-ZE- 341 G2 Coupe N Sd N-E coupe sud (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 342 G2 Coupe O Sd N-E coupe est (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 343 G2 Coupe O Sd N-E coupe est J. Castelbou PAN14-ZE- 344 A3 Coupe O US14125 (photo de travail) E. Polo PAN14-ZE- 345 A3 Coupe S Coupe E-O (partie 2) E. Polo PAN14-ZE- 346 TR Coupe S Coupe « coulée verte » N. Bernigaud PAN14-ZE- 347 TR Coupe S Coupe « coulée verte » N. Bernigaud PAN14-ZE- 348 TR Coupe S Coupe « coulée verte » N. Bernigaud PAN14-ZE- 349 TR Coupe S Coupe « coulée verte » N. Bernigaud PAN14-ZE- 350 J3 Plan E Couche sous le radier de l’espace (soleil) T. Debize PAN14-ZE- 351 J3 Plan E Couche sous le radier de l’espace (ombre) T. Debize PAN14-ZE- 352 J3 Plan E Gouttière au sud de l’espace T. Debize PAN14-ZE- 353 I Plan E Niveau de radier dans le sondage central T. Debize PAN14-ZE- 354 J4 Plan N Premier niveau sous la démolition T. Debize PAN14-ZE- 355 J3 Plan E Radier T. Debize PAN14-ZE- 356 J3 Coupe E Coupe de l’espace T. Debize PAN14-ZE- 357 J3 Plan E Détail du radier (niveau de sol ?) T. Debize PAN14-ZE- 358 J4 Plan N Sol percé par la canalisation T. Debize PAN14-ZE- 359 J4 Elévation S Parement M14106 T. Debize PAN14-ZE- 360 J4 Plan N Sol après vidage de la canalisation T. Debize PAN14-ZE- 361 J3 Coupe N Détail de la jonction de J3 avec CN14010 T. Debize PAN14-ZE- 362 J3 Coupe N Détail de la jonction demi-rond dans le mur T. Debize PAN14-ZE- 363 I1 Plan E Couche avec tuiles dans le sondage central T. Debize PAN14-ZE- 364 J3 Plan N Vue en plan des latrines T. Debize PAN14-ZE- 365 J3 Plan Vue générale des latrines T. Debize 388 E. Polo PAN14-ZE- 366 J3 PAN14-ZE- 367 J3 Plan PAN14-ZE- 368 J3 Coupe E PAN14-ZE- 369 J3 Plan N Gouttière ouest des latrines T. Debize PAN14-ZE- 370 I1 Plan E Canalisation couverte (sondage central) T. Debize PAN14-ZE- 371 I1 Plan E Canalisation couverte (sondage central) T. Debize PAN14-ZE- 372 J3 Plan E Niveau de radier T. Debize PAN14-ZE- 373 J3 Plan E Latrines et radier T. Debize PAN14-ZE- 374 J4 Coupe E Coupe ouest de l’espace T. Debize PAN14-ZE- 375 J4 Coupe N Parement M14013 et niveaux inférieurs T. Debize PAN14-ZE- 376 J4 Coupe S Parement sud de M14106 T. Debize PAN14-ZE- 377 I Coupe S-E Connexion de M14009 et M14011 T. Debize PAN14-ZE- 378 I2 Coupe N-O Connexion de M14012 et M13066 T. Debize PAN14-ZE- 379 I Plan E Canalisation (sondage central) T. Debize PAN14-ZE- 380 I Plan E Canalisation (sondage central) (sans jalon) T. Debize PAN14-ZE- 381 I Plan N Canalisation (sondage central) T. Debize PAN14-ZE- 382 J3/J4 Plan O M14013 T. Debize PAN14-ZE- 383 TR Plan S US14283 (photo de travail) C. Nouet PAN14-ZE- 384 TR Plan N US14283 (photo de travail) (sans jalon) C. Nouet PAN14-ZE- 385 TR Coupe N Pendage US14283 C. Nouet PAN14-ZE- 386 TR Plan Scapula C. Nouet PAN14-ZE- 387 G2 Plan N SL14213 (section est) J. Castelbou PAN14-ZE- 388 G2 Plan N SL14213 (section est) (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 389 G2 Plan O SL14213 (section sud) J. Castelbou PAN14-ZE- 390 G2 Plan O SL14213 (section sud) (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 391 G2 Plan N SL14213 (section ouest) J. Castelbou PAN14-ZE- 392 G2 Plan N SL14213 (section ouest) (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 393 G2 Coupe S Sd N-E : M13066 M. Leperlier PAN14-ZE- 394 G2 Coupe E Sd N-E : coupe ouest M. Leperlier PAN14-ZE- 395 G2 Coupe O Sd N-E : élévation M13014 M. Leperlier PAN14-ZE- 396 G2 Coupe N Sd N-E : coupe sud M. Leperlier PAN14-ZE- 397 G2/A3 Coupe N Coupe entre G2 et A3 J. Castelbou PAN14-ZE- 398 G2/A3 Coupe N Coupe entre G2 et A3 (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 399 G2/A3 Coupe N Coupe entre G2 et A3 (partie ouest) J. Castelbou PAN14-ZE- 400 G2/A3 Coupe N Coupe entre G2 et A3 (partie ouest) (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 401 G2/A3 Coupe N Coupe entre G2 et A3 (partie est) J. Castelbou PAN14-ZE- 402 G2/A3 Coupe N Coupe entre G2 et A3 (partie est) (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 403 G2 Coupe N Coupe et ES14016 (sud) M. Leperlier PAN14-ZE- 404 G2 Coupe E Coupe et canal de chauffe bouché (est) M. Leperlier PAN14-ZE- 405 G2 Coupe E Coupe et canal de chauffe bouché (est) M. Leperlier PAN14-ZE- 406 G2 Coupe S Sd S-E : coupe nord M. Leperlier PAN14-ZE- 407 G2 Coupe E Sd S-E : coupe ouest M. Leperlier PAN14-ZE- 408 G2 Plan N-O ES14016 M. Leperlier PAN14-ZE- 409 G2 Plan N-O Sd S-E : vue oblique M. Leperlier PAN14-ZE- 410 G2 Plan S Sd S-E : vue oblique M. Leperlier PAN14-ZE- 411 G3 Coupe E Sd N-E : coupe sud J. Castelbou PAN14-ZE- 412 G3 Coupe E Sd N-E : coupe sud (sans jalon) J. Castelbou Plan Vue générale des latrines T. Debize Vue générale des latrines T. Debize Tuile au nord de la gouttière des latrines T. Debize 389 PAN14-ZE- 413 G3 Elévation O M14011 M. Leperlier PAN14-ZE- 414 G3 Elévation S M14009 M. Leperlier PAN14-ZE- 415 G3 E Sd N-E : coupe ouest M. Leperlier PAN14-ZE- 416 G3 Coupe E Sd N-E : coupe ouest M. Leperlier PAN14-ZE- 417 G3 Coupe S-E Détail M13066 et M14009 M. Leperlier PAN14-ZE- 418 G3 Coupe S-O Détail M14009 et M14011 M. Leperlier PAN14-ZE- 419 G3 Coupe S-O Détail M14009 et M14011 M. Leperlier PAN14-ZE- 420 G3 Plan S Sd E : SL14194 (sud) J. Castelbou PAN14-ZE- 421 G3 Plan S Sd E : SL14194 (sud) (sans jalon) J. Castelbou PAN14-ZE- 422 A6 Coupe N Bouchage et seuil entre A6 et A2 M. Sonn PAN14-ZE- 423 A6 Plan S Seuil A6 M. Sonn PAN14-ZE- 424 A6/A2 Coupe O Chaînage entre M14006 et M14065 M. Sonn PAN14-ZE- 425 A3 Coupe O US14125 et coupe du canal de chauffe E. Polo PAN14-ZE- 426 A3 Coupe O US14125 et coupe du canal de chauffe (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 427 A3 Plan S Niveau d’apparition de la canalisation E. Polo PAN14-ZE- 428 A3 Plan N Canal de chauffe US14125 E. Polo PAN14-ZE- 429 A3 Plan E Canal de chauffe US14125 E. Polo PAN14-ZE- 430 A3 N Coupe de 14115 et canalisation (partie 1) E. Polo PAN14-ZE- 431 A3 N Coupe de 14115 et canalisation (partie 2) E. Polo PAN14-ZE- 432 A3 N Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 433 A3 Plan N CN12053 E. Polo PAN14-ZE- 434 TR Plan E Sd 7 (photo de travail) C. Nouet PAN14-ZE- 435 G3 Plan N Sd S-E J. Castelbou PAN14-ZE- 436 G3 Coupe E Coupe dans la tranchée de fondation J. Castelbou PAN14-ZE- 437 G3 Plan N Sd N-O : US14197 J. Castelbou PAN14-ZE- 438 G2 Coupe O Coupe N-S au centre de G2 J. Castelbou PAN14-ZE- 439 G2 Coupe O Coupe N-S au centre de G2 (sud) J. Castelbou PAN14-ZE- 440 G2 Coupe O Coupe N-S au centre de G2 (nord) J. Castelbou PAN14-ZE- 441 F8 Plan N Sol maçonné de F8 T. Debize PAN14-ZE- 442 J4 Plan N Sd O T. Debize PAN14-ZE- 443 I2 Coupe O Bouchage de M13018 T. Debize PAN14-ZE- 444 I2 Plan E Sd central T. Debize PAN14-ZE- 445 I1 Plan E Sd central T. Debize PAN14-ZE- 446 I1 Plan E Sd central (sans jalon) T. Debize PAN14-ZE- 447 I1 Coupe N Coupe S-E du sondage sud T. Debize PAN14-ZE- 448 J4 Plan O Jonction entre M14106 et M14012 T. Debize PAN14-ZE- 449 J4 Plan N Sd O T. Debize PAN14-ZE- 450 TR Coupe E Sd 8d (coupe ouest) C. Nouet PAN14-ZE- 451 TR Coupe E Sd 8d (coupe ouest) C. Nouet PAN14-ZE- 452 TR Coupe N Sd 8d (coupe sud) C. Nouet PAN14-ZE- 453 TR Coupe N Sd 8d (coupe sud) C. Nouet PAN14-ZE- 454 TR Coupe N Sd 8d (coupes est et sud) C. Nouet PAN14-ZE- 455 TR Coupe O Coupe est, CN14075 C. Nouet PAN14-ZE- 456 TR Coupe E Sd 8c (coupe ouest) C. Nouet PAN14-ZE- 457 TR Coupe N Sd 8c (coupe sud) C. Nouet PAN14-ZE- 458 TR Coupe S Sd 8c (coupe nord) C. Nouet PAN14-ZE- 459 TR Coupe O Coupe est, M14074 C. Nouet 390 PAN14-ZE- 460 TR PAN14-ZE- 461 TR Coupe PAN14-ZE- 462 TR Coupe PAN14-ZE- 463 TR Coupe PAN14-ZE- 464 TR PAN14-ZE- 465 TR PAN14-ZE- 466 TR PAN14-ZE- 467 TR Coupe PAN14-ZE- 468 TR Coupe PAN14-ZE- 469 TR Coupe PAN14-ZE- 470 TR PAN14-ZE- 471 TR PAN14-ZE- 472 PAN14-ZE- 473 PAN14-ZE- 474 Coupe E Sd 8b (coupe ouest) C. Nouet N Sd 8b (coupe sud) C. Nouet S Sd 8b (coupe nord) C. Nouet O Coupe est avec démolition US14097 C. Nouet Coupe O Coupe est avec M14073 C. Nouet Coupe E Sd 8a (coupe ouest) C. Nouet Coupe S Sd 8a (coupe nord) C. Nouet E Coupe ouest (US14002, 14047, 14095) C. Nouet O Coupe est, FO14072 C. Nouet E Coupe ouest FO14072 C. Nouet Plan E FO14072 vidé C. Nouet Coupe E Sd 7c : coupe ouest C. Nouet TR Coupe N Sd 7c : coupe sud C. Nouet TR Coupe E Coupe ouest avec M14071 C. Nouet TR Coupe E Coupe ouest avec M14070 C. Nouet PAN14-ZE- 475 TR Plan N CN14285 C. Nouet PAN14-ZE- 476 TR Plan N CN14285 (sans jalon) C. Nouet PAN14-ZE- 477 TR Coupe E Sd 7a : coupe ouest C. Nouet PAN14-ZE- 478 TR Coupe S Sd 7a : coupe nord et parement sud M14070 C. Nouet PAN14-ZE- 479 TR Coupe N Sd 7a : coupe sud et parement nord M14069 C. Nouet PAN14-ZE- 480 TR Coupe E Coupe ouest CN14146 C. Nouet PAN14-ZE- 481 TR Coupe E Coupe ouest au nord de M14068 C. Nouet PAN14-ZE- 482 TR Coupe O Coupe est CN14146 et US14147 C. Nouet PAN14-ZE- 483 TR Coupe O Coupe est au sud de M14068 C. Nouet PAN14-ZE- 484 TR Coupe E Sd 3 : coupe ouest C. Nouet PAN14-ZE- 485 TR Coupe E Sd 3 : coupe ouest C. Nouet PAN14-ZE- 486 TR Coupe N Sd 3 : coupe sud C. Nouet PAN14-ZE- 487 TR Coupe O Sd 3 : coupe est C. Nouet PAN14-ZE- 488 TR Coupe S Sd 3 : coupe nord C. Nouet PAN14-ZE- 489 TR Coupe E Coupe ouest avec M14056 C. Nouet PAN14-ZE- 490 TR Coupe O Coupe est entre M14055 et M14054 C. Nouet PAN14-ZE- 491 TR Coupe N Sd 5 : coupe sud C. Nouet PAN14-ZE- 492 TR Coupe O Sd 5 : coupe est C. Nouet PAN14-ZE- 493 TR Coupe S Sd 5 : coupe nord C. Nouet PAN14-ZE- 494 TR Coupe E Sd 5 : coupe ouest C. Nouet PAN14-ZE- 495 TR Coupe O Coupe est avec M14054 C. Nouet PAN14-ZE- 496 TR Coupe S Sd 4 : coupe nord C. Nouet PAN14-ZE- 497 TR Coupe O Sd 4 : coupe est au nord de CN14053 C. Nouet PAN14-ZE- 498 TR Coupe E Sd 4 : coupe ouest au nord de CN14053 C. Nouet PAN14-ZE- 499 TR Coupe E Sd 4 : coupe ouest comblement de CN14053 C. Nouet PAN14-ZE- 500 TR Coupe E Sd 4 : coupe ouest au sud de CN14053 C. Nouet PAN14-ZE- 501 TR Coupe N Sd 4 : coupe sud C. Nouet PAN14-ZE- 502 TR Coupe O CN14053 coupe est C. Nouet PAN14-ZE- 503 TR Coupe O Coupe est au sud de CN14053 C. Nouet PAN14-ZE- 504 TR Coupe O Sd 6 : coupe est C. Nouet PAN14-ZE- 505 TR Coupe S Sd 6 : coupe nord C. Nouet PAN14-ZE- 506 TR Plan E M14051 sous SL14060 C. Nouet 391 PAN14-ZE- 507 TR PAN14-ZE- 508 TR Coupe E Sd 6 : coupe ouest C. Nouet PAN14-ZE- 509 TR Coupe O Coupe est au sud de M14052 C. Nouet PAN14-ZE- 510 TR Coupe O Coupe est avec M14232 C. Nouet PAN14-ZE- 511 TR Coupe E Coupe ouest avec retour M14011 dans la berme C. Nouet PAN14-ZE- 512 TR Coupe N Sd 1 : coupe sud C. Nouet PAN14-ZE- 513 TR Coupe E Sd 1 : coupe ouest C. Nouet PAN14-ZE- 514 TR Coupe O Sd 1 : coupe est au nord de M14050 C. Nouet PAN14-ZE- 515 TR Coupe N Parement nord de M14050 C. Nouet PAN14-ZE- 516 TR Coupe S-E Coupe « coulée verte » C. Nouet PAN14-ZE- 517 TR Coupe E Coupe « coulée verte » C. Nouet PAN14-ZE- 518 TR Coupe S Coupe « coulée verte » C. Nouet PAN14-ZE- 519 TR Coupe S-E Coupe « coulée verte » C. Nouet PAN14-ZE- 520 TR Coupe E Coupe « coulée verte » C. Nouet PAN14-ZE- 521 TR Coupe S-E Coupe « coulée verte » C. Nouet PAN14-ZE- 522 TR Coupe S-E Coupe « coulée verte » C. Nouet PAN14-ZE- 523 TR N Vue générale C. Nouet PAN14-ZE- 524 TR Plan N-E Vue générale de M14070 et M14071 C. Nouet PAN14-ZE- 525 TR Coupe E Sd 7b : coupe ouest (sans jalon) C. Nouet PAN14-ZE- 526 TR Coupe E Sd 7b : coupe ouest (sans jalon) C. Nouet PAN14-ZE- 527 TR Coupe E Sd 7b : coupe ouest C. Nouet PAN14-ZE- 528 TR Coupe E Sd 7b : coupe ouest C. Nouet PAN14-ZE- 529 TR Coupe S Sd 7b : coupe nord C. Nouet PAN14-ZE- 530 TR Coupe N Sd 7b : coupe nord (sans jalon) C. Nouet PAN14-ZE- 531 TR Coupe N Sd 7b : coupe sud C. Nouet PAN14-ZE- 532 TR Coupe N Sd 7b : coupe sud C. Nouet PAN14-ZE- 533 TR Coupe S-E Sd 7b : coupe sud (sans jalon) C. Nouet PAN14-ZE- 534 TR Plan N Sd 7b C. Nouet PAN14-ZE- 535 TR Plan N SL14066 C. Nouet PAN14-ZE- 536 TR Plan O SL14066 (sans jalon) C. Nouet PAN14-ZE- 537 TR Plan N M14051 coupé par M14061 C. Nouet PAN14-ZE- 538 TR N-E Vue générale C. Nouet PAN14-ZE- 539 TR O Vue générale C. Nouet PAN14-ZE- 540 A3 O Canal de chauffe 14125 et coupe E. Polo PAN14-ZE- 541 A3 Coupe O Canal de chauffe 14125 et coupe E. Polo PAN14-ZE- 542 A3 Coupe O Canal de chauffe 14125 et coupe (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 543 A3 Coupe O Canal de chauffe 14125 et coupe (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 544 A3 Coupe O Canal de chauffe 14125 et coupe (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 545 A3 Coupe O Coupe du canal de chauffe E. Polo PAN14-ZE- 546 A3 Coupe O Coupe du canal de chauffe (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 547 A3 Coupe N Coupe du canal de chauffe (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 548 A3 Coupe N CN14302 et US14039 E. Polo PAN14-ZE- 549 A3 Coupe N CN14302 et US14039 (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 550 A3 Coupe N Coupe et US14115 E. Polo PAN14-ZE- 551 A3 Coupe N Coupe et US14115 (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 552 A3 Coupe N Coupe et US14115 (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 553 A3 N Briques de champ sous le canal de chauffe E. Polo Coupe Coupe N Sd 6 : coupe sud 392 C. Nouet PAN14-ZE- 554 A3 PAN14-ZE- 555 A3 Coupe N US14039 E. Polo PAN14-ZE- 556 A3 Coupe N US14039 (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 557 A3 Plan S Brique à plat entre 14125 et 14039 E. Polo PAN14-ZE- 558 A3 Plan E Brique à plat entre 14125 et 14039 (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 559 A3 Plan E CN14302 E. Polo PAN14-ZE- 560 A3 Plan E CN14302 E. Polo PAN14-ZE- 561 A3 Plan E CN14302 (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 562 A3 Plan E CN14302 (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 563 A3/G2 Plan E CN en tegulae entre A3 et G3 E. Polo PAN14-ZE- 564 A3/G2 Plan S CN en tegulae entre A3 et G3 E. Polo PAN14-ZE- 565 A3 Plan E Jonction entre CN14302 et CN en tegulae E. Polo PAN14-ZE- 566 A3 Coupe S Coupe CN14302 et 14039 E. Polo PAN14-ZE- 567 A3 Coupe S Coupe CN14302 et 14039 E. Polo PAN14-ZE- 568 A3 Coupe S Coupe CN14302 et 14039 (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 569 A3 Coupe S Coupe et détail des éléments en place dans le bloc E. Polo PAN14-ZE- 570 J4/F8 Plan S M13018 (détail des mortiers du mur) T. Debize PAN14-ZE- 571 J4/F8 Plan S M13018 (tronçon sud) T. Debize PAN14-ZE- 572 J4/F8 Plan S Face supérieure du bouchage de la porte en F8 T. Debize PAN14-ZE- 573 J4/F8 Plan S M13018 (tronçon nord) T. Debize PAN14-ZE- 574 J4/F8 Coupe O M13018 (bouchage) T. Debize PAN14-ZE- 575 J4/F8 Plan N Jonction entre M13018 et M14106 T. Debize PAN14-ZE- 576 F8 Plan N Mur sud de F8 T. Debize PAN14-ZE- 577 J4 Coupe E Bouchage du seuil de M14012 T. Debize PAN14-ZE- 578 J4 Plan E Sondage central (est) T. Debize PAN14-ZE- 579 J4 Coupe S-O PAN14-ZE- 580 J4/F8 Coupe O PAN14-ZE- 581 J4 Coupe S Jonction entre M13018 et M14106 T. Debize Jonction entre le bouchage et M13018 (piédroit T. Debize nord) M14106 (percé par une canalisation ?) T. Debize PAN14-ZE- 582 J4 Plan E Sondage central (est) T. Debize PAN14-ZE- 583 J5 ? Coupe N Enduit contre le parement nord de M14106 T. Debize PAN14-ZE- 584 F8 Coupe N-E Jonction entre mur sud de F8 et M13018 T. Debize PAN14-ZE- 585 J4 Plan N Seuil dans M14106 T. Debize PAN14-ZE- 586 J3 Plan E Détail du mortier de M14013 (plot rajouté à l’ouest) T. Debize PAN14-ZE- 587 J3 Plan S Détail du mortier du plot central M14013 T. Debize PAN14-ZE- 588 J3 Plan S Détail du mortier de M14013 (tronçon est) T. Debize PAN14-ZE- 589 J3 Plan O Détail du mortier de M14014 T. Debize PAN14-ZE- 590 J4 Plan N PAN14-ZE- 591 J4 Coupe O PAN14-ZE- 592 J4 Coupe O Détail du mortier du bouchage du seuil de M14012 T. Debize Détail de la jonction entre CN en bois O-E et le mur T. Debize de F8 M13018 et seuil M14106 T. Debize PAN14-ZE- 593 J4 Coupe O M13018 et bouchage de la porte T. Debize PAN14-ZE- 594 TR Coupe S M14073 (parement sud) C. Nouet PAN14-ZE- 595 TR Coupe S M14073 (parement sud) C. Nouet PAN14-ZE- 596 TR Coupe N M14069 (parement nord) C. Nouet PAN14-ZE- 597 TR Coupe N M14069 (parement nord) C. Nouet PAN14-ZE- 598 TR Coupe N-O Chaînage entre M14051 et M14056 C. Nouet PAN14-ZE- 599 TR Coupe N-O Chaînage entre M14051 et M14056 C. Nouet Briques de champ sous le canal de chauffe 393 E. Polo PAN14-ZE- 600 TR Coupe N-O Chaînage entre M14051 et M14057 C. Nouet PAN14-ZE- 601 TR Coupe N-O Chaînage entre M14051 et M14057 C. Nouet PAN14-ZE- 602 TR Coupe S M14052 (parement sud) C. Nouet PAN14-ZE- 603 TR Coupe S M14052 (parement sud) C. Nouet PAN14-ZE- 604 I Plan O Vue de la canalisation L. Ploquin PAN14-ZE- 605 I2 Plan O Jonction entre M13018 et mur central de J4 T. Debize PAN14-ZE- 606 I1 Coupe O Trou bouché par la TCA dans M13018 T. Debize PAN14-ZE- 607 I1 Coupe O Trou bouché par des pierres dans M13018 T. Debize PAN14-ZE- 608 I1 Coupe O Trou bouché par des pierres dans M13018 T. Debize PAN14-ZE- 609 I1 Coupe O Trou de boulin bouché par de la TCA dans M13018 T. Debize PAN14-ZE- 610 I1 Coupe S PAN14-ZE- 611 I1 Coupe S PAN14-ZE- 612 I2 Plan N PAN14-ZE- 613 I1 Coupe O PAN14-ZE- 614 I1 Coupe S PAN14-ZE- 615 I1 Plan O PAN14-ZE- 616 I1 Plan E M14011 et M14122 et cuve en tuileau Cuve en tuileau dans l’angle entre M13018 et M14011 Cuve en tuileau dans l’angle entre M13018 et M14011 Connexion mur de renfort devant l’enduit de M13018 CN14010 sous M14011 Niveau de galets sur le mur de renfort contre M13018 Mur de renfort contre M13018 PAN14-ZE- 617 I1 Coupe S Sd 1 (ouest) : coupe nord T. Debize PAN14-ZE- 618 I1 Coupe N Sd 1 (ouest) : coupe sud T. Debize PAN14-ZE- 619 I1 Coupe N Sd 1 (est) : coupe sud T. Debize PAN14-ZE- 620 I1 Coupe S Sd 1 : coupe nord, CN14010 T. Debize PAN14-ZE- 621 I1 Coupe N Sd 1 : coupe sud, CN14010 T. Debize PAN14-ZE- 622 I1 Coupe S Sd 1 (nord) : coupe est T. Debize PAN14-ZE- 623 I1 Coupe N Sd au nord de I1 : coupe sud T. Debize PAN14-ZE- 624 I1 Plan N Mur de renfort de M13018 T. Debize PAN14-ZE- 625 J4 Plan E Sol maçonné dans le sondage en J4 T. Debize PAN14-ZE- 626 A5 Coupe O Vue de la coupe N/S E. Polo PAN14-ZE- 627 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 628 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 629 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 630 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 631 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 632 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 633 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 634 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 635 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 636 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 637 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 638 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 639 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 640 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 641 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 642 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 643 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 644 A3/A5 Vue générale E. Polo 394 T. Debize T. Debize T. Debize T. Debize T. Debize T. Debize T. Debize PAN14-ZE- 645 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 646 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 647 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 648 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 649 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 650 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 651 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 652 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 653 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 654 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 655 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 656 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 657 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 658 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 659 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 660 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 661 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 662 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 663 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 664 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 665 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 666 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 667 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 668 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 669 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 670 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 671 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 672 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 673 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 674 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 675 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 676 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 677 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 678 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 679 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 680 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 681 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 682 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 683 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 684 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 685 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 686 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 687 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 688 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 689 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 690 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 691 A3/A5 Vue générale E. Polo 395 PAN14-ZE- 692 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 693 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 694 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 695 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 696 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 697 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 698 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 699 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 700 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 701 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 702 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 703 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 704 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 705 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 706 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 707 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 708 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 709 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 710 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 711 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 712 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 713 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 714 A3/A5 Vue générale E. Polo PAN14-ZE- 715 A3 Plan S US14361 E. Polo PAN14-ZE- 716 A3 Plan S US14361 E. Polo PAN14-ZE- 717 A3 Plan S US14361 (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 718 A3 Plan S US14361 (sans jalon) E. Polo PAN14-ZE- 719 A3 Coupe N Praefurnium en coupe E. Polo PAN14-ZE- 720 A3 Coupe N Praefurnium en coupe E. Polo PAN14-ZE- 721 A3/A5 O Vue générale A3/A5 E. Polo PAN14-ZE- 722 A3/A5 O Vue générale A3/A5 E. Polo PAN14-ZE- 723 A6 O Vue générale sous la suspensura de A6 E. Polo PAN14-ZE- 724 A6 O Vue générale sous la suspensura de A6 E. Polo PAN14-ZE- 725 A6 O Vue générale sous la suspensura de A6 E. Polo PAN14-ZE- 726 A6 O Vue générale sous la suspensura de A6 E. Polo 396 Zone Ouest N° Esp. Sujet Vue Desription Auteur PAN14-ZO-001 K1 UF 14652 Est Plan UF 14652 (avec plaquette) G. Morillon PAN14-ZO-002 K1 UF 14652 Est Plan UF 14652 (sans plaquette) G. Morillon PAN14-ZO-003 O UF 14502 Ouest Plan sép. UF 14502 (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-004 O UF 14502 Ouest Plan sép. UF 14502 (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-005 O UF 14502 Ouest Plan sép. UF 14502 (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-006 O UF 14502 Ouest Plan sép. UF 14502 (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-007 O UF 14502 Ouest Plan sép. UF 14502 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-008 O UF 14502 Ouest Plan sép. UF 14502 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-009 O UF 14502 Sud Plan sép. UF 14502 (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-010 O UF 14502 Sud Plan sép. UF 14502 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-011 O UF 14502 Sud Plan sép. UF 14502 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-012 O UF 14502 Ouest Plan sép. UF 14502 (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-013 O UF 14502 Ouest Plan sép. UF 14502 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-014 O UF 14502 Est Plan sép. UF 14502 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-015 O UF 14502 Nord Plan sép. UF 14502 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-016 O UF 14502 Nord Plan sép. UF 14502 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-017 O UF 14502 Nord Plan sép. UF 14502 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-018 L4b UF 14544 Est Plan UF 14544 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-019 L4b UF 14544 Est Plan UF 14544 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-020 L4b UF 14544 Est Plan UF 14544 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-021 L4b UF 14544 Est Plan UF 14544 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-022 O UF 14536 Nord Faune dans UF 14536 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-023 O UF 14537 Est Faune dans UF 14536 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-024 O UF 14538 Nord Faune dans UF 14536 (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-025 O UF 14539 Nord Faune dans UF 14536 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-026 E9/E6/E2 S 14.2 Nord Coupe sud S 14.2 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-027 E9/E6/E2 S 14.2 Nord Coupe sud S 14.2 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-028 E9/E6/E2 S 14.2 Nord Coupe sud S 14.2 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-029 E9/E6/E2 S 14.2 Nord Coupe sud S 14.2 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-030 E9/E6/E2 S 14.2 Nord Coupe sud S 14.2 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-031 E9/E6/E2 S 14.2 Nord Coupe sud S 14.2 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-032 E9/E6/E2 S 14.2 Nord Coupe sud S 14.2 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-033 E9/E6/E2 S 14.2 Nord Coupe sud S 14.2 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-034 E9/E6/E2 S 14.2 Nord Coupe sud S 14.2 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-035 E9/E6/E2 S 14.2 Nord Coupe sud S 14.2 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-036 E2 S 14.11 Nord Coupe sud S 14.11 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-037 E2 S 14.11 Nord Coupe sud S 14.11 (sans plaquette) A. Carbone 397 PAN14-ZO-038 O S 14.4 Nord Coupe sud S 14.4 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-039 O S 14.4 Nord Coupe sud S 14.4 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-040 E3 S 14.4 Sud Coupe nord S 14.4 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-041 E3 S 14.4 Sud Coupe nord S 14.4 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-042 E2/E7/E8/E3 Coupe générale Est Coupe O bâtiment E(avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-043 E2/E7/E8/E3 Coupe générale Est Coupe O bâtiment E(sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-044 E2/E7/E8/E3 Coupe générale Est Coupe O bâtiment E(avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-045 E2/E7/E8/E3 Coupe générale Est Coupe O bâtiment E(sans plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-046 E2/E7/E8/E3 Coupe générale Est Coupe O bâtiment E(avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-047 E2/E7/E8/E3 Coupe générale Est Coupe O bâtiment E(sans plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-048 E2/E7/E8/E3 Coupe générale Est Coupe O bâtiment E(avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-049 E2/E7/E8/E3 Coupe générale Est Coupe O bâtiment E(sans plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-050 E2/E7/E8/E3 Coupe générale Est Coupe O bâtiment E(avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-051 E2/E7/E8/E3 Coupe générale Est Coupe O bâtiment E(sans plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-052 E2/E7/E8/E3 Coupe générale Est Coupe O bâtiment E(avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-053 E2/E7/E8/E3 Coupe générale Est Coupe O bâtiment E(sans plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-054 L4b UF 14589 Sud Plan UF 14589 (avec plaquette) A. Titta PAN13-ZO-055 L4b UF 14589 Sud Plan UF 14589 (sans plaquette) A. Titta PAN13-ZO-056 O S 14.1 Sud Coupe nord S 14.1 (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-057 O S 14.1 Sud Coupe nord S 14.1 (sans plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-058 O S 14.1 Sud Coupe nord S 14.1 (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-059 O S 14.1 Sud Coupe nord S 14.1 (sans plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-060 O S 14.1 Sud Coupe nord S 14.1 (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-061 O S 14.1 Sud Coupe nord S 14.1 (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-062 O S 14.1 Sud Coupe nord S 14.1 (sans plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-063 O S 14.1 Sud Coupe nord S 14.1 (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-064 O S 14.1 Sud Coupe nord S 14.1 (sans plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-065 O S 14.1 Sud Coupe nord S 14.1 (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-066 O S 14.1 Sud Coupe nord S 14.1 (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-067 O S 14.1 Sud Coupe nord S 14.1 (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-068 O S 14.1 Sud Coupe nord S 14.1 (sans plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-069 O S 14.1 Sud Coupe nord S 14.1 (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-070 O S 14.1 Sud Coupe nord S 14.1 (sans plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-071 O S 14.4 Sud Coupe nord S 14.4 (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-072 O S 14.4 Sud Coupe nord S 14.4 (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-073 O S 14.4 Sud Coupe nord S 14.4 (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-074 O S 14.4 Sud Coupe nord S 14.4 (sans plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-075 O S 14.M Sud Coupe nord S 14.M (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-076 O S 14.M Sud Coupe nord S 14.M (sans plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-077 O S 14.M Nord Coupe sud S 14.M (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-078 O S 14.M Nord Coupe sud S 14.M (sans plaquette) A. Carbone 398 PAN13-ZO-079 O S 14.7 Sud Coupe nord S 14.7 (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-080 O S 14.7 Sud Coupe nord S 14.7 (sans plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-081 O S 14.7 Sud Coupe nord S 14.7 (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-082 O S 14.7 Sud Coupe nord S 14.7 (sans plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-083 K2 S 14.6 Est Coupe ouest S 14.6 (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-084 K3 S 14.6 Est Coupe ouest S 14.6 (sans plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-085 K4 S 14.6 Est Coupe ouest S 14.6 (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-086 K5 S 14.6 Est Coupe ouest S 14.6 (sans plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-087 K6 S 14.6 Est Coupe ouest S 14.6 (avec plaquette) A. Carbone PAN13-ZO-088 K7 S 14.6 Est Coupe ouest S 14.6 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-089 E6/E9 UF 14645 Nord Plan UF 14645 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-090 E6/E9 UF 14645 Nord Plan UF 14645 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-091 E2 UF 14581/14582 Sud Plan UF 14581 et 14582 (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-092 E6/E9 S 14.3 Sud Coupe nord S 14.3 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-093 E6/E9 S 14.3 Sud Coupe nord S 14.3 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-094 E Bât. E Sud Vue générale bâtiment E (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-095 E6/E9 S 14.3 Sud Coupe nord S 14.3 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-096 E6/E9 S 14.3 Sud Coupe nord S 14.3 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-097 E Bât. E Sud Vue générale bâtiment E (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-098 E6/E9 S 14.3 Sud Coupe nord S 14.3 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-099 E6/E9 S 14.3 Sud Coupe nord S 14.3 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-100 E6/E9 S 14.3 Sud Coupe nord S 14.3 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-101 E Bât. E Nord Vue générale bâtiment E (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-102 E6/E9 S 14.3 Sud Coupe nord S 14.3 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-103 E6/E9 S 14.3 Sud Coupe nord S 14.3 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-104 E6/E9 S 14.3 Sud Coupe nord S 14.3 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-105 O UF 14655 Nord Détail UF 14655 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-106 O UF 14655 Nord Détail UF 14655 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-107 E7 UF 14603 Ouest Plan UF 14603 (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-108 E7 UF 14603 Ouest Plan UF 14603 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-109 L4b UF 14597 Est Détail UF 14597 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-110 L4b UF 14597 Est Détail UF 14597 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-111 L4b UF 14596 Ouest Détail UF 14596 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-112 L4b UF 14596 Ouest Détail UF 14596 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-113 L4b UF 14595 Nord Détail UF 14595 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-114 L4b UF 14595 Nord Détail UF 14595 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-115 K1 Coupe nord Sud Coupe nord dans esp. K1 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-116 K1 Coupe nord Sud Coupe nord dans esp. K1 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-117 L5/L4b Parement Sud Parement sud M 14574 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-118 L5/L4b Parement Sud Parement sud M 14574 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-119 L5/L4b Parement Sud Parement sud M 14574 (sans plaquette) A. Carbone 399 PAN14-ZO-120 O/L4b Parement Est Parement sud M 14564 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-121 O/L4b Parement Est Parement est M 14564 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-122 O/L4b Parement Est Parement est M 14564 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-123 L7/L2/L4a Parement Nord Parements nord M 14565-66 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-124 L7/L2/L4a Parement Nord Parements nord M 14565/14566 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-125 L7/L2/L4a Parement Nord Parements nord des murs UF 14565/14566 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-126 L7/L8 Parement Nord Parement nord M 14656 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-127 L7/L8 Parement Nord Parement nord M 14656 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-128 L7/L8 Parement Nord Parement nord M 14656 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-129 L4b UF 14589 Est Coupe UF 14589 (avec plaquette) A. Titta PAN14-ZO-130 O/L4b Parement Ouest Parement ouest M 14564 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-131 O/L4b Parement Ouest Parement ouest M 14564 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-132 O Parement Ouest Parement ouest M 14715 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-133 L4b UF 14589 PAN14-ZO-134 O Parement Ouest Parement ouest M 14715 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-135 O Parement Ouest Parement ouest M 14715 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-136 L6 Parement Ouest Parement ouest M 14567 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-137 L6 Parement Ouest Parement ouest M 14567 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-138 O/K1/L3 Parement Sud Parement sud M 14563 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-139 O/K1/L3 Parement Sud Parement sud M 14563 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-140 L4b UF 14589 Sud Plan UF 14589 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-141 O Parement Ouest Parement ouest M 14658 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-142 O Parement Ouest Parement ouest M 14658 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-143 O Parement Ouest Parement ouest M 14546 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-144 O Parement Ouest Parement ouest M 14546 avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-145 E3 Parement Ouest Parement ouest M 13610 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-146 E3 Parement Ouest Parement ouest M 13610 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-147 E8 Parement Ouest Parement ouest M 14634 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-148 L4b UF 14589 PAN14-ZO-149 E8 Parement Ouest Parement ouest M 14634 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-150 E8 Parement Ouest Parement ouest M 14634 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-151 E8 Parement Ouest Parement ouest M 14634 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-152 E6 Parement Est Parement est M 14634 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-153 E6 Parement Est Parement est M 14634 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-154 E2 Parement Sud Parement sud M 14625 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-155 E2 Parement Sud Parement sud M 14625 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-156 E9 Parement Est Parement est M 12579 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-157 E9 Parement Est Parement est M 12579 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-158 L3 Forge Ouest Vue en plan de la forge (avec plaquette) A. Carbone Est Sud 400 Coupe UF 14589 (sans plaquette) Plan UF 14589 (sans plaquette) A. Titta A. Carbone PAN14-ZO-159 L3 Forge Sud Vue en plan de la forge (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-160 L3 Forge Sud Vue en plan de la forge (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-161 E7 UF 14603 Ouest Plan UF 14603 (avec plaquette) A. Arquillière PAN14-ZO-162 E7 UF 14603 Ouest Plan UF 14603 (sans plaquette) A. Arquillière PAN14-ZO-163 L3 Forge Ouest Vue en plan de la forge (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-164 L3 Forge Ouest Vue en plan de la forge (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-165 L8 Pièce Ouest Vue en plan de la pièce L8 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-166 L8 Pièce Ouest Vue en plan de la pièce L8 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-167 L7 Pièce Sud Vue en plan de la pièce L7 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-168 L7 Pièce Sud Vue en plan de la pièce L7 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-169 O UF 14659 Nord Plan UF 14659 (sans plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-170 E8 UF 14610 Ouest Plan UF 14610 (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-171 E8 UF 14610 Ouest Plan UF 14610 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-172 E8 UF 14609 Est Vue en plan de la pièce E8 (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-173 E8 UF 14609 Est Vue en plan de la pièce E8 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-174 L2 Pièce Sud Vue en plan de la pièce L2 (sans plquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-175 K Porte/Voie Ouest Vue générale esp. K (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-176 K Porte/Voie Ouest Vue générale esp. K (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-177 K Voie Est Vue générale de la voie UF 14514 (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-178 K Voie Est Vue générale de la voie UF 14514 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-179 K Voie Est Détail de la voie UF 14514 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-180 K Porte Nord Détail de la porte (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-181 K Porte Nord Détail de la porte (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-182 K Porte Sud Détail de la porte (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-183 K Porte Sud Détail de la porte (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-184 K Porte/Voie Sud Vue générale esp. K (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-185 K Porte/Voie Ouest Vue générale esp. K (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-186 K Porte/Voie Ouest Vue générale esp. K (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-187 K Porte/Voie Ouest Vue générale esp. K (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-188 K Chasse-roue Nord Détail chasse-roue UF 14575 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-189 K Voie Sud Détail de la voie UF 14514 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-190 E6 Portique Sud Vue générale portique E6 (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-191 E6 Portique Sud Vue générale portique E6 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-192 E3 Pièce Ouest Plan espace E3 (avec plaquette) F. Freycon 401 PAN14-ZO-193 E3 Pièce Ouest Plan espace E3 (sans plaquette) F. Freycon PAN14-ZO-194 E3 UF 14641 Sud Détail duu squelette animal UF 14641 (avec plaquette) A. Carbone PAN14-ZO-195 E3 UF 14641 Sud Détail duu squelette animal UF 14641 (sansplaquette) A. Carbone PAN14-ZO-196 E2 Pièce Ouest Plan esp. E2 (sans plaquette) A. Courtot PAN14-ZO-197 E2 Pièce Ouest Plan esp. E2 (avec plaquette) A. Courtot PAN14-ZO-198 E7 Pièce Ouest Plan esp. E3 (sans plaquette) A. Courtot PAN14-ZO-199 E7 Pièce Ouest Plan esp. E3 (avec plaquette) A. Courtot PAN14-ZO-200 E7 Pièce Ouest Plan esp. E3 (avec plaquette) A. Courtot PAN14-ZO-201 E7 Pièce Ouest Plan esp. E3 (sans plaquette) A. Courtot PAN14-ZO-202 E7 UF 14603 Sud Détail UF 14603 (sans plaquette) A. Courtot PAN14-ZO-203 E Bât. E Nord Vue générale bâtiment E (sans plaquette) A. Courtot PAN14-ZO-204 E Bât. E Nord Vue générale bâtiment E (sans plaquette) A. Courtot PAN14-ZO-205 E Bât. E Sud Vue générale bâtiment E (sans plaquette) A. Courtot PAN14-ZO-206 E Bât. E Sud Vue générale bâtiment E (sans plaquette) A. Courtot PAN14-ZO-207 O Parement Est Parement est mur UF 14658 (sans plaquette) G. Morillon PAN14-ZO-208 E8 UF 14610 Ouest Plan UF 14610 (avec plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-209 E8 UF 14610 Ouest Plan UF 14610 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-210 E8 UF 14610 Sud Coupe UF 14610 (sans plaquette) A. Bonnefoy PAN14-ZO-211 E6 UF 14650 Nord Plan UF 14650 (avec plaquette) A. Courtot PAN14-ZO-212 E6 UF 14650 Nord Plan UF 14650 (sans plaquette) A. Courtot PAN14-ZO-213 E6 UF 14650 Nord Détail UF 14650 (avec plaquette) A. Courtot PAN14-ZO-214 O S 14.4 Ouest Vue générale S 14.4 (avec plaquette) T. Pizot PAN14-ZO-215 O S 14.4 Ouest Vue générale S 14.4 (sans plaquette) T. Pizot PAN14-ZO-216 O S 14.4 Ouest Détail S 14.4 (avec plaquette) T. Pizot PAN14-ZO-217 O S 14.4 Ouest Détail S 14.4 (sans plaquette) T. Pizot 402 7.3. Minutes de relevé Secteur Est N° S Espace Description Date Pierre à pierre de la zone est 1 Echel le 1/20° Auteur YM Toutin 2 G3 Coupe est-ouest, vue du nord, de UF 14033 30-05 1/10° 3 J3 Coupe nord-sud, vue de l’ouest, dans J3 29-05 1/20° 4 J2 Relevé en plan du mur M 14007 29-05 1/10° C Chavot A Desfours, T Debize, L Hilpert R Monod 5 A3 Relevé en plan de F 14039 dans A3 02-06 1/20° E Polo 6 G2 Coupe sud-nord, vue de l’est, dans G2 04-06 1/10° O Largier, L Ploquin 7 G2 Coupe nord-sud, vue de l’ouest, dans G2 04-06 1/10° M Suarez, L Ploquin 8 G3 Relevé du parement ouest du mur M 14009 05-06 1/10° A Bouchet, L Hilpert 9 A6 Coupe nord-sud, vue de l’ouest, dans A6 06-06 1/10° M Sabatie, M Sonn 10 J2 Coupe sud-nord, vue de l’ouest, dans J2 06-06 1/10° R Monod 11 A3 Coupe nord-sud, vue de l’ouest, dans A3 06-06 1/10° L Jordan 12 G2 06-06 1/20° J Castelbou 13 J1 10-06 1/10° F Londoño 14 A7 Relevé du parement nord du mur M 14005 Coupe nord-sud, vue de l’ouest, au niveau de CN 14162 Coupe sud-nord, vue de l’ouest, dans A7 11-06 1/10° L Carbone, L Hilpert 15 A5 Relevé du parement ouest du mur M 12063 11-06 1/10° E Polo 16 A5 Relevé du parement sud du mur M 12077 12-06 1/10° E Polo 17 A5 Coupe nord-sud, vue de l’ouest, dans A5 11-06 1/10° M Antoine 18 A3-G2 Coupe ouest-est, vue du nord, dans A3-G2 11-06 1/10° L Ploquin, M Leperlier 19 A6 Relevé des parements dans A6 12-06 1/10° F Londoño, M Sonn 20 A3 Coupe ouest-est, vue du sud, dans A3 13-06 1/10° P Menendez, E Polo 21 TR Coupe nord-sud, vue de l’ouest, dans la Tranchée 14-06 1/20° C Nouet, YM Toutin G1 Coupe nord-sud, vue de l’ouest, dans G1 17-06 1/10° C Chavot G2 Coupes dans le sondage N-E de G2 Coupe nord-sud, vue de l’ouest, au niveau de F 14115 Coupe est-ouest, vue du nord, au niveau de F 14115 Coupe est axée nord-sud dans le sondage S-O de G2 Coupes dans le sondage S-E de G2 18-08 1/10° MP Pringalle 18-06 1/10° E Polo 18-06 1/10° E Polo 20-06 1/10° A Lacour, M Leperlier 23-06 1/10° L Carbone 23-06 1/10° R Monod 24-06 1/10° J Castelbou 25-06 1/20° T Debize 24-06 1/10° L Carbone 22 23 NE 24 A3 25 A3 26 S-O G2 27 SE G2 28 E J2 29 G3 30 F8 Coupes dans le sondage E de J2 Coupe est-ouest, vue du nord, dans le sondage de G3 Coupe est-ouest, vue du nord, dans F8 31 A7 Relevé des parements dans A7 32 N I/Entrée Coupes du sondage nord dans « l’entrée » 26-06 1/10° L Ploquin 33 S I1 Coupes du sondage sud dans I1 25-06 1/20° L Hilpert 34 NO G2 Coupe ouest-est, vue du nord, dans G2 26-06 1/10° L Carbone, C Nouet TR Pierre à pierre de la Tranchée 24-06 1/20° C Nouet 36 N I1 Coupe est-ouest, vue du nord, dans I1 27-06 1/20° L Hilpert 37 7a TR/M6 Relevé du parement nord du mur M 14069 27-06 1/10° T Goellner, C Nouet 35 403 38 A6-A2 39 A3 40 TR 41 NO G3 42 N I2 Relevé des parements entre A6 et A2 Relevé du parement ouest du mur M 12078 dans A3 Coupe sud-nord, vue de l’est, dans la Tranchée Coupe est-ouest, vue du nord, du sondage N-O de G3 Coupe est-ouest, vue du nord, du sondage N de I2 28-06 1/10° M Sonn 30-06 1/10° E Polo 30-06 1/20° C Nouet, YM Toutin 02-07 1/10° M Sonn 02-07 1/10° C Chavot 43 A3 Relevé du parement nord du mur M 12077 04-07 1/10° E Polo 44 A3 04-07 1/10° E Polo 45 A3 08-07 1/10° E Polo 46 A3 08-07 1/10° E Polo 47 A8 Coupes du praefurnium sous A6 Coupe nord-sud, vue de l’ouest, du praefurnium en élévation (UF 14115, M 14030) Coupe nord-sud, vue de l’ouest dans le praefurnium en élévation (UF 14115) Relevé de la niche dans le parement ouest du mur M 13014 14-07 1/10° YM Toutin, G Morillon Secteur Ouest N° Esp. UF 1 - - 2 O SP 14502 3 L4b FS 14589 4 E6 - 5 E8 FY 14610 6 E2/E3/E8 7 K1 8 E4 SL 14616 Description Date Échelle - 1/100 Plan et coupe de la fosse et du caisson 2.6.14 1/20 Auteur A. Bonnefoy, A. Carbone, G. Morillon A. Courtot Plan, coupe et profil de la fosse 12.6.14 1/20 A. Titta Planum du portique 17.6.14 1/20 A. Bonnefoy Planum du niveau d'apparition de la structure 18.6.14 1/20 A. Bonnefoy - Planum du niveau d'apparition des vestiges 13.6.14 1/20 A. Bonnefoy VO 14514 Planum du dernier niveau de voie conservé 19.6.14 1/20 G. Morillon Planum de l'espace 17.6.14 1/20 G. Morillon Plan masse général du secteur 9 E2 FY 14606 Relevé en plan du foyer 19.6.14 1/20 E. Favier 10 E7 FY 14603 Relevé en élévation du four [FY 14603] 19.6.14 1/20 C. Arquillière 11 O UF 14635 Planum de la structure 24.6.14 1/20 M.Monestier 12 K1 UF 14652 Planum du niveau d'apparition de la structure 28.6.14 1/20 G.Morillon 13 O FS 14651 Planum du niveau d'apparition de la structure 28.6.14 1/20 A.Medina 14 L6 - Planum du sondage 14.9 23.6.14 1/20 A.Bonnefoy 15 E4 FY 14696 Relevé en plan du foyer 20.6.14 1/20 M.Excoffon 16 H/K1 - Coupe entre les bâtiments H et K1 3.7.14 1/10 A.Carbone 17 E2 FY 14606 Coupe Ouest-Est dans le sondage 14.10 2.7.14 1/20 A.Carbone 18 - - Coupe Sud-Nord générale du bâtiment 3.7.14 1/20 A.Bonnefoy 19a O - Coupe Est-Ouest entre les bâtiments E et H 3.7.14 1/20 G.Morillon 19b L4b UF 14544 Coupe Ouest-Est 3.7.14 1/20 G.Morillon 20 - - Planum général du site - 1/20 G.Morillon 21 E3 - Coupe Est-Ouest 27.6.14 1/20 V.Arcq 22 E2 - Coupe sud du sondage 14.2 2.7.14 1/20 N.Dubreu 23 O - Coupe nord du sondage 14.1 3.7.14 1/20 A.Bonnefoy 24 O - Coupe est-ouest 3.7.14 1/20 A.Bonnefoy 25 O - Coupe nord du sondage 14.4 3.7.14 1/20 T.Pizot 26 K2 - Coupe ouest du sondage 14.6 4.7.14 1/20 T.Pizot 27 E6/E9 - Coupe nord du sondage 14.3 3.7.14 1/20 N.Dubreu 404 L7 - Coupe nord du sondage pratiqué en L7 29 O - Coupe nord du sondage 14.7 30 L3/L7/L8 - Coupe Nord-Sud des espaces 31 E6/E9 - Coupe sud du sondage 14.3 32 K1-K2 - Coupe Ouest-Est 28 405 4.7.14 1/20 A.Bonnefoy 4.7.14 1/20 A.Bonnefoy 4.7.14 1/20 A.Carbone 7.7.14 1/20 A.Bonnefoy 7.7.14 1/20 A.Bonnefoy 7.4. Datation archéomégnétique du praefurnium des thermes (A3) Un prélèvement des briques formant le canal de chauffe du foyer n°1 du praefurnium A3 a été réalisé en 2013 par Hugues SAVAY-GUERRAZ (conservateur au musée gallo-romain de Lyon-Fourvière) et confié pour analyse archéomagnétique au Centre de Recherche en Physique Appliquée à l’Archéologie - Institut de Recherche sur les ArchéoMATériaux (IRAMAT, Belfort / Bordeaux / Orléans), UMR 5060, CNRS / Université Michel de Montaigne – Bordeaux 3. Nous reproduisons ciaprès in extenso le résultat de ces analyses, qui n’ont pas encore fait l’objet d’une discussion approfondie au sein de l’équipe. 406 7.5. Autorisation de fouille 407 408

RELATED PAPERS

RELATED TOPICS

Log In

Station des Buissières à Panossas (Isère) : rapport de fouille 2014

Station des Buissières à Panossas (Isère) : rapport de fouille 2014

Related Papers

RELATED PAPERS

RELATED TOPICS